Les gens sont méchants, des fois. Et ceux qui ne le sont pas, les plus nombreux heureusement, ne se rendent pas compte à quel point le métier d'Empereur des Franchois est dur. Un autre que Nicolas 1er n'y résisterait pas, il nous rendrait son tablier, à la fois épuisé par le pouvoir et découragé par la malveillance de certains sujets à son égard.
Tenez, il y a peu, notre Bien-aimé s'est accordé deux petites journées de détente, en compagnie de l'Impératrice Lala, dans une modeste paillote texicaine. Un repos non seulement mérité, mais nécessaire, à la veille de leur visite officielle au Texica, avec tout le tralala et les fatigues que cela suppose. Que croyez-vous qu'il arriva, avant même leur retour à la maison? De vils esprits propagèrent un pamphlet anonyme, truffé de mensonges, selon lequel la paillote était en réalité la suite de prestige d'un palace, avec baignoire en or massif, lit vibreur, distributeur automatique de caviar, piscine à l'eau de rose… Et comme si ces basses allégations ne suffisaient pas, le torchon insinuait que Nicolas 1er aurait fait discrètement démonter la baignoire par un plombier de sa suite pour l'emporter «en souvenir»…
L'empereur a commandé au bon Saint-Henri de retrouver les coupables de les faire éplucher après passage dans l'eau bouillante. Sitôt les valises défaites, après un bain relaxant pris dans la nouvelle baignoire récemment installée au palais, il s'est mis au travail.
C'est ainsi qu'il reçut discrètement un ancien premier sapir de la défunte république, vieux bonhomme dont le nom, Pichet Mocar, ne rappellera sans doute rien à personne, mais dont on dit qu'il aurait encore presque toute sa tête. Quoi qu'il en soit, afin de le sauver de l'indigence où ce Mocar serait tombé, il l'a nommé ambassadeur en Inuitie Septentrionale. L'heureux bénéficiaire avait des yeux brillants de larmes lorsqu'il a quitté le palais par une porte dérobée, à destination de son igloo d'ambassade.
Puis Nicolas 1er régla les affaires demeurées en suspens depuis son départ, l'envoi de renforts militaires par là-bas, l'autorisation d'installer une borne ouifi dans un canton de Gaule-Atlantique. Ce qui lui prit la majeure partie de la journée.
Il reçut ensuite à goûter Gélina Kermel, Grande Chaufferette de Haute-Lotharingie, avec qui il s'entretint de choses et d'autres, notamment des inconvénients et mérites d'un projet de taxe sur les émissions de méthane. Quelques pays voisins s'intéressent à ce projet du Bien-aimé, dont nous vous parlions dans une chronique précédente, et songent à l'adopter. La Chaufferette ne l'estime applicable qu'aux troupeaux d'élevage de son pays, tandis que Nicolas 1er préférerait pour sa part exempter les bestiaux. Le raisonnement du Bien-aimé, toujours inspiré, a été le suivant: taxer les pets de vaches et de brebis pourrait inciter les éleveurs à délocaliser leurs troupeaux à l'étranger, tandis qu'un tel risque semble exclu en imposant les vents de la population.
La discussion fut franche et il fut décidé de réfléchir encore un peu à la question. L'Empereur et la Chaufferette se séparèrent néanmoins les meilleurs amis du monde, la dernière tartine de pâte chocolatée dévorée de bon appétit.
Sur le perron du palais, le Bien-aimé fit la bise à son hôte et lui dit d'un ton protecteur:«Tu vois, Gélina, on est d'accord sur tout, sauf les prouts!»
Muses innocentes: ici, et là…
PS. L'indignation contre la loi Hadopi enflamme les blogs, outre celui de Nicolas, en lien ci-dessus, j'en ai retenu trois parmi tous ceux qui traitent du sujet avec passion: Rimbus, Les humeurs d'un écrivain, Ça réagit
Tenez, il y a peu, notre Bien-aimé s'est accordé deux petites journées de détente, en compagnie de l'Impératrice Lala, dans une modeste paillote texicaine. Un repos non seulement mérité, mais nécessaire, à la veille de leur visite officielle au Texica, avec tout le tralala et les fatigues que cela suppose. Que croyez-vous qu'il arriva, avant même leur retour à la maison? De vils esprits propagèrent un pamphlet anonyme, truffé de mensonges, selon lequel la paillote était en réalité la suite de prestige d'un palace, avec baignoire en or massif, lit vibreur, distributeur automatique de caviar, piscine à l'eau de rose… Et comme si ces basses allégations ne suffisaient pas, le torchon insinuait que Nicolas 1er aurait fait discrètement démonter la baignoire par un plombier de sa suite pour l'emporter «en souvenir»…
L'empereur a commandé au bon Saint-Henri de retrouver les coupables de les faire éplucher après passage dans l'eau bouillante. Sitôt les valises défaites, après un bain relaxant pris dans la nouvelle baignoire récemment installée au palais, il s'est mis au travail.
C'est ainsi qu'il reçut discrètement un ancien premier sapir de la défunte république, vieux bonhomme dont le nom, Pichet Mocar, ne rappellera sans doute rien à personne, mais dont on dit qu'il aurait encore presque toute sa tête. Quoi qu'il en soit, afin de le sauver de l'indigence où ce Mocar serait tombé, il l'a nommé ambassadeur en Inuitie Septentrionale. L'heureux bénéficiaire avait des yeux brillants de larmes lorsqu'il a quitté le palais par une porte dérobée, à destination de son igloo d'ambassade.
Puis Nicolas 1er régla les affaires demeurées en suspens depuis son départ, l'envoi de renforts militaires par là-bas, l'autorisation d'installer une borne ouifi dans un canton de Gaule-Atlantique. Ce qui lui prit la majeure partie de la journée.
Il reçut ensuite à goûter Gélina Kermel, Grande Chaufferette de Haute-Lotharingie, avec qui il s'entretint de choses et d'autres, notamment des inconvénients et mérites d'un projet de taxe sur les émissions de méthane. Quelques pays voisins s'intéressent à ce projet du Bien-aimé, dont nous vous parlions dans une chronique précédente, et songent à l'adopter. La Chaufferette ne l'estime applicable qu'aux troupeaux d'élevage de son pays, tandis que Nicolas 1er préférerait pour sa part exempter les bestiaux. Le raisonnement du Bien-aimé, toujours inspiré, a été le suivant: taxer les pets de vaches et de brebis pourrait inciter les éleveurs à délocaliser leurs troupeaux à l'étranger, tandis qu'un tel risque semble exclu en imposant les vents de la population.
La discussion fut franche et il fut décidé de réfléchir encore un peu à la question. L'Empereur et la Chaufferette se séparèrent néanmoins les meilleurs amis du monde, la dernière tartine de pâte chocolatée dévorée de bon appétit.
Sur le perron du palais, le Bien-aimé fit la bise à son hôte et lui dit d'un ton protecteur:«Tu vois, Gélina, on est d'accord sur tout, sauf les prouts!»
Muses innocentes: ici, et là…
Tordu de rire, Coucou, excellent.
RépondreSupprimerA mon avis, vous maniez l'ironie et c'est très mal. Et, d'ailleurs, on le voit dans le PS: vous êtes un conspirationniste doublé d'un fourbe.
RépondreSupprimerWalk, :) merci.
RépondreSupprimerEric, je ne me moque de personne, je vous assure. Il s'agit simplement d'observations objectives, presque scientifiques! Pour le PS, reprenez-vous! Les lecteurs doivent savoir que vous êtes de la motion W., ce qui suffit à expliquer vos insinuations.
Cher héraldiste en herbe, cette devise a bien du piquant. Pourquoi avoir opter pour un lion ? Y-a-t-il une raison particulière ? Je vais plancher sur la question...
RépondreSupprimerPS : à quand un anthologie ?
Daud, j'ai trouvé la devise toute faite, ou presque dans les journaux…
RépondreSupprimerLe lion est dû au hasard d'un billet précédent, où j'avais recherché une image libre de droits, tout simplement. Il s'agit du blason d'un état, dont j'ai modifié les couleurs…
Pour une "anthologie", avec un blog c'est très facile: il suffit de cliquer sur le libellé Nicolas 1er…
Merci de ta visite!
:-)
RépondreSupprimeralain, …
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