PMA en parlait dès hier, Marc Vasseur aujourd'hui, comme Intox2007 et les grands médias: pour Noël, on pense enfin à l'actionnaire!
C'était bien une idée de sénateur —sénateur de droite, veux-je dire—, cette proposition de M. Marini: permettre aux actionnaires de déduire jusqu'à 10700 euros de pertes en bourse sur leur prochaine déclaration de revenus. Après tout c'est vrai, quoi ! La France vole au secours de ses banques, de ses industriels de l'automobile, de ses PME, alors pourquoi oublierait-elle ces gens qui la font rêver toute l'année. Grâce à eux, un peu comme il y avait dans le temps chaque soir à la télé «la Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède», de Pierre Desproges, nous bénéficions quotidiennement de quelques instants d'intense émotion. Quand le Cac caquetant grimpe sur son perchoir de plusieurs degrés, nos cœurs s'élèvent. Quand il plonge lourdement, nous frémissons d'inquiétude et nous avons envie de crier : «Attention guignol, la crise arrive!» Même les moins bons spectateurs d'entre nous se laissent prendre au jeu et ricanent, soupirent, trépignent, lorsque vient le moment de suivre les aventures du Cac 40. Hélas, les gens sont ingrats, et il semblerait que l'amendement de solidarité avec les actionnaires de M. Marini, soit décrié par tous les égoïstes de l'hexagone, de gauche à droite et au milieu. Il est vrai qu'il existe déjà, sauf erreur de ma part, une disposition fiscale permettant de soustraire les pertes des gains sur valeurs mobilières, de telle sorte qu'à la fin, s'il reste encore un gain, eh bien, ma foi, c'est que l'on est encore gagnant… Je trouve en fait que M. Marini eût été mieux inspiré de lire mon blog. Il y aurait trouvé ces dernières semaines des idées plus consensuelles pour venir en aide aux épargnants sinistrés. Par exemple, faire appel à la générosité des français à l'occasion d'une grande journée de l'épargne en péril. Partout, jusque dans le plus petit village, avec le concours des notaires, des agents immobiliers, des banquiers…, les actionnaires organiseraient des exhibitions destinées à recueillir des dons : promenades en chaise à petits porteurs, lancé de rumeurs, funambulismes divers… Et l'opération serait baptisée : boursicothon.
C'était bien une idée de sénateur —sénateur de droite, veux-je dire—, cette proposition de M. Marini: permettre aux actionnaires de déduire jusqu'à 10700 euros de pertes en bourse sur leur prochaine déclaration de revenus. Après tout c'est vrai, quoi ! La France vole au secours de ses banques, de ses industriels de l'automobile, de ses PME, alors pourquoi oublierait-elle ces gens qui la font rêver toute l'année. Grâce à eux, un peu comme il y avait dans le temps chaque soir à la télé «la Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède», de Pierre Desproges, nous bénéficions quotidiennement de quelques instants d'intense émotion. Quand le Cac caquetant grimpe sur son perchoir de plusieurs degrés, nos cœurs s'élèvent. Quand il plonge lourdement, nous frémissons d'inquiétude et nous avons envie de crier : «Attention guignol, la crise arrive!» Même les moins bons spectateurs d'entre nous se laissent prendre au jeu et ricanent, soupirent, trépignent, lorsque vient le moment de suivre les aventures du Cac 40. Hélas, les gens sont ingrats, et il semblerait que l'amendement de solidarité avec les actionnaires de M. Marini, soit décrié par tous les égoïstes de l'hexagone, de gauche à droite et au milieu. Il est vrai qu'il existe déjà, sauf erreur de ma part, une disposition fiscale permettant de soustraire les pertes des gains sur valeurs mobilières, de telle sorte qu'à la fin, s'il reste encore un gain, eh bien, ma foi, c'est que l'on est encore gagnant… Je trouve en fait que M. Marini eût été mieux inspiré de lire mon blog. Il y aurait trouvé ces dernières semaines des idées plus consensuelles pour venir en aide aux épargnants sinistrés. Par exemple, faire appel à la générosité des français à l'occasion d'une grande journée de l'épargne en péril. Partout, jusque dans le plus petit village, avec le concours des notaires, des agents immobiliers, des banquiers…, les actionnaires organiseraient des exhibitions destinées à recueillir des dons : promenades en chaise à petits porteurs, lancé de rumeurs, funambulismes divers… Et l'opération serait baptisée : boursicothon.
PS. Le collectif Libre écran lance un appel pour la défense d'un service public de l'information indépendant, que vous pouvez signer sur son site.
Tu n'es pas juste : le CAC n'a pris que 9% hier...
RépondreSupprimerCette idée farfelue et ridicule ne peut-elle pas s'appliquer plutôt à nos impôts? Sérieusement, personne ne me rembourse le PMU quand je perds...
RépondreSupprimerTous les gens - milliardaires ou petit retraités fleurant bon la vieille urine - qui ont l'idée de s'enrichir sans rien foutre mérite la ruine ! J'ai dit.
RépondreSupprimer(Et moi le premier, puisque je m'aperçois que ma "participation aux bénéfices de l'entreprise" est indexée sur la Bourse...)
Nicolas, hier oui, mais ce soir, à cette heure , ce n'est plus que 1,55%! Imagine un peu le stress, avec un yoyo pareil!
RépondreSupprimerHomer, la générosité n'est jamais ridicule. Peut-être devrais-tu lancer l'idée d'un appel au peuple pour secourir les perdants du loto et du PMU?
Didier Goux, ouf, pas trop difficile de vous approuver! Et merci de votre visite bien tempérée!