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dimanche 1 février 2009

Le capitalisme aux urgences du CHU de Davos

Christine Lagarde, ministre de la cassette sarkozienne, de la banque, et de l'appauvrissement, reconnaissait il y a quelques jours sur une radio du service public, que les paradis fiscaux demeuraient un obstacle à la rénovation du capitalisme. Elle ne le disait pas exactement en ces termes, mais c'est à peu près le sens que l'on pouvait prêter à ses propos.
Fort bien, nos gouvernants se seraient donc ralliés à l'idée qu'il devient urgent d'éradiquer les paradis fiscaux? Hélas non, beaucoup plus modestement Mme Lagarde regrettait que les dits paradis ne donnent aucune information sur les flux de capitaux qu'ils favorisent.
Le salut du capitalisme passerait donc par un simple échange de données sur le montant des transactions effectuées, et non par l'usage de la contrainte pour fermer définitivement ces tanières bancaires?
Ce n'est sans doute pas le meilleur chemin à prendre pour le sauver, le capitalisme, mais dans le fond, nous nous en fichons. Puisse-t-il crever au plus vite de vilaine mort.
Il arrive tout de même à Mme Lagarde d'ouvrir la bouche pour prononcer des choses intéressantes, ainsi qu'elle vient de le faire au Forum de Davos. «La situation actuelle comporte deux risques majeurs: des troubles sociaux et le protectionnisme»
Le président et son gouvernement, on le savait déjà, redoutent le mécontentement des Français. Il leur donne des cauchemars de carmagnole à l'avance. Ces propos de la ministre ne font que le confirmer publiquement, et laissent supposer qu'en vérité, c'est de la colère des peuples que les dirigeants du monde veulent protéger leur cher capitalisme.
«C’est une course contre la montre», avoue encore Mme Lagarde dont je cite ici les propos repris par Libération. Course contre la montre avec la montée de la fureur? Peut-être. Personne ne sait à ce jour combien de temps les Français, pour ne parler que de notre pays, supporteront d'être nargués par le plus médiocre de leurs présidents depuis longtemps. Christine Lagarde semble aussi, et surtout, espérer que des réformes miraculeuses tomberont vite du ciel capitaliste, susceptibles d'être gobées par les peuples naïfs —elle appelle ça: «vendables en termes politiques».
Il se pourrait bien qu'il soit déjà trop tard, et que la seule inconnue est de savoir si nous serons bientôt assez de millions dans la rue pour euthanasier le capitalisme.


PS. À lire : «London calling», le billet cinéma de Ruminances

11 commentaires:

  1. Merci d'être venu ! Et en ce qui concerne l'abolition du capitalisme... si vous avez une solution, je signe...

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  2. Bérénice, aucune proposition, aucune certitude, si ce n'est que toutes les civilisations et leurs systèmes de valeurs sont mortels. Qui sait si la nôtre n'entre pas en agonie?
    Walk, une question?

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  3. Du haut de mes soixante piges passées, ce n'est pas l'agonie du capitalisme qui me tracasse, c'est la tendance courante à lui substituer des Systèmes gérés façon Staline...
    En attendant le Grand soir (qu'on se couche) qelqu'un a-t-il remarqué qu'à Davos on nous joue à l'échelle mondiale le coup du Crédit Lyonnais que les Français on mis vingt ans à payer et qu'ici le monde entier mettra probablement vingt ans à payer ?
    En vrai français, pas en novlangue financière, ça s'appelle un hold-up sur le travail des Terriens. Et les braqueurs sont les banques.
    Au fait, tu ne pourrais pas ajouter la case "memoriser mes informations" ? C'est ch..embêtant de tout retaper à chaque fois...

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  4. le-gout-des-autres, difficile de te contredire, on voit pas pour le moment ce que l'on pourrait substituer, de façon rassurante, au détestable système actuel…

    Pour "mémoriser les informations", je suis désolé, mais à ma connaissance cette fonction n'est pas encore proposée par blogspot…

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  5. "assez de millions dans la rue"

    Je pense que c'est en bonne voie. Le plus médiocre des presidents a apparement beaucoup a apprendre -en terme d'economie- de celui qui fut selon moi un des plus socialos des socialistes, entendu avant hier sur France Inter. C'est qu'il n'est pas tout a fait mort yoyo.

    A propos de Mme Lagarde, qu'elle continue de nous faire sourire avec ses contestations bon enfant quant aux paradis fiscaux, car il est bien vrai, que s'ils dévoilaient quelques chiffres, tout irait mieux. Je jubile interieurement comme disait Desproges.

    A bientot.

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  6. En fait c'etait plutot vendredi que Jospin est passé sur France Inter.

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  7. Au fait Le coucou, vous arrive t il de prendre le train ?

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  8. Partisan
    en bonne voie… sauf si les responsables syndicaux ou certains d'entre eux, hésitent à poursuivre la mobilisation. Pas évident.
    Oui, je prend le train parfois… Pourquoi cette question?

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  9. Oh c'est juste que l'on aurait pu s'y croiser, ces jours ci, ci vous l'aviez pris bien sur.

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  10. C'est qu'en fait j'ai cru vous y aperçevoir, dans un train qui reliait (entre autres) Angouleme à Bordeaux, hier.

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