M. Sarkosy annonce qu'il donnera la semaine prochaine sa réponse au sujet de la cérémonie d'ouverture des jeux … Il ne veut pas risquer de vexer 1,3 milliards de chinois, et espère beaucoup de la reprise du dialogue entre le dalaï-lama et Pékin, dit-il en substance, ce qui est déjà une indication. Fort bien, mais à quelle aune appréciera-t-il les progrès ou les blocages de cette rencontre ? Et même si les deux parties se disaient par miracle pleinement satisfaites, cela changerait-il quelque chose au non-respect par le gouvernement chinois des engagements pris lorsqu'il a posé sa candidature à l'organisation des jeux ? Qu'en est-il de sa promesse d'améliorer les libertés dans son pays ? La crise tibétaine n'est que l'exemple le plus criant d'une tromperie évidente, et depuis que l'attention des médias est braquée sur la Chine, nous avons pu constater à quel point le peuple chinois vit sous un régime dictatorial. D'ores et déjà, on peut dire qu'assister à la cérémonie d'ouverture devrait-être impensable pour M. Sarkosy, à moins de se moquer de l'opinion majoritaire du pays et de choisir la satisfaction des intérêts de quelques hommes d'affaires. Les dessous des relations internationales sont rarement ragoûtants, mais il n'y a aucune de raison de croire que cela soit une fatalité immuable.
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