Je lis la presse pour m'informer, version papier ou internet, et j'écoute la radio. Les infos de France Inter me conviennent mieux par leurs horaires que celles de France Culture, pourtant plus pertinentes, et surtout allégées de la graisse rance des faits divers dont Inter raffole. En fait France Inter m'irrite souvent, depuis le spectaculaire déclin de qualité amorcé à l'époque de Jean-Luc Hess. Si mes souvenirs sont bons, il n'en resta pas le patron longtemps, mais dès son arrivée fut supprimé l'excellent magazine culturel du journal de treize heures.
Aujourd'hui, plusieurs années plus tard, la place de la culture et même celle des véritables informations, se sont encore rétrécies au profit de la sporcherie et de la chanchon, essentiellement. Bon, tout n'est pas à jeter, loin de là, et j'écoute donc pas mal de choses sur Inter, à commencer par les informations.
Comme tous les médias, cette radio est portée à privilégier de façon outrancière les événements importants, ou jugés tels. Il y a eu ainsi la crise, puis la montée en puissance du congrès de Reims. Et maintenant la crise du PS, ou présentée telle, traitée aujourd'hui encore d'un ton si jubilant, qu'on croirait tous les journalistes encartés à l'UMP. Soupçon qui me vient d'ailleurs souvent à l'esprit à les entendre nous imposer chaque jour une tranche de Sarkozy. Bien entendu, c'est une opinion exagérée, car les divers intervenants d'un journal contribuent en général à établir un équilibre à peu près satisfaisant. Donc, aujourd'hui furent dramatisés à souhait les déchirements du PS, avec le revirement nauséabond de M. Delanoë.
Pour moi qui ne suis qu'un sympathisant —je le redis—, je vois simplement dans les conflits de personnes en cours au PS, la manifestation d'une certaine démocratie. La lutte se passe au grand jour, et se sont les militants de base qui auront le dernier mot. En ce moment même, au sein de l'UMP dont les porte-flingues se répandent sur les ondes pour se gausser du PS, se déroulent des luttes assassines en vue des prochaines élections. Cela s'y passe sans témoins comme dans les mauvaises familles, et les adhérents ne sont pas consultés. Presse et radio, à ma connaissance n'en parlent guère…
Je reviens toutefois au PS et à la démocratie en son sein, que j'ai qualifiée de certaine, la trouvant indéfinie pour ne pas dire faible. C'est qu'il y a du chemin à faire de ce côté-là aussi, en dehors du choix d'une tête d'affiche! Et comme par hasard, les trois candidats au secrétariat représentent chacun, grosso-modo, une vision de ce que pourrait être la démocratie interne du parti.
Martine Aubry, c'est le retour aux traditions perturbées par l'irruption de Ségolène Royal à la dernière présidentielle, qu'on peut schématiser ainsi : l'appareil du PS se coopte, il gouverne, les militants ferment leur gueule et collent les affiches.
De M. Hamon je connais mal les intentions, mais tout montre qu'il irait dans le même sens une fois en poste.
Ségolène Royal a l'immense mérite de vouloir mettre à bas les mauvaises habitudes du passé érigées en règles, et veut donner aux militants une importance qu'ils n'ont jamais eue.
Je terminerai par une illustration de la démocratie interne telle que la conçoivent Mme Aubry et ses soutiens. Marc Vasseur, que les lecteurs de blogs avertis connaissent sans doute, milite au Parti Socialiste depuis 1993. Il a été à ce titre élu d'une ville entre 1995 et 2008. Exclu du PS pour une raison que j'ignore en 2002, il a été réintégré en 2006, sans pour autant avoir quitté son groupe d'élus ni avoir cessé de cotiser dans cet intervalle. Le commun des mortels en conclura comme moi qu'il est donc socialiste depuis plus de dix ans…
Cette année, le voici candidat au poste de Secrétaire Fédéral de la fédération socialiste du nord, contre le titulaire sortant … proche de Martine Aubry.
Il faut croire que Marc Vasseur représentait une grave menace aux yeux du baron en place, puisque l'on vient de lui signifier qu'il ne peut être candidat à ce poste, faute d'avoir trois années consécutives d'ancienneté au PS. Ne riez pas! À la lettre du règlement, si j'ai bien compris, il manquerait deux ou trois mois au décompte, avant 2006 où il fut réintégré officiellement après l'éclipse signalée plus haut… On voit donc quelles pratiques douteuse Mme Aubry et les siens souhaitent faire perdurer.
PS: Partageons mes âneries lance le premier blog à boire et à manger!
Aujourd'hui, plusieurs années plus tard, la place de la culture et même celle des véritables informations, se sont encore rétrécies au profit de la sporcherie et de la chanchon, essentiellement. Bon, tout n'est pas à jeter, loin de là, et j'écoute donc pas mal de choses sur Inter, à commencer par les informations.
Comme tous les médias, cette radio est portée à privilégier de façon outrancière les événements importants, ou jugés tels. Il y a eu ainsi la crise, puis la montée en puissance du congrès de Reims. Et maintenant la crise du PS, ou présentée telle, traitée aujourd'hui encore d'un ton si jubilant, qu'on croirait tous les journalistes encartés à l'UMP. Soupçon qui me vient d'ailleurs souvent à l'esprit à les entendre nous imposer chaque jour une tranche de Sarkozy. Bien entendu, c'est une opinion exagérée, car les divers intervenants d'un journal contribuent en général à établir un équilibre à peu près satisfaisant. Donc, aujourd'hui furent dramatisés à souhait les déchirements du PS, avec le revirement nauséabond de M. Delanoë.
Pour moi qui ne suis qu'un sympathisant —je le redis—, je vois simplement dans les conflits de personnes en cours au PS, la manifestation d'une certaine démocratie. La lutte se passe au grand jour, et se sont les militants de base qui auront le dernier mot. En ce moment même, au sein de l'UMP dont les porte-flingues se répandent sur les ondes pour se gausser du PS, se déroulent des luttes assassines en vue des prochaines élections. Cela s'y passe sans témoins comme dans les mauvaises familles, et les adhérents ne sont pas consultés. Presse et radio, à ma connaissance n'en parlent guère…
Je reviens toutefois au PS et à la démocratie en son sein, que j'ai qualifiée de certaine, la trouvant indéfinie pour ne pas dire faible. C'est qu'il y a du chemin à faire de ce côté-là aussi, en dehors du choix d'une tête d'affiche! Et comme par hasard, les trois candidats au secrétariat représentent chacun, grosso-modo, une vision de ce que pourrait être la démocratie interne du parti.
Martine Aubry, c'est le retour aux traditions perturbées par l'irruption de Ségolène Royal à la dernière présidentielle, qu'on peut schématiser ainsi : l'appareil du PS se coopte, il gouverne, les militants ferment leur gueule et collent les affiches.
De M. Hamon je connais mal les intentions, mais tout montre qu'il irait dans le même sens une fois en poste.
Ségolène Royal a l'immense mérite de vouloir mettre à bas les mauvaises habitudes du passé érigées en règles, et veut donner aux militants une importance qu'ils n'ont jamais eue.
Je terminerai par une illustration de la démocratie interne telle que la conçoivent Mme Aubry et ses soutiens. Marc Vasseur, que les lecteurs de blogs avertis connaissent sans doute, milite au Parti Socialiste depuis 1993. Il a été à ce titre élu d'une ville entre 1995 et 2008. Exclu du PS pour une raison que j'ignore en 2002, il a été réintégré en 2006, sans pour autant avoir quitté son groupe d'élus ni avoir cessé de cotiser dans cet intervalle. Le commun des mortels en conclura comme moi qu'il est donc socialiste depuis plus de dix ans…
Cette année, le voici candidat au poste de Secrétaire Fédéral de la fédération socialiste du nord, contre le titulaire sortant … proche de Martine Aubry.
Il faut croire que Marc Vasseur représentait une grave menace aux yeux du baron en place, puisque l'on vient de lui signifier qu'il ne peut être candidat à ce poste, faute d'avoir trois années consécutives d'ancienneté au PS. Ne riez pas! À la lettre du règlement, si j'ai bien compris, il manquerait deux ou trois mois au décompte, avant 2006 où il fut réintégré officiellement après l'éclipse signalée plus haut… On voit donc quelles pratiques douteuse Mme Aubry et les siens souhaitent faire perdurer.
PS: Partageons mes âneries lance le premier blog à boire et à manger!
Beaux liens !
RépondreSupprimerTout ce cirque au PS est plus qu'irritant. Cela fait des années, voir plus, qu'ils en sont a s'entredéchirer pour la conquête du pouvoir, alors que la France entière attend un programme pragmatique, une alternative réelle et non-utopique à la politique ultra-libérale. Contre toute attente, Mr Sarkozy me semble encore avoir de beaux jours devant lui..(j'ai vécu en France, je ne suis pas étranger a ce qu'il s'y passe).
RépondreSupprimeren fait ce cirque ressemble étrangement à ce qui se passe ts les jours dans de grandes entreprises (dont certains entreprises de presse auxquelles appartiennent ou ont appartenu les commentateurs politiques qui ironisent).
RépondreSupprimerEt les choses peuvent changer. Qd j'étais en espagne, le PSOE était aussi bouffé de l'intérieur que le ps aujourdhui, et zapatero a été élu après des remous effarants, des démisssions, des enguelades, le mépris des vieux, le manque de confiance des jeunes loups. Je suis pas forcément fan, parce que son socialisme est très social démocrate, mais il est tjrs là. C'est déjà ça
N'est-ce pas, Nicolas?
RépondreSupprimerwaldingthedog: les luttes internes font les choux gras des médias, mais elle sont aussi la marque d'une démocratie, après tout! Oui, il y a des choses urgentes à régler, mais apparemment il faut aussi en passer par le choix d'un équipage… Je veux croire qu'une fois débarrassé de cette élection interne, le ps, puis toute la gauche sauront rattraper le temps perdu sur N. Sarkozy.
martine : en effet, cela fait penser aux luttes de pouvoir dans la presse… Et ce que vous dite par ailleurs du PSOE est finalement de bon augure! C'est en tout cas réconfortant à lire !