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lundi 22 décembre 2008

La démocratie et autres choses…

Un billet de Martine, mercredi dernier, «Presse, la mort annoncée», m'avait entraîné à lire un long et riche article de Narvic : «Mort des médias et mutation de la démocratie». Je les recommande à mes lecteurs, à la fois pour leur intérêt et parce qu'ils m'inspirent en partie ce billet.
Du débat sur la presse elle-même, je ne sais trop que dire, si ce n'est mon inquiétude. Citoyens et lecteurs, nous seront privés de l'expertise de gens formés à décrypter l'actualité, et de la capacité des médias importants à mener des enquêtes, ou approfondir un sujet. Encore ne s'agit-il là que d'une partie de notre perte…
Je me sens en revanche davantage interpellé par le devenir de la «démocratie». Comme je l'ai souvent écrit ici, notre régime de république représentative n'est pas, à mes yeux, une démocratie. Si dévoués, compétents, et vertueux que soient nos élus, ils ne sont le peuple que par une convention simplificatrice, source de frustrations et de malentendus depuis l'origine de ce système.
Or, voilà que la presse et les médias de fond que peuvent être certaines radios, pourraient s'éteindre bientôt, nous laissant aveugles et sourds aux agissements de ceux qui nous gouvernent. Essentiellement pour le pire, s'entend, car on n'a encore jamais vu un gouvernement taire ses réussites. Nous manquera alors le fameux contre-pouvoir, capable de cristalliser l'opinion publique et d'inciter les dirigeants à la mesure.
Internet, ses sites d'informations en ligne, ses blogs, parviendront-ils à prendre la relève? Il faut le souhaiter, car cela pourrait mener à terme à l'instauration de la démocratie directe dans la société. J'ai envie d'écrire, pastichant Tocqueville: c'est par l'usage de la liberté de parole que le citoyen apprendra à mettre son nez dans ce qui le regarde. C'est peut-être cela que redoutent nos politiques, et qui les incite, parfois de droite à gauche, à mûrir des projets visant à entraver internet…
En tout cas c'est sur les blogs que j'ai trouvé des mises en perspective intéressantes de l'affaire Julien Dray. Sur les particularités de la procédure d'enquête préliminaire qui a déclenché le lynchage médiatique, ou les raisons politiques qui auraient pu le motiver.
Et c'est sur les blogs, en tout cas le mien, que l'on se posera la question de savoir si M. Sarkozy, parti en voyage officiel avec son épouse, aux frais de la république comme il est normal, reviendra par un vol commercial ordinaire? Il paraît que le couple présidentiel s'offrira une semaine de vacances familiales après la visite officielle. Il serait donc logique que le coût du retour incombe à la bourse du citoyen Sarkozy.
Toutefois, ne rêvons pas trop: M. Sarkozy s'est fait une spécialité, depuis qu'il occupe des fonctions politiques, de combiner déplacements officiels et escapades privées, aux frais de l'état. Il n'est pas certain, si l'on additionnait l'ensemble des sommes ainsi «économisées» que l'on arriverait à un montant inférieur à celui dont M. Dray doit aujourd'hui s'expliquer. Étant bien entendu que les réalités de l'affaire Julien Dray nous restent inconnues pour le moment, et sans doute pour longtemps. Peut-être était-ce le but recherché?


PS: Zoridae et Balmeyer nous offrent les récits croisés d'un même spectacle de Noël…





4 commentaires:

  1. oh je suis une muse...j'inspire des réflexions et quelles réflexions!

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  2. Heu,ben…, oui Martine. Dommage que le résultat ne soit pas à la mesure de l'élan, mais c'est fait…

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  3. Pour moi, Coucou, pour que la représentation nationale soit le reflet de la population, il convient de revenir à un système proportionnel.
    Le système majoritaire à la française écarte de la représentation la majeure partie des français.
    Bien sur ce n'est pas un système idéal car les réformes nécessaires font toujours l'objet de compromis et sont souvent vidée de leur sens premier. Seulement, pour le coté positif, on éviterait les dérives..car la gauche aurait droit de véto..; déjà dit,mais je le redis.

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  4. Walk, bien sûr, on peut toujours améliorer le système existant, mais la démocratie ne s'accommode pas de "représentation". Ou du moins, elle exige que la population soit associée aux décisions. Un parlement est indispensable pour légiférer, mais le peuple doit avoir les moyens d'intervenir par référendum, à sa propre initiative.

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