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lundi 12 mai 2008

Quelqu'un a dit quelque chose?

Pour ceux qui ne connaissent pas Claviers, le ciel est souvent plus lumineux qu'aujourd'hui, le village s'amarre à la roche sur des bois abrupts et des olivaies en terrasses. On ne passe pas par Claviers, ou si peu, on choisit d'y aller. Il faut quitter la route principale, plonger entre les collines dans les pins, les chênes verts, et encore se hisser jusque là-haut. On y habite nécessairement, comme ses aïeux, ou parce qu'on y est venu par curiosité et que l'envie d'y être heureux vous a retenu.
Un soir chaud d'une fin d'été, j'ai fait la connaissance d'un homme, sur la terrasse d'une maison où s'éternisait une fête. Le village était au-dessus de nous, au loin, décoratif comme une carte postale. L'homme venait de s'installer au pays, il était avenant, le regard vif, sympathique. Nous avons parlé quelques instants. Banalités sur notre chance commune de vivre ici… Et puis, je ne me souviens plus quel mot exact il prononça, mais à un moment, quelque chose m'arriva, comme une étincelle d'attention extrême. Je sus d'instinct qu'il était ambitieux autant qu'il paraissait sympathique. Plus tard, avant d'aller dormir, je dis à ma femme : j'ai rencontré un type qui voudra bientôt être maire. L'ambition, dont les personnages qui nous gouvernent et les observateurs complaisants du pouvoir voudraient nous persuader qu'elle est une vertu, l'ambition me dérange. Serait-elle un trait de caractère indispensable aux gens de pouvoir, qu'il faudrait inventer une laisse d'altruisme avec sa muselière d'humilité avant de leur donner accès à notre démocratie.
Ceci dit, je me trompais, un peu. L'homme n'est pas devenu maire, et s'il a été élu c'est dans les règles de la démocratie, mais son habileté supposée aidant, une majorité insolite est sortie du chapeau électoral : une minorité pourvue de deux rallonges amputées à la majorité issue de l'urne… On nous dit que c'est une chose permise par la loi électorale. Moi, je dis qu'une loi électorale qui autorise de tromper les citoyens est une mauvaise loi. Nous sommes quelques uns à souhaiter sa révision. Combien de personnes au village sont de cet avis ? Question intéressante, non ?

5 commentaires:

  1. clavésienne

    MR FRAYSSE

    Grand merci d'éclairer nos concitoyens sur l'état social de la France, une piqûre de rappel est toujours utile, je pense qu'un débat politique est toujours anobli lorsqu'il est le fer de lance de la progression sociale, certes, nous sommes encore des privilégiés mais pour combien de temps encore ?...
    J'ai approximativement fait le calcul des cotisations sociales, des non remboursements S.S. de la mutuelle, non l'accés à la santé n'est pas gratuite... faux débat ...
    non au fatalisme...

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  2. Au delà de la loi qu'il faut peut-être amender, un général part à la bataille, en rang serré, avec un plan d'attaque et sûr de ses troupes.

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  3. A LEON

    l'erreur dans la vie c'est de généraliser une histoire, une polulation, car au bout de la route il y a toujours des gens de valeur, sincéres, l'appareil politique en est une autre...

    j'ai connu des déportés revenus des camps, qui ont honorés le marteau et la fauçille, car vous parliez bien de la France, et encore aujourd'hui des citoyens se battent sous cette dénomination politique.

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  4. Bonsoir Léon,
    J'ajoute une chose que j'aurais pu préciser avant : dans ma jeunesse, j'étais communiste. J'ai rencontré beaucoup de gens formidables, généreux, dévoués aux autres. Du temps où l'on avait un idéal, la vie ne se réduisait pas à une foire d'empoigne. Les staliniens de l'appareil m'ont éloigné d'eux, je ne le regrette pas, mais je renie rien. JLF

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  5. Monsieur Fraysse,cher anonyme
    Loin de moi l'idée de provoquer une polémique ou de vous choquer ,j'ai bien sur employé des termes un peu fort pour exprimer mon ressenti sur la situation actuelle il est évident que certains mots sont à prendre au premier degré notamment le mot goulag .Pour revenir aux communistes puisque vous en parlez je ne nie absolument pas que la majeur partie de ces gens sont des personnes certainement integres,fidéles à leurs engagements et à leurs convictions,non,j'ai simplement voulu imager ma pensée en évoquant ce qu'il peut y avoir de pire dans les extrémes.Je me répéte mais ceci n'est que ma facon de transcrire la situation telle que moi je la ressens au quotidien.

    LEON

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