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lundi 24 janvier 2011

C'est le billet le plus difficile de tous ceux que j'ai rédigés et publiés ici. Je ne sais pas trop comment l'écrire, je ne souhaitais d'ailleurs pas le faire, mes enfants m'ont persuadé que c'est mieux ainsi. C'est le premier billet que ma femme, Marcelle, Sara Perriod-Fraysse, n'aura pas relu avant publication. Chaque soir, depuis le premier jour d'existence de ce blog, elle a été ma première lectrice, ma correctrice souvent, critique parfois. Elle a souvent soupiré sur mes abus du «moi je», nous nous sommes parfois engueulés à propos d'une phrase : ce qui arrivait de temps à autre depuis plus de quarante années passées à écrire ensemble. Elle et moi : c'est comme ça que nous vivions. C'est fini, parce qu'il me faut lâcher maintenant ce mot qui nous fait si mal, à nous, ses enfants et moi, elle est morte depuis samedi matin.

mercredi 19 janvier 2011

Paris lâche la bombe C sur Haïti

N'êtes-vous pas étonnés par le chassé-croisé de dictateurs dans l'actualité de ces derniers jours ? Moi, si. Il y a d'un côté Ben Ali qui s'enfuit de son pays, et de l'autre Bébé Doc Duvalier retournant dans le sien par surprise… Dans les deux cas, le moins que l'on puisse dire, c'est que la Maison Sarkozy n'a pas brillé par son flair —il vaut mieux laisser la morale de côté.

Prenons l'exemple de Bébé Doc : en Haïti, et sans doute dans beaucoup de capitales, certains se demandent à quoi joue la France. L'Élysée a-t-il vraiment laissé partir Duvalier par simple incompétence, ou bien visait-il à semer un peu plus de désordre dans un malheureux pays au plus mauvais moment, et pourquoi ?

Quand un personnage de l'acabit de l'ancien dictateur haïtien réserve un billet d'avion, on ne peut douter que le gouvernement et la présidence en soient immédiatement informés. On nous dit que «la France» n'a pas l'habitude de contrôler les mouvements de ses citoyens ou des résidents étrangers… Voire ! Il faut bien admettre cette explication, à défaut de comprendre l'intérêt que la Maison Sarkozy pourrait trouver à lâcher une bombe de corruption sur un pays déjà dévasté.

Les médias haïtiens évoquent la possibilité que Jean-Claude Duvalier soit rentré pour rétablir ses finances en très mauvais état… Songez que les Suisses ont gelé les fonds qu'il détenait chez eux : peut-être a-t-il fini de vider ses poches chez nous, dans sa longue villégiature niçoise?
Et à propos de sous, de ceux des dictateurs en particulier, notons que Mme Lagarde prétend qu'il n'est pas possible de bloquer chez nous la fortune de la famille Ben Ali. Pendant ce temps, en Suisse, le Conseil fédéral vient justement de bloquer les fonds de Ben Ali et Laurent Gbagbo, avec effet immédiat…

P-S : j'ai obtenu le portefeuille des Institutions et d'un tas de trucs rigolos dans le gouvernement Wiko de Nicolas. Sans tarder, comme premières propositions, je vous recommande trois lectures : le Journal de Turquie chez Zoridae, Marre chez Dedalus, qui fait écho à Fachée de Christophe…

mardi 18 janvier 2011

Il ne faut pas voir le mal partout

L'opposition a tort de se scandaliser des propos de Michèle Alliot-Marie, le 11 janvier. Pour mémoire, elle suggérait d'offrir le «savoir-faire français reconnu dans le monde entier» à la police tunisienne. Certes, c'était un peu maladroit dans la formulation, mais y avait-il vraiment matière à crier démission ? L'esprit de notre ministre des Affaires étrangères, politicienne expérimentée, pouvait-il abriter le noir dessin de secourir Ben Ali ? Bien sûr que non, voyons ! La vérité est plutôt à rechercher dans son souci louable de protéger les villas de la jet-set française en Tunisie. Pour la ministre, il n'était certainement question que de simple gardiennage.

Toujours à propos de la Tunisie, dans un commentaire à mon billet d'hier, Suzanne trouvait rassurant «que des ministres de l'ancien gouvernement participent au nouveau. Pas d'épuration, pas de tribunaux hâtifs, alors qu'une dictature est tombée.» Sans doute a-t-elle raison pour la deuxième partie de sa remarque. En revanche, j'aurais trouvé plus rassurant (pour les Tunisiens), que les anciens collaborateurs de Ben Ali restés en fonction soient nommés à d'autres postes. Par exemple, que le premier ministre soit plutôt affecté à l'enseignement supérieur ; le ministre de l'intérieur, au développement régional ; celui des affaires étrangères, à la santé


lundi 17 janvier 2011

Si j'étais Tunisien, mais je ne le suis pas…

Heureusement, les événements de Tunisie ne me regardent pas autrement que par l'élan de sympathie mâtiné de curiosité qu'ils me suscitent. Je peux donc en parler dans le bienheureux état d'irresponsabilité qui permet d'émettre des avis titrés au même degré que le verre que l'on siffle au comptoir.

Si j'étais Tunisien, je serais amer et même furibard à l'annonce de la composition du nouveau gouvernement. Pourquoi ? Eh bien, trois ministères clefs demeurent aux mains de l'ancienne fine équipe de Ben Ali : la tête du gouvernement, l'intérieur, les affaires étrangères. D'autre part, sur 19 ministres, on ne compte apparemment que trois représentants de l'opposition, appelés à des fonctions de second plan dans une période aussi cruciale : le développement régional, l'enseignement supérieur, la santé.

Le fait d'avoir été totalement écartée du pouvoir pendant aussi longtemps inflige sans doute un handicap à cette opposition privée d'expérience. Il doit aussi y avoir parmi les autres nominations des gens peu suspects de collaboration avec le régime dictatorial… Néanmoins, on voit déjà qu'il s'agit de rassurer les capitales étrangères et les ex-grands amis de Ben Ali : leurs intérêts seront préservés.

Le plus choquant réside peut-être dans l'annonce du premier ministre que tous les partis politiques qui le demanderont seront légalisés. On peut donc supposer que l'ancien parti de Ben Ali ne sera pas dissous, ce qui signifie que sa formidable puissance, son quadrillage serré du pays, demeureront intacts pour les prochaines élections.
Conclusion : Moncef Marzouki, vieil opposant à l'ancien régime, doit avoir raison de parler de mascarade, et j'ai certainement tort de parler de ce que je ne connais pas.

J'aurais mieux fait de m'en tenir à ma première idée d'un billet sur l'illettrisme : 8 % des salariés français sont illettrés. L'ayant constaté, les employeurs leurs proposent des formations aux «savoirs de base» et autres «compétences clés», des appellations destinées à ménager leur fierté. On suppose qu'être traités d'ignorants blesserait ces malheureux. Et pourtant, un tel choc serait peut-être salutaire : ces 8% ont dû peser lourd dans l'élection en 2007 d'un Sarkozy, probablement perçu comme un frère qui a réussi. En marge de l'article de l'Express qui a inspiré cette réflexion, j'ai noté l'annonce d'un supplément : «Carla Bruni-Sarkozy est prête à s'engager dans la lutte contre l'illettrisme.» Pardi ! Elle est déjà à l'œuvre.

dimanche 16 janvier 2011

C'est l'heure de trancher…

Le héros du rébus de ce dimanche se prénommait aussi Marie Isidore, mais son prénom usuel était déjà trop compliqué à illustrer pour ne pas négliger une partie de sa batterie d'état-civil. Si cela avait été en mon pouvoir, cet homme serait entré au Panthéon depuis longtemps, quitte à virer du monde pour lui faire de la place. Malheureusement, seul l'Être Suprême aurait pu accomplir cet exploit : d'une part sa dépouille a disparu dans la chaux vive, et d'autre part tous ses successeurs jusqu'à aujourd'hui, sans exception, n'avaient d'autre préoccupation que de trahir sa mémoire et de dénaturer son héritage.

Ceci dit, nous avons le plaisir d'informer la blogosphère, et même la nation, que les citoyens et citoyennes suivants ont trouvé la bonne solution :

Omnibus, Solveig, Nefisa (laquelle ayant provisoirement bouclé son blog, on ne sait plus où la loger), ZapPow, La famille Castor, Olympe, Bérénice, Mtislav, Epamin', et Passante !

Gloire à eux !

Le rébus du dimanche n°88


Trouvez dans ce rébus le prénom et le nom d'un personnage politique qui peut être notre contemporain ou appartenir à n'importe quelle période historique d'un quelconque pays… Les commentaires seront modérés jusqu'à ce soir.

vendredi 14 janvier 2011

Frère Klaus, ne vois-tu rien venir ?


Le forum de Davos débutera dans deux semaines… Klaus Schwab, son patron, est une sorte de pape de l'économie. Si, si ! Ce jugement n'est pas fondé sur l'estime que m'inspirerait la dite économie, située sur l'échelle scientifique quelque part entre l'astrologie et la cordonnerie, mais sur le personnage.

Chaque fois qu'un portrait de cet homme est publié, on le voit saisi dans une pose apostolique, mains expressives, regard missionnaire. Vous me direz que Sarkozy aussi, a le geste expressif à l'italienne. Oui, mais rien de papal dans son cas, simplement de la redondance et l'appétit du croque-mitaine dans la prunelle. Quoi qu'il en soit, là n'est pas la question, elle se trouve dans l'économie, ou plutôt juste à coté…

M. Schwab, qui vient d'accorder une interview au Temps, dit des choses intéressantes: «L'excès de dette des propriétaires de biens immobilier et des consommateurs a été reporté sur les banques, qui l'ont transféré aux gouvernements, qui sont en train de le reporter sur les contribuables»… Bien sûr, nous savions cela déjà, mais sorti de la bouche du patron de Davos, c'est plus savoureux, non ? Surtout, M. Schwab admet que «cela produit une crise sociale», et voit «venir une révolte de la jeunesse, une sorte de nouveau «Mai 68»» Bon, le reste est à lire sur Le Temps, mais M. Schwab ne dit pas à quelle date il situe la révolte. S'il a vraiment le flair d'un économiste, alors Zine Sarkozy peut dormir tranquille : ce sera pour le siècle prochain, au plus court.

P-S: merci à Dedalus de signaler un billet de Zette qui m'avait échappé mercredi, mais celui d'aujourd'hui est bien aussi ! Anticor sera partie-civile dans l'affaire Karachi… Enfin, je vous invite à lire le dernier texte de Xavier Fisselier : Mn (XXIV).

jeudi 13 janvier 2011

Hommes d'États sans frontières

Le gouvernement sarkozyste a fini par comprendre que son soutien à Ben Ali risquait de surinfecter une popularité déjà mal en point. François Fillon s'inquiète donc officiellement de «l'utilisation disproportionnée de la violence» en Tunisie. Libération nous dit que le premier ministre appelle révoltés et pouvoir tunisien «à choisir la voie du dialogue». On comprend son point de vue : quand la baraque d'un dirigeant brûle, il faut essayer d'éteindre l'incendie avec de la farine. Celle dans laquelle on peut encore espérer rouler un peuple insurgé.

Nicolas Sarkozy a flanqué, à Toulouse, les 35 heures et la retraite à 60 ans dans un même Airbus charter en route pour le néant : presque le même que celui où les Français le pousseront un jour prochain (deux images : un faire-part de deuil, une carte de vœux guillerette).

Une enquête est enfin ouverte par la Cour de justice de la République, visant Éric Woerth, dans le cadre de la fameuse vente d'une parcelle de la forêt de Compiègne appartenant à la République. La République, ce n'est ni Sarkozy ni Woerth, c'est le peuple français, c'est nous. Je suis Français, je n'ai pas été consulté au préalable. La Cour de justice le jugera comme il convient de son point de vue, mais du mien, c'est fait. Je garde le secret de mes délibérations

En italie, une autre Cour, constitutionnelle celle-ci, a annulé l'immunité pénale dont pouvait se prévaloir Berlusconi —ce n'est pas chez nous que l'on verrait ça, tiens ! Il gardera néanmoins le droit de se défiler devant une convocation au tribunal s'il doit recevoir un chef d'état, ou prendre l'avion pour aller voir Sarkozy, ou Poutine, ou Ben Ali, ou n'importe quel autre dirigeant plus présentable. On peut prévoir que l'agenda du monsieur sera à rendez-vous variables et classé secret d'état.

C'est tout pour aujourd'hui, il faudra attendre encore un peu le jour où un nouveau Coluche créera des restaurants du cœur à l'intention des sus-nommés devenus SDF —si toutefois il se trouve quelqu'un pour faire l'aumône à ces gens-là sans haut-le-cœur.

mercredi 12 janvier 2011

Ce qui est bon pour les Islandais serait bon pour nous aussi


J'aime la démocratie, pas ce vomi de la république que vous baptisez ainsi, escrocs politiques, niais du marais, petits ambitieux qui, nous payant de mots, n'attendez que le moment d'y ramasser un fragment de pouvoir. La démocratie commence et s'achève dans les limites où un peuple s'associe à l'exercice du pouvoir par ses représentants. Il ne sert à rien d'espérer de nos élus qu'ils en ouvriront un jour le chemin pour nous, cela ne s'est jamais vu. Lorsque les citoyens d'un pays accèdent à la démocratie, c'est toujours à la faveur d'événements exceptionnels leur permettant d'écarter les anciens gouvernants et de créer de nouvelles règles.

La Suisse, pour dire un mot du modèle habituel en la matière, a vu son organisation évoluer à travers de nombreux conflits. On a coutume de nous la présenter comme une fantaisie, une sorte de vieux bijou de la famille européenne qu'on se montre en souriant avec condescendance, mais qui ne se porte plus. De gauche à droite, pour exorciser le spectre représenté par le droit du citoyen d'ouvrir son caquet, on en souligne volontiers les défauts et l'incommodité qu'il y aurait de nos jours à s'embarrasser d'un colifichet démocratique. Laissons donc la Suisse de côté pour cette fois.

Heureusement, désormais elle n'est plus le seul pays auquel on puisse se référer afin d'illustrer l'étendue de notre dénuement de citoyens français. L'ami Poireau vient d'attirer mon attention sur ce qu'il s'est passé en Islande ces dernières années, dans l'étrange silence de nos médias —et bien entendu de nos politiciens.

J'avais lu à quelques reprises des allusions à ces événements, lesquels étaient toujours présentés d'une manière trop embryonnaire pour les comprendre. Mediapart rompt aujourd'hui cette quarantaine politico-sanitaire en publiant un article dont l'essentiel a d'ailleurs déjà été mis en ligne, fin décembre, sur le site du NPA O6. De quoi s'agit-il ? Pour résumer : d'une révolution pacifique, ni plus ni moins.

En 2008, dans la débâcle du système bancaire, les Islandais sont descendus en masse dans la rue. La droite fut éjectée du pouvoir, au bénéfice de la gauche, laquelle nationalisa les banques… Un écueil ne tarda pas à se présenter avec le projet du nouveau gouvernement de rembourser la dette des banques envers la Grande-Bretagne et le Danemark. Un retour du peuple dans la rue imposa l'organisation d'un référendum sur le sujet, qui vit 93% des voix refuser cette proposition.

Ce n'est pas tout : du bouillonnement révolutionnaire est né, le 27 novembre 2010, une Assemblée constituante chargée de modifier la vieille constitution de 1944… Cette Assemblée est composée de 25 citoyens ordinaires, choisis parmi 522 candidates et candidats dont étaient exclus les élus nationaux. On peut appeler l'Islande une démocratie naissante.

On comprend bien pourquoi nous avons si peu entendu parler de l'Islande : c'est que ce serait un très mauvais exemple à nous donner, aux yeux de la caste politique toute préoccupée de terminer paisiblement son fromage de cinq ans, ou d'être en bonne position pour en rafler la part suivante. Vous ne voyez pas qu'il nous vienne l'idée salubre d'enlever la nappe avant la fin du service ?
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P-S: Eric met son blog en mode «Curator»… Vous ne savez pas ce que c'est ? Moi non plus, avant de le lire ! Stef est passé à la pompe : il n'en revient pas !

mardi 11 janvier 2011

Où l'on reparle de réguler internet

La France prendra bientôt la présidence du G8 à Deauville, en mai prochain. Cela se passerait, selon les informations qui courent, dans le cadre du G20 qui se tiendra au même moment…
Ce futur G8 a ceci de particulier, que Nicolas Sarkozy souhaite en faire un sommet sur la régulation d'internet, sujet qui lui tient à cœur comme on sait. Ignorerait-on l'origine de son obsession qu'il suffirait de se souvenir que Frédéric Lefevbre, alors molosse présidentiel, voyait en 2008 dans internet le repaire des «psychopathes, des violeurs, des racistes, et des voleurs»… Et depuis, l'affaire Bettencourt est passée par là, partie du site de Mediapart, amplifiée par le Web : il est facile d'imaginer à quel point internet pèse sur l'estomac de N. Sarkozy.

Alors, comptez sur notre président : il trouvera des solutions pour réguler internet. Bien sûr, il s'agira officiellement de s'attaquer à ces très vilaines choses que sont le terrorisme, la pédophilie, le piratage, mais rien n'interdira de forger des outils légaux permettant de joindre le plus utile à la morale. Faire taire ceux qui dérangent avec davantage d'élégance que les pionniers en la matière : Chinois ou Tunisiens, par exemple.

Il est significatif que l'intention de N. Sarkozy ait reçu les encouragements de Barack Obama et Dmitri Medvedev. On connaît le dégoût de la Russie de Poutine pour la liberté et la justice, son vice du flicage. Quant à l'intérêt de l'administration américaine à l'instauration d'un contrôle du web, il est devenu évident après les révélations de WikiLeaks. Que l'on soit dictateur ou assimilé démocrate, on se rejoint désormais sur la nécessité de veiller à ce que le droit du plus fort à mentir, tricher, corrompre, spolier, assassiner au besoin, ne soit plus bafoué.

Sources: Le Monde, ZDNet.fr, la Quadrature du Net

P-S: Ruminances a changé d'adresse, la nouvelle c'est par ici
Plus d'eau chaude, Le Dimanche, alors La plante verte sèche… ou trois textes de Christophe à découvrir d'urgence.

lundi 10 janvier 2011

Solidarité avec les blogueurs de Tunisie


Les Tunisiens se révoltent contre la famille Ben Ali qui les tient sous sa coupe et s'engraisse à leurs dépens. Dans ce pays de dictature rampante, la liberté d'expression s'est souvent réfugiée sur internet pour témoigner de son étouffement dans la vie ordinaire. À la fin de la semaine dernière, tandis qu'une répression sanglante frappait les foules insurgées dans plusieurs villes, des blogueurs dont l'un des plus connus, Slim Amamou (@slim404 sur Twitter : son dernier twitt date du 6 janvier), ont été arrêtés.

Que pouvons-nous faire pour eux, nous qui jouissons d'une liberté de parole encore totale, mais sans influence ? Pas grand-chose sans doute, sinon témoigner publiquement notre solidarité, comme l'ont déjà fait de nombreux blogueurs tels que Le Grumeau, Yann, MHPA, Hern, et d'autres —la liste en serait trop longue à cette heure pour la publier. Du moins, tenons-nous prêts à soutenir toute campagne en faveur de ces prisonniers d'opinion.

Sur ce sujet on pourra lire aussi : Frédéric Mitterrand ou l'amour de la dictature polyvoque, d'Hermes,
Vague d'arrestation de blogueurs militants, sur le site de RSF, et l'article d'Écrans : Arrestation de blogueurs militants en Tunisie.

Enfin, on peut suivre sur Twitter des informations sur la situation en Tunisie, à l'aide de l'hashtag :#sidibouzid

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dimanche 9 janvier 2011

Treize plus une à table

Comme le temps m'est compté, ce soir on fera bref pour donner les noms des gagnants au jeu du rébus. Ils sont treize avec, glissé parmi eux, un sacripant de la blogosphère surnommé Dedalus. Sa réponse démontre qu'il a trouvé la solution, mais il s'est dédaigneusement refusé à lâcher le nom du beau-père, me laissant le gendre en travers du gosier.

Comme l'écrirait Mtislav, autre gagnant, nous avons discuté le cas Dedalus à la rédaction. J'étais d'avis de le compter perdant, par représailles ; le reste de la rédaction trouva au contraire son mauvais coup spirituel. L'affaire était entendue, puisque j'avais mon épouse, la chatte, et surtout le chien contre moi…

Donc, les admirables vainqueurs de ce dimanche sont, par ordre d'apparition : Passante voyageuse, Tuesd, Minijupe, Philzone, Omnibus, Gildan, la Mère Castor, ZapPow, Colibri, Lol, Dedalus, Mtislav, et Anne de Mars …

Toutefois, treize étant un chiffre réputé maléfique, pour ménager les susceptibilités, je rajouterai Zette au palmarès : elle a trouvé le prénom et aujourd'hui c'est son anniversaire !






Le rébus du dimanche n°87


Il est conseillé de cliquer sur l'image pour l'agrandir, afin de trouver dans ce rébus le prénom et le nom d'un personnage politique… Comme d'habitude, la femme ou l'homme en question peut appartenir à n'importe quelle période historique d'un pays quelconque. Les noms des gagnants seront publiés aux environs de 20h30, et d'ici là, les commentaires seront modérés. Bonne chance à tous !

samedi 8 janvier 2011

Le président est mort, vive le président !


La moutarde a failli me monter au nez en lisant les réactions diverses à propos du 15e anniversaire de la mort de François Mitterrand. Entre les excès des crétins qui ricanent sur cet esprit brillant, d'une culture raffinée, et ceux des inquisiteurs de la vraie foi socialiste qu'il ne partagea sans doute jamais, il y avait de quoi s'énerver.

Finalement, je préfère me cantonner à l'illustration du respect qui est dû à la fonction présidentielle. Et pour ce faire, soulignons le dévouement remarquable du président Sarkozy à l'égard de son peuple.

Comme on sait, il voyage en ce moment dans nos départements d'outre-mer et se trouvait hier en Martinique. Avec la belle détermination que nous lui connaissons, il vient d'annoncer à nos compatriotes qu'il va s'investir corps et âme pour donner au carnaval de Fort-de-France le retentissement international qu'il mérite. Nul doute qu'il saura mener cette mission à bien, comme la réforme des retraites, et il faut bien reconnaître que pour une fois l'enjeu est à sa mesure. Le carnaval a trouvé son roi.
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P-S je ne mets pas de lien sur F. Mitterrand, mais je vous recommande le billet de Romain, et, sur un tout autre sujet, le billet d'Hercule de Poireau

vendredi 7 janvier 2011

Salut à François Mitterrand

Yann et Nicolas m'invitent chacun à sa manière à évoquer François Mitterrand —on va célébrer demain l'anniversaire de sa mort. Fort bien, mais il me faut commencer par un aveu : je ne me souviens plus de ce que j'ai réellement éprouvé à l'annonce de sa fin. Sans doute une certaine mélancolie, parce que son arrivée à la présidence de la République avait marqué ma vie, mais une mélancolie sans tristesse. Sa mort n'était du reste pas une surprise : il n'en finissait plus de mourir, on attendait cette annonce. Je ne me rappelle pas non plus avoir regardé particulièrement les images de ses obsèques à la télévision.

Par contre, je n'oublierai sans doute jamais ce soir du 10 mai 1981 où, à la maison, nous étions fascinés par l'écran, aussi remplis d'espoir que d'appréhension. Quand l'annonce de l'élection de François Mitterrand est tombée, nous exultions ; la tête déconfite de Jean-Pierre Elkabbach et de ses invités de droite décuplait notre bonheur. J'attendais ce moment depuis que j'avais obtenu le droit de vote à 21 ans, j'en avais 35. Dans les petits reportages télé de ce grand moment, on voyait des gens bien plus âgés pleurer de joie : pour eux l'attente avait été interminable !

Il y a néanmoins une image qui ne me quitte pas, de ce soir d'élection ou bien de la cérémonie plus tardive au Panthéon, je ne sais… Une foule se pressait au passage de François Mitterrand, un vieux bonhomme ému aux larmes lui tendait les bras… François Mitterrand lui serra la main, et comme les gens autour l'acclamaient, il eut un geste de modération, pinçant les lèvres. «Merde, être aussi constipé dans un moment pareil, ce n'est pas possible ! »

Ça l'était, ce héros du peuple de gauche avait la froideur et la distance d'un poisson. Je suppose que ce n'était pas totalement le cas pour ceux qui l'ont vraiment connu, mais je n'ai jamais senti de chaleur, autre que celle des mots, émaner de cet homme. Comme beaucoup, je l'ai admiré de nous avoir conduits, nous, citoyens de gauche, au pouvoir, et me suis senti plein de gratitude envers lui pour l'humanité qu'il ramenait dans la république avec l'abolition de la peine de mort, les lois sociales du premier gouvernement…

En écrivant ce billet, j'ai sous les yeux le numéro du Monde des dimanche 24 - lundi 25 mai 81… Un éditorialiste écrivait ceci : «Redécouvrir la notion de solidarité et élargir le champ du social, tel est le sens de la nouvelle dénomination «ministre d'État, ministre de la solidarité nationale»… On voit dans quels bas-fonds politiques nous avons dégringolé depuis avec le retour de la droite, jusqu'à son ministre de l'identité nationale !

L'époque de Mitterrand était une époque d'espérance. Ne serait-ce que pour cela, je préfère oublier les côtés tortueux du personnage, et associer François Mitterrand aux années heureuses.

jeudi 6 janvier 2011

Zut, pas de titre à plagier !


J'ai l'impression que la nouvelle bataille des 35 heures fait toujours rage, au moins dans la presse… Ce n'est pas un sujet pour moi —trop technique—, même si je ne suis pas sans opinion sur l'affaire. Devrait-on se plier aux désirs du patronat que nous vivrions encore comme au Moyen Âge, au boulot du chant du coq au crépuscule. Et encore ! Grâce à la fée électricité, rien n'empêcherait Mme Parisot de militer pour la journée de travail de l'aurore à minuit. Le débat se limiterait alors à la durée légale du sommeil…

À propos de la fée électricité : à mon avis, elle s'appelle ERDF, car c'est en son nom que deux vaillants génies ont débarqué à la maison ce matin. Sous la pluie, ils ont changé le câble endommagé par la tempête de novembre 2008 (photo). Ma gratitude s'envole vers eux, vers l'agent qui est venu examiner le problème l'autre jour, et vers celui, inconnu, qui a réveillé la fée sur un ultime coup de fil désespéré… Il ne reste plus qu'à recevoir la pièce grillée de la pompe à chaleur installée chez nous par Nature et énergie Sud, pour baigner dans une tiède félicitée.

Un sujet qui m'amuse davantage est cette histoire de plagiat de PPDA, au détriment de Peter Griffin. Des scandales de ce genre, il en survient régulièrement dans la petite république des lettres —pour autant que l'on puisse reconnaître à PPDA la citoyenneté dans celle-ci. Le plus souvent, ils s'éteignent dans la discrétion d'arrangements entre éditeurs. Ici, le bonhomme est profondément antipathique, non seulement parce qu'il a été un présentateur de télé dévoué à la droite, mais aussi parce qu'il collectionne les affaires crapoteuses —de la fausse interview de Fidel Castro à sa condamnation en marge de l'affaire Botton.

Pour sa défense, comme on peut le lire à peu près partout, il parle d'une version de travail de son livre publiée par erreur… J'ai du mal à me représenter ce que peut-être la version de travail d'un ouvrage où l'on s'exerce à dire la même chose qu'un autre auteur en changeant quelques mots, de-ci de-là. Quoi qu'il en soit, ce qui semble étonnant dans sa défense et celle des Édition Arthaud, c'est qu'un livre ait pu être imprimé sans que l'auteur ait donné son «bon à tirer».

Le coup de grâce a été porté par l'Express qui publie la photo d'une dédicace de PPDA figurant sur un livre offert à un ami journaliste… Je ne sais pas où vont les morts, mais si Hemingway et Griffin sont quelque part ensemble, ils doivent bien se marrer.

P-S rejoignez Martine au théâtre de MontreuilVivement la fête de la cuisine !

mercredi 5 janvier 2011

Il y a Conférence et Conférence

Michel Mercier, ministre de la Justice a reçu les représentants de la Conférence nationale des procureurs de la République. Depuis quelque temps déjà, les procureurs ne supportent plus de passer pour des suppôts du pouvoir en général et de Nicolas Sarkozy en particulier. D'autant que pour la Cour européenne de justice, le procureur français n'est pas une autorité judiciaire, par manque d'indépendance vis à vis de l'exécutif. Une condamnation qui a été réitérée au mois de décembre dernier.

Donc les procureurs sont blessés, ils réclament notamment que les conditions de leur nomination soient réformées… Las, pour les émanciper de la tutelle du ministère de la Justice (et par conséquent de Nicolas Sarkozy : n'oublions pas que nous vivons sous le règne d'un autocrate), il semblerait qu'il faille modifier la Constitution. Impensable lors d'une année pré-électorale !

Quelle curieuse dénomination a cette structure : «Conférence nationale des procureurs de la République». Elle fait irrésistiblement penser à la «Conférence des évêques de France», non ? Laquelle rassemble les évêques et les cardinaux que l'on n'a jamais vus oser la moindre critique du pape. Eux aussi sont nommés par le grand patron. Benoît XVI a-t-il la même liberté, quand ils déplaisent, de les muter in partibus (disons: au diable), que Nicolas Sarkozy 1er avec les procureurs indociles ? En tout cas, la proximité des appellations est amusante.

Il paraît que les procureurs qui font bien leur métier souffrent du «soupçon» de partialité qui pèse parfois sur eux. Cela se comprend, mais le mot soupçon est faible à côté du sentiment réellement éprouvé par le citoyen en certains cas. Ainsi, quand le procureur Courroye s'octroya l'exclusivité des enquêtes sur l'affaire Bettencourt, scandale d'état qui pouvait —et peut encore—, compromettre son ami Nicolas Sarkozy, ce que ressentaient bien des gens dans le pays n'avait pas la fadeur du doute, mais la force de l'indignation.

P-S: Un bel article de Vogelsong sur l'ouvrage de S. Hessel ; et encore un autre sur les 35 heures, chez Seb Musset,… Dedalus teste le billet-télégraphique… Nicolas livre 5 conseils pour l'image de son blog —je vais le relire, vu que mon coucou a perdu deux places au Wikio

mardi 4 janvier 2011

Y a des élites qu'ont le mal de mer

Mediapart et Libération s'intéressaient aujourd'hui à la réponse de Luc Chatel, ministre de l'Éducation, à une question écrite d'un député PS. Celui-ci demandait en substance au ministre ce qu'il comptait faire pour que Nicolas Sarkozy apprenne à s'exprimer dignement, sans faute de langage. La question datait de février 2010, Luc Chatel a médité sa réplique jusqu'en décembre. On imagine que onze mois de réflexion et d'efforts d'une équipe spéciale de conseillers n'étaient pas de trop pour trouver des arguments de défense…

Le point fort de cette riposte du ministre de l'Éducation me semble résumé par ce bref extrait : «[…] le Président de la République parle clair et vrai, refusant un style amphigourique et des circonvolutions syntaxiques qui perdent l'auditeur et le citoyen.»

Amphigourique : se dit d'un discours embrouillé, obscur. Voyons le parler clair et vrai de Sarkozy :
« […] vous savez dans la crise, y a beaucoup de gens qui perdent leur sang froid, surtout parmi les élites. Dans une grande caractéristique. On se demande parfois, plus ils ont fait d'études…, à part Patrick…, mais c'est franchement par moment…, par moment on se demande c'est à quoi ça leur a servi toutes ces années là pour avoir autant de mauvais sens. Alors, ouof ! certains de mes amis sont des amis, mais… la colonne vertébrale… Faut dire qu'y a des grosses vagues, hein, alors quand y a de grosses vagues, y en a qui ont l'impression d'avoir le mal de mer avant d'avoir le mal de mer» …
(Nicolas Sarkozy chez Alstom, en 2009. Transcription d'un extrait vidéo de Mediapart).

À la place de M. Chatel, j'aurais esquivé le défi impossible à relever que lui lançait ce député. J'aurais plutôt mis en valeur l'aspect visionnaire de la personnalité de M. Sarkozy. Qu'on en juge par cette autre brève transcription :
« Parce que je crois à l'avenir de la construction navale, pour les paquebots de la dernière génération, pour les méthaniers de la dernière génération, et comme y aura l'allongement de la durée de la vie, y aura de plus en plus de gens qui voudront partir faire des tours en croisière »…

Quel flair, si j'ose dire, que celui de notre président ! Il envisage déjà tout le parti à tirer demain des quantités de vieux embarqués sur un paquebot couplé à un navire méthanier qui récupèrera leurs flatulences. Non seulement notre construction navale va prospérer, mais la France deviendra un modèle dans le recyclage des énergies renouvelables.

P-S Dans la foulée des propos de Valls, les réflexions sur le temps de travail en France se multiplient : Gérard Filoche, comme PMA, démontrent que les 35 heures n'ont jamais été verrouillées, Rimbus sort des statistiques solides…
Autrement, Solveig médite sur les lendemains de fêtes, et Lucia Mel sur les éclipses…

lundi 3 janvier 2011

Rester calme, nouvel épisode

(sur fond musical) Elle, voix suave : « ERDF, gestionnaire de réseaux de distribution électricité, bonjour ! Ce service de dépannage est réservé aux clients privés d'électricité et aux interventions de sécurité. Afin de traiter votre appel dans les meilleurs délais, merci de prêter attention aux choix qui vous sont proposés… Veuillez saisir les cinq chiffres du code postal de votre commune…
Moi : — tip tip tip tip tip …
Elle : — Vous n'avez plus d'électricité : tapez 1. Vous voulez une mise en service, une augmentation de puissance, ou des renseignements sur votre facture : tapez 2. Pour tout autre problème, tapez 3.
La chatte : —Miaou !
Moi : — tip (j'ai choisi 3, parce que la tension électrique de la maison est sans doute irrégulière)
Elle : — Si vous souhaitez nous signaler une anomalie ou un problème de sécurité sur votre réseau électrique: tapez 1. Votre alimentation électrique présente des variations : tapez 2. Votre appel concerne un problème d'heure creuse ou de chauffe-eau : tapez 3. Vous souhaitez nous signaler une panne sur l'éclairage public : tapez 4.
Moi : — tip (à ma deuxième tentative, j'avais choisi 1 et Elle m'avait répliqué du tac au tip : «vous n'avez plus d'eau chaude : tapez 1. Vos voisins n'ont plus d'eau chaude : tapez 2.» Comme ce n'était pas mon cas, j'avais attendu la suite…, et paf : raccroché ! C'est pour cette raison que j'ai décidé d'enregistrer l'appel suivant. Mais là, j'ai tapé 2…)

Elle : — Veuillez patienter quelques instants, nous essayons de vous mettre en relation avec un opérateur… (musique)
Conformément à la législation en vigueur, les conversations sur cette ligne seront enregistrées. (miaou ! musique)

Miracle : effectivement, une voix d'homme vivant a pris la suite. Un gars sympa à qui j'ai pu expliquer que ma pompe à chaleur est en panne depuis cinq jours, parce qu'une pièce électronique n'a sans doute pas résisté à des baisses de tension électrique… C'est du moins l'opinion d'un pompier à chaleur émérite. Au bout du fil, l'homme a compati, surtout quand je lui ai dit le prix de la pièce de rechange que j'hésite encore à commander.

Le croiriez-vous ? Après trois (3) tentatives de me faire comprendre par la blonde standardiste automatique, voilà que mon interlocuteur décide en cinq minutes de me dépêcher illico un agent du service dépannage. Et le gars est venu, à l'heure dite !

Bon, ce n'est pas lui qui va réparer la pompe, bien sûr : ERDF ne s'occupe pas du petit matériel des patients en souffrance. Mais il a vu de ses yeux, dans la triste lumière du jour déclinant, le triste état du câble aérien d'alimentation de la maison en électricité. Je l'ai déjà raconté ici à plusieurs reprises : ce câble est affecté d'une réparation provisoire depuis une tempête de novembre 2008.

Le sang de l'agent n'a fait qu'un tour, dans le même sens que celui du devoir : il a mesuré l'ampleur du problème, il a sondé la vitalité du compteur d'appendices tâteurs… Après quoi, il m'a annoncé la venue d'une équipe d'ici quelque temps.

Je l'ai regardé dans les yeux, il a eu un demi-sourire, puis :
— Je sais, on vous a déjà dit ça, hein?
— Oui, deux fois.
Il a hoché la tête, et on s'est souhaité le bonsoir sur une poignée de main dans la nuit tombante. Je vous laisse : c'est l'heure de remettre du bois dans le poêle.

P-S : à par ça, il y a des gens à qui la déclaration de Valls sur les 35 heures fait mal aux seins… Mais Christophe garde encore un peu la tête à la fête…

dimanche 2 janvier 2011

Le rébus entre en gare

Comme il arrive souvent dans le rébus du dimanche, l'énigme d''aujourd'hui était trop simple pour ne pas dérouter les joueurs. Elle reposait entièrement sur l'unique personnage, stylisé, duquel l'absence de seins et la présence d'un bedon de buveur de bière dénonçait le genre masculin. Le décor —rails, hall, wagon—, ne servait qu'à suggérer la profession du brave homme, information indispensable pour parvenir à la solution. Fidel Castor et Madame ne s'y sont pas trompés, tout comme Lol, et Epamin'. Ce sont les seuls gagnants du jour, un grand bravo à tous les quatre !

Le rébus du dimanche n° 86


Le petit jeu du rébus aura deux ans d'existence au printemps, mais pour le moment le voici embarqué avec vous dans une nouvelle année… Rappel des règles : trouvez à l'aide de cette image (que vous pouvez agrandir en cliquant dessus), le prénom et le nom d'une personnalité politique. Celle-ci peut être notre contemporaine ou appartenir à l'histoire de n'importe quelle région du monde…
Comme d'habitude, les commentaires seront modérés jusqu'aux environs de 20h30.