Je ne sais plus quel illustre homme de lettres avait fait graver sur le manteau de sa cheminée «Nulla die sine linea». Pas un jour sans une ligne… À vue de nez, il pourrait bien s'agir du père Hugo. C'est à cause de lui que j'ai écrit homme de lettres : ça chausse plus grand qu'écrivain. Et puis, j'imagine que le fameux vers d'Horace (65—8 av. J.C.), a du beaucoup lui plaire. Il était non seulement doué de fécondité, mais il aimait aussi les belles devises à graver.
Donc : nulla die sine linea ! Une injonction que les blogueurs devraient inscrire au feutre indélébile au-dessus de leur écran d'ordinateur. C'est une saine discipline, et très efficace, voyez : déjà onze lignes. Merci Horace, merci Victor ! C'est ensuite que les choses se corsent, une fois la décision prise et la règle posée. Parce qu'en tenant un blog orienté sur la chose politique, il y a forcément des jours où vous butez sur une actualité maussade comme le temps qu'il fait à votre porte. Auriez-vous été un carnétiste expérimenté et parisien, peut-être vous seriez-vous joint à ceux qui viennent de s'entretenir à l'Assemblée avec une personnalité politique en vue, afin d'en tirer matière à billet? Il y aurait bien la fois où vous avez approché Jacques Chirac… Ah oui! C'était lors de l'inauguration de la Fondation Vasarely. Il vint à vous bras ouverts, fendu d'un sourire tranché au sabre… Mais c'était pour étreindre une sommité placée juste derrière vous. Passons sur le fard, et puis, Chirac, c'est de l'histoire ancienne.
Vous voulez que je vous dise? C'est presque du vice de "carnétiser" un samedi férié de Novembre, à la veille de la fête des morts. Tiens, cela me fait penser qu'il y aurait bien les spasmes intellectuels de Michel Rocard, dans Le Monde d'aujourd'hui, à propos de la crise. Seulement, j'ai déjà écrit ce que je pense de sa survie médiatique… À propos de la crise encore, j'ai lu dans Le Figaro que les chercheurs en mathématiques financières se plaignent amèrement du mauvais usage que la banque a fait de leurs modèles. Toutes choses égales d'ailleurs, il me semble que l'on pourrait comparer leur cas avec les théoriciens de l'atome, qui ne sont pour rien dans la bombe d'Hiroshima. Si leurs modèles ont permis aux Docteur Folamour de la finance de nous mener où nous sommes, on comprend que les chercheurs en mathématiques financières se fassent du souci pour leur réputation.
Quant à la retraite des pilotes et des hôtesses repoussée jusqu'à 65 ans dont on cause également aujourd'hui, j'avais eu un moment l'intention de lancer une pétition. Au nom du principe de précaution. Exiger que les équipages ainsi maintenus aux commandes soient exclusivement affectés aux charters du troisième âge. Et puis, je me suis avisé que j'y étais presque, à cet âge fatidique. J'ai changé d'avis, ne me demandez pas pourquoi, je ne répondrai pas. Du reste, j'ai terminé mon billet et j'aime pas l'avion.
Donc : nulla die sine linea ! Une injonction que les blogueurs devraient inscrire au feutre indélébile au-dessus de leur écran d'ordinateur. C'est une saine discipline, et très efficace, voyez : déjà onze lignes. Merci Horace, merci Victor ! C'est ensuite que les choses se corsent, une fois la décision prise et la règle posée. Parce qu'en tenant un blog orienté sur la chose politique, il y a forcément des jours où vous butez sur une actualité maussade comme le temps qu'il fait à votre porte. Auriez-vous été un carnétiste expérimenté et parisien, peut-être vous seriez-vous joint à ceux qui viennent de s'entretenir à l'Assemblée avec une personnalité politique en vue, afin d'en tirer matière à billet? Il y aurait bien la fois où vous avez approché Jacques Chirac… Ah oui! C'était lors de l'inauguration de la Fondation Vasarely. Il vint à vous bras ouverts, fendu d'un sourire tranché au sabre… Mais c'était pour étreindre une sommité placée juste derrière vous. Passons sur le fard, et puis, Chirac, c'est de l'histoire ancienne.
Vous voulez que je vous dise? C'est presque du vice de "carnétiser" un samedi férié de Novembre, à la veille de la fête des morts. Tiens, cela me fait penser qu'il y aurait bien les spasmes intellectuels de Michel Rocard, dans Le Monde d'aujourd'hui, à propos de la crise. Seulement, j'ai déjà écrit ce que je pense de sa survie médiatique… À propos de la crise encore, j'ai lu dans Le Figaro que les chercheurs en mathématiques financières se plaignent amèrement du mauvais usage que la banque a fait de leurs modèles. Toutes choses égales d'ailleurs, il me semble que l'on pourrait comparer leur cas avec les théoriciens de l'atome, qui ne sont pour rien dans la bombe d'Hiroshima. Si leurs modèles ont permis aux Docteur Folamour de la finance de nous mener où nous sommes, on comprend que les chercheurs en mathématiques financières se fassent du souci pour leur réputation.
Quant à la retraite des pilotes et des hôtesses repoussée jusqu'à 65 ans dont on cause également aujourd'hui, j'avais eu un moment l'intention de lancer une pétition. Au nom du principe de précaution. Exiger que les équipages ainsi maintenus aux commandes soient exclusivement affectés aux charters du troisième âge. Et puis, je me suis avisé que j'y étais presque, à cet âge fatidique. J'ai changé d'avis, ne me demandez pas pourquoi, je ne répondrai pas. Du reste, j'ai terminé mon billet et j'aime pas l'avion.
Bonjour Monsieur :)
RépondreSupprimer"Nulla die sine linea". Impossible pour moi. Je suis d'une production faiblarde.
Chapeau à ceux qui s'y tiennent !
Cordialement
Notez bien qu'il s'agit davantage d'un vœu que d'une décision inébranlable!
RépondreSupprimerLe coucou,
RépondreSupprimerJe ne suis pas trop d'accord avec ton "pas un jour sans une ligne" pour les blogueurs. Au début, je me posais la question "que vais-je pouvoir écrire aujourd'hui ?". Ces jours là, les billets étaient nuls... Maintenant, j'ai plus de métier pour partir d'une bricole et en faire trois pages... Mais les "blogueurs débutants" ne doivent surtout pas tomber dans le piège "il faut que je fasse un billet".
Moi non plus, Nicolas, je ne suis pas trop d'accord avec toi… ;-) Le blog est, certes, quelque chose de nouveau, qui dans la durée trouvera sans doute ses propres règles. Pour le moment, quand bien même aurions-nous dix ans de recul, c'est encore l'enfance du blogage. Et un blog, qu'on le veuille ou non, ressemble étrangement à ces journaux qui servent à beaucoup de littéraires autant à l'exercice qu'à engranger des notes. L'écriture, quel que soit le genre, le style, est aussi un exercice. S'obliger à écrire quotidiennement est une bonne chose —par contre tout publier se discute, en effet. Je dis ça pour attirer ton attention sur un truc qui ressemble à une porte tellement béante qu'on ne la voit plus.
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