Quand j'étais gosse et que je pensais à ce que je ferais plus tard, je voulais être avaleur de sabre. Ce fut l'une de mes premières vocations irrévocables. Je songeais à ça, tout à l'heure, à la vocation, en me demandant si notre bien-aimé Nicolas 1e avait eu tout petit la vocation, lui aussi. Est-ce qu'il avait déjà décidé de faire autocrate quand il serait grand?
Donc, moi, je voulais devenir avaleur de sabre, passons sur les motivations, je ne m'en souviens plus. Je m'entraînais quotidiennement dans ce but, et pour endurcir mon gosier au futur passage d'un sabre de cavalerie, je le soumettais à l'intrusion d'un manche de petite cuillère.
Pareil avec le pouvoir, c'est comme le piano, le violon, tout ça : il faut commencer jeune. Lui, il devait déjà aligner ses soldats de plomb sur le plancher et s'énerver en les traitant de connards parce qu'ils restaient inertes malgré ses ordres. L'enfance d'un chef sérieux, quoi, pas comme moi…
Autant qu'il m'en souvienne c'est une séance d'échauffement à la petite cuillère, au sortir d'un de ces repas de famille d'autrefois, clôturé par des «îles flottantes» accompagnées de massepain, qui m'amena à vomir finalement ce petit métier de rien, avaleur de sabre.
Plus conséquent avec lui même, Nicolas 1e devait écrire des discours pour son plaisir, après l'école, et s'entraîner à les prononcer devant une glace : «Moi, je vous le dis : cassé la gueule aux ceusse qu'ont plus de billes que vous, c'est pas beau. Pasque cé pas pasqu'on a plus de billes qu'on vaut moins que les autres : on vaut la même chose avec plus de billes, voilà!» Il prenait déjà ses responsabilités.
J'avoue que cette profonde différence de maturité entre lui et moi, me rend méditatif, ce soir.
La suite prochainement.
Donc, moi, je voulais devenir avaleur de sabre, passons sur les motivations, je ne m'en souviens plus. Je m'entraînais quotidiennement dans ce but, et pour endurcir mon gosier au futur passage d'un sabre de cavalerie, je le soumettais à l'intrusion d'un manche de petite cuillère.
Pareil avec le pouvoir, c'est comme le piano, le violon, tout ça : il faut commencer jeune. Lui, il devait déjà aligner ses soldats de plomb sur le plancher et s'énerver en les traitant de connards parce qu'ils restaient inertes malgré ses ordres. L'enfance d'un chef sérieux, quoi, pas comme moi…
Autant qu'il m'en souvienne c'est une séance d'échauffement à la petite cuillère, au sortir d'un de ces repas de famille d'autrefois, clôturé par des «îles flottantes» accompagnées de massepain, qui m'amena à vomir finalement ce petit métier de rien, avaleur de sabre.
Plus conséquent avec lui même, Nicolas 1e devait écrire des discours pour son plaisir, après l'école, et s'entraîner à les prononcer devant une glace : «Moi, je vous le dis : cassé la gueule aux ceusse qu'ont plus de billes que vous, c'est pas beau. Pasque cé pas pasqu'on a plus de billes qu'on vaut moins que les autres : on vaut la même chose avec plus de billes, voilà!» Il prenait déjà ses responsabilités.
J'avoue que cette profonde différence de maturité entre lui et moi, me rend méditatif, ce soir.
La suite prochainement.
C'est émouvant chez certains enfants ce goût précoce de l'injustice!
RépondreSupprimerOui...
RépondreSupprimerCela m'interpelle...
Oui...
Personne n'est choqué ?
Le coucou de Claviers
Alors...
Non ?
Bon le coucou de, d'accord, mais ce qui suit ?
C'est en corse, une villa ?
Oui, je sais, ce n'est que le nom d'un village...
okaaayyy ! ;-)
Mais, pas facile, à vivre, pour vous les clavesiens !
Merci le coucou, oui, je ne suis pas seul !
Toi non plus !
Rassuré !
A plus
Bon, ce qui me dérange aussi énormément, c'est d'en parler, pour moi, oui, ça me débecte, vite, les chiottes !
Enfin, ça va à peine mieux...
Christophe
Eric, DJ, merci de vos commentaires (DJ, tu me fais penser tout de même au sphinx: tu parles par enigmes)… Je rappelle toutefois, si nécessaire, qu'il ne s'agit pas d'un document étayé, mais d'une fiction .
RépondreSupprimerCurieux de la suite....
RépondreSupprimerExcellent billet !
RépondreSupprimer(private joke)
Ce serait bien si on trouvait un témoin qui est allé avec lui à l'école...
RépondreSupprimerWalk, il y a écrit : la suite prochainement, ce qui peut signifier dans peu de temps, un certain temps, un proche avenir… Enfin, ça dépendra de l'actualité, de la météo, de l'horoscope…
RépondreSupprimerNicolas : Magnifique commentaire!
Homer, tu parles de qui?
Troublant de réalisme : Nicolas fesé dé fotes d'ortaugrafe. Boquou !
RépondreSupprimerSigné : l'institutrice de son école privée.
:)
CC, oui y savé pa ékrire!
RépondreSupprimermerci de la visite! :))
Oui, ça l'énervait sûrement que ses petits soldats tombés à terre ne répondaient pas à son ordre: "lève-toi et marche"!
RépondreSupprimerDéjà le complexe de Dieu?
Pascale, on en jurerait, en tout cas!
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