Nicolas Sarkozy a donc rencontré le dalaï-lama, à Gdansk. Il avait demandé auparavant que cette rencontre ne soit pas «dramatisée», nous dit le Nouvel Obs. Il était à prévoir que le vœu présidentiel serait de rendre ce non-évènement aussi peu visible que possible de Chine… Il n'empêche que les dirigeants chinois seront très fâchés de cette «insistance (…) à rencontrer le dalaï lama en dépit» de leur volonté. Il reste à connaître l'écho que donneront à la rencontre les médias français et internationaux. Pour les premiers, la nouvelle figure sur tous les sites de la presse écrite que je consulte. La télévision, ma foi, vous verrez bien… Le projet de mise au régime sec et aux ordres de l'audiovisuel public n'étant pas encore mené à bien, il se peut qu'on en parle beaucoup ce soir. Davantage en tout cas que dans quelques semaines, lorsque les chaînes nationales seront retournées à la préhistoire gaullienne. Asphyxiées financièrement, bridées par un cahier des charges inspiré par les chaînes marchandes, tenues par un patron qui prendra ses ordres directement à l'Elysée, quelle liberté d'expression leur restera-t-il? À ce moment là, je ne serais pas étonné que leur écran ressemble à celui du site de l'Élysée, que j'ai sous les yeux. À l'heure où j'écris mon billet, on y chercherait en vain l'image du dalaï-lama passant une écharpe blanche au cou du président…
M. Sarkozy pense sans doute amadouer les despotes rouges en disant que «Le monde a besoin d'une Chine ouverte qui participe à la gouvernance mondiale. La Chine a besoin d'une Europe puissante…» Cependant, ces gens ne sont pas sensibles au baratin, il se leurre. La Chine participe depuis belle lurette, activement, au gouvernement du monde. Quand ses dirigeants ont dit : viens à Pékin inaugurer les jeux olympiques, Nicolas Sarkozy s'est précipité. Quand ils ont interdit qu'il rencontre le dalaï-lama, il s'est incliné. Et l'Europe puissante, c'est la dernière chose dont la Chine estime avoir besoin. Peu lui chaud que croisse en force une Union Européenne défendant les droits de l'homme, donnant le mauvais exemple à ses milliards de serfs, en matière de démocratie, de salaire et de droit du travail. Affaiblir l'Europe est au contraire son souhait.
Pour terminer ce billet sur une note optimiste, je me demande si les dirigeants chinois auront relevé que cette rencontre s'est déroulée à Gdansk, berceau du syndicat Solidarité. Tout un symbole. Au fond, c'était peut-être le message subtil que M. Sarkozy désirait leur envoyer, mine de rien: nous sommes solidaires du peuple thibétain?
M. Sarkozy pense sans doute amadouer les despotes rouges en disant que «Le monde a besoin d'une Chine ouverte qui participe à la gouvernance mondiale. La Chine a besoin d'une Europe puissante…» Cependant, ces gens ne sont pas sensibles au baratin, il se leurre. La Chine participe depuis belle lurette, activement, au gouvernement du monde. Quand ses dirigeants ont dit : viens à Pékin inaugurer les jeux olympiques, Nicolas Sarkozy s'est précipité. Quand ils ont interdit qu'il rencontre le dalaï-lama, il s'est incliné. Et l'Europe puissante, c'est la dernière chose dont la Chine estime avoir besoin. Peu lui chaud que croisse en force une Union Européenne défendant les droits de l'homme, donnant le mauvais exemple à ses milliards de serfs, en matière de démocratie, de salaire et de droit du travail. Affaiblir l'Europe est au contraire son souhait.
Pour terminer ce billet sur une note optimiste, je me demande si les dirigeants chinois auront relevé que cette rencontre s'est déroulée à Gdansk, berceau du syndicat Solidarité. Tout un symbole. Au fond, c'était peut-être le message subtil que M. Sarkozy désirait leur envoyer, mine de rien: nous sommes solidaires du peuple thibétain?
PS. Sur un blog de mon voisinage, Le vilain petit canard, j'ai trouvé un lien vers cette lettre d'un enseignant au président de la république —suivie d'une convocation par l'inspection académique…
le péril jaune a bien changé
RépondreSupprimermartine,bien changé, en effet. Mais se pose le problème de distinguer le peuple chinois de ses dirigeants.
RépondreSupprimerRien à dire le Coucou... tout a été dit.
RépondreSupprimerAlors juste un petit coucou !
Merci pour le lien de la lettre de Bastien en révolte!
RépondreSupprimerUn petit "prout" pour les chinois; un petit merdier pour les affaires franco-chinoises une petite gloriole pour Sarko qui aura une fois de plus réussit son numéro d'acrobate au nom de l'Europe.
J'ai aimé "mine de rien"!!!!
RépondreSupprimerBérénice, Macao, je suis désolé : vos commentaires m'avaient échappé,merci de vos visites!
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