Que retenir de cette folle semaine? Elle avait commencé par l'annonce, lundi, des chiffres exacts de la votation citoyenne sur la Poste. 2.123.717 Français y avaient participé. Comme il s'agissait d'une consultation sans valeur légale, on s'attendait bien à ce que la droite en récuse le résultat aux allures de sondage hors-normes: une écrasante majorité de la population s'oppose à la privatisation du service public postal. C'était une magnifique épine enfoncée dans le pied de Nicolas Sarkozy —que dis-je: un clou, une dague! On sentait bien que le président allait devoir tenir compte, d'une façon ou d'une autre, de cette marque de défiance envers sa politique.
C'était compter sans la baraka que notre autocrate semble avoir reçu en présent d'une fée Carabosse venue baver sur son berceau. Le soir même, en effet, Marine Le Pen faisait exploser sa bombe salvatrice pour le pouvoir, en dénonçant à la télévision les mœurs de Frédéric Mitterand dans l'émission «Mots croisés».
Durant les heures et les jours qui suivirent, le souffle méphitique de cette déflagration allait ravager toute l'actualité. On ne parla plus que de l'affaire Mitterrand, ou presque, et en tout cas les leçons à tirer de la formidable mobilisation citoyenne pour la défense de la Poste disparurent des médias. Pendant que la France se passionnait pour les exégèses contradictoires d'une ou deux pages de roman autobiographique, au moins, elle ne réfléchissait pas aux mérites de la démocratie. Mardi, mercredi, jeudi, vendredi: l'essentiel de l'information française ne réussit pas à décoller de la braguette du ministre de la culture. Même le Prix Nobel de la Paix attribué à Barak Obama ne suffit pas réellement à faire diversion. J'y ai moi-même participé, à mon modeste niveau.
Samedi enfin, nous apprenons simultanément qu'une nouvelle casserole est accrochée aux basques de M. Mitterrand, et que François Fillon sera reçu en audience par le pape. Une question se pose: va-t-il trouver le Saint-Père pour lui demander pardon d'avoir accueilli un pécheur dans son gouvernement, ou bien pour rendre grâce à Dieu de la magnifique diversion tombée du ciel sur la politique hexagonale?
P-S. Et si, pour vous détendre, vous alliez regarder une vidéo chez Martine? Elle dit que c'est un délice. Je confirme.
C'était compter sans la baraka que notre autocrate semble avoir reçu en présent d'une fée Carabosse venue baver sur son berceau. Le soir même, en effet, Marine Le Pen faisait exploser sa bombe salvatrice pour le pouvoir, en dénonçant à la télévision les mœurs de Frédéric Mitterand dans l'émission «Mots croisés».
Durant les heures et les jours qui suivirent, le souffle méphitique de cette déflagration allait ravager toute l'actualité. On ne parla plus que de l'affaire Mitterrand, ou presque, et en tout cas les leçons à tirer de la formidable mobilisation citoyenne pour la défense de la Poste disparurent des médias. Pendant que la France se passionnait pour les exégèses contradictoires d'une ou deux pages de roman autobiographique, au moins, elle ne réfléchissait pas aux mérites de la démocratie. Mardi, mercredi, jeudi, vendredi: l'essentiel de l'information française ne réussit pas à décoller de la braguette du ministre de la culture. Même le Prix Nobel de la Paix attribué à Barak Obama ne suffit pas réellement à faire diversion. J'y ai moi-même participé, à mon modeste niveau.
Samedi enfin, nous apprenons simultanément qu'une nouvelle casserole est accrochée aux basques de M. Mitterrand, et que François Fillon sera reçu en audience par le pape. Une question se pose: va-t-il trouver le Saint-Père pour lui demander pardon d'avoir accueilli un pécheur dans son gouvernement, ou bien pour rendre grâce à Dieu de la magnifique diversion tombée du ciel sur la politique hexagonale?
P-S. Et si, pour vous détendre, vous alliez regarder une vidéo chez Martine? Elle dit que c'est un délice. Je confirme.
c'est pas ma semaine... il se pourrait bien que vous me verrez moins sur internet dans les mois à venir.
RépondreSupprimerLes évènements n'occupent que la place qu'on leur donne...
RépondreSupprimerIl me semble que c'est à nous et à nous seuls de choisir et d'avoir une échelle de valeurs en accord avec notre conscience et notre idée de la démocratie.
Bon we dans ton Claviers, ami Coucou!
Rimbus,
RépondreSupprimerpourquoi? Ce serait une mauvaise nouvelle de plus!
Epamin,
exact, mais il faut parfois choisir aussi de dire ce que l'on croît juste dans le tintamarre.
Nous conjurerons le pire en remettant de la morale dans la politique. Oui, de la morale. Le mot « morale » ne me fait pas peur. La morale, après mai 68, on ne pouvait plus en parler. C’était un mot qui avait disparu du vocabulaire politique. Pour la première fois depuis des décennies, la morale a été au cœur d’une campagne présidentielle.
RépondreSupprimerNicolas Sarkozy, discours de Bercy, 29 avril 2007.
http://www.u-m-p.org/site/index.php/s_informer/discours/nicolas_sarkozy_a_bercy
Rimbus se retirerait de la blogosphère ? Oh, non ! déja qu'on se sent à l'étroit, ici, avec le triste sire de PMA... va falloir composer avec le peu de gens à gauche.... Vraiment.
RépondreSupprimerGlllp.... pour ma part, je serai bien peu présent dans une semaine, et pour une quinzaine au moins. Des affaires familiales.....
RépondreSupprimerLes alentours du Jour des morts vont être mortels, aren't they ?
BA,
RépondreSupprimertu vois bien que nous sommes en bonnes mains!
Sacré Sarkozy, rien ne lui fait peur!
Gauchedecombat,
j'espère bien que non! Et sois sympa: viens ici pour commenter, critiquer, autant que tu veux, mais plus jamais pour insulter Nicolas qui est mon ami. Ce genre de propos me déplaît souverainement.
Babelouest,
Tout le monde s'en va alors… Eh bien, bon courage pour la saison des chrysanthèmes!
C'est vrai que la semaine a été complètement délirante. Entre les machins de Hollande, du fils Sarko, ... Elle pourrait nous remplir... une semaine de blog !
RépondreSupprimerOups ! Je ne voulais pas dire Hollande mais Mitterrand. Le pire est que mon cerveau embrumé n'arrive pas à comprendre comment j'ai pu faire ce lapsus...
RépondreSupprimerElle va terminer en apothéose cette semaine avec les résultats de la législative partielle de Poissy Orgeval. On va enfin voir les effets du bordel ambiant sur l'électorat
RépondreSupprimerJuste sur un point, le vote sur la Poste. La droite s'extasie des sondages commis sur un milliers de citoyens et rejette une votation populaire de plus de deux millons d'électeurs ! Ils ont une bizarre notion de la démocratie !
RépondreSupprimer:-))
Nicolas,
RépondreSupprimerplutôt marrant, le lapsus. Y'a-t-il un psy dans les parages pour nous analyser ça? Un retour de Comète sur la tête, peut-être…
Sinon, sous la croûte de l'affaire, il s'est en effet passé beaucoup de choses, presque complètement masquées…
Disparitus,
c'est vrai, cette législative risque d'être riche d'enseignements !
M. Poireau,
Oui, un sondage géant, une manif historique… Et Sarkozy pourrait tourner la page en douce? Merde alors!
Beaucoup trop de casseroles et de boulets aux pieds de ses chers politiciens, à force,c'est lassant, dommage que l'actualité est perdu autant d'énergie et de débats pour parler pour rien dire alors que les sujets les plus importants sont encore passés sous la trappe médiatique.D'ailleurs, c'est pathétique, entre les dessous de ceinture, les abus de confiance et de pouvoir, les fraudes, les escroqueries, les passes droits, on se demande pourquoi, il n'y a pas plus de politiques pour goûter à nos prisons si acceuillantes et bien tenues!Peut- être que celà leur donnerais plus d'humilité et moins d'arrogance et peut être aussi qu'on s'occuperais un peu plus des problèmes de fonds!
RépondreSupprimerIl y en a mare de ces conneries, qu'on me parle de compétences et droits, qu'on me parle de solidarité et de partage, tout cela m'écoeure, les électeurs élise des singes, des porcs et des ânes, même si cette comparaison est une insulte à ses animaux!Bonne après midi à toi peit coucou!
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RépondreSupprimerNR,
RépondreSupprimerdésolé: les commentaires étaient modérés, ce que j'avais signalé sur le billet d'aujourd'hui et celui d'avant-hier, mais j'ai oublié celui-ci. Je suis trop pressé pour regarder si l'un de tes commentaires est inutile… Tu peux le faire toi-même si tu le souhaites?
Sinon, en survolant, je vois que nous sommes bien d'accord sur l'absurdité de cette semaine, et le fait que les vrais problèmes ont été évacués…
À bientôt!
Tout a fait d'accord avec NR, une semaine forte en gag !
RépondreSupprimerTelephone,
RépondreSupprimerallo? désolé, je vous avais oublié… On se rappelle…