Dire qu'on n'aura peut-être bientôt plus de Frédéric Lefebvre, cet en-cas du blogueur pris de court, à se mettre sous la dent! Dès qu'André Santini, privé de son portefeuille de ministre par le remaniement, voudra se consoler dans son fauteuil de député, M. Lefevbre, qui l'occupe à titre de suppléant, devra plier bagages. On ne sait à quel refuge le maître de l'Élysée va pouvoir confier son molosse méritant, ni de quelle gamelle lui viendront alors les croquettes de la république. M. Lefebvre en tout cas, apparaîtra comme un dommage collatéral du remaniement.
Toutefois, il n'est pas le perdant le plus calamiteux de cette opération, loin s'en faut. Il y a plus ridicule que lui au nombre des laissés pour compte, la palme du genre revenant de loin à Claude Allègre. Sa Bouffissure, en effet, qui se voyait si bien par avance poser pour la photo du gouvernement, reste sur le carreau. N'ayant plus rien à voir avec les socialistes, sur lesquels il ne cessait de cracher depuis un bon moment —il courtisait le monarque—, on peut se demander s'il lui reste un avenir politique? Oui, sans doute, faites confiance à Nicolas Sarkozy pour lui trouver quelque chose, après l'organisation des Assises européennes de l'innovation. La place d'Ambassadeur des glaces est déjà prise par M. Rocard, c'est fâcheux, mais peut-être pourraient-ils se partager le truc: les solitudes de l'antarctique à M. Rocard, les ours blancs de l'arctique à C. Allègre? Ou bien alors, le gouvernement pourrait lui confier une mission d'étude du dispositif sanitaire contre la grippe A mexico-porcine… Il y a de quoi faire de ce côté.
Tenez, supposons que vous reveniez de faire vos courses à l'hypermarché le plus proche de chez vous… Quelques jours après, en plein été, vous vous sentez mal fichu, et, inquiété par toutes les histoires de pandémie qui se racontent en ce moment, vous filez chez un médecin. «C'est une grippe, qu'il vous dit, l'homme de l'art. —La grippe A, docteur? —Peut-être… Celle-là ou une autre, mon ami! —On peut pas savoir si c'est celle comme dans le poste? —Vous rentrez de voyage en Amérique? —Ben, non. —Vous avez rencontré quelqu'un qui en revenait? —Ben, non. —Il y a plusieurs personnes dans le même état, chez vous? —Ben, non. —Alors, impossible de savoir: je n'ai pas le droit de prescrire un dépistage du A(H1N1) dans votre cas. —Mais j'ai fait les courses à Carrefour, c'est là que j'ai dû choper la crève… Y avait peut-être un voyageur malade au milieu des clients? —Peut-être, oui, mais ça ne rentre pas dans les trois situations prévues par le règlement… Et pour la même raison, je ne vous délivrerai ni masque ni ordonnance de Tamiflu. Allez, détendez-vous, cette grippe n'est pas si méchante! Avec un traitement classique, vous serez sur pied dans dix jours. —Et si je contamine ma famille? On va refiler la grippe porcine à tout le village! —Écoutez: même si vous m'aviez dit que vous étiez au Mexique hier matin encore, je vous aurais répondu de rentrer chez vous et d'appeler le 15, c'est comme ça.»
Oui, côté organisation des soins, il y a sûrement des progrès à faire, mais confier la chose à Claude Allègre est peut-être une mauvaise idée: il serait fichu de déclarer que le virus de la grippe n'existe pas.
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Toutefois, il n'est pas le perdant le plus calamiteux de cette opération, loin s'en faut. Il y a plus ridicule que lui au nombre des laissés pour compte, la palme du genre revenant de loin à Claude Allègre. Sa Bouffissure, en effet, qui se voyait si bien par avance poser pour la photo du gouvernement, reste sur le carreau. N'ayant plus rien à voir avec les socialistes, sur lesquels il ne cessait de cracher depuis un bon moment —il courtisait le monarque—, on peut se demander s'il lui reste un avenir politique? Oui, sans doute, faites confiance à Nicolas Sarkozy pour lui trouver quelque chose, après l'organisation des Assises européennes de l'innovation. La place d'Ambassadeur des glaces est déjà prise par M. Rocard, c'est fâcheux, mais peut-être pourraient-ils se partager le truc: les solitudes de l'antarctique à M. Rocard, les ours blancs de l'arctique à C. Allègre? Ou bien alors, le gouvernement pourrait lui confier une mission d'étude du dispositif sanitaire contre la grippe A mexico-porcine… Il y a de quoi faire de ce côté.
Tenez, supposons que vous reveniez de faire vos courses à l'hypermarché le plus proche de chez vous… Quelques jours après, en plein été, vous vous sentez mal fichu, et, inquiété par toutes les histoires de pandémie qui se racontent en ce moment, vous filez chez un médecin. «C'est une grippe, qu'il vous dit, l'homme de l'art. —La grippe A, docteur? —Peut-être… Celle-là ou une autre, mon ami! —On peut pas savoir si c'est celle comme dans le poste? —Vous rentrez de voyage en Amérique? —Ben, non. —Vous avez rencontré quelqu'un qui en revenait? —Ben, non. —Il y a plusieurs personnes dans le même état, chez vous? —Ben, non. —Alors, impossible de savoir: je n'ai pas le droit de prescrire un dépistage du A(H1N1) dans votre cas. —Mais j'ai fait les courses à Carrefour, c'est là que j'ai dû choper la crève… Y avait peut-être un voyageur malade au milieu des clients? —Peut-être, oui, mais ça ne rentre pas dans les trois situations prévues par le règlement… Et pour la même raison, je ne vous délivrerai ni masque ni ordonnance de Tamiflu. Allez, détendez-vous, cette grippe n'est pas si méchante! Avec un traitement classique, vous serez sur pied dans dix jours. —Et si je contamine ma famille? On va refiler la grippe porcine à tout le village! —Écoutez: même si vous m'aviez dit que vous étiez au Mexique hier matin encore, je vous aurais répondu de rentrer chez vous et d'appeler le 15, c'est comme ça.»
Oui, côté organisation des soins, il y a sûrement des progrès à faire, mais confier la chose à Claude Allègre est peut-être une mauvaise idée: il serait fichu de déclarer que le virus de la grippe n'existe pas.
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Le Watergate français : en 1995, la campagne présidentielle d’Edouard Balladur a été financée par les rétro-commissions provenant de la vente de 3 sous-marins au Pakistan.
RépondreSupprimerEn 2007, un courrier du procureur de Paris envisage un lien reliant une société, HEINE, et le financement de la campagne d’Edouard Balladur.
Lisez cet article :
« La campagne d'Edouard Balladur au coeur de l'enquête sur Karachi.
Le financement en 1995 de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, que soutenait alors Nicolas Sarkozy, est au coeur de l'enquête sur l'attentat anti-français de Karachi de 2002, confirme un document.
Ce courrier de 2007 du parquet de Paris, que Reuters s'est procuré, mentionne la société Heine, créée au Luxembourg en 1994 par la Direction des constructions navales (DCN). Elle était destinée au versement de commissions officiellement légales à l'époque pour faciliter la conclusion des marchés d'armement.
Citant des éléments de l'enquête, le courrier du procureur envisage un lien avec le financement de la campagne électorale du Premier ministre de l'époque, Edouard Balladur, campagne que dirigeait Nicolas Sarkozy, ministre du Budget de 1993 à 1995.
Les juges d'instruction Yves Jannier et Marc Trévidic pensent que c'est l'arrêt en 1996 puis en 2000 de paiements de commissions au Pakistan, en partie par cette structure luxembourgeoise de la DCN, qui aurait amené des militaires pakistanais à commanditer l'attentat du 8 mai 2002.
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE55O0EV20090625
BA,
RépondreSupprimerj'en ai fait en grande partie le sujet de mon billet d'hier, et j'en reparlerai peut-être encore, comme beaucoup de blogs déjà… Merci de ces éléments, et de l'adresse!
Cher Coucou,
RépondreSupprimerDSK n'est pas aussi dur que toi sur le cas de Claude Allègre. Dans le restau des Buttes-Chaumont où DSK fêtait son 60 ième anniversaire, il y avait outre Minc, Elkabach, il y avait... notre Allègre Claude. Avec cette crème, BiBi ne s'étonne pas que le PS en ce moment, c'est pas du gâteau.
Pauvre Claude Allègre !
RépondreSupprimerIl espérait tant pouvoir s'occuper à dégraisser d'autres mamouths et voilà qu'on nous annonce un réchauffement climatique !
:-))
[Tu crois qu'ils vont le caser à la villa laissée par Mitterrand ?!?].
On va le regretter.
RépondreSupprimerNéanmoins, le principe de précaution exige d'insister que la grippe A n'existe pas.
croise juste les doigts pour ne pas faire partie des 135 000 morts prévus cet hiver avec la grippe A. On se demande encore où ils vont chercher de tels chiffres ?
RépondreSupprimerKarachi : les révélations de l'homme qui a bloqué les commissions.
RépondreSupprimerLa piste des commissions – et rétro-commissions – occultes dans l'affaire de l'attentat de Karachi ne cesse de se préciser. Le consultant en sécurité Frédéric Bauer, ancien policier réputé proche de Jacques Chirac, a déclaré à Mediapart avoir été officiellement missionné «par les plus hautes autorités de l'Etat» pour mettre un terme, en 1996, au versement d'une partie des commissions dues par la France dans le cadre du contrat d'armement avec le Pakistan.
«C'est un peu comme enlever la nourriture de la cage d'un lion», confie M. Bauer en évoquant l'intermédiaire proche des réseaux balladuriens, Ziad Takieddine, auprès de qui il avait été missionné par les chiraquiens. Le blocage de ces versements, sur fond de guerre Chirac/Balladur, pourrait être le mobile de l’attentat contre la DCN qui fit quatorze morts, le 8 mai 2002.
http://www.mediapart.fr/journal/france/260609/karachi-les-revelations-de-l-homme-qui-bloque-les-commissions
Un site entièrement dédié au Watergate français :
http://karachigate.blogspot.com/
Bibi,
RépondreSupprimerévidemment qu'il n'est pas fâché avec Allègre! DSK c'est l'ambiguïté faite homme. Il doit son poste au FMI à N.Sarkozy, entre autres, alors… De toute façon, c'est un homme du PS que je mets dans le même sac que Fabius, Lang: des repoussoirs.
Filaplomb,
j'y avais pensé un instant en écrivant le billet, de le caser à la Villa Médicis, tiens! Le placer là-bas ferait peut-être glousser André Breton dans sa tombe: du pur surréalisme!
Nicolas,
Regretter Lefebvre ou Allègre? Lefebvre c'est au début du billet, Allègre au milieu et la grippe à la fin… ;-)
Choule
je ne connais pas ces chiffres. Quant à croiser les doigts, bof ! Il faut bien mourir de quelque chose un jour…
BA,
Ok, à suivre…