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vendredi 24 octobre 2008

Retour vers le bordel

La tirelire Soyouz contenant le multimillionnaire Richard Garriott, a été livrée sans dommage apparent dans la steppe kazahke. Les destinataires ont signé le bon de livraison du récipiendaire cosmonaute sans émettre de réserve. Après quoi, l'heureux élu de l'espace fut extrait du récipient et montré à la presse.
On m'excusera, j'espère, le côté un rien décalé de ce bref compte rendu. En voulant m'informer sur la personnalité de R. Garriott, j'ai appris de Wikipédia que ce monsieur «est une figure proéminente dans l'industrie du jeu vidéo»… Sa proéminence m'a beaucoup impressionné.
Toujours est-il —c'est là que je voulais arriver—, que ce monsieur dynamique débarque en pleine déconfiture mondiale après une absence de douze jours. Même s'il a été tenu plus ou moins au courant du plongeon de ses actions en bourse, à mon avis, de là-haut, il n'a dû se faire qu'une pâle idée du bordel terrestre. Semblable aux voyageurs des romans de science-fiction, le voilà soumis à un paradoxe temporel sans subtilité, que la théorie de la relativité n'avait pas prévu. À son départ, le Dimanche 12 Octobre, le monde était déjà mal en point, certes, mais rien à voir avec ce qu'il va retrouver à la maison.
Douze jours se sont écoulés entre le départ et le retour de M. Garriott. Douze jours de crise en yoyo dans le monde entier. Je ne sais pas ce qui s'est passé au Texas, cher aux œuvres ludiques du 6e touriste spacial, mais je doute que ce soit plus réjouissant qu'ailleurs. Si ça se trouve, il va découvrir qu'il ne lui reste plus un kopek pour payer son billet d'avion de retour, une fois passé son check-up. Ou même pire : que toutes les compagnies aériennes auront déposé leur bilan d'ici là… Au train ou vont les choses, en Russie comme partout, c'est bien possible!
J'ai lu dans Var-Matin aujourd'hui qu'Edwin Aldrin, ancien piéton lunaire, estime que les futurs colons de la planète Mars devront s'attendre à y finir leurs jours, sans espoir de retour. Cela m'a inspiré le moyen d'en finir avec les crises financières du capitalisme. Et si nous envoyions les experts libéraux, les as de la finance acrobatique, tous les fauteurs de crise, pour faire court…, coloniser Mars? Avec Nicolas Sarkozy comme chef.

Mes lectures du jour : Mathieu, Trublyonne, Vogelsong

7 commentaires:

  1. en voilà une idée qu'elle est bonne. Sauf qu'au prix du carburant....

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  2. Ah, mais, pardon Martine! Il s'agirait de les expédier à bord d'un vaisseau interplanétaire à voiles solaires.

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  3. Un voyage sans retour avec une "énorme" navette pour y mettre tout le monde... Un vol de voleurs en cravate costard.

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  4. Qu'importe le moyen, on les expédie là bas en 24 heures chrono... tu en as de saines lectures dis donc :-)

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  5. N'est-ce pas Trublyonne? Ravi de ta visite. ;-)

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  6. On pourrait leur proposer d'aller tester leurs idées libérales sur Mars en fondant une société nouvelle et autonome. On verra combien de temps ils tiendront avant de s'entretuer...

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  7. Mathieu, tu sais, une fois débarrassés d'eux, on n'aurait sans doute plus envie de savoir ce qu'ils deviennent!

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