mardi 31 mai 2011

Anniversaire et argent

Il y a cent ans, le 31 mai 1911 une nouvelle maison d'édition publiait ses premiers ouvrages : Isabelle, d'André Gide, L'Otage, de Paul Claudel. Les éditions de la Nouvelle Revue française venaient d'être fondées par Gaston Gallimard, André Gide et Jean Schlumberger. On connaît la suite : la petite maison d'hier deviendra le groupe Gallimard d'aujourd'hui. Curieusement, je n'ai vu de rappel de cet anniversaire que sur un site de presse suisse, Le Temps.

Mon intention n'est pas de retracer sur ce blog politique la croissance de cette prestigieuse entreprise d'édition, mais de m'arrêter brièvement sur la personne de Gaston Gallimard. Il était né coiffé, en quelque sorte, dans une famille de riches bourgeois. Rien ne le prédestinait à donner naissance à l'une de ces dynasties du monde de la culture, comme il en existe quelques unes chez nous —les Casadesus, dans la musique et les arts de la scène, par exemple. Rien, sauf son éducation, son attirance pour les lettres, et la fréquentation du milieu littéraire de son époque. Son argent a fait le reste, et franchement, je ne trouve pas qu'il ait été mal employé ou que notre pays ait eu à s'en plaindre.

Sur le site du Point, Jacques Séguéla, fleuron d'un autre genre, ami des Sarkozy, dresse sa liste des signes extérieurs de la réussite. Il le fait dans le cadre d'un inventaire où se déverse tout le dépit qu'il a retiré du tapage suscité par sa fameuse maxime : «Enfin, tout le monde a une Rolex ! Si à cinquante ans, on n'a pas une Rolex, on a raté sa vie». Sa liste utilise bien entendu le registre de la dérision pour illustrer sa conception de la vulgarité. En 1970, Jacques Séguéla a co-fondé la célèbre agence de communication RSCG. Qui sait si en 2070 on ne célébrera pas M. Séguéla et la création de cette entreprise de pub, dans un monde où le goût de chiotte serait devenu dominant ?

Enfin, à propos d'argent, je ne voudrais pas terminer cette note sans recommander la lecture d'un remarquable billet  que j'ai lu ce matin sur Variae : DSK, Hamon et l'argent qui choque.

P-S: Nicolas nous rappelle quelques vérités sur la présidentielle de 2012 que l'on aurait tort de comparer par avance à la funeste élection de 2002. Il a raison, de même que de rappeler le chemin du site Unite2012 sur lequel figure la lettre ouverte d'un électeur en faveur de l'unité de la gauche : à lire d'urgence si ce n'est déjà fait !

lundi 30 mai 2011

Lingerie

Ça faisait un moment que je ne l'avais pas vue. Presque deux jours. Aujourd'hui elle avait rendez-vous chez un médecin spécialiste et il était convenu que je l'y conduirais. Pas de bol : quand j'arrive, elle avait oublié le rendez-vous et s'affairait à vider le lave vaisselle. Une assiette plate, une casserole et son couvercle, une fourchette, une petite cuillère… Ranger tout ça est un travail absorbant qui peut prendre plus d'une heure. Je m'en fiche : j'ai compté large et nous avons trois heures et demie devant nous. Simplement rappeler cette consultation prévue depuis un mois, et puis battre en retraite devant son énervement qui monte, monte.

Vingt minutes plus tard, miracle : elle est en tenue de sortie, trifouille dans son sac à main. «C'est trop tôt, nous avons largement le temps, tu sais !
—Il n'y a pas d'heure pour aller à Carrefour. Pour une fois que tu es là, je vais en profiter pour aller chercher quelques bouteilles de vin.
—Mais voyons, tu as acheté un carton de cinq litres la semaine dernière ! Je l'ai rangé moi-même dans la cave.» Comme elle conteste et prend les arbres du jardin à témoin qu'elle n'a jamais acheté de vin, je vais chercher le carton, intact…

Être toujours à contrôler ce qu'une personne âgée fait de sa vie, comme un vrai flic, c'est de la pure maltraitance. C'est dans le code civil, la maltraitance. Qu'est-ce que ça sera quand elle sera vieille ! Quelle horreur d'en arriver là, de voir jusqu'à quel point on abuse de sa faiblesse. Et si elle veut avoir des bouteilles de vin, au cas où il y aurait du monde, au cas où elle en manquerait, hein ? Ça la regarde, elle est libre.

Nous descendons à la ville et parcourons bientôt les travées du supermarché à petits pas, tout petits pas. Elle le connaît bien, ce foutu magasin. Elle va droit au rayon bonneterie et me dit qu'il lui faut des culottes… Je jette un coup d'œil à ma montre : ça va encore, mais il ne faudrait pas y passer l'après-midi. 
«Quel genre de culotte ?
— Des culottes, tu es idiot ou quoi ? »
C'est qu'il y a plein de culottes suspendues devant nous, du string à l'engin élastique qui fait le ventre plat… Comme elle s'y perd elle-même, cassée sur sa canne, essayant de lire les étiquettes trop petites, je m'y colle vaillamment. D'instinct, je m'accroupis pour examiner les modèles du bas, vastes embarcations à la voilure de dentelle.
«48, c'est bon ? 
—T'es pas fou ? Plus petit ! 
—Combien alors, 46 ?» 

Pendant que je suis plongé dans la contemplation d'un paquet de culottes disposées sur mes genoux, un couple survient avec son caddie. Je bouche le passage. Maladroitement, je me range pour faire place, sans me relever vraiment, la tête dans la lingerie fine. Ils me regardent d'un drôle d'air, surtout lui, le con. Entre-temps elle s'est souvenue que sa taille est 42, et je repère les trois exemplaires qu'il lui faut, les fourre dans le panier. 
«J'essaierai à la maison et si ça ne va pas, je reviendrai les changer. 
—Ah, non ! Tu ne pourras pas, les sous-vêtements ne s'échangent pas… 
—Mais si ! Ils sont très gentils, depuis trente ans qu'ils me connaissent.» 

Au rayon du vin, elle choisit ensuite deux bouteilles de Cahors que je prévois déjà de ranger au dessus du carton de cinq litres, avec les dix litres de jus de pomme. Dans l'arrière cave, il y a aussi une caisse de Bordeaux, jamais déclouée depuis… Je la persuade de gagner la sortie, elle ronchonne que je l'ai troublée, elle a oublié une partie de ce qu'il lui fallait encore. Au moment de passer, il apparaît que j'ai pris un 46 avec des 42. J'ai le trac, comment va-t-elle réagir ? Eh bien, avec bonhomie : une culotte de perdue, dix de rachetées demain !
Puis dans un éclair de mémoire qui lui vient comme un retour de flamme, elle répète à la caissière ma remarque sur l'impossibilité d'échanger des sous-vêtements. «Mais bien sûr, madame, on vous connaît ! On les reprendra, gardez bien le ticket, c'est tout.» On ne peut pas tout savoir, pas vrai ?

dimanche 29 mai 2011

Présumés gagnants

Ce blog a beau être dédié principalement à la chose politique, la courtoisie m'oblige néanmoins à envisager que certains visiteurs attirés le dimanche par le jeu du rébus puissent ne pas partager mes idées. Par conséquent, je ne voudrais choquer personne avec des allusions à l'actualité du jour qui ne respecteraient pas la présomption d'innocence. Les gens de gauche voudront bien me pardonner si la décence m'oblige à ....quer quelques mots de ce billet. De toute façon, même si cela ne leur plaît pas, je passe outre puisque c'est moi le pa.... ici.

Le héros de l'énigme du jour arborait il y a peu encore la ....che à crinière des preux d'hémicycle du passé (c'est peut-être encore le cas, d'ailleurs ?). Il tire le verbe au vent comme un spadassin l'aurait fait jadis de flamberge et n'aimerait surtout pas passer pour pol..... Ironie des choses, c'est afin de garder au frais l'honneur de son ancien affidé, Georges ...., qu'il me faut caviarder ce billet !

Comme on l'aura remarqué, il y avait un second rébus, plus petit, à la suite du premier. Celui-ci était certes destiné à consoler ceux qui, par extraordinaire, auraient trouvé le premier difficile, mais aussi à tester le fonctionnement du blog. En effet, au moment de programmer le rébus, hier soir, Blogger refusait obstinément l'insertion du dessin. Ce qui m'a conduit à improviser ce dessin à la va vite pour effectuer je ne sais quel essai, et je l'ai conservé une fois les choses rentrées dans l'ordre.

Ceci dit, voici à présent la liste des honorables gagnants autorisés à plas....ner :

Gildan, Omnibus, Marco, La Mère Cas.or, Cla.ibelle, Elia, La Passante, Mtislav, Zette, Jazzman, Philz.ne, Solveig, ElZede, Elmo.e, Nefisa.


Rébus du dimanche n°105


Trouvez dans ce rébus le prénom et le nom d'une personnalité politique d'un quelconque pays, qui peut être notre contemporaine ou appartenir à l'Histoire de n'importe quelle époque. (Si celui-ci n'est pas facile, je ne vois que cet autre personnage pour faire plus simple :


Publication des gagnants aux environs de 20h30 —les commentaires seront modérés en attendant.

samedi 28 mai 2011

Nicolas 1er, retour du G8+1

Une fois de retour à la maison, après le G8+1, la deuxième chose que fit le Bien Aimé Nicolas 1er fut de consulter son miroir magique (pour la première, il avait pissé un coup dans la cour d'honneur du palais).
— Miroir, mon brave miroir, dis-moi la vérité : est-ce que je suis épatant ?
— Tu l'es, ô Empereur ! Je n'ai encore reçu aucun postillon de ta part.
— C'est pas ce que je te demande, connard ! Est-ce que j'ai épaté mon peuple ?
— Hélas, Mon Empereur, le peuple franchois a zapé le G8+1, il était fasciné par l'affaire de ce président français que les Américains ont jeté en prison.
— DSK ? D'abord, il n'était pas président, mais un simple petit directeur de merde, et d'une ! Ensuite, qu'est-ce que les franchois auraient à foutre d'un prénocensitumé du pays à côté, hein ? Et de deux !
— J'ai dit cela parce que tes sujets sont mal informés, sire : ils le croyaient président. Les mésaventures de ce monsieur passionnent le monde entier, les franchois comme les autres. Sa prénocensitumence fait l'objet de débats passionnés entre ceux qui le disent prénocensitumé par principe et celles qui le jugent d'emblée pénitumescent…
— Dis donc, si je voulais éclaircir des subtilités juridiques, je m'adresserais au sapir des Punitions et remontrances, pas à mon miroir magique ! Je veux savoir si mon ramassis d'abrutis de peuple m'a vu sur Télé-Nicolas quand j'avais Obama à ma droite et le petit Sarkozy à ma gauche ?
— À peine sire, après la visite de la maison du prénocensitumé à New-York, le peuple attendait surtout les résultats de Roland-Garros…
— Et il n'a pas remarqué la fermeté dont j'ai fait preuve à l'égard du maréchal Kadhafi ?
— Hem sire…
— Oui ?
— Eh bien, Mon Empereur, les franchois pensent que tu les prends pour des idiots : ils ont compris que tu voulais les épater, mais ils se souviennent que Kadhafi et toi étiez encore des amis de trente ans à Noël dernier.
L'empereur serra les dents et se regarda dans le miroir magique d'un air mauvais, mais en réalité c'était le miroir magique qu'il regardait de cette façon.
— Je me demande ce qui me retient de te briser en morceaux à coups de tatane !
— Sept ans de malheur, sire, c'est ce qui te retient.
— Saligaud, déloyal !
— Ces choses là ne dépendent pas de moi, ô Empereur. Si cela était, je serais le plus heureux des miroirs magiques de finir ma vie en morceaux pour te plaire.
— Tu m'aimes, alors ? Il y a au moins un peu d'amour pour moi dans ce putain d'empire !
— Sa Gracieuse Lala t'aime aussi, et M. Cloclo le Béant, sapir des Choses du dedans, t'apprécie beaucoup…
— Arrête, tu vas encore m'énerver. T'aurais pas plutôt une petite idée de ce qui cloche, côté popularité…, mes cravates ? Qu'est-ce que je pourrais faire pour que le peuple m'aime, jouer du piano ?
— Tu m'as déjà posé cette question une fois, sire… Est-ce bien utile que je répète la réponse ?
— Ah oui, je me souviens… Celle-là tu peux te la garder, tu n'aurais pas une autre solution à me proposer ?
— Il faudrait demander à madame ta mère de reprendre l'éducation de son fils à zéro, dans l'œuf. Je crois que ça pourrait marcher, Majesté.


jeudi 26 mai 2011

Une lettre ouverte pour l'unité

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, sympathisants de l'opposition en général et du PS en particulier, mais si c'est le cas, vous devez commencer à vous faire du souci… Moi, en tout cas, je m'inquiète. La montée du FN, m'inquiète, même si les derniers sondage disent Mme Le Pen en perte de vitesse. On sait la confiance que l'on peut accorder aux sondages… Les capacités de rebond jusqu'au dernier moment de Sarkozy m'inquiètent… La division de l'opposition, les luttes de leadership au sein du PS, m'inquiètent. Comme vous sans doute, il y a au PS et ailleurs des têtes qui ne me reviennent pas, d'autres qui me plaisent, mais j'ai la conviction que si nous voulons en finir avec les années Sarkozy, il faut faire taire d'urgence les divisions. C'est pourquoi je me suis joint aux signataires de la lettre ci-dessous pour appeler à l'unité de la gauche. Je vous invite à lire cette lettre, à la signer vous même sur le site qui lui est dédié, et à la répandre le plus largement possible autour de vous. Merci !

 

Lettre ouverte d’un électeur à tous ceux qui font de la politique à gauche

Pour faire avancer l’unité à gauche, faites comme nous : copiez, collez et personnalisez cette lettre ouverte, puis envoyez la vite aux responsables politiques de gauche que vous connaissez. Et faites tourner !
Le Kremlin-Bicêtre, mai 2011
Chers camarades,
Comme disent les Chinois, il est des coups de massue qui rendent lucides : si la gauche veut remporter les élections présidentielles de 2012, elle devra aller unie au combat dès le premier tour.
Imaginer que tel ou tel candidat ou candidate évitera la dispersion des voix à gauche entre vos différents partis, provoquera le réflexe d’un vote « utile », est un pari dangereux, une illusion entretenue par des sondages dont on connaît la volatilité… et la fiabilité.
Enterrer Nicolas Sarkozy trop vite est tout aussi illusoire. C’est un redoutable adversaire en campagne électorale, chacun le sait. C’est un des rares domaines où sa compétence n’a pas encore été mise en doute.
Mais surtout, Marine Le Pen sera vraisemblablement au second tour, nul besoin de sondages pour le craindre.
L’élection présidentielle de 2012 se gagnera donc au premier tour. Autrement dit, celui des deux candidats, de gauche ou de droite, qui aura le plus rassemblé son camp avant le scrutin présidentiel aura de fortes chances de l’emporter, soit parce qu’il sera face à Marine Le Pen, scénario hélas le plus probable, soit parce qu’il aura obtenu un score élevé au premier tour et aura donc créé une dynamique suffisante pour gagner le second.
C’est le bête et implacable raisonnement arithmétique qu’impose notre scrutin majoritaire à deux tours. On peut regretter qu’il en soit ainsi, qu’il ne nous soit plus permis de faire un « choix de coeur » au premier tour. Mais c’est comme ça.
Cette réalité électorale doit conduire les politiques que vous êtes à agir en conséquence, c’est à dire à vous battre pour que ce soit bien le candidat de gauche qui rassemble le plus efficacement son camp dès le premier tour, et non celui de droite, Nicolas Sarkozy.
Inutile d’attendre le dernier moment pour bâcler un marchandage de circonstance, purement politicien, ou le programme et les idées passeront à la trappe. Inutile encore de compter sur un accord entre les deux tours, vite fait bien fait, entre les partis de gauche au cas où ce serait l’un des leurs qui accède au second tour. Dans le premier cas, face à Le Pen, pourquoi le candidat s’embarrasserait-il d’une négociation avec ses amis politiques alors qu’il est pratiquement certain d’être élu ? Dans le second cas, face à Sarkozy, redoutable candidat, le spectacle de chefs de partis de gauche se rabibochant opportunément après une campagne qui les aura durement opposés sera d’un effet déplorable et ne peut que favoriser le candidat de la droite.
Avez-vous le droit d’envisager cette défaite ? N’avez-vous pas, au nom de la confiance et des mandats que vous ont confié le peuple, des obligations, dont celle de gagner pour mettre un terme à la politique désastreuse menée par Nicolas Sarkozy ?
Chers camarades, il est temps d’atterrir. D’arrêter d’avancer en ordre dispersé, avec des candidatures tactiques, « providentielles » ou fantaisistes. Bref, il est temps de prendre la mesure de cette nouvelle donne électorale et d’en tirer les conséquences. Dès que possible, vos partis doivent travailler ensemble à une plateforme commune et à la désignation d’un candidat unique pour toute la gauche. Après tout, les primaires ont bien été imaginées pour cela, non ?
Rappelez-vous : n’avaient-elles pas vocation, à l’origine, à sortir des logiques partisanes en s’adressant à tous ceux qui « partagent les valeurs de la gauche », qu’ils soient roses, verts ou rouges ? Imaginez la dimension que prendraient ces primaires si elles mobilisaient tous les partis ! Elles donneraient un autre souffle à la campagne et un autre poids au candidat ainsi désigné. Et avouons-le, elles seraient sûrement prises beaucoup plus au sérieux qu’aujourd’hui.
Pour vous, responsables politiques, ce ne sera pas facile de dépasser les clivages et les rivalités d’appareils, on l’imagine. Certains d’entre vous ne souhaiteront peut-être pas monter dans le train de l’unité. Mais l’enjeu est à la hauteur de l’effort : pour que la gauche remporte ce scrutin présidentiel, l’unité et les concessions qu’elle implique, sont le prix à payer et, soyons plus positifs, le défi à relever.
D’ailleurs pensez-vous sérieusement qu’un programme qui rassemble tous les partis de gauche soit un défi aussi insurmontable ? Nous partageons tous un socle de valeurs communes : écologie, services publics, société solidaire, emploi pour tous, fiscalité redistributive, laïcité, régulation de la finance, éducation, innovation, recherche, et bien sûr, l’ambition d’une France forte, généreuse et influente sur la scène mondiale.
Chers camarades, quelle tâche plus stimulante qu’un programme unitaire pour ceux qui aiment la politique et veulent changer les choses ! Ce n’est pas une utopie, c’est une nécessité. Les électeurs le sentent et multiplient les appels dans la presse et sur le Net. Nous sommes à un an de l’échéance, vous avez encore le temps de vous y mettre. N’attendez pas.
Un programme, un candidat… la victoire en 2012 !
Captainhaka : Le grumeau, Custin d’Astrée : 365 mots, Cycee : bahbycc, Dominique Darcy : dominiquedarcy, Eric Citoyen : Mon Mulhouse, Gaël : De tout et de rien, Jean-Claude : Slovar – Les nouvelles, Jean Renaud Roy : @jr_roy, Juan : SarkoFrance, Jules Praxis : @jules_praxis, Le Coucou : Le coucou de Claviers, Melclalex : A Perdre la raison, MrsClooney : La femme de George (s) , Nicolas : Partageons mon avis, Nicolas Cadène : Débat socialiste, , Rimbus : Rimbus le Blog, Romain : Variae, Ronald : Intox2007, Jacques Rosselin : @rosselin, Seb Musset : Les jours et l’ennui de… , Stef : Une autre vie,  Sylvie Stefani : Trublyonne, Vogelsong : Piratages, Yann Savidan Carnet de notes de…, Zeyesnidzeno : La France a peur


Vous pouvez également signer cette lettre sur le site Unite2012

mercredi 25 mai 2011

Lagarde a peur [de la fin du monde], mais ne se rend pas.*

Samedi dernier, ce devait être la fin du monde. Romain de Lyonnitude(s) avait demandé pour l'occasion à une flopée de blogueurs, dont j'étais, ce que je ferais s'il me restait 12 heures avant la fin du monde… Je n'ai pas très bien compris comment lui-même occuperait son temps, la lecture de la Bible, ou une intense méditation sur la manière dont il occuperait ses dernières heures lors de la prochaine fin du monde, en décembre 2012 ?

Je viens de me souvenir de sa question, parce que j'ai du mal à nourrir l'idée de titre qui m'est venue : Lagarde a peur, mais ne se rend pas —ceci dans le cadre du concours de titres débiles qui s'est déchaîné depuis quelques jours dans les blogs. On aura reconnu un détournement de la fameuse réplique de Cambronne à la barre de la CIJ de Waterloo, lorsque accusé par le procureur Anglais d'avoir favorisé l'enrichissement d'un copain de l'empereur Nicolas 1er, il fut sommé d'avouer. Au passage, on notera l'absurdité de cette parole historique qui n'a aucun sens : il aurait dû s'exclamer «Cambronne a peur, mais etc. », car enfin il ne se nommait pas Lagarde ! Il s'agit en fait de l'un des premiers effets connus du politiquement correct, toutes les personnes présentes à l'audience l'ayant bel et bien entendu crier : «Lagarde vous emmerde !» Cette apparence incohérence s'éclaircit si l'on veut bien se souvenir que  Cambronne répondait à l'affectueux sobriquet de Lagarde auprès du personnel de son ministère. Il en était très fier.

Or donc, faute d'avoir eu le temps de me documenter sur la question dans la presse en ligne, j'ai laissé choir Lagarde. Plus grave, alors que N. Sarkozy est donné largement devancé au premier tour de la présidentielle par François Hollande comme par Martine Aubry, je me suis trouvé dans l'incapacité de récupérer un titre auquel je tenais  pour habiller les résultat du sondage !

Voilà pourquoi, j'ai finalement préféré vous dire que si la fin du monde nous était promise dans douze heures, je serais le plus heureux des hommes. J'ouvrirais une bonne bouteille (en plus, avec la chaleur, elle va s'abîmer), je prendrais un bon bouquin et j'irais attendre la délivrance au salon. Je n'aurais même pas la funeste tentation d'allumer la télé pour voir ça en direct : la mienne ne marche plus depuis hier, où nous sommes «passés à la TNT». Impossible de comprendre les subtils rapports entre le mode d'emploi chinoisé du décodeur et la notice danoise du téléviseur… Alors, ce serait un chouette programme, la fin du monde!

P-S : Le négus est À la traîne, comme moi en lecture chez Christophe … Un conseil de visite chez Orlando… Et un petit coup de pub pour mon blog annexe

lundi 23 mai 2011

Lectures SF ?


Guillaume, le Traqueur Stellaire, m'a fourgué un tag dans une chaîne sur les blogueurs et la SF. Il aurait mieux fait de m'oublier, je prends ça comme de la provocation —innocente je crois, mais provocation enfin.

Néanmoins, puisque le mal est fait, je ramasse le machin et je regarde ce que j'ai envie de répondre à la question suivante, adressée aux blogueurs : «De Lovecraft à Orwell, d’Asimov à Herbert, de l’anticipation sociale au space opéra, de Dune à 1984… Quel est leur livre de SF préféré (ou bien fantastique/fantasy) ? Quel ouvrage les a le plus marqué et pour quelles raisons ?»


J'ai lu beaucoup de science-fiction et de fantastique, de Lovecraft à Bordage. J'ai aimé trop de ses classiques pour perdre mon temps à les énumérer tous ici, sans savoir d'ailleurs par quel bout commencer ? «La Fin de l'éternité» (Assimov), «Le Temps n'a pas d'odeur» (G. Klein), «Planètes à gogos» (Pohl / Kornbluth), «Les sirènes de Titan» (Vonnegut), «Croisière sans escale» (Aldiss), «Un cantique pour Leibowitz» (Miller) : il y a bien une centaine de titres et d'auteurs que j'aimerais citer, surnageant d'un flot de merde heureusement effacé de ma mémoire et envolé de ma bibliothèque. Sans compter certaines nouvelles qui firent date, cachées dans ce qui reste de ma collection de «Fiction» débutant au n° 24 de Novembre 1955.

Ceci dit, puisque M. Traqueur m'invite à donner mon livre préféré et que j'ai perdu toute disposition à prendre des gants ou jouer au modeste, je réponds sans hésiter : «La Dame de cuir» (Denoël, Présence du futur). Un ouvrage dont ma femme et moi fûmes les auteurs —je ne sais même plus si je devrais le préciser au présent : vous dire si tout ça a disparu «Dans l'abîme du temps» (Lovecraft).
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P-S: La même question a été posée à Lolobobo, Homer, mtislav, Olympe, Dada, Éric, El Camino, isabelle, Cui cui fit l’oiseau, Alter Oueb, Disparitus, Nicolas, et Nicolas, Noldenol , Captainhaka

dimanche 22 mai 2011

On remballe, tous au camion !

L'énigme d'aujourd'hui a rappelé à Philzone, habitué du rébus, un jeu de mot en classe de sixième : c'est vous dire si elle était facile à résoudre. Je me demande qui ne l'a pas fait dans son enfance, ce jeu de mots ? Gildan s'en souvenait peut-être puisque le dessin à peine publié, il me l'a servi, mais sans remarquer qu'il tenait du même coup la bonne réponse. Étonnant !

La célébrité du héros du jour est indiscutable à l'aune des foules qui se déplacent pour l'admirer —enfin, ce qu'il reste de lui. Par contre, la valeur de son action politique approchait l'insignifiance s'il faut en croire les gens informés. Quoi qu'il en soit, il faisait un sujet en or pour un rébus, je n'allais pas passer à côté, non plus que les seize gagnants de ce dimanche :

Nicolas*, Claribelle, Nefisa, Marsupilamima, Jazzman, Elia, Lol, Philozone, La Mère Castor, Solveig, Mtislav, Omnibus, Mongraindesel, Olympe*, Elmone, Joufflette.

Un grand bravo à tous !

*la réponse de Nicolas qui ne peut commenter directement m'est parvenue par mail, celle d'Olympe par un message sur Twitter.

Rébus du dimanche n°104


Trouvez dans ce rébus le nom d'une personnalité politique d'un quelconque pays, qui peut être notre contemporaine ou appartenir à l'Histoire de n'importe quelle époque.
Publication des gagnants aux environs de 20h30 —les commentaires seront modérés en attendant.

samedi 21 mai 2011

Présomption de sincérité

Ce matin, je suis allé au marché du village voisin. Il n'est pas très grand, mais coloré et agréablement animé, dans la tradition des marchés provençaux. En circulant entre les étals me parvenaient des bribes d'une même conversation qui semblait se dérouler simultanément dans tous les coins de la place, comme par miracle. Je n'ai pas tout entendu, les gens parlaient à mi-voix, mais il était question de cul, de fric, d'américains qui ne rigolent pas. Je parierais que les Danois, nombreux dans nos parages, causaient aussi entre eux de l'affaire. Sûr qu'il s'est passé quelque chose dans la tête des gens.

Ce matin encore, mais beaucoup plus tôt, j'ai regardé sur Agoravox la vidéo d'une interview de Tristane Banon, qui date d'octobre 2008. Elle y parle longuement des épreuves qu'elle a traversées après avoir accusé DSK de viol en 2007. On l'a soupçonnée notamment de chercher à se faire de la publicité pour ses livres, soupçon relancé par certains ces derniers jours. Si je n'ai aucun avis sur l'actuelle affaire DSK, il n'en va pas de même pour l'histoire de cette jeune femme. Dans son cas, c'est une présomption de sincérité qui s'impose à moi. Présomption seulement, puisqu'il lui serait difficile de fournir une preuve de ses assertions, si loin des faits. En dehors de la franchise que je lui prête, la simple exposition des manœuvres déployées pour imposer à la presse le silence sur cette affaire, dont Agoravox témoigne avec humilité ( le site ayant lui-même à l'époque appliqué la censure aux propos de la jeune femme), démontre que quelque chose de grave était bien survenu entre elle et le leader politique. Le fait que ce dernier ne l'ait pas poursuivie en diffamation me semble un argument supplémentaire en ce sens.
Et puisque je pense ainsi, je n'ai pas de raison de le taire.

jeudi 19 mai 2011

Un complot pour la route ?


Le complot, c'est comme un train fantôme qui tourne en rond une fois lancé et ne s'arrêtera jamais. Dans les siècles à venir, il y aura encore des gens pour expliquer que les attentats du 11 septembre 2001 ne sont pas l'œuvre d'Abd El-Kader, mais une machination de Georges Washington.

Cette semaine, voilà le complot contre DSK sur les rails… On ne va pas tarder à s'écharper virtuellement dans les blogs à ce sujet. Déjà des avis divergent, par exemple entre Yann qu'un complot laisse sceptique et Hermes qui semble presque y croire, sans parler de Nicolas qui accuse carrément les multinationales de la lessive.

Personnellement, je ne sais que penser sur la question. À priori, je ne crois pas au complot : depuis que les langues se sont déliées dans le monde politique et les médias, un portrait de DSK se dessine qui rend l'agression plausible. Pourtant, à l'heure où j'écris ces lignes, on ne sait toujours rien des faits tels que les rapportent les deux parties concernées. Il est significatif d'en être réduit à poser le problème en terme de foi : j'y crois, je n'y crois pas…

Dimanche, Mme Boutin semblait croire à un piège, mais de sa part c'est moins étonnant qu'il n'y paraît. Au bout de cinq jours, on trouve encore d'éminents strauss-kahniens comme Cambadélis pour espérer dans une conspiration machiavélique. Leur cas est, il est vrai, particulier : la piété s'impose à eux autant par fidélité que par tactique politique.

Plus troublante en revanche apparaît la position de Chevènement qui n'exclut «aucune hypothèse», évoquant même l'affaire Dreyfus. En fait, c'est surtout la présomption d'innocence que Chevènement tient à défendre. Il apporte néanmoins du même coup sa caution aux tenants du complot qui ne se priveront pas de le citer, oubliant qu'il ne réfute pas non plus l'éventualité d'une explication «pathologique».

À la réflexion, je me demande s'il ne serait pas raisonnable de garder le complot au chaud. Il faut s'attendre en effet à ce que la droite cherche à utiliser cette affaire au cours de la campagne électorale pour salir le candidat du PS. On pourra leur objecter qu'il faut chercher à qui le crime profite.

source illustration via Le Matin.ch : images de synthèse taïwanaises sur l'affaire

mercredi 18 mai 2011

Au bal des faux culs

L'affaire de mœurs qui ébranle le monde politique français et abasourdit l'opinion publique est consternante sur tous les plans. Qu'une personnalité comme DSK, porteuse d'autant d'espoirs pour autant de gens, soit jetée à bas de son piédestal d'aussi vilaine manière est un choc. C'est démoralisant pour tous ceux qui l'attendaient en sauveur de la gauche —avec sympathie ou simplement par défaut. Il n'y a rien à dire sur l'aspect judiciaire : l'homme de la rue ne peut décemment se prononcer sur la culpabilité ou l'innocence de DSK quand les défenseurs officiels de ce dernier eux-mêmes ignorent le contenu du dossier.

Il y a en revanche matière à réflexion sur le fait qu'une écrasante majorité de Français ont pris en pleine figure la nouvelle de son arrestation sans avoir le moins du monde conscience des fragilités de cette vedette politique. Pour le dire crûment : se demander s'il n'y a pas eu tromperie sur la marchandise par manque d'information est une question légitime.

Il y a aussi matière à s'interroger sur le bal des faux-culs auquel on assiste avec l'espèce d'omerta que prétendent imposer la caste politique et ses obligés sous l'appellation de présomption d'innocence.

Je ne suis pas insensible au fait qu'un homme pour lequel j'aurais certainement voté se retrouve en proie à l'opprobre du monde entier. Face aux images, j'éprouve de la pitié pour lui. Si j'étais de ses amis, innocent ou coupable, je m'efforcerais de le défendre. Mais je ne le connais pas, je ne suis que l'un de ceux qui pouvaient lui faire confiance pour battre Sarkozy à la présidentielle.

Alors, je suis écœuré des invitations au silence lancées par le pouvoir, parce que cela pourra toujours servir quand reviendront au premier plan des affaires brûlantes ; lancées par mon propre camp que j'aurais souhaité moins hypocrite ; lancées par la confrérie des puissants et de leur cour qui se serrent les coudes.

Je veux rester libre. Libre de ricaner demain comme je l'ai fait au cours des mois passés, sur l'affaire Sarkozy-Woerth-Bettencourt. Je veux pouvoir m'interroger à propos l'attentat de Karachy, des rétro-commissions, ou d'autres scandales d'état, sans me sentir tenu à une auto-censure péteuse par honnêteté intellectuelle. L'affaire DSK est également dramatique parce qu'elle piège notre société dans ses contradictions.

lundi 16 mai 2011

Et maintenant ?

Les citoyens ordinaires n'ont jamais eu à définir les règles de la vie politique. Leurs élus s'en chargent, généralement inspirés par la loi qui leur importe le plus, celle de la jungle. C'est elle qui scelle le sort politique de DSK, et non le jugement incertain à terme des citoyens français sur l'affaire.

Il ne sert à rien de se gargariser avec la présomption d'innocence : imaginez à quelle sauce aurait été accommodé celle-ci dans le cas où Nicolas Sarkozy aurait été à la place de Dominique Strauss-Kahn. Le moment venu, la droite ne manquera pas de tirer parti de l'énorme scandale, d'ailleurs elle le fait déjà.

Innocent comme je le souhaiterais, ou coupable tel que le met en scène l'enquête implacable de la police new-yorkaise, DSK n'est plus crédible pour emporter une majorité de suffrages à la présidentielle. Même s'il était blanchi demain par la divulgation d'un complot, il resterait gravement fragilisé par l'étalage d'une personnalité pour le moins complexe auquel on assiste.

Il devient important que débute un processus de primaires où l'hypothèque DSK serait levée définitivement. Qu'on le reconnaisse ou non (et c'est plutôt non, bien sûr), cet homme tenait de facto le rôle de champion de l'opposition, sa chute l'ébranle toute entière. Il devient tout aussi important que l'opposition dans son ensemble se donne les moyens d'atteindre le but désiré par tous ceux qui se reconnaissent en elle : en finir avec le sarkozysme.

dimanche 15 mai 2011

Il en reste dix

Ce matin, je me suis fendu moi aussi de mon édition spéciale en ajoutant un indice au rébus, fine allusion à l'actualité chaude du jour. Ce personnage disparut plus mystérieusement, mais aussi abruptement de la scène politique que DSK. Je ne sais pas ce que vaut mon pronostic sur l'avenir présidentiel de DSK, mais côté indice, je dois avouer qu'il était des plus légers. Les personnages ayant disparu du jour au lendemain de la scène politique sont légion au cours des siècles. Tenez, prenons près de nous un cas célèbre, celui de Marcel Barbu, candidat à la première élection présidentielle au suffrage universel de la Ve République… La dernière fois que l'on entendit parler de lui fut le soir du premier tour de l'élection, à la proclamation des résultats.

Bref, quoique exact, cet indice n'en était pas vraiment un. Heureusement, tous les joueurs n'ont pas perdu de temps avec ça, puisqu'ils sont une dizaine à avoir donné la bonne réponse : Nefisa, Lol, Omnibus, Jeandelaxr, la Mère et Fidel Castor, Anaik, Mtislav, Claribelle, Solveig. Bravo à tous !

Le rébus du dimanche n°103


Trouvez dans ce rébus le nom d'un personnage politique d'un quelconque pays, qui peut être notre contemporain ou au contraire appartenir à l'Histoire.
Publication du nom des gagnants aux environs de 20h30 —les commentaires seront modérés en attendant.

Indice : ce personnage disparut plus mystérieusement, mais aussi abruptement de la scène politique que DSK.

vendredi 13 mai 2011

Quand je roulais en Rolls

J'avais dans le temps un ami Libanais qui habitait la région parisienne. Il possédait une Rolls noire d'un modèle ancien qu'il avait achetée pour satisfaire un vieux fantasme. C'était sa passion, tout son fric passait dans l'entretien du beau monstre. Un jour, il m'a fait faire un tour dans Paris. J'ai même téléphoné aux anges avec le téléphone factice qui décorait l'espace arrière où je me prélassais comme un schah.

J'aurais très bien pu la conduire, sa Rolls-Royce je ne sais quoi, cet ami n'était pas un pignouf : il ne me manquait que le permis. Oui, j'ai passé très tard le permis de conduire, pour sauver l'honneur de ma famille provinciale obligée de cacher aux voisins qu'à vingt ans passés, je n'avais pas encore ce diplôme essentiel entre tous. En tout cas, vous imaginez le ramdam dans la presse, si j'avais été candidat à la présidentielle. Ah ! j'allais oublier de préciser qu'en ces temps lointains j'avais la carte du parti communiste.

À la même époque, j'étais aussi le fier propriétaire d'un costume sur mesure. Mes grands-parents ouvriers, du fin fond de l'Aveyron, s'inquiétaient de me savoir parti à la conquête de Paris sans cette pièce indispensable dans la garde-robe d'un jeune homme d'avenir. Ils avaient donc écrit à un neveu marchand de drap à Montmartre, le priant de remédier à cette lacune et de leur envoyer la facture. Le neveu (et par conséquent mon petit-cousin), m'invita à choisir un tissu parmi les coupons de sa boutique, puis il me prit par le bras et m'emmena chez son tailleur, au coin de la rue. Je l'ai encore, ce costard, impeccable, de la belle ouvrage ! Comme j'ai pas mal maigri ces dernières années, il m'arrive même de le porter dans les grandes occasions, depuis que les costumes devenus inutiles ont disparu de ma penderie. Peut-être qu'on me l'enfilera pour le dernier tour de voiture noire.

Toutes choses égales d'ailleurs, un costume sur mesures pour un jeune coco qui aime parader en bagnole de luxe, avouez que c'était louche ! Que n'aurait pas écrit France Soir, le meilleur canard pour garnir le fond de poubelle quand le sac a craqué, si j'avais été candidat à la présidentielle contre Pompidou !

Bon, où voulais-je en venir ? Aux accusations contre DSK, pardi ! La droite et ses roquets essaient de rendre à la gauche la monnaie de sa pièce contre Sarkozy, dont on connaît les multiples écarts de moralité républicaine. L'ennui, c'est qu'il me semble légitime de montrer quelques faiblesses vis à vis de belles choses que l'on s'offre dans le cadre de la vie privée, sans porter préjudice au bien public.

Il en va autrement lorsqu'une fois parvenu au pouvoir, on accepte les largesses de gros industriels et financiers dont les activités dépendent en partie de l'état. De même il est particulièrement choquant de voir un président mener un train de nabab avec l'argent public. Nicolas Sarkozy est dans ce cas, ce qui change tout.

jeudi 12 mai 2011

Je dirais même plus : Blogger était en panne !

Ce matin Blogger est tombé en panne. À un moment, comme je tentais obstinément de laisser un commentaire chez des confrères, j'ai vu avec surprise que mon nom remplaçait mon pseudo. Ce soir, Blogger était réparé, mais l'étrange disparition du pseudo persistait.

Cela m'embêtait parce que jusqu'à ce jour, mes commentaires et billets étaient signés «le coucou». Des gens pouvaient se demander d'où sortait ce type apparu du jour au lendemain sur le blog —des gens peu curieux qui n'auraient jamais regardé mon profil, où figure depuis le premier jour ma véritable identité. Et puis, ça m'énerve que l'on tripote mes réglages sans avertissement !

Alors j'ai activé l'option «Modifier mon profil» et j'ai compris : la page avait changé d'apparence. «Afficher mon vrai nom» demeurait coché comme auparavant, mais en revanche le champ du «Nom à afficher», celui de mon pseudo, était vide. Vous me direz qu'il s'agit d'un incident fortuit et que personne chez Blogger ne songeait à imposer ce changement. Vous aurez raison, c'était sans importance, mais pour une fois que je tenais un bout de billet geek, comme Nicolas

mercredi 11 mai 2011

L'aventure est au coin des toilettes


Pas de billet politique pour moi sur ce blog politique : je ne sais même pas si oui ou non Sarkozy et Madame vont monter les marches du Festival de Cannes. Ce matin c'était non, mais ce soir j'ai aperçu un titre de Yann qui dit le contraire. Pire, d'une certaine façon : je ne sais que répondre à l'une de mes petites-filles qui me demande si le film «La Conquête» ne serait pas une aubaine suspecte pour Sarkozy, en cette année pré-électorale.

Donc rien à dire ici de terriblement essentiel, en revanche je peux résumer en quelques lignes ma terrible aventure vécue avant-hier soir chez des amis, en allant pisser. Vidé de mon superflu, j'eus à remplir mon devoir d'hôte civil et me penchai pour tirer la chasse. Vous conviendrez qu'il s'agit d'un geste banal, sans conséquence pour des gens normaux dont le coefficient de malchance reste dans la moyenne nationale. Je ne suis pas normal : Dieu sait pourquoi, mon iPod se trouvait à moitié sorti de l'étui fixé à ma ceinture… Il chut dans la cuvette, plouf ! et la stupeur me fit perdre deux précieuses secondes avant de songer à le repêcher. Je l'essuyai, pratiquai sur lui la respiration artificielle —ce qui l'amena à régurgiter un liquide assassin d'un bleu équivoque—, l'enveloppai chaudement dans du papier essuie-tout triple épaisseur. Mes amis et moi nous relayâmes ensuite plus d'une heure à son chevet. Rien n'y fit, même l'exposition au soleil généreux d'une belle journée, le lendemain. Mon petit compagnon est foutu. Si vous avez un iPod et qu'une envie de pisser vous prend chez des amis : ouvrez l'œil.

mardi 10 mai 2011

Le 10 mai le plus beau

Melclalex demande : «Et vous ce 10 mai 1981 vécu ou non quel est votre avis sur ce jour entré dans l'histoire de France ?»

Comme la question m'est posée et que j'étais déjà né en ce jour de gloire, je vais essayer de répondre.

Depuis la débâcle de la gauche aux législatives tournant la page de Mai 68, treize ans plus tard, en 81, mon enthousiasme militant avait du plomb dans l'aile. La victoire à la présidentielle nous était déjà passée sous le nez à plusieurs reprises, il y avait de quoi désespérer. Et pourtant, c'était plus fort que nous : à la maison, nous nous mettions à rêver de succès à chaque échéance du mandat présidentiel. C'est long un septennat de droite, on a envie de croire aux miracles.

Aussi, quand le nom de François Mitterrand s'est inscrit sur notre écran, au soir du 10 mai 1981, nous avons sauté de joie. La tête défaite de Jean-Pierre Elkabbach annonçant le résultat était à elle seule un plaisir, tant il avait fini par symboliser une télévision aux ordres de la droite… Notre petit village de la côte n'était pas d'humeur aux réjouissances, c'est donc chez nous, scotchés devant le téléviseur jusqu'à la fin des programmes, que nous avons fêté l'événement, buvant les images de la liesse populaire comme le champagne que nous n'avions pas.

L'ivresse des foules —celle des jeunes surtout, dont nous étions encore—, l'émotion des gens âgés qui versaient parfois des larmes de bonheur sur un triomphe de la gauche attendu pendant toute une vie, faisaient de cette nuit une grande nuit de l'Histoire.

Cela dépassait largement le personnage de notre héros, François Mitterrand. Du reste, j'ai toujours regretté ce je ne sais quoi de constipé qu'il afficha dans ces moments bouleversants, déjà happé sans doute par la majesté de sa future fonction. Mais c'est une autre histoire ; l'important, ce fut le bonheur d'une nuit du peuple de gauche, le témoignage d'estime et de gratitude qu'il offrait à son champion. C'était comme si François Mitterrand recevait un mandat supplémentaire, un mandat d'espérance.


dimanche 8 mai 2011

Question d'accent

L'énigme de ce dimanche était un peu particulière —en fait non, c'est seulement pour moi qu'elle différait des précédentes. J'ai eu chaud, parce que j'étais encore sans dessin hier en fin d'après midi, n'ayant pas eu la possibilité de le préparer à l'avance comme d'habitude.

Par chance, un rébus aussi simple à dessiner qu'à déchiffrer m'est venu à l'esprit, alors qu'un couple de très bons amis était de passage à la maison. Je leur soumets un croquis de mon idée sur un bout de papier… Ils trouvent la réponse, mais je vois au même moment une lueur d'ironie s'allumer dans l'œil de Christian. «Ben quoi ! Quelque chose cloche ? —Non, non ! Si les noms propres n'ont pas d'orthographe, on peut estimer que la prononciation aussi… Moi, je n'aurais pas dit seize, mais …ssess

Encore un coup de mon oreille gauche ! Depuis qu'un éléphant phocéen a barri près de ma tête, quand j'étais petit, je suis devenu comme qui dirait daltonien de l'ouïe. Je confond le jaune et le rose d'une pomme. Bref, j'étais ennuyé, que faire ? Beaucoup plus tard, j'allais programmer un rébus méridional quand j'ai pensé qu'il suffisait de corriger le son sur la copie…

En tête des gagnants nous trouverons ce soir La Mère Castor et son Fidel Castor d'époux qui le méritent puisqu'ils ont été les seuls à décortiquer la petite énigme sans rien omettre. Le plus rapide a cependant été Omnibus, suivi de Solveig, Nefisa (qui a encore verrouillé son blog, une manie !), Lagentula, Gildan, Mike Hammer Papatam Andropov, Hermes, Fulmicoton, Elmone, Claribelle, Mtislav, Philzone, et Anne de Mars (laquelle ne s'est pas fatiguée : il manque un morceau à sa réponse)…


Rébus du dimanche n° 102




Trouvez dans ce rébus le nom d'une personnalité politique. Cette dernière peut appartenir à l'époque contemporaine ou à l'Histoire de n'importe quel pays. Les noms des gagnants seront publiés aux environs de 20h30. D'ici là, les commentaires seront modérés. Bonne chance !

jeudi 5 mai 2011

Le Ciel s'en fout

Il roule, la fin de journée est vraiment belle, dehors. Au lieu de descendre vers la côte et sa départementale retrouver les bouchons de touristes radieux, d'artisans harassés pressés de rentrer chez eux, il monte dans les collines par la petite route du Plan. Ça vire en tous sens, grimpe, plonge, grimpe parmi les pins, les chênes lièges. Le ciel est bleu jeune fille tirant sur le bleu betterave-bleue, l'air sent la fumée bleue de Gauloise qu'un vent salubre lui renvoie dans la figure par la vitre ouverte. Il écoute distraitement un concerto pour violoncelle sur France-Musique, négocie ses virages en regrettant qu'aucune voiture ne le précède. C'est mieux avec une bagnole devant pour ouvrir la route, surtout conduite par quelqu'un du coin qui ne se traîne pas. Parce qu'il y a des endroits où deux véhicules peuvent à peine se croiser de front. Dans sa poche de pantalon, il sent brusquement le téléphone vibrer… Il écrase sa cigarette, se contorsionne pour sortir le mobile qui s'est mis entre-temps à sonner.
« C'est toi ? crie une voix angoissée.
— Oui, c'est moi… Je suis en train de rouler, je t'avais demandé d'attendre mon appel…
— Ah ! mais ça peut pas attendre ! Il faut que tu me donnes ma clef, j'ai besoin de descendre à la pharmacie et je suis clouée à la maison.
— Ce n'est pas possible, tu sais bien, je t'ai expliqué… D'ailleurs, ta voiture est en panne, il n'y a plus d'huile…
— Mais non ! hurle la voix. Je te supplie de me rendre ma clef, le docteur est venu, il a laissé plein de papiers, il faut que j'aille chercher des médicaments. Pourquoi tu es si cruel avec moi, qu'est-ce que je t'ai fait ?
— Écoute-moi, essaie de te rappeler : il n'y a plus une goutte d'huile dans le moteur et tu ne dois plus conduire, c'est trop dangereux.
— Que je suis malheureuse ! Tu n'as donc aucune pitié ? C'est ma voiture, tu es tellement méchant… Qu'est ce que je vais devenir, toute seule, abandonnée par tout le monde !»
Son estomac se creuse, il la comprend, il se sent seul lui aussi.
«Écoute, l'infirmière va venir, elle s'occupera de tes médicaments.
— Quelle infirmière ? Je connais pas d'infirmière !
— Elle vient deux fois par jour, chaque jour. Patiente un peu, elle va arriver.
— C'est pas possible ! Qu'est-ce que j'ai fait au Ciel pour que mon fils me traite si mal ?»
Et sa voix éclate en sanglots stridents, le téléphone est raccroché.
Il respire, remonte le son de la radio qu'il avait baissé. La fin de journée est vraiment belle, dehors.

mercredi 4 mai 2011

Poireau m'inspire

Poireau pose l'une des rares questions qu'il vaille la peine de se poser : «comment sait-on si l'on est mort ?» Bien que ce ne soit pas à proprement parler le sujet central de son billet, je me permets de la reprendre à mon compte. Comment sait-on si l'on est mort ? C'est une interrogation troublante parce qu'il n'est pas aisé d'y répondre soi-même. La coutume la plus répandue veut que l'on s'en remette à l'appréciation d'un tiers, mais quiconque se sera un tant soit peu piqué de dignité et d'indépendance d'esprit de son vivant, aura du mal à se plier de gaieté de cœur à cet expédient commun. Surtout dans le cas où son cœur ratatiné serait dans l'incapacité d'en rire.

«Vous dites que je suis mort ? Prouvez-le !», rétorquera le cabochard.
Et c'est là que l'on entre les pieds devant dans l'inconnu, car ceux qui peuvent témoigner d'une telle réplique sont rares. Personnellement, je n'ai jamais entendu un mort contester son trépas, mais je suis loin d'avoir tout vu, tout entendu : l'argument est faible. Cela ne réfute en aucune façon l'éventualité d'un doute post-mortem.

Il serait pourtant capital de savoir si le défunt s'interroge sur son état de santé. L'affirmative nous ouvrirait des perspectives abyssales, ravalant la découverte des trous noirs à l'examen de trous du cul cosmiques.

Pour relever le défit du trépassé, on notera que la surdité manifeste de l'entourage pourrait constituer un premier indice. Toutefois, le défunt putatif sera légitiment porté à relever qu'on ne la lui fait pas si aisément, puisqu'il reste capable de scepticisme. On ne l'entend pas à cause d'une extinction de voix, rien d'autre —d'ailleurs, en y réfléchissant, il ne s'est pas entendu non plus. C'est lorsque l'entourage lui fera sa toilette et lui mettra des fringues qu'il ne portait plus depuis des années qu'il se dira : «Merde ! Ils croient vraiment que j'ai clamsé !»

Une fois dans la boite, s'étant fait une raison sur son incapacité à ressortir avec une sérénité qu'il ne se connaissait pas, il reniflera avec suspicion les garnitures de satin, les festons de bonbonnière. Même s'ils trouvent l'emballage ridicule, les morts restent en général sur leur quant-à-soi pour ne vexer personne : cette bénignité venue de l'au-delà est un autre signe dont il faudrait se souvenir le jour venu —à moins de partir d'un Alzheimer, malheureusement.

Enfin, la chose s'éclairera, si l'on peut dire, avec la descente dans le trou et les pelletées de terre tombant sur son dernier toit. Selon toute logique, c'est du constat qu'il pourra désormais se passer de respirer tout en restant à son aise, sans être le moins du monde incommodé par l'obscurité et l'exiguïté de la chambre, que le disparu apprendra qu'il est bien mort. Il ne lui restera plus qu'à trouver une âme à qui causer pour tuer le temps.

P-S : plus le temps de faire des liens, je vous recommande juste «Les yeux au ciel»…

mardi 3 mai 2011

Avril tout nu


Déjà le 3 mai ! Il est temps de publier les statistiques de ce blog, j'ai failli oublier. Elles ne sont pas glorieuses, en baisse par rapport à la même période l'an dernier : 4882 visites, 2796 visiteurs garantis uniques, 7326 pages vues, etc (cliquez sur l'illustration pour les détails du graphique Google Analytics).

Les dix premiers apporteurs de visites d'avril sont :

sarkofrance.blogspot.com 301
jegoun.net 255
ruminanc.blogspot.com 245
sebmusset.blogspot.com 206
wikio.fr 169
segorama.fr 162
merle-moqueur.blogspot.com 102
captainhaka.blogspot.com 58
jen-airienadireetalors.20minutes-blogs.fr 51
mtislav.blogspot.com 42


D'autre part, grâce à Lolobobo vous allez savoir que :



45 sites ont fait des liens sur unclavesien.blogspot.com depuis le 2011-04-01
mtislav

Partageons mon avis

Mon avis t'intéresse

Carnet de notes de Yann Savidan

La revue de Stress

Variae

Monsieur Poireau

A perdre la raison

Partageons l'addiction

Le grumeau

Zette And The City

Bah !

Partageons nos agapes

Au comptoir de la Comète

Chez Homer

Lyonnitude(s)

De tout et de rien, surtout de rien d'ailleurs

Une Autre Vie

Chez El Camino

Je n'ai rien à dire ! et alors ??

Le Blog de Gabale

Du petit monde de Gildan

Les Peuples du Soleil

Mon Mulhouse le blog 100 % BIO

C'est juste histoire de dire

Alter Oueb

Marianne2.fr

La Maison du Faucon

Rimbus le blog

L'Hérétique

Olympe et le plafond de verre

Saint-Pierre-des-Corps, c'est où ça

Détours à Tours

Le blog de Luciamel

Gularu #Blog

Chez dedalus

Fucking disgrace

Le grenier du Faucon

Humeurs de vaches

Le blog de Laurent Grandsimon

Fidel Castor

Ecume de mes jours

Le jour et la nuit

Ségorama

Association de mâles fêteurs

Liste générée à partir des infos du Top Blog Wikio par le Jegounotron

lundi 2 mai 2011

Ben Laden : ouf, j'avais déjà fait son rébus !

Fukushima ? Qu'est-ce que c'est déjà, le nom d'un cinéaste Japonais ? Le mariage de Kate et William ? Bof, des chanteurs à la mode qui se marient, ça arrive toutes les semaines. Un polichinelle dans le tiroir de la première dame de France ? Le procès Clearsteam ? On s'en fout. Aujourd'hui, le seul événement qui compte est planétaire : l'exécution de Ben Laden par les USA.

La radio, la presse française en ligne (celle de nos voisins aussi), ont fait preuve d'une fébrilité extraordinaire pour raconter exactement les mêmes choses et rendre publics des documents presque interchangeables. Il y a eu dans le tas quelques titres moins moutonniers, ou qui ont essayé de trouver des angles d'attaque un peu plus personnels, Rue89, par exemple. Ce dernier site essayait de prévoir les questions que tout le monde se poserait sur l'affaire : comment, pourquoi, qui…

Bien entendu, j'ai lu avec curiosité le récit de la traque et de l'exécution de l'ennemi public mondial. Finalement, on ne sait pas encore grand chose, cela aurait tenu dans une dizaine de lignes. Pour le reste, je ne me pose aucune question, j'attendrai sans impatience d'apprendre ce qui s'est réellement passé. Ben Laden est mort, bon débarras, les USA ont eu raison d'aller l'occire où il se terrait, avec ou sans la bénédiction du Pakistan. Qu'ils l'aient balancé à la mer me laisse indifférent, et je ne me demande pas si l'expression : «justice est faite» était ou non bienvenue.

On la lisait dans plein de romans populaires quand le méchant trouvait enfin une mort violente méritée. C'était plus noble que «nous voilà vengés» et cela voulait dire la même chose. Alors, l'expression peut surprendre dans la bouche de personnages officiels d'états de droit, mais ça reste du même niveau, s'appliquant au plus effrayant croque-mitaine de notre temps. Ben Laden était un méchant hors normes associé dans l'imaginaire des peuples à un univers de mystère et d'horreur. Il disparaît selon les règles du genre, le dernier mot est au «gentil».

Sinon, cette actualité m'a valu une visite du Maroc sur la recherche Google «on a mis à la benne la daine» aboutissant à mon rébus sur Ben Laden. Du coup, je le replace en illustration.

dimanche 1 mai 2011

Baldi de Saint-Gare de Dedalus


Si je n'avais pas peur de me répéter, je dirais que les réponses au jeu du rébus sont souvent déconcertantes. Bon, je me suis répété sans frémir : voilà au moins un domaine où je suis courageux, et je le prouve. Ce qui est déconcertant, c'est que d'un dimanche à l'autre, je vois des habitués au succès brusquement s'égarer alors qu'ils ont résolu dans le passé des énigmes plus difficiles. À l'inverse, des esprits réfractaires à ce jeu avec persévérance sont soudain saisis d'une illumination. C'est le cas aujourd'hui de mon Directeur technique et du meilleur légume de la blogosphère —lequel légume boite d'ailleurs fort bas dans sa réponse, mais je ne suis pas dans un jour pinailleur.

Bon, je vous sens impatients, alors je vous livre sans plus tarder l'analyse de l'ami Dedalus :

« Une personnalité politique, deux identités. Comme l'Emile Ajar de Romain Gary, qui n'est pas une personnalité politique. Comme le Karol Wojtyla de Jean-Paul II, puisque c'est l'actualité gonflante du jour. Comme le Vladimir Ilitch Oulianov de Lénine. Ou comme le Joseph Djougachvili de Staline. Ou l'inverse, évidemment. Comme le Petit Père des People de Nicolas Sarkozy ? Non, j'en doute. En tout cas un pape ou un dictateur. Ce qui d'ailleurs, si l'on veut bien y réfléchir un instant, sereinement, objectivement, n'est pas très éloigné. Deux saints. Une gare. Ils s'en vont. Et une balle de tennis qui parle.

Baldi de Saint-Gare (balle dit deux saints gare) »

De cette brillante analyse, il faut évidemment retenir : «balle dit — bal di ». Vous l'aurez immédiatement compris en vous demandant comment Dedalus a fait pour passer à côté d'une solution qui lui crevait les yeux et qui vous éblouit à présent. Le mérite des gagnants d'aujourd'hui n'en sera pas moins grand :
Nicolas*, Solveig, Lol, M.Poireau, Captainhaka, Isabelle B., Nefisa, Fulmicoton, Jazzman, Anne de Mars, Hermes, Claribelle, Fidel Castor, Philzone, Mtislav, Gildan.
Bravo à tous !

*la réponse de Nicolas, dont les commentaires ne peuvent être modérés puisqu'il est administrateur de mon blog, m'est parvenue par mail 3 minutes après la publication du dessin.

illustration

Rébus du dimanche n°101


Trouvez dans ce rébus les prénom et nom, formant l'une des deux identités possibles d'une personnalité politique. Cette dernière peut, comme d'habitude, appartenir à l'époque contemporaine ou au passé de n'importe quel pays. Les noms des gagnants éventuels seront publiés aux environs de 20h30. D'ici là, les commentaires seront modérés.