samedi 30 avril 2011

Tout fout le camp, même le muguet !


Finalement, je n'ai rien à dire, à part vous répéter ce que vous savez déjà d'essentiel : demain, le muguet sera cher : plus de 2 € au lieu de 0,42 € l'an passé à Rungis. Le printemps précoce a fait mûrir les clochettes trop vite. Alors demain, on nous vendra des brins qui seront flagadas de la tige à peine sortis des frigos.

C'est bizarre, parce que chez moi, le muguet n'est pas encore vraiment fleuri. Il y a toujours quelques pieds dans le foutoir de plantes qui poussent dans le puits. Oui, dans le puits, c'est ridicule, je sais. Un vrai faux puits en pierres de taille avec ses arceaux et sa poulie, plein de terre, qui se trouvait déjà posé là quand nous nous sommes installés. Il n'y avait pas de nain, c'était déjà une bonne chose, mais ma femme et moi avions tout de même envisagé de le déplacer un jour au milieu du pré où coule une source.

Une fausse vraie source, pour être précis : elle cesse de couler aux alentours du 14 juillet jusqu'aux grosses pluies d'automne, mais c'est une autre histoire. Il se serait senti un peu plus puits au milieu du pré, de l'eau au fond de la margelle, c'est probable. En tout cas, il aurait eu l'air moins con.

Néanmoins, les pierres maousses de sa margelle ne bougeront plus de place, j'ai bien trop peur d'abîmer le muguet —il était question du muguet, rappelez-vous au lieu de vous moquer. Les autres années, il y avait toujours au moins un brin fleuri, le matin du premier mai ; quelquefois avec seulement quatre ou cinq clochettes blanches et les autres encore d'un vert tendre. Je le cueillais dès le réveil, il nous mettait de joyeuse humeur au premier jour du mois le plus doux de l'année, riche en beaux souvenirs. Eh bien ! cette année pas de clochettes pour demain, je viens encore de vérifier. Je ferai comme presque tout le monde : je m'achèterai mon bout de printemps —si j'en ai envie.

Sinon, comme vous le démontre l'illustration de ce billet, une alerte de Yahoo Actualités, je suis passé à côté d'une information capitale. J'ai honte.

vendredi 29 avril 2011

Que faire du président ?

Pour ou contre une modification du scrutin présidentiel, voire une suppression de l’élection du président au suffrage universel ?
Romain pose dans son Variae cette question d'apparence iconoclaste et me demande d'y répondre. Elle méritait d'être posé, car l'élection présidentielle a beau être le monument sacré de la Cinquième, devant lequel se prosterne la nation, elle n'en est pas moins la source de tous les maux politiques de ce pays. À peine un nouveau président entre-t-il en fonction que la fièvre de l'élection suivante commence à couver chez les politiques ; souvent, elle brûle même certains (voyez Copé), dans les préparatifs d'une échéance plus lointaine. Il y a toujours une présidentielle à venir qui sous-tend la vie politique française et empoisonne petit à petit la république.

Le défaut majeur de cette élection découle de sa fausse apparence démocratique : elle a lieu au suffrage universel et donne donc au président une légitimité équivalente à celle de l'Assemblée Nationale où siègent les représentants du peuple. En réalité, par la lecture qui est faite de la Constitution et les pouvoirs qu'il peut s'octroyer, le président jouit d'une «légitimité» supérieure à celle du Parlement (pour le coup, joignons à contrecœur les sénateurs aux députés). Dire qu'il est roi l'espace de son mandat est devenu un truisme. Il est même davantage qu'un roi, puisque si les Français ont pu s'offrir dans le passé à plusieurs reprises le bonheur de dégommer des monarques, on n'a encore rien vu de tel avec leurs autocrates électifs —sous prétexte qu'ils disposaient au soir de leur élection d'une légitimité réputée acquise une fois pour toutes.

Le président, en particulier Nicolas Sarkozy, concentre tous les pouvoirs et n'est responsable de rien. Les représentants du peuple ne peuvent lui demander des comptes, et encore moins le révoquer. Par contre le président a la possibilité de dissoudre l'Assemblée : c'est cette menace majeure qui nous vaut des majorités de godillots, les unes après les autres.

Ceci dit, nous avons si peu de démocratie dans notre vie politique (nous n'en avons même aucune), que le sentiment de pouvoir choisir directement notre maître nous procure de la satisfaction. Rendre aux députés la faculté de désigner le président, comme c'était le cas dans la république précédente, nous semblerait un vol, il n'est pas facile de revenir en arrière. Pour ce faire, il faudrait changer de république et en ouvrir largement portes et fenêtres à la démocratie, enfin. Aux députés la désignation et le contrôle effectif de l'exécutif, aux citoyens le contrôle des effets de la loi sur leur vie quotidienne à travers le référendum d'initiative populaire.

Le problème, c'est que le passé nous a appris qu'une république purement parlementaire débouche à plus ou moins long terme sur l'instabilité gouvernementale et l'impuissance. C'est de cela autant que de la guerre d'Algérie qu'est sortie la constitution de la Cinquième République.
Alors, pour ma part, et dans les limites de ma grande ignorance politique, je me contenterais d'un président élu au suffrage universel, châtré constitutionnellement. Une n-ième révision de la constitution devrait le limiter étroitement à son rôle d'arbitre, et surtout le rendre responsable d'une façon ou d'une autre devant le Parlement.

Au fait, a-t-on vraiment besoin d'un président ?

(À noter : Melclalex, Isabelle et Nicolas ont déjà donné leur avis. J'aimerais bien avoir aussi celui d'Arnaud, d'un «Ruminances», ou de Le-gout-des-autres )

P-S: Merci à Gaël grâce à qui je vais pouvoir ajouter plus aisément de la musique sur mon autre blog… Après «Le jardin de la mairie», Christophe nous lâche face au mur du maquis

mercredi 27 avril 2011

Primaires : Hollande perd pour un mauvais choix de pneumatiques


Ce soir, j'ai une nouvelle chaîne à me mettre sous la dent. Une bonne, longuement mitonnée par Dedalus, et que Nicolas a déjà fait revenir. Ils ont imaginé le scénario des primaires du PS aboutissant à la désignation d'un candidat officiel des plus crédibles. Leurs démonstrations marchent comme des mouvements d'horlogerie bisontine (oui, du tic-tac un peu toc à la française, pas de l'artisanat suisse : on parle de démocratie, faut quand même pas déconner !), j'en suis impressionné. Ils pourraient bien avoir raison, les bougres, mais je ne vous dirai pas quel nom est sorti de leurs cogitations, puisque je dois produire ici mon propre scénario.

Et là, je retombe illico dans l'ennui que m'inspire la liste des candidats déclarés ou supposés au titre de Miss PS. Quoique décidé à voter sans état d'âme pour l'élu(e) du concours —à moins qu'Éva Joly ne triomphe aux primaires vertes, ce qui changerait tout—, apprécier leurs mensurations républicaines, soupeser les chances de chacun(e), prédire quelle tête recevra la couronne, me semble vain. De toute façon, ce sera justement une couronne, si tout se passe bien, un blanc-seing pour régner, ce dont la plupart des français ont marre.

Il se trouve que les chances des leaders socialistes en lice sont inversement proportionnelles à leurs charmes démocratiques, hélas. Ségolène Royal aurait bien fait l'affaire de notre peuple, pour peu qu'elle s'engageât à rabougrir la présidence aux strictes limites constitutionnelles. Soit la réduire à un rôle d'arbitrage, ce qui aurait eu comme avantage supplémentaire de rendre sans objet les polémiques sur son envergure présidentielle.

Arnaud Montebourg, semble avoir compris l'urgence de changer de mœurs politiques et de république en même temps : il serait aussi pas mal. Cependant, il ne pourra compter sur les soutiens de Ségolène et paraît encore trop jeune politique pour bénéficier de réseaux éprouvés au sein du PS.

Martine Aubry, c'est du sérieux, du socialisme conventionnel… Si j'ai bien compris, sa fonction de première secrétaire est un handicap pour mener la campagne interne qu'il faudrait en temps voulu. Pourtant, elle aurait sans doute les moyens de mettre tout le monde d'accord et de rafler un titre qu'elle n'ose pas ouvertement convoiter.

Restent, parmi les beautés sérieuses, François Hollande et Dominique Strauss-Kahn, MM. bonnet blanc et blanc bonnet. Au départ, je n'aurais pas misé un rond sur le premier malgré les qualités intellectuelles qu'on lui prête. Voyez mon flair et la finesse de mes analyses : il est aujourd'hui en passe de détrôner DSK dans la ferveur médiatique, reléguant ce dernier dans un rôle d'arlésienne qui pourrait lui devenir fatal.

C'est pourquoi je vous livre mon scénario avec confiance, mais modestie :
nous avons Hollande qui tente une échappée, l'animal a de l'avance, mais les porteurs de bidons de DSK —Cambadelis, Le Guen—, l'ont immédiatement pris en chasse. Ils ne devraient pas tarder à le ramener dans le peloton. C'est à ce moment que Ségolène et Montebourg démarreront à la faveur d'un changement de pneumatiques des équipes adverses. On sait que le choix de la bonne gomme peut devenir déterminant en quelques circonstances, mais pas celles-ci : DSK et Hollande seront lâchés, ça leur apprendra. Martine Aubry, toutefois, demeurée en selle sur son vélo d'appareil à pneus demi-ballon, se lancera écumante de rage à la poursuite de Sego. Vous voyez le tableau : en définitive, tout va se jouer au sprint sur la ligne d'arrivée entre ces trois là. Mon marc de café ayant entre-temps perdu ses vertus, je ne suis pas en mesure de donner le nom du vainqueur, ni le résultat du contrôle antidopage.

Et pour prendre la suite, je tague : Seb Musset, Louise, Homer, Isabelle, Captainhaka, CC, Hermes, Solveig, Romain

Photos piquées chez Dedalus.

mardi 26 avril 2011

À l'arraché


Comment voulez-vous pousser un billet sur le blog quand tout se ligue contre vous ? Allez, je m'y colle, me dis-je. Et j'essaie de me souvenir de ce que j'ai entendu d'important à la radio entre 5h30 du matin et 1h30 de l'après-midi, de loin en loin. Je crois me souvenir que Sarkozy serait devancé au premier tour de la présidentielle par Berlusconi d'après les sondages, mais je n'en suis pas certain. Ça me chiffonne, alors je ranime l'ordinateur et je parcours la presse en ligne…

Bon, j'étais dans l'erreur, mais les réalités du monde ne m'inspirent pas. D'ailleurs, on m'appelle au téléphone : c'est ma vieille tante qui m'annonce d'un ton angoissé qu'elle n'a plus de pain et qu'elle va devoir descendre en ville. Aussitôt, une sueur froide commence à couler dans mon dos, parce que cela signifie qu'elle compte prendre sa voiture. Elle est vraiment vieille, ma tante, incapable de faire trois pas sans canne, avec le ciboulot qui tourne à la purée. Je l'imagine déjà emboutissant une autre voiture ou fauchant dix piétons d'un coup…

Alors je la supplie de ne pas bouger de chez elle, je promets de lui trouver du pain, et même de rappliquer avec le mien s'il le faut : elle l'aura d'ici une heure ou deux. Elle se calme, on se quitte, mais je décroche aussi sec le téléphone en quête de quelqu'un, là-bas au diable, qui pourrait lui apporter son pain. Je finis par trouver, fin d'alerte.

Retour à l'ordinateur, de quoi parler, bordel ! La dernière usine de fabrication de machines à écrire vient de fermer, en Inde. Tiens, voilà un sujet qui m'intéresserait presque : je revois ma première machine, une Hermes Baby achetée en 1967, qui faisait ma fierté… Et plus tard, les Valentine sur lesquelles nous travaillions, ma femme et moi.

Nous avions chacun la nôtre, d'un rouge éclatant avec des boutons de rubans jaunes. Côté discrétion, il y avait mieux, mais nous étions jeunes… Heureuse époque où l'on pouvait imaginer de traverser une vie d'écriture avec une seule machine ! Elles étaient increvables nos Valentine ; d'ailleurs, je les ai encore dans un coin du garage. Je me voyais déjà faire une comparaison éloquente avec les six ordinateurs que j'ai déjà possédés en quelques années, et creuser la question, quand le téléphone a sonné.

Ma tante a une jambe enflée, elle n'arrive pas à joindre son médecin, elle veut que j'appelle les pompiers de son patelin. Je lui dit qu'il y a l'infirmière qui va certainement passer bientôt. «Ah ? —Tu sais bien, voyons : elle vient deux fois par jour, tu as dû la voir déjà ce matin. —Ah, je ne sais plus ! Si tu crois que je n'ai que ça à penser !» Je l'apaise, elle va patienter, c'est promis, et je reviens à mon foutu billet.

Qu'est-ce que je fais : je le commence ou je laisse tomber pour aujourd'hui ? Le téléphone sonne : ma tante est trop inquiète, elle va descendre chez les pompiers à pied, pour qu'ils voient sa jambe. On parlemente difficilement, mais elle veut bien que j'essaie de joindre l'infirmière avant de sortir. C'est fait, mais comment dire ? C'était mieux, la vie, au temps des Valentine.

P-S: Yann donne un coup de pouce…

dimanche 24 avril 2011

cocorico

J'ai de la chance : chaque fois que j'ai du vague à l'âme et un poil dans chaque main, si raides et longs qu'ils me gênent pour atteindre le clavier, un visiteur se présente qui me laisse un commentaire assez généreux pour m'aider à pondre le billet du dimanche soir.

«Non mais il est dingue ce type ! D'abord, cet accoutrement, y a pas idée ! Et puis il le voit bien que la ville brûle, non ? Quoi, il manque à ce point d'imagination qu'il ne devine, derrière les murs de la ville, ces hommes et ces femmes qui périssent, leurs atroces souffrances ? Quoi, les enfants non plus ? Il n'entend pas leurs cris, leur immense douleur, dans les maisons en flammes ? Non, lui, tranquillement sous la lune, accroupi sur ses deux pieds chaussés, le voilà qui couve le feu de son immense éteignoir. Parce que c'est joli, sans doute. Non mais quel bouffon !»

C'est une partie de ce que l'ami Dedalus a vu dans le rébus n° 100… Au passage, vous remarquerez que ce nombre rond se serait prêté à coqueriquer dès l'aube dans toutes les basses-cours du web. J'étais debout, les plumes au vent, mais je n'y ai pas songé. Alors je m'en tiendrai à un chétif cocorico du crépuscule, dans mon coin de poulailler.

Donc, Dedalus a su voir et entendre tout ce qui se cache de drame dans le dessin, mais négligeant mon conseil, il a vu et entendu trop de choses : bien qu'ayant saisi l'essentiel, sa réponse est fausse. Comme vous le verrez, la solution était d'une grande simplicité, elle n'a pas échappé à Jazzman, Omnibus, et La Mère Castor. Ils auraient mérités des liens en chocolat, mais je ne sais pas encore les faire.

Rébus du dimanche n°100


Vous trouverez certainement dans ce rébus, à condition de ne pas compliquer les choses inutilement, le nom usuel d'un personnage politique. Comme d'habitude, il peut appartenir à l'époque actuelle ou à l'Histoire de n'importe quel pays. (Au besoin cliquez sur l'image pour l'agrandir). Bon dimanche !
Les commentaires seront modérés.

jeudi 21 avril 2011

N'importe quoi

Vous avez vu ? Les ministres rendent publics leurs intérêts «dont la valeur […] est susceptible d'être directement influencée par des décisions du gouvernement» (merci Le Monde). Sur le portail du gouvernement, la page de chaque ministre comprend désormais un lien qui permet de télécharger sa déclaration. N'allez donc pas imaginer que cela reflète l'état exact de leur patrimoine, beaucoup de choses resteront privées. La gestation de cet avorton a duré des mois depuis son annonce par Sarkozy, dégoulinant de vertu au lendemain du scandale Bettencourt dans lequel son nom était cité avec insistance. Une heure de travail du conseiller en charge de la taille des crayons aurait certainement suffit à dresser ces inventaires partiels et à les mettre en ligne. On imagine que la mise au point de la formule à retenir pour filtrer ce qui peut être porté à la connaissance du bon peuple a été délicate. Il n'est pas précisé s'il est possible de trouver l'équivalent pour le président sur le site de l'Élysée.

Vous avez vu ? Nos voisins Anglais vont encore épater le monde avec un mariage princier. Ils en ont de la chance ! Ce n'est pas chez nous que cela pourrait arriver. Ils ont les moyens de faire ça avec classe : la famille royale est sponsorisée par le peuple britannique. Ils ne sont pas obligés d'orner les carrosses de pubs douteuses, d'affubler la reine d'une casquette British Petroleum, le prince William d'un costard avec London Calling brodé au dos de la veste. Parce que ça coûte, un vrai mariage princier. Vous imaginez ce que cela aurait donné chez nous, si le président avait voulu offrir le spectacle de grandes noces nationales, lorsque son fils chéri s'est marié ? Il pouvait à la rigueur demander à la nation de prêter la garde républicaine pour la descente des Champs Élysées en décapotable, mais nous sommes en république, faut pas trop pousser. Le reste, toute la pompe et les chatoiements nécessaires pour donner aux festivités un éclat mondial, serait forcément venu des sponsors. Frédéric Mitterrand, qui n'était pas encore ministre de la Culture, aurait commenté l'événement dans le direct en mondovision offert par Bouygues : «La mariée porte une robe sublime, cadeau de Bolloré Logistics comme vous pourrez le vérifier dès qu'elle se tournera de l'autre côté pour saluer la foule…, ah non ! la robe est offerte par l'Oréal …» On se serait cru au mariage d'Yves Mourousi dans les années 80, en pire. Et comme en France nous avons mauvais esprit, surtout à gauche, nous aurions râlé, aveugles aux beautés des cérémonies, jaloux de ne pouvoir faire la même chose pour marier nos enfants. Heureusement, nous sommes dans la fiction, tandis que nous n'aurons pas un rond à dépenser pour assister au spectacle d'une famille royale qu'on sort de sa cage.

P-S : Stimulé par un billet de Dorham, Nicolas s'interroge encore sur le blogage, moi aussi.

mercredi 20 avril 2011

Conseil de lecture

Elle s'appelle Lucile, elle a 15 ans, elle est diabétique. Elle a écrit à Libération qui publie son mail de révolte contre la réforme du gouvernement envisageant de réduire les remboursements du traitement des affections de longue durée. Allez lire son témoignage, et faites ce que vous pouvez pour elle et les milliers de malades concernés.

Faites du foin, gueulez sur vos blogs, et pour le moins, n'hésitez plus à vomir Sarkozy et la bande de déprédateurs qui appliquent sa politique. Le simple fait qu'il termine tranquillement son mandat après avoir ravagé notre protection sociale, imposé de fait une médecine à deux vitesses, est un scandale. Nous l'avons laissé se repaître de la république avec sa tribu de privilégiés, oubliant combien il avait fallu de luttes sanglantes, et finalement la renaissance du pays à genoux au lendemain de la guerre pour que naisse une sécurité sociale pour tous. Nous sommes tombés bien bas pour n'avoir pas su défendre notre bien avec davantage de détermination.

Le cas de Lucile est représentatif de tous les gens gravement malades qui ont de plus en plus de difficulté à se soigner. Une personne atteinte par une maladie de longue durée doit non seulement recevoir des soins strictement en rapport avec son affection, mais d'autres aussi qui découlent de celle-ci. En outre, fragilisée, cette personne est beaucoup plus exposée que le reste de la population aux problèmes de santé ordinaires : les exclure de la prise en charge comme cela a déjà été fait est une ignominie.

Puisque je parle santé, restons encore un instant dans le domaine de l'insécurité sociale sous le talon de Sarkozy. Savez-vous à combien vous reviendrait une douzaine de jours passés à l'hôpital, en forfaits journaliers et autres franchises ? 1500 euros. Pour diminuer cette somme prenez une mutuelle ; si vous n'en avez pas souscrivez une assurance et si vous ne pouvez pas, eh bien, crevez !

P-S : M. Poireau nous a concocté un billet cochonYann est sous surveillance de ses lectrices… Il y a déjà longtemps que je cache mon paquet de Gauloise dans un étui confectionné à la maison : si ce n'est pas votre cas, le patron se trouve chez Gaël

mardi 19 avril 2011

De tout un peu

L'air du moment est au blogage, à ses fins pour le blogueur je veux dire. La question qui agitait les esprits ces jours derniers était celle de la rémunération des contenus repris par de grands sites. Cela me semble toujours bizarre que l'on parle de contenu dès qu'il s'agit de blogs, plutôt que de notes ou de billets, mais il est vrai que nos carnets de bord font penser aux petits bazars de province d'autrefois. On y trouvait un peu de tout, et d'ailleurs ils étaient quelquefois à l'enseigne «De tout un peu». Des vidéos, de la musique, des billets, des photos, de la pub, des recettes (chez moi, on trouve aussi des rébus)…, ouvrir un blog au hasard équivaut à soulever un couvercle de malle pour voir ce qu'il y a dedans.

Où voulais-je en venir, déjà ? Ah oui ! à vous encourager à soutenir Rimbus qui entend valoriser ses articles à coups de souris, clic, clic ! J'ai de la sympathie pour Rimbus, alors je viens de cliquer quoique rechignant à faire une fleur à son sponsor. Pourquoi cette répugnance ? L'agence de pub sur internet dont il est question m'avait proposé le même type de collaboration et je n'ai aucune raison de cracher sur quelques euros glanés par-ci par-là. Seulement, il me fallait prendre un statut d'auto-entrepreneur alors que moi, je voulais être payé en TEE (Titre Emploi Entreprise). Dans le premier cas pas de charges sociales pour «l'employeur», dans le second, si.


Sur un tout autre sujet, j'avais pensé hier à cybercarneter aujourd'hui sur l'énergie nucléaire. Tard le soir, j'étais tombé sur Complément d'enquête à la télévision… Je ne la regarde jamais, en principe, mais il se trouve que des amis soucieux de me distraire m'ont donné un superbe poste sur pied (à tube cathodique, mais mille fois supérieur au vieux machin dont je disposais auparavant. Quand on l'a posé sur le meuble adéquat, l'écran frôlait le plafond, on aurait dit un 4x4 garé dans le salon. Du coup, il a fallu réaménager ce coin de pièce). L'écran pivote sans bouger du fauteuil, il sait faire plein de trucs : bref, j'étais un peu curieux de l'essayer.

Le premier bouton de la télécommande m'a plongé dans des affres atomiques post-Fukushima… J'y suis resté, fasciné par ces fûts de déchets —radioactifs pour des dizaines de milliers d'années—, qu'il est question d'enterrer chez nous. Cela se fera au cœur d'une roche argileuse, dont on nous assure qu'elle ne bougera pas d'un poil d'ici un million d'années. Les Allemands avaient déjà fait la même chose, mais dans une profonde couche de sel, pareillement inébranlable pour une éternité d'homme. Pas de chance : la couche bouge de plusieurs centimètres par an, il faut récupérer les fûts à grands frais.

Si vous avez des enfants et des petits-enfants, demandez-vous ce qu'il se passera lorsque les petits-enfants de leurs petits-enfants auront complètement oublié qu'il a existé une industrie nucléaire en France à une époque reculée ? Vous me direz qu'ils auront autre chose à penser, avec les volcans d'Auvergne qui se seront peut-être réveillés… L'enquête était sinistre, Nathalie Kosciusko-Morizet un moment interviewée, était d'une sérénité olympienne, et mon acuité visuelle laissant à désirer, je me suis endormi sur place bien avant la fin.

lundi 18 avril 2011

Selon selon


Selon le Figaro, Obama chercherait une issue de secours pour Kadhafi, selon le New York Times. Il s'agit de lui trouver un bon petit pays, pas regardant sur le passé de ses hôtes de marque. Un pays qui, s'étant abstenu de signer le Traité de Rome, ne serait pas obligé de le livrer en cas de poursuites de la Cour pénale internationale. Il paraît que la liste des havres possibles est des plus réduite. J'ai une proposition à faire à M. Obama : qu'il accorde un sursis à la navette Discovery, au rebut depuis le mois de mars, afin d'emporter le tambour-major Kadhafi jusqu'à la station spatiale internationale. Il y a certainement des toilettes à nettoyer là-haut, l'adjonction d'un monsieur-pipi aux équipes en place ne serait pas du luxe. Pour cet engin mythique ce serait une fin glorieuse cet envol ultime au service des droits de l'homme Kadhafi.
Avez-vous remarqué ? Ce billet est spécial, il vous a informé selon moi, selon le Figaro, selon le New York Times. C'était mon sujet du jour, la lassitude qui me prend à causer de ce que vous aurez lu tout seul dans votre journal, ou entendu dans votre poste préféré. On se sent peu de chose, parfois.

P-S : Le feu à la Maison Wikio ? Nicolas enquête… Captainhaka hait les couples princiers… Seb Musset se penche sur le jeu des 1000€ animé par Sarkozy… Martine vous conseille de courir comme dans un rêve au théâtre de l'Atalante… Pour préparer vos vacances en Bretagne, voyez chez YannPoireau traite du repas d'affaires…

dimanche 17 avril 2011

Trois pour un geai rare

Voilà encore un dimanche où je n'aurais pas été étonné de recevoir un flot de bonnes réponses, tant le rébus proposé me paraissait facile.

Ceux et celles qui participent au jeu depuis longtemps auraient pu se rappeler d'un dessin publié en novembre 2009, basé sur le même oiseau. Le prénom du personnage leur aurait été donné du même coup.

Il fait partie de ces prénoms, à la fois répandus et difficiles à décomposer en images, qui me posent des problèmes pour imaginer un rébus totalement différent. Je suis donc tenté, voire obligé de répéter à peu près le même sujet…

Il n'empêche que beaucoup de joueurs ce sont cassés les dents sur cette énigme, puisqu'il n'y a que trois gagnants à quelques minutes de la fin de partie. La Mère Castor et son Fidel Castor d'époux sont arrivés en tête, comme souvent, suivis en fin de journée par Claribelle. Bravo à tous les trois pour leur perspicacité !

Rébus du dimanche n°99



Trouvez dans ce rébus le prénom et le nom d'une personnalité politique… Comme d'habitude, la femme ou l'homme en question peut appartenir à l'époque contemporaine ou à n'importe quelle période historique d'un pays quelconque. Les commentaires seront modérés jusqu'aux environs de 20h30, où je publierai les noms des nombreux gagnants —du moins, je l'espère.

samedi 16 avril 2011

Petit panié de la y cité lool

Je n'avais pas de billet en tête, quand jetant un coup d'œil à ceux des autres, via Google Reader, je suis tombé sur un texte ésotérique de Falconhill. Il s'agissait en fait de la transmutation du plomb d'un billet ordinaire en l'or d'un article de Skyblog. J'aurais dû m'en douter : le miracle venait d'un creuset d'alchimiste découvert par maître Lolobobo. Du coup, j'ai trouvé là de quoi remplir d'un coup de baguette magique la page blanche du samedi, avec le rajeunissement en kikoolol de mon Petit panier de laïcité du 6 avril. Je ne doute pas que l'Akadémicien Françé bituré qui viendrait à passer par ici apprécierait :

Le débat sur la laïcité se referme, o moins provizoirement, dan latente de prolonjments k J-F kopé espèr y aporté en juin avec lé parlementères. c le moman choisi par LOOOL Nikolas de PMA pr versé sa vision de la laïcité dan la chope du débat é m'invité avec kelke otr à y koulé ma propr kontribution.

kom lui, jsuggèr donc o parlementèr de sen tenir o premié article de la konstitution : mdrr «La Fransse è une Républik indivisible, laïke, démocratik é sociale. èl assur légalité devan la loi de tou lé citoyens san distinxion dorigine, de race ou de religion.» ^^

Evidement, sa ne répond k'imparfèteman o sujet, puisk le kontenu du mot «laïke» nè pas précisé. lé rédacteurs du texte fondateur aurè1 pu o moins se fendr d1 addenda renvoyan à la définission du TLF, judicieuseman cité par Suzane sur 7 kestion —ou du moins o dixionèr de lAkadémie Françèse, pr resté dan linstitutionel : lool

«(2)LAÏkE adj. (au maskulin, on écrit kelkefoi Laïc). XIIIe siècle. Emprunté du latin eklésiastik lèkus, de mêm sens. […] 2. ki è étrangé à tte konfession ou doctrine religieuse. Moral laïke. Un État laïke, ki ne rekonaît aukune religion kom religion dÉtat. lé loi laïke de Jul Ferry, inspirée par le laïcisme. lenseigneman laïke, konform o principe de la laïcité. lékole laïk et, subst. (fam. é viey), la laïke. Subst. Un laïke, une laïke, persone ki souti1 le laïcisme, la laïcité.
(1)LAÏCITÉ n. f. XIXe siècle. Dérivé de laïc. ^^
karactèr de neutralité religieuse, dindépendansse à légar de tte Église é konfessions. La laïcité d1 établisseman dinstruxion, d1 loi, d1 institution. La laïcité de lÉtat è inscrite dan la konstitution de la Ve Républike. xD »

Le imortels, kom on voit, ne se son pas foulés, mès on peut tt de mêm en konclur k lé religions n'on pas leur place dan la vie publike, puisk lÉtat n'en rekonaît aukune kom siene. Ri1 k lon ne sache déjà, en some. pr le reste, on trouve dan la loi de ^^ 1905, notaman o Titr V de la Police de kultes, lé précepte nécessèr pr garantir la neutralité religieuse dan la Républike. lé élu de tt poil, lé préfets, n'on k'à se servir pr réglé lé problème ki se posent. ptdrrr

Néanmoins, on pourrè proposé o députés de konposé un panié de laïcité fraîche à peti prix ki konprendrè la loi de 1905 avec son extension à lAlsace-Mosèl, région ki è toujours exclue de son champ daplikation, é lafirmation k la moral laïk de la Républik indivisibl implik la mixité dan tt espace public.

jeudi 14 avril 2011

Les plus vieux clients du monde

L'ami Romain Blachier m'a posé, ainsi qu'à Nicolas et Yann, une question inattendue. Enfin, inattendue pour moi qui avais jusqu'ici zappé ce sujet pourtant d'actualité —les autres me paraissent plus qualifiés pour donner un avis.

«Faut-il pénaliser les clients et la prostitution en général ?» telle est à peu près la question de Romain. Comme lui et Nicolas, je trouve l'idée répressive de la mission parlementaire d'information sur la prostitution mal venue. Cela n'aboutira qu'à renforcer la clandestinité de ce commerce et aggravera un peu plus la misère sexuelle qui l'alimente en partie. On voit bien que les honorables missionnés n'ont pas étudié le problème sur le terrain…

Et moi, me direz-vous ? Zut, je me suis pris au piège du fil de la plume ! Moi, madame, monsieur, j'ai été en fin de compte d'une fidélité d'airain, je suis presque ignorant en la matière. Presque, notez… En fait, j'ai eu l'occasion d'observer de près la prostitution, il y a longtemps. Il me semble d'ailleurs avoir déjà évoqué ceci sur le blog, mais tant pis si je me répète. À la fin des années 60, entre autre petit boulots, j'ai été veilleur de nuit à Paris dans un respectable hôtel pour voyageurs de commerce.

À cette époque, comme cela arrive régulièrement, le pouvoir piqua sa petite crise de tartuferie qui aboutit à chasser les filles de joie de leurs hôtels de passe, les repoussant vers d'autres quartiers. C'est ainsi que l'une d'elle débarqua une nuit dans mon hôtel avec son miché, mais tout d'abord je les pris pour un couple adultère quelconque (ils étaient sans bagages) et leur louai une chambre. Il y eut un incident, car la dame insista lourdement pour que son compagnon me laisse un pourboire quand j'avais pour principe de les refuser. Je crois qu'elle m'eut à l'usure et qu'ils balancèrent un Pasteur de cinq francs par dessus mon comptoir avant de monter à l'étage.

Ils ressortirent prendre l'air ou souper un petit quart d'heure plus tard… C'est au retour de la dame avec un nouveau bonhomme que la lumière se fit dans ma tête, et j'eus comme un creux, là, en pensant aux explications à fournir le lendemain aux patrons. D'autant plus creusé, le creux, que la dame se mit en devoir de faire raquer son miché pour la chambre. «Voyons, vous avez déjà loué cette chambre : elle est à vous !» lui dis-je niaisement.

Elle me fit un dessin, le type à côté d'elle se marrait, prêt à profiter de l'aubaine, mais le portefeuille toujours à la main parce qu'il ne croyait pas réellement qu'on puisse être aussi con. Il paya, ils passèrent, et la dame repassa une bonne dizaine de fois avant le petit matin. La dernière fois, elle me conseilla d'être enfin raisonnable et d'empocher l'argent sans me prendre la tête (l'expression n'avait pas cours à l'époque, mais l'idée est là).

Quand je fis mes comptes, avant l'arrivée des patrons, je trouvais une jolie somme, laquelle multipliée par le nombre de nuits où la dame serait susceptible de revenir, faisait… Seigneur ! en un mois plus que je ne gagnerais en un an ! J'ai donné cet argent tombé du cul en sueur de la dame plutôt que du ciel, aux patrons, leur racontant en détails mon aventure. J'attendais de fermes consignes, une arme réglementaire pour me tirer d'embarras la prochaine fois. Le croiriez-vous ? Ils me dirent de veiller à ce que cela ne se reproduise pas trop souvent, et voilà tout.

Ma femme et moi avons aussi voisiné, dans un immeuble au cœur de l'ancien quartier des halles, avec une charmante kikinésithérapeute en studio, mais c'est une autre histoire qui rallongerait inutilement ce billet. D'autant plus que cela n'a pas grand chose à voir avec la question de Romain, à laquelle j'ai répondu dès le départ : je suis contre la pénalisation.
Mais qu'en penseront Gildan, Isabelle, Homer, et Olympe (une féministe, tiens) ?

mercredi 13 avril 2011

La prochaine guerre de Sarkozy


Aux députés de droite invités à casser la croûte à l'Élysée, Nicolas Sarkozy a lâché confidentiellement qu'il «sentait bien» la présidentielle. L'Express rapporte cette information sans préciser sur quoi Sarkozy était assis.

L'affaire Gbagbo est désormais classée, du moins pour la France, grâce à la générosité de Sarkozy qui, n'écoutant que le courage de nos soldats, a lancé nos hélicoptères à la rescousse de la démocratie. Comme nous le connaissons —voyez aussi la Libye—, on doit s'attendre à ce qu'il ne s'arrête pas en chemin. Nul doute qu'à l'heure où j'écris ces lignes, son sang est déjà bouillant d'indignation devant la dernière turpitude internationale dévoilée par les dépêches d'agence.

La Chine, cette infâme dictature que Sarkozy ne cesse de dénoncer depuis son élection, la Chine fait assiéger une ville-monastère du Tibet par son armée. Après avoir copieusement battu la population locale qui tentait de protéger les moines du monastère, lesquels seraient 2500, la troupe chinoise affame ces derniers et prépare une intervention.

On imagine le téléphone de Sarkozy fumant, surchauffé par les appels du président aux grands de ce monde. Il a Obama dans sa petite poche, Merkel lui a dit : t'as juste raison, Poutine est d'accord pour les foutre tous aux chiottes… Bref, attendons nous à ce que demain matin, les radios nous apprennent que nos Gazelle et nos Tigre sont entrés en action au service des droits de l'homme.

Source image

lundi 11 avril 2011

Cote d'humanité

Quelle histoire ! Gbagbo est tombé aux mains de ses adversaires. Pensez un peu : ce matin, filant sur la route à mes affaires, une autre nouvelle s'était frayée un chemin dans ma tête vide d'un lundi matin : la cote de confiance de Sarkozy a baissé de 3 points, 72 % des sondés ne lui font pas confiance (4% sans opinion).

À la radio, ils prenaient grand soin de souligner qu'il ne faut pas confondre cote de confiance et cote de popularité. Du coup, je me voyais avec un sujet de billet tout trouvé pour ce soir : gloser sur les subtiles nuances entre ces deux outils de sondeurs. J'avais même une contrepèterie vaseuse pour le titre : «cote de confiance ou fiance en compote». Et voilà que Gbagbo tire la couverture médiatique à lui…

M'en fiche ! Je ne parlerai pas politique, mais humanité. Parce que ce matin, entre autres, j'allais remonter le moral d'un ami plongé dans une merde noire. Nous avions rendez-vous chez sa vieille mère, laquelle vit seule dans une grande maison et présente les signes d'une démence débutante. Elle est rentrée depuis peu de l'hôpital où on l'avait transportée après une mauvaise chute en pleine nuit. La veille de son accident encore, ce bout de vieille de 89 ans, cassé à angle droit sur une canne, conduisait sa Twingo pour aller faire les courses à la ville. Trop heureux que sa mère fut indépendante à son âge, mon ami ne s'était jamais avisé du danger qu'elle pouvait représenter au volant. À l'hôpital, ils lui ont ouvert les yeux.

Le voilà contraint de venir chaque jour de sa propre maison, à une heure de route de chez sa mère, lui acheter une baguette de pain, du jambon, purger son frigo des produits périmés… Quand je suis arrivé, aujourd'hui, un menuisier changeait les portes d'un escalier intérieur, que les pompiers avaient défoncées pour lui porter secours. Mon ami errait dans les copeaux de bois, faisant des allées et venues entre le garage et le salon où sa mère regardait la télé. Nous sommes sortis bavarder au soleil sur la petite terrasse.

Il est fatigué de l'éprouvant mélange de confusion et de bon sens capricieux, prompt à s'aigrir, que présente désormais le commerce affectif avec sa mère. Bientôt devrait se mettre en place un système d'aide à domicile qui lui permettra de respirer. «Bientôt, c'est proche pour le type qui traite le dossier à la sécu, mais c'est trop loin pour moi… Encore un effet de la relativité !»
Nous avons ri, et c'est à ce moment que j'ai perçu un mouvement furtif derrière la haie de la maison voisine, dont les volets clos dominaient la terrasse.

«Tu as vu ?
— Oui, ce sont les voisins qui se cachent pour partir…
— Qui se cachent ?
— Ça fait deux semaines que ma mère a eu cet accident, je suis venu tous les jours. Je sais qu'ils sont là, mais je n'ai jamais vu les volets ouverts de ce côté, ils m'évitent.
— Tu les connais ?
— Un peu : bonjour, au revoir… Je suppose qu'ils craignent d'avoir à proposer leur aide s'ils demandent des nouvelles. Je crois aussi qu'ils ont surtout peur du malheur, peur qu'on leur gâche le printemps
En me penchant de côté, j'ai vu entre deux arbres la voisine fermer le portail à clef, puis rejoindre son mari dans la voiture, un peu plus loin sur la route. «C'est con ! Je n'attends rien d'eux, mais un mot de sympathie m'aurait fait plaisir.»

P-S: J'ai vu un tweet et son RT qui m'étaient apparemment destinés : «@pensezbibi: S'ABONNER à un blog de Droite dure sous prétexte (à vérifier) que c bien écrit (et/ou lisible) ? http://bit.ly/eOn2Vy Im-po-ssi-ble pr BiBi.» C'est idiot de répondre, mais tant pis : je n'ai besoin d'aucun prétexte pour prendre plus de plaisir à lire un bon billet de droite qu'un mauvais de gauche.

dimanche 10 avril 2011

La sortie des artistes

Omnibus, Claribelle, Fidel et la Mère Castor, Lol, ZapPow, Philzone, Mtislav, Epamin' : tels sont les noms de guerre de celles et ceux qui se sont attaqués avec succès au rébus du jour. Le chaperon rouge et bleu de la victoire leur revient.

Oui, aujourd'hui c'est un chaperon qui remplace la couronne de lauriers ou la médaille d'or virtuel. Je ne l'ai pas dessiné, faute d'avoir pu me faire une idée de l'allure exacte de ce chaperon rouge et bleu, signe de ralliement des révolutionnaires de l'époque. Vous aurez compris je pense qu'il n'a pas grand chose à voir avec le bonnet phrygien cher à Marianne.

Il ne s'agit pas en effet du grand chamboulement de 1789, mais plutôt d'un coup d'essai loupé, qui a été à la révolution ce que le célérifère est au vélib'. Le personnage au cœur de l'énigme d'aujourd'hui en fut le chef d'orchestre dans un temps où le pays traversait une crise profonde. On se chamaillait à mort pour savoir s'il fallait dévaluer la monnaie ou non, pour augmenter les impôts… Bref, tout foutait le camp, et pourtant Sarkozy n'était même pas né !

Ceci dit, la personne en question n'a pas été choisie en fonction d'une quelconque actualité, mais parce qu'il était simple de la représenter en dessin, pour aboutir à un rébus des plus faciles. Cela n'amoindrit en rien le mérite des neuf gagnants, que je salue chaleureusement!

Rébus du dimanche n°98



Trouvez dans ce rébus le prénom et le nom d'un personnage politique… Comme d'habitude, la femme ou l'homme en question peut appartenir à l'époque contemporaine ou à n'importe quelle période historique d'un pays quelconque. Les noms des gagnants seront publiés aux environs de 20h30, et d'ici là, les commentaires seront modérés. Bonne chance à tous !

samedi 9 avril 2011

Ah bon, Borloo a bougé ?

Qu'est-ce que j'apprends ? Borloo a quitté l'UMP pendant que je tondais l'herbe sous les fils de la clôture électrique ! Ce n'est pas une nouvelle fraîche, dites-vous, elle date d'avant-hier et commence à sentir la vidure médiatique… Ah bon ? Alors je n'avais pas éprouvé au moment crucial la secousse de cette rupture dans les profondeurs de la majorité.

La plaque Radicale s'éloigne de la plaque UMP, c'est au moins d'une magnitude de 0,1 sur l'échelle des séismes politiques qui compte trois degrés. Le premier peut entraîner un changement de majorité, le deuxième équivaut à un score record du FN, le troisième serait d'une violence telle que le FN arriverait au pouvoir. Avec le micro-séisme Borloo, les dommages sont à priori minimes. La dérive radicale ne mettra pas en péril les fondements de l'énergie nucléaire française, il en faudrait davantage. Même la formation annoncée pour mercredi prochain d'une vague Hulot ne menacerait pas cette dernière : ce genre de phénomène fait tout au plus la joie des surfeurs.

D'un autre côté, la plaque Radicale rejoignant la plaque Modem, nous pourrions nous retrouver avec un Front du Milieu. À vrai dire, cette hypothèse est peu crédible : deux histrions politiques nourrissant tous deux l'ambition inavouée de s'imposer comme futur premier ministre de Sarkozy, en cas de réélection de celui-ci, peuvent-ils vraiment s'entendre ? Il n'y a qu'un seul poste de premier ministre…

Bien sûr, vous pouvez objecter que la motivation véritable de Borloo est de préparer sa candidature à la présidentielle de 2017 et qu'il peut donc s'entendre avec Bayrou. Croyez-vous sérieusement que cela puisse apaiser un instant l'aigreur de ce dernier ? Non, car Bayrou compte fermement sur les présidentielles de 2012 et 2017 pour s'imposer en 2022 —2027 au plus tard. Dans ces conditions, vous conviendrez qu'il ne peut pas se permettre de laisser un autre centriste, même un vaguement centriste, pâlir son image devant l'opinion publique.

Hum, relecture faite de cette brillante analyse, il me semble urgent d'y mettre un point final.

P-S: Monsieur Poireau fait dans la métaphysique…

jeudi 7 avril 2011

Tu t'abonnes et tu reviens ?

Et toi, pourquoi tu reviens visiter un blog ? Pourquoi tu t'abonnes à un blog ? Nicolas me gâte ces jours-ci : c'est lui qui me pose ces questions après avoir transformé en chaîne un joli billet de Virginie. Il est probable que sans lui, après un survol de l'actualité du jour, je serais sorti regarder pousser l'herbe dans le pré sans toucher au clavier. Bien sûr, l'idée d'avoir Hulot comme candidat d'Europe Écologie-Les Verts me déplaît. Bien sûr, l'impudence de Sarkozy stigmatisant encore les chômeurs pour lécher le cul des électeurs du FN me dérange. Bien sûr, les propos de Claude Guéant sur la garde à vue mériteraient d'être dénoncés, bien sûr les attaques de l'UMP contre les primaires socialistes puent, mais il y a plein de gens qui expriment très bien ce qu'un citoyen de gauche ordinaire tel que moi peut en penser.

Donc, Nicolas m'a offert non seulement un sujet de billet sur un plateau, mais aussi mon premier élément de réponse. Je suis abonné à ses blogs par amitié. Au départ, je l'ai lu par curiosité, je suis revenu chez lui par sympathie et parce que j'apprécie deux choses à travers ses meilleurs billets : sa spontanéité, et sa capacité à me surprendre.

Je ne m'intéresse pas seulement à un blog pour les idées que son auteur défend, mais d'abord pour sa lisibilité. Peu m'importent la conviction et la chaleur des propos tenus si les billets sont confus et plats. Pas de temps à perdre, d'autant qu'en matière politique les blogs sont limités au commentaire et ne font que nous aiguiller vers l'information originale. J'obéis à plus forte raison au même réflexe avec les blogs traitant de tout autres sujets —de la littérature à la cuisine, en passant par les bonsaïs.

Lorsqu'un lien me conduit sur un blog inconnu où je découvre un texte normalement écrit, amusant, bien ficelé, et que je le juge intéressant, je m'abonne. Il y a 173 blogs dans mon agrégateur, dont je suis loin de lire la totalité des billets chaque jour, surtout en ce moment. Ma lecture quotidienne est sélective : je parcours d'abord les billets politiques du groupe des left-blogs dont je fais partie, puis ceux d'une poignée d'auteurs incontournables à mes yeux, et enfin les billets dont le titre ou la première phrase m'ont accroché. C'est ainsi, dans ce dernier cas, qu'il m'arrive de revisiter des blogs de loin en loin.

Sauf erreur, j'ai répondu aux deux questions que je pose maintenant à Ferocias, Olympe, Fidel Castor, Lolobobo, et Hermes

mercredi 6 avril 2011

Petit panier de laïcité

Le débat sur la laïcité se referme, au moins provisoirement, dans l'attente des prolongements que J-F Copé espère y apporter en juin avec les parlementaires. C'est le moment choisi par Nicolas de PMA pour verser sa vision de la laïcité dans la chope du débat et m'inviter avec quelques autres à y couler ma propre contribution.

Comme lui, je suggère donc aux parlementaires de s'en tenir au premier article de la Constitution : «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion.»

Evidemment, cela ne répond qu'imparfaitement au sujet, puisque le contenu du mot «laïque» n'est pas précisé. Les rédacteurs du texte fondateur auraient pu au moins se fendre d'un addenda renvoyant à la définition du TLF, judicieusement cité par Suzanne sur cette question —ou du moins au dictionnaire de l'Académie Française, pour rester dans l'institutionnel :

«(2)LAÏQUE adj. (au masculin, on écrit quelquefois Laïc). XIIIe siècle. Emprunté du latin ecclésiastique laicus, de même sens. […] 2. Qui est étranger à toute confession ou doctrine religieuse. Morale laïque. Un État laïque, qui ne reconnaît aucune religion comme religion d'État. Les lois laïques de Jules Ferry, inspirées par le laïcisme. L'enseignement laïque, conforme aux principes de la laïcité. L'école laïque et, subst. (fam. et vieilli), la laïque. Subst. Un laïque, une laïque, personne qui soutient le laïcisme, la laïcité.
(1)LAÏCITÉ n. f. XIXe siècle. Dérivé de laïc.
Caractère de neutralité religieuse, d'indépendance à l'égard de toutes Églises et confessions. La laïcité d'un établissement d'instruction, d'une loi, d'une institution. La laïcité de l'État est inscrite dans la Constitution de la Ve République.»

Les immortels, comme on voit, ne se sont pas foulés, mais on peut tout de même en conclure que les religions n'ont pas leur place dans la vie publique, puisque l'État n'en reconnaît aucune comme sienne. Rien que l'on ne sache déjà, en somme. Pour le reste, on trouve dans la loi de 1905, notamment au Titre V de la Police des cultes, les préceptes nécessaires pour garantir la neutralité religieuse dans la République. Les élus de tout poil, les préfets, n'ont qu'à se servir pour régler les problèmes qui se posent.

Néanmoins, on pourrait proposer aux députés de composer un panier de laïcité fraîche à petits prix qui comprendrait la loi de 1905 avec son extension à l'Alsace-Moselle, région qui est toujours exclue de son champ d'application, et l'affirmation que la morale laïque de la République indivisible implique la mixité dans tout espace public.
Histoire de chatouiller quelques confrères et consœurs de blog avec cette chaîne, je passe à présent le relais à Seb Musset, Zette, Rimbus, Olivier, Davidov, et Solveig.

lundi 4 avril 2011

Il n'y a pas que le pétrole

Je ne suis pas le seul à l'avoir constaté : le monde part en brioche. Du côté du Japon, avec sa catastrophe nucléaire qui s'ajoute à celle du tsunami, on peut même dire qu'il part en couilles. Je respecte la douleur des Japonais, je sais ce que désarroi veut dire et j'admire leur dignité dans l'adversité. Il n'empêche que le retentissement de leurs déboires nucléaires est planétaire. A leur corps défendant, ils nous ont fichu la frousse et l'on ne sait plus à quel saint électrique s'abandonner.

La guerre en Libye fait monter le prix des carburants, Michel Rocard faisait remarquer hier dans Le Monde qu'un «déclin inexorable» attend la production de pétrole. Fidèle à son emploi habituel d'oiseau de mauvais augure parlant vrai, comme jadis la Mère Denis dans ses pubs pour la lessive, M. Rocard dresse l'inventaire des menaces qui pèsent sur nous et envisage «l'autodestruction de l'espèce humaine». Dans un siècle ou deux, les avortons qui nous auront remplacés lui voueront un culte, ou bien l'Europe radieuse se bidonnera au souvenir de ses prophéties. Allez savoir ce qui va se passer à partir de 2012.

En plus, il n'y a pas que le Japon, et la Libye, il y a aussi la Côte d'Ivoire. Cyniquement, vous vous dites peut-être que la Côte d'Ivoire est sans pétrole et donc que le conflit sanglant qui s'y déroule nous concerne assez peu en définitive ?

En qualité d'êtres humains, nous devrions être concernés par tout ce qui entache cette humanité et repousse indéfiniment notre accès à l'âge de raison. Mais après tout, si telle n'est pas votre préoccupation, tant pis. Songez plutôt que les tarifs du sans-plomb, du gaz-oil, du gaz, et de l'électricité, ne sont qu'une infime partie des misères qui nous attendent. On peut marcher à pied, cuisiner au bois ou manger cru, s'éclairer à la bougie… Par contre, peut-on vraiment vivre sans cacao, dont la Côte d'Ivoire produit 40% des fèves utilisées dans le monde, hein ? Que direz-vous lorsque vous verrez flamber le prix du précieux cacao et s'installer la pénurie de tablettes au coulis de chocolat fin avec un cœur de truffe fondant ? Vous, je ne sais pas, mais moi, j'en resterai sans voix.

dimanche 3 avril 2011

Vive Mtislav !

Je retarde mon dîner pour apprendre au monde ébahi qu'il y a un vainqueur au jeu du rébus de ce dimanche… Un grand bravo pour Mtislav !

Blasonner le rébus


Le rébus d'aujourd'hui n'a pas inspiré les joueurs : aucune bonne réponse à l'heure de lever la modération des commentaires. Le jeu se poursuit donc.

L'énigme n'est pourtant pas aussi difficile qu'il y paraît. Voyez : Dedalus a subodoré qu'il y a du blason dans son cas, et il n'a pas complètement tort. Il confond juste le vin et la bouteille, le cornet et la glace, le préservatif et l'organe adéquat. Ce qui m'oblige à fournir quelques explications en héraldique de cuisine, vu mon ignorance de cette science —que l'héraldicomane égaré par ici voudra bien excuser.

Le dessin représente un écu de forme tardive (XVIIIe / XIXe), par commodité. C'est sur cet écu, évocation du bouclier des origines, que prennent place les armes, emblèmes du quidam propriétaire des armoiries (c'est à dire écu et ornements divers).

Le blason, lui, n'a d'existence que dans le discours du spécialiste qui décrypte des armoiries, c'est une description.

D'autre part, l'écu du rébus est d'azur, ce qui n'a strictement aucune importance pour la solution, mais il fallait bien choisir l'un ou l'autre des cinq émaux admis par l'héraldique : va pour le bleu.

Au milieu, on aura noté la présence d'un labrador, ce qui est une licence de ma part, la coutume incitant plutôt au choix d'un lévrier. De toute façon, ceci est accessoire, l'essentiel était d'y voir un chien. Les clebs figurent en effet au nombre des meubles couramment admis dans l'art du blason.

Enfin, il n'est pas inutile de préciser que la place occupée par un meuble dans l'écu n'est jamais fortuite. Si vous mettez une chaise en plein milieu de la chambre bleue, par ailleurs vide, on peut supposer que vous l'aurez fait exprès. Évidemment, l'héraldique est nettement plus compliquée que ce bref traité consacré à un dessin simpliste, que je blasonnerai ainsi : d'azur un chien péri bouffe une lettre. J'espère qu'il se trouvera des lecteurs attentifs pour repérer les indices qui parsèment ce billet…

Rébus du dimanche n° 97


Le rébus de ce dimanche se révèlera peut-être plus difficile à résoudre que d'habitude. Quoi qu'il en soit la règle du jeu reste la même : trouvez dans cette image le nom d'une personnalité politique. Celle-ci peut appartenir à n'importe quelle époque d'une quelconque région du monde.
Les commentaires seront modérés jusqu'aux environs de 20h30. Bonne chance à tous !

samedi 2 avril 2011

Statistiques de mars


J'ai failli oublier les statistiques du mois de mars ! Les voici au moyen d'une copie d'écran de Google Analytics que le visiteur intéressé pourra agrandir d'un clic…

Par ailleurs, voici également un copié-collé d'une partie des généreux apporteurs de visites au cours du mois dernier. Un grand merci à tous !

(direct)
1 mars 2011 - 31 mars 2011
1 259
twitterfeed (twitter)
1 mars 2011 - 31 mars 2011
683
sarkofrance.blogspot.com
1 mars 2011 - 31 mars 2011
462
marianne2.fr
1 mars 2011 - 31 mars 2011
299
sebmusset.blogspot.com
1 mars 2011 - 31 mars 2011 262
wikio.fr
1 mars 2011 - 31 mars 2011 248
jegoun.net
1 mars 2011 - 31 mars 2011 228
segorama.fr
1 mars 2011 - 31 mars 2011 210
ruminanc.blogspot.com
1 mars 2011 - 31 mars 2011 186
merle-moqueur.blogspot.com
1 mars 2011 - 31 mars 2011 89
ruminances.unblog.fr
1 mars 2011 - 31 mars 2011 74
captainhaka.blogspot.com
1 mars 2011 - 31 mars 2011 69
aubistro.com
1 mars 2011 - 31 mars 2011 68
monavistinteresse.blogspot.com
1 mars 2011 - 31 mars 2011 57
jen-airienadireetalors.20minutes-blogs.fr
1 mars 2011 - 31 mars 2011 49
le-gout-des-autres.blogspirit.com
1 mars 2011 - 31 mars 2011 36
yann-savidan.com
1 mars 2011 - 31 mars 2011 34
mtislav.blogspot.com
1 mars 2011 - 31 mars 2011 32
khalifatdekhanay.blogspot.com
1 mars 2011 - 31 mars 2011 31
pmdgildan.blogspot.com
1 mars 2011 - 31 mars 2011 31
betapolitique.fr
1 mars 2011 - 31 mars 2011 30
hammerpapatamandropov.blogspot.com
1 mars 2011 - 31 mars 2011 29

vendredi 1 avril 2011

Don rituel

Hier, lors de sa visite éclair à Tokyo le président Sarkozy a pu s'entretenir avec le premier ministre Naoto Kan entre deux portes du parlement nippon. Cette rencontre a donné lieu au traditionnel échange de présents entre chefs d'État. M. Sarkozy a ainsi fait cadeau à son hôte d'un pilulier en titane rempli de pastilles d'iode. M. Naoto Kan a de son côté offert à Nicolas un manga de la bibliothèque de son fils*.

(*ou de la fille du concierge du parlement, la dépêche d'agence est imprécise là-dessus)


P-S : c'est le jour du jegounotron… j'ai égaré le mien, alors je vous conseille celui de Gaël, cousu main …