Ces jours-ci, le sarkozysme semble s'enfoncer avec son chef dans le ridicule. Après le mensonge puéril de Nicolas Sarkozy à propos de à sa présence à Berlin lors de la chute du mur, qui stimula l'imagination satirique des internautes, ce sont les zélateurs du président qui s'y mettent. Hier, je vous parlais d'Éric Raoult, Ubu de sous-préfecture, qui voudrait soumettre la lauréate du Goncourt à l'obligation de réserve.
Cette sottise tonitruante a fait passer presque inaperçue une saillie, pourtant potentiellement aussi comique de Jean-François Copé. Le chef du groupe UMP à l'Assemblée, a en effet annoncé son opposition à la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les sondages de l'Élysée. À première vue, ce n'est guère étonnant, s'agissant d'un homme qui est là pour faire marcher la troupe présidentielle au pas. À seconde vue, lorsqu'on regarde les raisons de cette prise de position, l'envie de sourire vous prend, car c'est au nom du «principe intangible de la séparation des pouvoirs», qu'il parle. Le parlement, émanation du peuple et représentant de sa souveraineté dans notre système, n'aurait donc aucun contrôle à exercer sur l'usage que le président fait des moyens financiers qui lui sont accordés? Rappelons d'autre part que sous le règne de M. Sarkozy, l'indépendance de la justice, autre pouvoir en principe émancipé des autres, est particulièrement malmenée.
C'est avec la suite des propos de M. Copé que le fou-rire vient: «Si ce principe n'est pas respecté, c'est la confusion des pouvoirs et c'est le début de la dictature»…
Nous vivons sous l'autorité d'un homme, Nicolas Sarkozy, qui veut décider de tout, nomme à tous les postes d'importance ses proches, intervient en faveur de sa famille, fait revoter les lois quand les choix du parlement ne lui conviennent pas. Un homme qui s'obstine à imposer à la société des bouleversements que les Français réprouvent massivement. Un homme qui se met en scène à la moindre occasion, dans une version modernisée du culte de la personnalité…
Cela ne ressemblerait pas à l'amorce d'une dictature, par hasard ?
Cette sottise tonitruante a fait passer presque inaperçue une saillie, pourtant potentiellement aussi comique de Jean-François Copé. Le chef du groupe UMP à l'Assemblée, a en effet annoncé son opposition à la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les sondages de l'Élysée. À première vue, ce n'est guère étonnant, s'agissant d'un homme qui est là pour faire marcher la troupe présidentielle au pas. À seconde vue, lorsqu'on regarde les raisons de cette prise de position, l'envie de sourire vous prend, car c'est au nom du «principe intangible de la séparation des pouvoirs», qu'il parle. Le parlement, émanation du peuple et représentant de sa souveraineté dans notre système, n'aurait donc aucun contrôle à exercer sur l'usage que le président fait des moyens financiers qui lui sont accordés? Rappelons d'autre part que sous le règne de M. Sarkozy, l'indépendance de la justice, autre pouvoir en principe émancipé des autres, est particulièrement malmenée.
C'est avec la suite des propos de M. Copé que le fou-rire vient: «Si ce principe n'est pas respecté, c'est la confusion des pouvoirs et c'est le début de la dictature»…
Nous vivons sous l'autorité d'un homme, Nicolas Sarkozy, qui veut décider de tout, nomme à tous les postes d'importance ses proches, intervient en faveur de sa famille, fait revoter les lois quand les choix du parlement ne lui conviennent pas. Un homme qui s'obstine à imposer à la société des bouleversements que les Français réprouvent massivement. Un homme qui se met en scène à la moindre occasion, dans une version modernisée du culte de la personnalité…
Cela ne ressemblerait pas à l'amorce d'une dictature, par hasard ?
P-S. Gaël publie la 6e livraison de l'Autoroute, dont on peut lire les premier épisodes sur Caméléo. Rappel: sur le même site, vous pouvez aussi découvrir Le Roman d'Arnaud…
Nous atteignons là, avec les propos de Copé en conclusion, les limites dérisoires et réjouissantes d'une sorte d'opérette où il est question de république exotique. Sauf qu'en l'occurrence, le public trouve le spectacle un peu longuet !
RépondreSupprimerLediazec,
RépondreSupprimeroui, c'est long, d'autant que nous ne sommes qu'à la moitié du spectacle. Ça me fait penser que personne n'a détourné Le Prince de Madrid … Ça lui irait comme un gant.
Nous ne sommes plus dans le réel...Du Caucescu à la sauce comique!
RépondreSupprimerHermes,
RépondreSupprimerc'est bien connu que le pouvoir fait perdre le contact avec les réalités!
Pas d'accord! Ou bien c'est du populisme:le bien public, beaucoup se sont battus pour cette cause. Ne pas confondre orgueil et pouvoir. Regarde dans certaines communes: par exemple j'en connais une dans l'Aude, tenue par un socialiste, Patick Maugard, qui est un exemple de ce ce qui se peut se faire de mieux pour un politique. Certainement l'un des meilleurs maires de France. Du réel, de la proximité avec tous les gens, de l'écoute et savoir dire OUI ou NON , savoir l'expliquer, savoir décider. Le pouvoir, chacun en dispose à sa manière: ce n'est pas toujours, heureusement, une perte de réel: le pouvoir est partout: en amour, en amitié, en politique. Bien compris, je crois qu'au contraire, il peut donner plus de réalité.
RépondreSupprimerEt ils n'en finissent pas de se couvrir de ridicule. Je me demande si c'est l'époque qui veut ça ou si c'est nous, bas peuple, qui n'osions pas en parler auparavant de façon aussi ouverte. Un peu des deux peut-être.
RépondreSupprimeroh j'avais pas vu ! Il y a aussi un lien Arnaud dans la sidebar ! encore mille mercis pour ces partages. :)
RépondreSupprimerJ'avais entendu la réflexion de Copé, interloqué par l'argument avancé, sans en mesurer toute l'inanité. Ton titre est aussi pertinent qu'inquiétant.
RépondreSupprimerrhooo ben merci pour le lien, content que ça plaise un peu
RépondreSupprimerce soir Raymond Aubrac, sur France Inter, a eu un mot qui m'a remonté le moral : "ce qui était commun à tous les résistants c'est l'optimisme ! car sans optimisme on ne peut plus lutter" je mets de guillemets mais c'est en gros, hein ?
Sarkozy a menti. Juppé a menti. Fillon a menti. Jean-Jacques de Perretti a menti.
RépondreSupprimerLisez cet article :
Sarkozy : mentir et faire mentir.
C’est finalement Cécile Duflot des Verts qui a eu une réflexion qui mérite que l’on s’y attarde :
" C’est à la fois dérisoire et ça suscite une véritable question", a déclaré Mme Duflot sur i-Télé. "C’est dérisoire parce qu’il (M. Sarkozy) y était le 16 novembre 1989, apparemment tout le monde converge, mais on oblige des gens à mentir pour dire qu’il y était le 9. Vraiment, ça a quel sens ? " (AFP)
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sarkozy-mentir-et-faire-mentir-64796
BA,
RépondreSupprimermerci, comme d'habitude…
Je me demandais bien ce qu'était devenu ce jeune homme qui m'avait pris par la main, en octobre 17... puis en avril 74, à Lisbonne...
RépondreSupprimerEt sinon, quand est-ce qu'on vote pour la Poste? Ah? On vote pas? C'est la fin de la démocratie et donc... début de la dictature...
RépondreSupprimerSuzanne,
RépondreSupprimerheu…, au réveil, votre commentaire est un peu énigmatique. Quel jeune homme, Copé, Lediazec, Hermes? Vous êtes arrivée en gare de Moscou en 17, et un jeune homme vous a tendu la main à votre descente de voiture?
Pareil à la révolution des œillets?
Hermes,
silence sur la Poste. Tu as remarqué? N. Sarkozy n'a pas fait la moindre allusion à la votation ciitoyenne.
Mais pourquoi le rire fait-il tant pleurer, parfois ?
RépondreSupprimerRépublique ? La Res n'est plus publica, elle est per sona, et se perd en harangues oiseuses, ennuyeuses et mensongères. De plus, cette pauvre Res est devenue une pauvre chose flétrie, traînée dans la boue par ceux mêmes qui devraient la défendre, nos "représentants" (tu parles) en la capitale. En fait de capitale, je dirai que la tête s'est séparée du tronc. Messieurs Sanson ou Deibler auraient-ils repris leur sinistre besogne ?
En conclusion La République n'est plus qu'un déchet tonitruant, fétide et mensonger. Plus que jamais s'impose le Kärcher(TM).
Comme je le disais, Sarkozy a l'outrecuidance de mentir sur l'Histoire mais il pousse en plus ses troupes à s'aligner sur ses mensonges. Ce qui est révélateur du délabrement de la pensée de droite c'est que pas un des barons de ce bord politique n'a les couilles de dire : Le Roi Est Nu !
RépondreSupprimerMensonge à tous les étages, ça devient la règle…
:-))
[Le rire, c'est aussi dans notre identité française, notamment de moquer les puissants ! :-)) ].
C'est vrai que, sous cet angle, c'est à crever de dire : on irait vers la dictature en contrôlant le chef de l'état...
RépondreSupprimerLe Coucou: ce jeune homme, c'était Nicolas Sarkozy. Rien ne lui est impossible, même traverser le temps. Il a tout fait, il est partout.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerMerci de souligner cette ultime tartufferie de Copé qui n'en est pas à sa première (ni à sa dernière); comme j'ai suivi de près cette affaire sondagière -comme dirait certain borgne, je m'en excuse ici- le ridicule de ce propos de Copé ne m'avait pas échappé. Mais il est bon de le souligner à ceux qui ne l'avaient pas lu.
RépondreSupprimerBabelouest,
RépondreSupprimeron peut comprendre ta déception de citoyen, mais mollo! La République, même imparfaite, reste un bien trop précieux pour se lancer dans le ménage les yeux fermés…
M. Poireau,
et «les Habits neufs de l'empereur», iraient à la perfection à notre homme. Je ne sais pas si tu te souviens encore du conte d'Andersen, qui débute par «Il y a bien des années, vivait un empereur qui raffolait tellement de beaux habits neufs qu'il dépensait tout son argent pour être vraiment bien habillé. Il n'avait cure de ses soldats, ne se souciait pas d'aller au théâtre»… Je viens de le relire, après ton commentaire. À quelque chose près, on pourrait le pasticher à la gloire de Nicolas Sarkozy. L'enfant qui, seul, dans son innocence, ose dire que le roi n'a rien sur lui, jusqu'à ce que le peuple clame la même vérité, me fait penser au web. Et «l'empereur frissonna car il lui semblait bien qu'ils avaient raison, mais il se dit quelque chose comme: «Il faut que je défile jusqu'au bout.» Et les chambellans allèrent, portant la traîne qui n'existait pas.»
:-)))
Nicolas,
tout juste. Une nouvelle mouture d'une farce sur l'incommunicabilité.
Suzanne,
j'avais fini par comprendre, en achevant de me réveiller… Mes excuses.
Babelouest,
si tu es en ligne, fais-moi plaisir: supprime ton dernier commentaire toi-même dans les minutes qui suivent, et refais-le sans le dernier paragraphe, qui me semble inacceptable. Je suis responsable des propos tenus ici, je suppose que la brutalité haineuse de cette phrase t'a échappée… D'autre part, je suis opposé au procédé qui consiste à humilier les gens par leur apparence physique. S'il m'arrive de céder à ce défaut, c'est par le biais de fictions outrées dont je peux assumer le contenu sans gêne.
Light,
sur le moment, j'avais été étonné du manque de réactions à ces propos tout de même énormes…
Babelouest,
RépondreSupprimerj'ai supprimé… Je regrette d'avoir été obligé de le faire moi-même, mais la fin de ton commentaire ressemblait presque à un appel au meurtre, même si, te connaissant un peu, je devine que ce n'était sans doute pas ton intention…
Le coucou
RépondreSupprimerLa dernière question de l'article rejoint celle que je me pose depuis le début....et encore maintenant et de plus en plus....
J'aime trop la façon dont vous écrivez ces articles parce que, au bout du compte, même si vous exposez des vérités ou plutôt même si vous exposez cela sous forme de question, vous le faites avec humour....
cela décrispe !!!
Hors sujet : j'aimerais vous poser deux ou trois questions sur des choses dans vos blogs que je ne comprends pas.... me permettez-vous d'utiliser votre mail ??? Cela n'a rien d'extraordinaire mais ne pas piger certaines choses me gêne et puis, sous la forme d'un sourire, je précise qu'exposer mes carences en public cela ne me paraît pas très agréable...
en tout cas, sans comprendre, il m'est difficile de faire un lien avec vos articles si je demeure dans l'obscurité...
Amicalement...et tout simplement
Jeffanne,
RépondreSupprimermerci de votre appréciation! Et bien entendu, vous pouvez poser vos questions par mail: il est indiqué pour cela.
« En octobre 2009, en comparant les faits constatés sur 12 mois, il apparaît que :
RépondreSupprimer- le nombre d’atteintes aux biens ne varie quasiment pas (- 0,2 %, soit – 5 021 faits constatés),
- que celui des atteintes volontaires à l’intégrité physique augmente de 3,8 % (soit + 16 484 faits constatés)
- que les escroqueries et infractions économiques et financières sont en hausse de 1 % (soit + 3 704 faits constatés).
En février 2009, le nombre de cambriolages enregistrés était en baisse de 2,6 % sur 12 mois mais, déjà, parmi ceux-ci, les cambriolages de locaux d’habitation principale ne suivaient pas la tendance globale. Leur nombre s’accroissait alors de 3,7 % sur 12 mois. Les mois suivants, cette hausse des faits de cambriolages de locaux d’habitation principale s’est accentuée. Elle se situe à + 12,6 % sur 12 mois en octobre 2009 (+ 18 602 faits constatés).
Le nombre de faits constatés de vols avec violences est lui aussi en augmentation sur 12 mois : il a varié de + 7,4 %, soit + 7 753 faits constatés.
Après plus de deux années de baisse, les faits de vols violents sans armes sont à nouveau orientés à la hausse depuis mai 2009 : au cours des 12 derniers mois, leur nombre s’est accru de 6,1 % par rapport aux 12 mois précédents (soit + 5 953 faits constatés).
Sur un peu moins de 113 000 vols violents enregistrés entre novembre 2008 et octobre 2009, 7 153 sont des vols à main armée, soit 6,3 %. Il s’agit donc d’une catégorie d’infractions à faible volume de faits constatés, au regard des autres types de vols notamment. Elle se distingue cependant par ses variations sur 12 mois : + 24,3 % (soit + 1 400 faits constatés).
http://www.inhes.interieur.gouv.fr/bm_novembre_2009-d8189c9247876e83bee9d5275a69d5e6a.pdf
BA,
RépondreSupprimerc'est un peu long pour autant de chiffres… Condense un peu, merci!