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mercredi 18 mars 2009

Un prêche de Benoît Sarkozy

Le président Sarkozy devait se rendre cet après midi en pèlerinage à Gagny dans la banlieue parisienne. Selon une source mal informée absente de la procession, il aurait fait allusion aux débauches protestataires prévues demain en affirmant qu'il resterait inflexible dans sa politique de continence sociale. C'est pas avec des préservatifs que vous réglerez le problème du sida économique, au contraire!
La distribution de préservatifs contre le chômage, aggraverait même les risques, pourrait-il avoir expliqué. C'est de la fidélité au travail que viendra le salut, à condition de savoir se satisfaire avec tempérance du sort que l'état et votre employeur vous ont réservé. Vouloir moins bosser et jouir plus, croire qu'il suffit d'enfiler une capote au patronat pour éviter la multiplication des emplois précaires, c'est du vice. Pour se soulager sans s'écarter du chemin difficile de la vertu, il est toujours possible de recourir à l'onanisme des heures supplémentaires. Ce n'est pas en se jetant dans le stupre manifestailleur et en voulant baiser les riches que l'on gagnera un paradis équitable, car les derniers ne passeront jamais les premiers. Amen.
Par ailleurs, dans son déplacement en Afrique vaticanophone, le pape Benoît XVI aurait souhaité, sous toutes réserves, l'humanisation de l'impôt. Ainsi, selon lui, face à la souffrance des riches contribuables persécutés par le fisc, contraints d'aller cacher leurs justes bénéfices dans un cruel exil, un chanoine de Latran ne peut pas demeurer inactif. Les dirigeants ne sont pas élus par le ciel pour augmenter les impôts, ils doivent plutôt songer à réconcilier le pauvre ouvrier avec le riche entrepreneur.
Un pays où patrons et actionnaires sont aimés des employés, est un pays heureux, car de tous les coins de la terre les riches convergent vers lui. L'ouvrier chrétien devrait se réjouir des bonus et dividendes qui pleuvent sur les maîtres de son entreprise: il sait ainsi qu'il travaille pour les meilleurs et quelque chose de leur gloire rejaillit sur lui. Sa jambe se fait plus belle. Le premier but du chef d'état vertueux est donc de laisser venir à lui l'argent des riches investisseurs. Si le peuple souffre, qu'il lui rappelle saintement qu'un jour, si ça se trouve, les premiers seront les derniers. Amen.

6 commentaires:

  1. Ne rigole pas, mais en ce moment j'ai un collègue qui est un jeune catho born-again. Il vient au boulot avec une croix autour du cou (il la cache promptement quand le chef arrive). Il m'a montré fièrement son fond d'écran de téléphone portable: une statue de saint. Et, en début de semaine, il a voulu me traîner à l'église, en me disant: "C'est une merveille architecturale, l'église de la Défense! Tu te rends compte, tous ces travailleurs qui ne disposent que d'une église!"
    Là, je me suis énervé. Je lui ai dit que je ne souhaitais plus subir ses assauts de prosélytisme. Et je lui ai demandé ce qu'il pensait des dernières déclarations de Benoît XVI. Là, la rhétorique jésuite a repris le dessus: les évêques français ne sont pas d'accord avec Benoît, donc, l'honneur est sauf.

    C'est moi, où il y a un renouveau des néo-croisés?

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  2. Entre la réintégration d'un négationniste, les messes en latin et la déclaration récente sur les capotes, le parallèle entre le Chef de l'Etat du Vatican et celui de l'Etat Français était évident ! Leur point commun? Dire des absurdité grosses comme la Q de Rocco, et vouloir absolument revenir dans le passé...

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  3. Eric, la vie est dure à Paris, décidément! Tu devrais suggérer à ton catho de porter aussi la tonsure comme un curé, pour voir!
    Jean deo gracias, mais ça se discute.
    Homer, et ce sont deux dirigeants qui indisposent de plus en plus l'opinion publique, au même moment.

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  4. Katchina, :-)) sauf qu'ils voudraient tous les deux nous ramener aux mœurs d'un autre temps…

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