L'actualité s'est réveillée, sans pour autant m'inspirer beaucoup plus que de l'accablement. De l'affaire Clearstream aux coquetteries présidentielles à l'occasion des visites d'usine, il y a pourtant de quoi faire, Nicolas Sarkozy est partout! À propos de Clearstream —que mon gadget spécialisé traduit par «flots clairs», un comble!–, Sarkofrance a si bien résumé l'essentiel de ce futur procès politique, qu'il me paraît inutile d'ajouter quoi que ce soit, à ce jour.
Il y a le retour annoncé des malversations légales à l'encontre de notre système de santé. Le forfait hospitalier va augmenter, les remboursements de certains médicaments vont diminuer… J'ai entendu à la radio un personnage officiel dont j'ai oublié le nom dire que ces montants n'ont pas été réactualisés depuis plusieurs années, comme si la santé devait être soumise aux cours du pétrole et du gaz. Le même individu relativisait l'importance de cette nouvelle agression en se défaussant par avance sur les mutuelles.
D'une part, c'est oublier qu'entre les assurés sociaux pauvres bénéficiant de la CMU, et les assurés mutualistes, il existe une quantité appréciable de Français qui n'ont pas droit à la première et ne peuvent s'offrir de mutuelle. D'autre part, les coups répétés portés à notre système de santé dans son ensemble par Nicolas Sarkozy et sa bande, qui nous mènent à marche forcée vers une privatisation à l'américaine, sont intolérables. Il faut que notre société, jadis si réactive, ait été gagnée par la placidité des ruminants pour l'accepter aussi facilement. Notre pays a fait des révolutions et renversé des autocrates pour moins que cela!
Il y a aussi la taxe carbone, qui ne finit plus d'agiter médias et politiques… Faut-il en parler encore et redire notre opposition de citoyens, dont on sait que le pouvoir se fiche parfaitement? Rimbus, hier, soulignait avec pertinence «Les carences de M. Hulot», un monsieur Hulot dont il est aujourd'hui abondamment question dans la presse. Le brillant télé-aventurier et défenseur de l'environnement vole au secours de la taxe dans une interview à Libération. Sans complexe ni pudeur, il nous explique qu'il «serait injuste et dangereux (…) de livrer ceux qui sont en situation de précarité aux effets d'une crise majeure sans anticiper.» Il faut habituer dès à présent les faibles à recevoir des coups dans la gueule, afin qu'ils s'aguerrissent, en somme. Ce qui me choque dans cet impôt concocté par ceux qui veulent que la planète leur reste douce, c'est qu'il va appauvrir un peu plus les pauvres, contribuer à leur rendre la vie plus infecte, sans le moins du monde leur offrir d'alternative. Les gens modestes n'auront JAMAIS les moyens de prendre des mesures efficaces pour économiser l'énergie, moins polluer. Ils feront peut-être pire demain, en trouvant le moyen de brûler les combustibles les plus infâmes qu'ils pourront se procurer à bas prix.
L'avenir de la planète, l'écologie, ne me laisse pas plus indifférent qu'un militant des Verts. Au début des années 70, j'avais écrit avec ma compagne un roman pour la jeunesse traitant de la pollution, qu'Alain Bombard nous fit l'amitié de préfacer, alors qu'il en était peu ou pas question encore dans cette littérature. Nous étions parfaitement conscients dès cette époque des problèmes à venir, et nous espérions même qu'une écologie politique voie le jour. Elle est venue, cette écologie politique, nous l'avons soutenue à notre modeste niveau, il nous arrive parfois d'approuver ses dessins, mais nos illusions ce sont envolées. Pour quelques déclarations réjouissantes d'un Noël Mamère, il y a l'intransigeance des intégristes de ce courant qui ne passe plus, ou les comportements opportunistes comme la migration d'un J-L. Bennhamias vers le MoDem… L'écologie pour rester respectable ne peut se compromettre avec la droite sans être soupçonnée de dogmatisme et d'être prête à tout pour parvenir à ses fins. L'écologie ne peut se réduire à elle-même, sans vision de justice sociale, et donner le sentiment d'aspirer à faire de la planète un jardin pour l'élite, tandis que les plus modestes seraient parqués on ne sait où dans leur fange.
Pour terminer, il y a l'histoire navrante et cependant drolatique, des exigences de l'Élysée, lorsque le président doit paraître en public. Tout le monde en parle aujourd'hui, mais je n'y reviendrai pas, ayant déjà traité le sujet dès Vendredi dernier, après la lecture du journal Le Temps, le premier à en avoir parlé à ma connaissance.
Il y a le retour annoncé des malversations légales à l'encontre de notre système de santé. Le forfait hospitalier va augmenter, les remboursements de certains médicaments vont diminuer… J'ai entendu à la radio un personnage officiel dont j'ai oublié le nom dire que ces montants n'ont pas été réactualisés depuis plusieurs années, comme si la santé devait être soumise aux cours du pétrole et du gaz. Le même individu relativisait l'importance de cette nouvelle agression en se défaussant par avance sur les mutuelles.
D'une part, c'est oublier qu'entre les assurés sociaux pauvres bénéficiant de la CMU, et les assurés mutualistes, il existe une quantité appréciable de Français qui n'ont pas droit à la première et ne peuvent s'offrir de mutuelle. D'autre part, les coups répétés portés à notre système de santé dans son ensemble par Nicolas Sarkozy et sa bande, qui nous mènent à marche forcée vers une privatisation à l'américaine, sont intolérables. Il faut que notre société, jadis si réactive, ait été gagnée par la placidité des ruminants pour l'accepter aussi facilement. Notre pays a fait des révolutions et renversé des autocrates pour moins que cela!
Il y a aussi la taxe carbone, qui ne finit plus d'agiter médias et politiques… Faut-il en parler encore et redire notre opposition de citoyens, dont on sait que le pouvoir se fiche parfaitement? Rimbus, hier, soulignait avec pertinence «Les carences de M. Hulot», un monsieur Hulot dont il est aujourd'hui abondamment question dans la presse. Le brillant télé-aventurier et défenseur de l'environnement vole au secours de la taxe dans une interview à Libération. Sans complexe ni pudeur, il nous explique qu'il «serait injuste et dangereux (…) de livrer ceux qui sont en situation de précarité aux effets d'une crise majeure sans anticiper.» Il faut habituer dès à présent les faibles à recevoir des coups dans la gueule, afin qu'ils s'aguerrissent, en somme. Ce qui me choque dans cet impôt concocté par ceux qui veulent que la planète leur reste douce, c'est qu'il va appauvrir un peu plus les pauvres, contribuer à leur rendre la vie plus infecte, sans le moins du monde leur offrir d'alternative. Les gens modestes n'auront JAMAIS les moyens de prendre des mesures efficaces pour économiser l'énergie, moins polluer. Ils feront peut-être pire demain, en trouvant le moyen de brûler les combustibles les plus infâmes qu'ils pourront se procurer à bas prix.
L'avenir de la planète, l'écologie, ne me laisse pas plus indifférent qu'un militant des Verts. Au début des années 70, j'avais écrit avec ma compagne un roman pour la jeunesse traitant de la pollution, qu'Alain Bombard nous fit l'amitié de préfacer, alors qu'il en était peu ou pas question encore dans cette littérature. Nous étions parfaitement conscients dès cette époque des problèmes à venir, et nous espérions même qu'une écologie politique voie le jour. Elle est venue, cette écologie politique, nous l'avons soutenue à notre modeste niveau, il nous arrive parfois d'approuver ses dessins, mais nos illusions ce sont envolées. Pour quelques déclarations réjouissantes d'un Noël Mamère, il y a l'intransigeance des intégristes de ce courant qui ne passe plus, ou les comportements opportunistes comme la migration d'un J-L. Bennhamias vers le MoDem… L'écologie pour rester respectable ne peut se compromettre avec la droite sans être soupçonnée de dogmatisme et d'être prête à tout pour parvenir à ses fins. L'écologie ne peut se réduire à elle-même, sans vision de justice sociale, et donner le sentiment d'aspirer à faire de la planète un jardin pour l'élite, tandis que les plus modestes seraient parqués on ne sait où dans leur fange.
Pour terminer, il y a l'histoire navrante et cependant drolatique, des exigences de l'Élysée, lorsque le président doit paraître en public. Tout le monde en parle aujourd'hui, mais je n'y reviendrai pas, ayant déjà traité le sujet dès Vendredi dernier, après la lecture du journal Le Temps, le premier à en avoir parlé à ma connaissance.
P-S, je pensais mettre en lien dans mon billet celui de «Bah!? by CC» sur la pollution, mais en fait, c'est toute la série Épidémie, qui mérite le détour!
Bonsoir,
RépondreSupprimerMerci pour le PS ! (pas le parti !)
Bises
CC
Effectivement cette nouvelle augmentation du tarif hospitalier n'est pas du tout légitime comme à l'air de le dire Bachelot. Encore une augmentation accompagnée d'une vague de dérembourssements qui en plus ne rapporterait pas les 20 milliards d'euros nécessaires pour boucher le trou de la sécu. En plus on devrait avoir moins d'hôpitaux une fois que la loi Bachelot sera arrivée à son terme ce qui est un comble. Comment comprendre qu'il faille payer plus cher alors qu'il y aura moins d'hôpitaux...
RépondreSupprimerTaxe carbone, forfait hospitalier, encore des preuves de l'incapacité de Sarkozy à trouver de vraies solutions.
et merci pour le lien :)
RépondreSupprimerbon j'ai été au dessus de la taille moyenne pour être selectionné. miam !
RépondreSupprimerComme souvent, je te lis sans un mot sur le fond et je me dirige vers le lien en PS. Encore une fois ravi de la découverte bien que je connaisse déjà les talents de CC. Merci. :)
RépondreSupprimerBonsoir !
RépondreSupprimerJe me permettrai de proposer de nuancer les propos de Stef. Sarkozy n'est pas incapable de trouver les bonnes solutions (il a suffisamment de monde autour de lui pour le conseiller), c'est seulement que ses buts ne sont pas les nôtres. L'essentiel n'est-il pas que ses amis s'en mettent plein les fouilles, de plus en plus, dans une fuite en avant puérile et dévastatrice ?
Il y a vraiment deux France.....
CC,
RépondreSupprimerj'apprécie ton feuilleton, donc, c'était le moment de le dire…
Stef,
cette affaire des forfaits hospitaliers est un scandale depuis l'origine. Ce que tu soulignes, sur la diminution du nombre d'hôpitaux est une preuve supplémentaire que la dégradation de la protection sociale ne cherche pas à diminuer les déficits, mais à sanctionner les malades.
Peuples,
:-) je te lis régulièrement, mais il y a la rencontre sur le sujet, et parfois des trous de mémoire au moment de créer des liens… Sur Faurecia, je n'ai pas oublié…
αяf,
merci de la visite et d'apprécier mes conseils…
Babelouest,
on peut dire en effet que N. Sarkozy sait ce qu'il fait. Je ne crois pas que Stef en doute, en fait.
Jean-Louis tu m'as gratifié d'une citation, ce qui est bien mieux qu'un lien surtout quand la distinction vient d'un des sommets de la blogosphère. Je suis plein de confusion maintenant ;-)
RépondreSupprimerRimbus,
RépondreSupprimerje suis confus d'être traité de sommet, pourtant je n'avais pas pensé à mal! ;-))
Merci Coucou, pour le lien ! J'aime !
RépondreSupprimerC'est la rentrée: on augmente le carburant, les prix et on baisse les remboursements, comme par hasard, à l'approche d'une épidémie de masse.
RépondreSupprimerPar contre, on passe rapidement sur la hausse des dépenses de l'Etat...
Le forfait hospitalier qui augmente et le dé-remboursement des médicaments contre la douleur qui est à l'ordre du jour arrivent opportunément avec la grippe A dont on nous prédit une épidémie grandissime.
RépondreSupprimerQuant au reste, entre l'affaire Cleastream, qui va être un bourbier pour D. de Villepin, la visite arrangée du président, la taxe carbone, le chômage en hausse ; effectivement les Français ont déjà réagi pour moins que cela.
Mais voilà, il y a l'avenir qui ne s'annonce pas rose et ça n'aide pas à bouger. Désolée je ne sais pas faire les liens sur les commentaires.
http://fleche.over-blog.com/article-35735840.html
Babelouest,
RépondreSupprimermerci à toi, plutôt, tu es trop bon!
(Comment t'expliquer? Il faut qu'un de tes billets ait fait partie de mes lectures du jour —et je n'arrive pas à suivre chaque jour tous les blogs qui m'intéressent—, qu'il m'ait assez frappé pour que je m'en souvienne encore avant de publier le mien. Un tas de raisons qui font décevoir et mécontenter l'un ou l'autre. Involontairement). Je viendrai te lire plus souvent!
Homer,
les dépenses de la présidence en particulier!
Fleche,
on dirait cependant que les Français ont changé… Je vais voir ton billet.
(j'ai essayé de te copier ici le bout de code qui permet de faire des liens en commentaire, mais malheureusement, c'est immédiatement transformé en lien inutilisable. Donc je renonce)
La bonne idée, ce serait de créer une mutuelle nationale de la santé qui serait alimentée par une cotisation de tous sur les salaires et les richesses créées et à laquelle tout le monde aurait droit !
RépondreSupprimerQuoi ? La Sécurité Sociale ? Ah oui, ce serait un joli nom !!!
:-))
[Je ne sais pas pourquoi, en ce moment, rien ne m'inspire, ça fourmille pourtant de sujet !!! :-) ].
M. Poireau, mais elle est excellente ton idée! On devrait lancer un pétition nationale. Et même internationale: en Amérique ils attendent peut-être ça…
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