Cela vaut-il la peine de polémiquer sur la manière de s'opposer au pouvoir actuel avec le média populaire qu'est internet? Non, parce qu'il s'agit généralement de se renvoyer des monologues à la figure, et que le blogueur moyen est une personne hautement inflammable. Qu'il soit jeune ou vieux, il est en effet, le plus souvent, un écrivassier brutal envers le contradicteur, et d'une sensibilité exquise pour tout ce qui le concerne —comme l'on parle en médecine de douleur exquise. Car le blogueur qui se respecte n'a pas que lire à faire, il doit commenter, et mener aussi une vie hors du web. C'est pourquoi, même lorsqu'il sait lire un peu, il saisit une intention au vol, butine quelques mots, avec un goût prononcé pour des épithètes jugées significatives, et dégaine aussitôt. Avez-vous effleuré par dessein ou inadvertance le siège de sa vanité? Il vous fusille, et tant pis si vous cohabitez dans la même famille de pensée: sur le web comme en Chine, il est capital de sauver la face.
D'un autre côté, oui, cela vaut la peine de polémiquer, dès l'instant où l'on aimerait qu'au moins la blogosphère amie, plus gribouille que sauvageonne, ne lui en déplaise, devienne une compagnie présentable à la ville…
Ces jours-ci, j'ai supprimé de ce blog un commentaire dont la dernière partie était à l'évidence d'une hargne assassine (autant par mesure de prophylaxie destinée à m'épargner d'éventuelles poursuites, que par désaccord profond avec l'idée exprimée).
Le lendemain, la question de la censure étant récurrente dans la blogosphère, j'ai apporté mon soutien à Nicolas qui s'exprimait précisément sur le sujet dans un article. Une polémique en découla sur l'opportunité de se «lâcher» vis à vis du président de la République, afin de le ridiculiser dans l'esprit du lecteur par des mots visant son physique.
C'est une vieille arme que le pamphlet, et l'on pourrait, remontant le temps, en trouver de particulièrement grossiers. Il faut se souvenir qu'ils s'attaquaient à de réels despotes, à la différence de notre autocrate d'opérette appelé à disparaître de la scène à l'issue du deuxième acte électoral, au plus tard. Leurs auteurs risquaient la Bastille, quand on ne les saignait pas au coin d'une rue. Le châtiment encouru, l'iniquité absolue du régime en place, inclinent à respecter jusqu'à la bassesse de certains propos.
C'est aussi une ancienne tradition dans certains milieux politiques ou cercles de pensée que de railler les particularités physiques de l'adversaire ou du bouc émissaire. Une spécialité d'extrême droite pour caricaturer les juifs, notamment. Se retrouver à partager le plat de merde de ces gens là dénote pour le moins un manque de flair navrant. C'est pourtant ce que font nombre de blogueurs qui m'inspirent par ailleurs de l'estime, avec lesquels du moins, je crois avoir en commun certaines espérances.
Lorsque l'on veut épingler les ridicules de Nicolas Sarkozy, puisqu'il est notre cible favorite, on doit le faire en situation, lorsqu'il prête lui-même le flanc au trait blessant, et non pas en émaillant des billets plus ou moins bâclés de perles injurieuses dont la répétition finit par lasser le lecteur. Je n'ai jamais manqué pour ma part les occasions de le caricaturer, puisque la satire m'amuse. Cependant, qui peut croire que l'opposition l'emportera parce que quelques poignées de convaincus incultes et à l'appétit peu délicat, se seront tapé sur le ventre devant leurs écrans, en déchiffrant la prose haineuse du taulier? Certains imaginent que la chute de Nicolas Sarkozy à 39% de popularité sonne sa défaite trois ans à l'avance, mais avec 39% de voix au premier tour, il l'emporterait encore largement devant n'importe quel adversaire. Il faut convaincre bien au-delà de nos minuscules cercles de sympathies, si l'on veut que l'opposition l'emporte demain. Faire des blogs de gauche des médias citoyens de meilleure qualité peut modestement y contribuer.
C'était un essai de réponse à la chaîne sur «l'édulcoré», lancée par Poison-Social. Ah! Ce n'était pas une chaîne? Alors je ne tague personne, sauf Wallen, Jeffanne, Constance, et M. Poireau, qui de toute façon s'en fichent…
D'un autre côté, oui, cela vaut la peine de polémiquer, dès l'instant où l'on aimerait qu'au moins la blogosphère amie, plus gribouille que sauvageonne, ne lui en déplaise, devienne une compagnie présentable à la ville…
Ces jours-ci, j'ai supprimé de ce blog un commentaire dont la dernière partie était à l'évidence d'une hargne assassine (autant par mesure de prophylaxie destinée à m'épargner d'éventuelles poursuites, que par désaccord profond avec l'idée exprimée).
Le lendemain, la question de la censure étant récurrente dans la blogosphère, j'ai apporté mon soutien à Nicolas qui s'exprimait précisément sur le sujet dans un article. Une polémique en découla sur l'opportunité de se «lâcher» vis à vis du président de la République, afin de le ridiculiser dans l'esprit du lecteur par des mots visant son physique.
C'est une vieille arme que le pamphlet, et l'on pourrait, remontant le temps, en trouver de particulièrement grossiers. Il faut se souvenir qu'ils s'attaquaient à de réels despotes, à la différence de notre autocrate d'opérette appelé à disparaître de la scène à l'issue du deuxième acte électoral, au plus tard. Leurs auteurs risquaient la Bastille, quand on ne les saignait pas au coin d'une rue. Le châtiment encouru, l'iniquité absolue du régime en place, inclinent à respecter jusqu'à la bassesse de certains propos.
C'est aussi une ancienne tradition dans certains milieux politiques ou cercles de pensée que de railler les particularités physiques de l'adversaire ou du bouc émissaire. Une spécialité d'extrême droite pour caricaturer les juifs, notamment. Se retrouver à partager le plat de merde de ces gens là dénote pour le moins un manque de flair navrant. C'est pourtant ce que font nombre de blogueurs qui m'inspirent par ailleurs de l'estime, avec lesquels du moins, je crois avoir en commun certaines espérances.
Lorsque l'on veut épingler les ridicules de Nicolas Sarkozy, puisqu'il est notre cible favorite, on doit le faire en situation, lorsqu'il prête lui-même le flanc au trait blessant, et non pas en émaillant des billets plus ou moins bâclés de perles injurieuses dont la répétition finit par lasser le lecteur. Je n'ai jamais manqué pour ma part les occasions de le caricaturer, puisque la satire m'amuse. Cependant, qui peut croire que l'opposition l'emportera parce que quelques poignées de convaincus incultes et à l'appétit peu délicat, se seront tapé sur le ventre devant leurs écrans, en déchiffrant la prose haineuse du taulier? Certains imaginent que la chute de Nicolas Sarkozy à 39% de popularité sonne sa défaite trois ans à l'avance, mais avec 39% de voix au premier tour, il l'emporterait encore largement devant n'importe quel adversaire. Il faut convaincre bien au-delà de nos minuscules cercles de sympathies, si l'on veut que l'opposition l'emporte demain. Faire des blogs de gauche des médias citoyens de meilleure qualité peut modestement y contribuer.
C'était un essai de réponse à la chaîne sur «l'édulcoré», lancée par Poison-Social. Ah! Ce n'était pas une chaîne? Alors je ne tague personne, sauf Wallen, Jeffanne, Constance, et M. Poireau, qui de toute façon s'en fichent…
Voici un texte qui me fait grandement plaisir! Parce que tout simplement, je me dis: "J'aurais dû l'écrire!"
RépondreSupprimerSur le web on est très réactif sur la forme. C'est bien. Mais peut-être pas assez sur le fond. On est parfois trop dans le démago copinage-complaisance-convivialité. Même s'il ne s'agit pas de cracher dans la soupe, je crois que dans les blogs on a une cible facile (Sarko) et que ça nous permet souvent de nous faire plaisir sans toucher aux véritables questions.Derrière Sarko, derrière le rideau?
on a l'impression qu'il n'est pas possible d'etre virulent sans etre mediocre
RépondreSupprimermais on peut etre severe, légèrement violent, et aussi digne et pertinent.
il est vrai que quand on tape fort et à coté on a l'air con
mais on peut aussi taper fort et juste
Affaire de Karachi : un témoin pointe le rôle particulier de Sarkozy.
RépondreSupprimerhttp://www.mediapart.fr/journal/france/161109/affaire-de-karachi-un-temoin-pointe-le-role-particulier-de-sarkozy
Je me demande même à lire certains en boucle sur twitter ou ailleurs, s'ils ont encore une vie en dehors du ouèbe. Mais ceci est une autre question...
RépondreSupprimerb.mode,
RépondreSupprimerA qui tu penses ?
Le Coucou,
Derrière ton texte, on sent une lassitude. Je partage.
On peut s'en prendre au président de toutes les manières possibles, y compris son physique, si cela répond à l'outrage de son comportement. Chaque fois qu'il ment par vanité sur ses qualités physiques, par exemple, il est bon de le ramener à sa juste proportion. Sinon, effectivement, l'essentiel, si l'on espère convaincre un tant soit peu l'électeur (et il reste à démontrer qu'un blog ait jamais convaincu qui que ce soit !), est dans le démontage de sa politique, le décryptage du sens de ses décisions, le soulignement de ses contradictions !
RépondreSupprimer:-))
[Simplement les blogs qui ne sont que basés sur la carricature, je ne les suis pas ! :-)) ].
Ah! L'agressivité sur les blogs, les luttes d'egos, la grossièreté, la délation (oui, désigner aux quolibets ou à la fureur de ses lecteurs un blog, ou son auteur, injurié sans vergogne, est bien du ressort de la délation et est particulièrement inquiétant en cette époque qui se trouble de plus en plus), tout cela est fatigant et inutile.
RépondreSupprimerIl en est de même pour les attaques sur le physique des politiques, contre-productif à mon sens.
Il y a tellement à dire sur leur mauvaise façon de gouverner!
Il y a tellement d'injustices, tellement de problèmes graves!
Beaucoup de superficialité sur les blogs, peut-être de plus en plus mais je suis toujours convaincue qu'il faut continuer, Intenet est encore un formidable espace de liberté, d'expression, de parole.
Ne pas tomber dans le piège, habilement tendu par certains, qui est de vider les blogs de sens, de railler la révolte, la subversion, pour la remplacer par des moqueries faciles, sous-tendues par une idéologie profondément réactionnaire.
Résister, aussi, à la médiocrité!
Belle analyse, et bien écrite ce qui ne gâche rien.
RépondreSupprimerBon, puisque je suis concerné, (si quand même), il va falloir que soigne mon propos et peaufine mes arguments…
Tu imagines bien, je pense, que je ne partage pas ton opinion sur la question. A mon sens la liberté de langage (appelons-la comme ça) n’empêche en rien l’analyse et la critique de la politique. Seule, elle ne signifie rien, nous sommes d’accord. Mais elle peut être une forme de ponctuation, de « surlignage », tout à fait tolérable… De plus, l’utilisation d’un langage bien trop policé peut également créer un sentiment d’exclusion de la part d’une partie du lectorat. L’image du socialo-bobo a déjà fait beaucoup de mal à la gauche, il ne s’agirait donc pas d’aggraver plus encore un fossé existant…
Sinon, une question me tarabuste concernant la dernière partie de ton texte : « Il faut convaincre bien au-delà de nos minuscules cercles de sympathies, si l'on veut que l'opposition l'emporte demain. Faire des blogs de gauche des médias citoyens de meilleure qualité peut modestement y contribuer. »
Est-ce à dire que tu considères le blogueur de gauche comme un instrument de propagande politique ? Un outil électoral ?
Et ce n’était tout simplement qu’un blogueur ? Un type, ou une nana, qui parle de sa vie, de son ressenti, avec ses mots à lui/elle ?
Amicalement ! (Mais ça tu le sais…)
@Hermes
RépondreSupprimerDéjà que le_coucou a écrit à ma place, j'eus aimé que tu n'écrivisses point mon commentaire à ma place...
(il est bien vu aussi d'admirer l'effort en matière de concordance des temps, un truc en voie de disparition.)
@Nicolas bah à personne en particulier, à pas mal de monde en général. Tu vois bien comme moi qu'il y a désormais un paquet de monde qui passe les 3/4 de son temps sur twitter... D'où ma réponse à la phrase du Coucou : "Car le blogueur qui se respecte n'a pas que lire à faire, il doit commenter, et mener aussi une vie hors du web"
RépondreSupprimerBen non j'men fiche pas ! Mais que dire à ce stade ? Je vis en Suisse, et sans en faire l'apologie, le culte de la personnalité des hommes politiques ici n'existe pas et la politique spectacle non plus. je pense qu'au final, seuls les actes comptent.
RépondreSupprimerJ'accepte le tag et je m'y colle dès que mon amour de petite fille me laisse un moment : ici c'est Mémorie, petits chevaux, découpages et compagnie ...
Je suis contente que des blogueurs comme vous et Nicolas preniez ainsi position. Que penser des attaques sur le sexe, la race, l'âge, les défauts physiques ? Ce n'est pas la peine d'en discuter avec les gens qui les pratiquent. On peut se poser des questions, quand ce sont des blogueurs de gauche, sur le type de vision de société que sous-tend leur discours personnel, mais les attaques sur les caractéristiques physiques sont plus le fait de personnes que d'orientation politique.
RépondreSupprimerEst-ce que c'est productif ? cent mille blogs antisarkozystes de plus qui surenchériraient dans l'insulte style nabot à talonnettes, sarkonain, etc, feraient-ils perdre des voix à Sarko ? Je suis persuadée du contraire.
Rappelons nous qu'un certain borgne à la tête de bulldog sur la borgnitude duquel on a jasé et dégoisé pendant des décennies et qu'on a caricaturé a l'envi, est arrivé au deuxième tour...
Suzanne,
RépondreSupprimerOui, on peut se poser des questions sur ces attaques qui viennent de blogueurs de gauche et qui arrivent, en plus, à se justifier...
Hermes,
RépondreSupprimerd'abord merci! Ça compense un peu toutes les fois où j'aurais aimé écrire un de tes textes…
Oui, la blogosphère fonctionne beaucoup par affinités et copinage, c'est inévitable. Réunis 100 personnes ou davantage pendant quelques jours dans le même lieu: des regroupements se produiront inévitablement… L'avantage d'internet, c'est que personne n'est contraint à demeurer dans un réseau donné, le monde est vaste et chacun garde la liberté de l'explorer.
La plupart des blogueurs politiques que je lis voudraient manifestement œuvrer à la défaite de Sarko à la prochaine échéance électorale, moi comme eux. N'étant ni analystes émérites, ni théoriciens de la chose politique, ni penseurs ou philosophes, ou encore journalistes adossés à une formation spécifique, nous ne pouvons qu'apporter la contradiction de simples citoyens à la politique imposée au pays. Nous donnons un filet de voix à l'opinion publique, et poussons même parfois des cris qui s'entendent. C'est déjà pas mal. Pour le reste, voir plus loin que le phénomène Sarkozy et perturber plus profondément un manège politique que de moins en moins de personnes supportent, c'est sans doute une ambition présomptueuse, mais il me semble qu'elle existe dans pas mal de blogs…
Martin,
ton commentaire semble être une critique de mon point de vue… Il était difficile d'épuiser ce sujet dans un billet et je me suis limité au plus caricatural, mais il est évident que la virulence des propos n'est pas forcément un signe de médiocrité! On peut se permettre beaucoup de choses dans un texte à visée politique, sauf d'aboutir à déchaîner la haine. Cet interdit mis à part, il reste la question de savoir si le résultat est bon ou mauvais, ce n'est pas parce que je sais éplucher des patates que je te ferai un plat mangeable —dans mon cas, c'est non.
BA,
bonne information, on lira!
B.mode,
pour moi c'est un vrai mystère, cette capacité d'être omniprésent sur toutes les plate-formes du web…
Nicolas,
oui, c'est lassant, au moins par périodes… Il doit y avoir des fièvres d'internet, comme la fièvre des marais dans le temps.
M. Poireau,
je ne dis pas autre chose en disant que c'est mieux de le faire en situation. Quand il y a eu la scène du tabouret (à l'ONU?), il n'était pas obligatoire de se foutre de sa gueule, mais l'occasion de rire à ses dépens était irrésistible: il avait fourni lui-même l'argument. D'autre part,
je pratique suffisamment souvent la raillerie à son endroit pour me sentir à l'aise en réprouvant les tics injurieux gratuits (heu, ce n'est pas agressif, c'est une remarque au passage). :-)))
Céleste,
il suffit souvent de pas grand chose, un bout de phrase maladroit ou mal compris, une idée qui vous est naturelle mais qui heurte le credo d'un lecteur ombrageux… Je ne sais pas à quoi ressemble la blogosphère ailleurs, en particulier chez les Américains, mais chez nous elle est aussi incivile que certains coins de banlieue.
Vouloir vider les blogs de sens, par contre, me semble une entreprise digne des travaux d'Hercule, vu que chacun d'eux est un repaire d'irréductibles causeurs. Il doit être plus facile de leur couper le sifflet en fermant l'accès.
Ceci dit, le monde des blogs rappelle un peu, de loin, le monde des livres: être attaqué, c'est déjà exister. Entre la louange et l'insulte, il y a une vaste zone de silence où il n'est pas plus agréable de se situer, à moins d'aimer parler dans le vide.
Gwendal,
RépondreSupprimerj'avais lu ton commentaire avant de partir… Sur l'instant je voyais plein de choses à répondre, mais maintenant me voilà fatigué… Je vais directement à ce que je trouve significatif. "La liberté de langage" (…) "peut être une forme de ponctuation, de surlignage", dis-tu. C'est bien ça, sauf que ce que tu appelles liberté de langage est à mes yeux simplement de l'invective, et la ponctuation, un tic. Pour te caricaturer (j'insiste: caricaturer), je suis tenté de retrouver ces tics de langage grossiers que nous avions quand j'étais môme, dans une cité ouvrière: «Putain con, tu verrais ces agates qu'il a, con! À la première partie qu'on fait, con, j'y en chipe la moitié, con!» Je vise là essentiellement la répétition lassante des un ou deux termes d'un piteux vocabulaire employés par de nombreux blogueurs pour désigner notre tête de turc.
Je ne suis même pas certain que cela te concerne (je ne vais pas vérifier), puisque, à l'exception notable de ta riposte à Nicolas, tes articles sont généralement rédigés dans un langage normal, et même soigné. Dès lors, je ne comprends pas pourquoi tu te sentirais dispensé de la même attention quand tu vas commenter le travail d'un autre blogueur. Pourquoi serait-il normal de lâcher à la hâte des propos non seulement insultants, mais éventuellement sources de tracasseries légales pour ton hôte?
Il y a une chose qui m'étonne toujours, c'est l'irresponsabilité de certains blogueurs (une généralité, prière de ne pas te sentir visé). On devrait recommander à tous ceux qui se lancent, la lecture des deux ou trois articles que Me Eolas a eu la générosité de laisser à la disposition de ses lecteurs, «Blogueurs et responsabilité» en particulier…
Sur le sentiment d'exclusion qu'un langage «bien trop policé» pourrait créer, j'avoue que la moutarde me monte presque au nez, mais je vais faire un effort, moi aussi. J'ai gagné (mal) ma vie en écrivant des bouquins qui relevaient tous de ce que l'on appelle la littérature populaire, et rencontré des dizaines de milliers d'enfants ou d'adultes pour en parler. J'en ai très très rarement rencontré qui n'avaient rien compris à leur lecture. La rédaction de billets quotidiens, plus ou moins pressés, n'a qu'un lointain rapport avec l'écriture, elle n'a rien de particulièrement policé, si ce n'est une certaine attention à ne pas trop dévaloriser les mots, et d' essayer de mettre dans les phrases davantage de sens que d'invectives. Je ne suis pas un socialo-bobo, je suis un type des plus ordinaires qui s'adresse à ses semblables. Si tu me dis qu'internet n'est plus fréquenté que par des bestiaux ne pouvant comprendre que l'éructation, l'injure, et les pictogrammes, je réponds: qu'ils crèvent.
Sur ta dernière interrogation, il me semble avoir en partie répondu au-dessus: non, je ne considère pas le blogueur comme un instrument de propagande politique. Je n'appartiens moi-même à aucun parti, je ne suis jamais assuré de ne pas être à côté de la plaque… Je livre mes réactions à l'actualité, je rêve de démocratie, rien de plus. Bon, j'espère n'avoir rien oublié ou écrit de blessant: ce n'était pas mon intention.
Amicalement, bien sûr!
Le-gout-des-autres,
puisque Hermes a écrit ton commentaire, ça m'arrangerait que tu prennes ma réponse pour vous deux…
Constance,
tant mieux, alors! Ce sera certainement très intéressant de connaître votre point de vue! J'espère que votre petite-fille est guérie de sa grippe hachunènun?
Suzanne,
RépondreSupprimeril y a un côté "défouloir " dans les blogs, et quelque chose de dérisoire dans la violence que peuvent atteindre parfois les propos, parce qu'on devine qu'ils se déversent par l'exutoire. Derrière, il doit y avoir du soulagement, il faut être optimiste. «Qu'est-ce que je lui ai mis!» pense le gentil anonyme de la vie réelle. Évidemment, ce n'est pas à toiser Sarko à longueur de billets et de commentaires qu'on le fera descendre plus bas que terre dans l'opinion. Ne serait-ce que parce que les plaisanteries trop répétées s'usent, et vite. Bientôt, on devrait savoir que le président est petit jusqu'au fin fond du trou du cul du monde, et il récoltera au moins les voix de tous les petits… Vous devez avoir raison quant aux attaques sur le physique qui seraient davantage le fait de la mentalité de certaines personnes que de leurs opinions politiques.
Il est déconcertant de ne pas se rendre compte que l'on s'attaque ainsi à la seule chose dont la cible ne peut être tenue pour responsable…
Aurions-nous un président en fauteuil roulant, et pratiquant une politique aussi détestable que le nôtre, les blogueurs émailleraient-t-ils leurs billets et commentaires de «cul-de-jatte», et de «les couilles, il les a encore?» ?
Merci à tous de votre lecture et de vos commentaires!
Mardi 17 novembre 2009, les familles des victimes de l'attentat de Karachi mettent en ligne sur leur site un article dévastateur pour le clan Balladur-Sarkozy-Léotard.
RépondreSupprimerCet article est le résultat d'une enquête de deux journalistes de Mediapart, Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme.
Cet article confirme la piste des deux corruptions :
1- Des commissions occultes partaient de France vers des personnalités pakistanaises.
2- Ensuite, des rétro-commissions occultes revenaient en France pour financer la campagne électorale d'Edouard Balladur fin 1994, début 1995. C'est un certain Ziad Takieddine qui renvoyait vers la France ces rétro-commissions.
http://www.verite-attentat-karachi.org/?p=262
J'ai tagé sur mon blog. Je dois mettre le texte ici ?
RépondreSupprimerBa, OK :-)
RépondreSupprimerConstance,
bravo, mai non: garde le texte sur ton blog! Je le lirai dès que j'ai un moment.
Bonjour, je lis quelquefois votre blog et j'ai trouvé cer article particulièrement juste.
RépondreSupprimerVous parliez de l'étranger, c'est certainement partout pareil. en Italie par exemple, Berlusconi s'en prend largement autant que Sarkozy, mais quand on aura dit 50 000 fois qu'il porte lui aussi des talonettes outre à se mettre des tonnes de fond de teint, ce n'est pas ça qui le fera partir.
Par contre pour ce qui est des blogs et bloguers, des guerres des blogs et, s'il y a quelque chose dont j'ai horreur, c'est bien les gens qui mine de rien et la bouche en coeur viennent hypocritement faire leur morale à deux balle, saisissant l'occasion d'un article qui parle de tout autre chose, sans avoir l'air d'y touche. Ah ils ont bons dos, les "autres" à coté desquels on s'érige en incarnation de la perfection, et ce sont ceux-là meme qui ensuite iront parler sur leur blog de l'amour des chers autres.
Alors oui, franchement parfois je préfère la franche raillerie, meme féroce, que cette purée dégoulinante de bons sentiments que certains exhibent sans vergogne.
Il y a quelques jours j'ai eu ce commentaire: "Je suis désolé d'être agressif, mais cet article est vraiment une belle merde."
RépondreSupprimerAu début j'ai été interloqué. J'ai pensé effacer le commentaire par ce que le type avait un blog bizarre. Et puis je l'ai laissé, finalement. Et un autre commentateur lui a répondu.
La violence sur Internet me surprend toujours mais elle ne me touche pas beaucoup. Il y a une évolution dans notre façon d'interagir sur le net. J'ai eu ma période où agresser un blogueur en vue était un petit plaisir (mesquin). Et puis ça m'a passé. En fait, il faut se mettre dans la tête du gusse qui dépose un commentaire nauséabond: il considère le blog visé comme une cible, un espace de contentement de soi et, quelque fois de vanité boursoufflée, et il se lance contre la cible avec rage et volupté, comme une petite guèpe.
On sera très bientôt près du point de Godwin, http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin sauf qu'avec Sarko, il semble bien l'unanimité contre lui. Dommage que derrière le spectacle de la marionnette on ne remarque pas l'excellence des manipulateurs, ( la très grande bourgeoisie française).
RépondreSupprimerNon je ne suis pas français, mais quand même ça m'intéresse.
Moukmouk,
RépondreSupprimerje ne connaissais pas le point de Godwin!
Sarko en marionnette de la grande bourgeoisie? C'est très crédible: au fond, il semble très servile devant le monde de l'argent. Ceci dit:
«On estime alors qu'il est temps de clore le débat, dont il ne sortira plus rien de pertinent, pour repartir sur des bases saines : on dit que l'on a atteint le « point Godwin » de la discussion. »
Merci!
Floréal,
RépondreSupprimermerci… Je crois que nous sommes d'accord sur l'essentiel, y compris sur la raillerie féroce. Du moment que la chose est menée avec un minimum de maîtrise de la langue qui ne fait pas prendre son auteur en pitié plutôt que sa cible.
Il m'arrive régulièrement d'écrire des billets satirique, et je ne peux pas jurer que je ne suis jamais tombé dans les travers que je stigmatise par ailleurs…
J'imagine qu'en Italie, avec Berlusconi, les blogueurs ont aussi de quoi s'en donner à cœur joie (et comme cela doit paraître souvent incongru avec la Toscane derrière sa fenêtre!).
Eric,
ce n'est pas de ce type de commentaire dont je parlais. J'en ai reçu aussi, plus ou moins du même genre, et je les laisse. Ils ne me dérangent pas vraiment. Je ne peux pas recoller ici en exemple celui qui a déclenché mon exaspération. D'abord parce que je tiens celui qui l'a écrit pour un brave type qui s'est laissé emporter par son mépris de Sarkozy, sans faire attention à ce qu'il écrivait.
«Il faut l'atteindre physiquement» débutait la phrase que j'ai jugée inacceptable. Il s'agissait vraisemblablement dans son esprit d'humilier le personnage en question en utilisant son apparence.
Et c'est ça dont je parlais: les attaques qui visent le physique des gens plutôt que leurs actes.
Comme souvent (voire toujours!), ce billet du coucou m'interpelle.
RépondreSupprimerIl m'est arrivé dernièrement de supprimer un commentaire (en expliquant mes raisons via un mail perso) non pas parce que j'étais totalement opposée au contenu mais parce que la forme du propos et le lieu choisi (mes p'tits blogs ne sont en rien politiques) ne me semblaient pas adéquats et m'ont même un peu choquée (voui, je sais, je suis une âme sensible!!!).
Chacun construit son blog à son image, selon ses goûts, ses orientations philosophiques, politiques, religieuses et ce, en utilisant son propre lexique... Cela s'appelle la liberté d'expression et tout doit être fait pour qu'elle soit à jamais accordée à tout être humain. Cependant, je ne pense pas qu'il soit constructif ni politiquement efficace de déverser sur la toile (chez soi ou chez les autres) des monceaux de mots humiliants et infamants pour dénoncer ce qui nous heurte dans notre société.
C'est justement pour cela que j'aime venir lire ici les belles pages de littérature du Coucou qui dit beaucoup mais avec classe...
Epamin'
RépondreSupprimerc'est un plaisir de constater que nous sommes encore d'accord! Ces histoires de censure des commentaires sont compliquées et lassantes. Les sites de la presse ne connaissent pas ces débats stériles: ils modèrent et sabrent sans état d'âme.
Merci de tes aimables paroles!
Jeffanne n'aime ni l'édulcoré, ni le sucré en politique.... elle ne sait pas faire... elle n'aime pas non plus l'hypocrisie (même si celle-ci est sournoise, elle le sent physiquement)... et comme elle n'aime pas que ses mots dépasse ses pensées... elle préfère se taire...
RépondreSupprimerCes hommes politiques devraient être armés et se défendre dans les normes avec justifications à l'appui ... ce n'est pas le cas ... ou ils bafouillent on ne sait trop quoi ou ils censurent. Ils ont soi-disant des idées, des projets à court, moyen ou long terme mais ils ne savent pas les défendre, les faire comprendre, en expliquer le bien-fondé, l'utilité et, partant de cela, on impose.... des projets fallacieux je vous dis... On vous fait des petits dans le dos, comme cela... par plaisir parce que l'on en décidé ainsi et que l'on a forcément raison... eh ben voyons...
et vous voudriez que je mette du sucre dans cette potion magique que je qualifie plutôt bouillon de ciguë...
Merci Le Coucou d'avoir pensé à moi, mais je ne peux pas faire dans la douceur hypocrite....
Jeffanne : très beau commentaire, j'applaudis !
RépondreSupprimer:-))
Ma chère Jeffanne,
RépondreSupprimeroù diable avez-vous lu que je prônais l'hypocrisie et la douceur? Avez-vous vraiment lu ce billet, et mes billets en général?
Vous relancez stupidement un débat que j'espérais clos. Ici, je n'évoquais que les gens incapables de lutter contre la droite, et Nicolas Sarkozy en particulier, autrement que par la défécation. Je m'élevais contre le fait de vomir des "nains", des "nabots" au moindre billet ou commentaire, plutôt que d'écrire par exemple "autocrate". On ne choisit pas d'être nain, mais on devient un autocrate volontairement.
Seuls les cons sont incapables de saisir la nuance, ce que j'ai vainement essayé d'expliquer à Poireau.
Le Coucou : mais j'ai entenu et compris (je crois) ton point de vue. Je ne le partage pas mais ça ne me pose pas de problèmes. Si ça se trouve, l'un de nous deux a tort, on verra bien ! :-))
RépondreSupprimerM. Poireau,
RépondreSupprimerça m'étonnerait que ce genre de débat puisse se résoudre par avoir tort ou avoir raison. C'est une opposition sans doute aussi ancienne que les hommes.
:-)
Je me sens moins seul, ça fait plaisir !
RépondreSupprimerGwendal,
RépondreSupprimertu n'as jamais été seul dans ce débat. En définitive, j'y vois une version rustique de "la fin justifie les moyens". :-)
P-S. les commentaires seront modérés jusqu'à ce soir à cause du rébus…
Je n'ai rien à rajouter d'utile à tout cela, si ce n'est que je vois trop de gens qui souffrent autour de moi, trop d'histoires de suicides en privé ou sur le lieu de travail, trop de ras le bol accumulé au fil des décennies, trop de promesses électorales jamais tenues, et une rare ignominie chez ceux qui nous gouvernent.
RépondreSupprimerJe vais me répéter pour la énième fois sur le sujet, mais parler de taxer les accidents du travail, c'est la faute de trop, c'est à partir de ce moment que j'ai cessé d'avoir des limites en face de ce gouvernement.
Ce "président" et ses accolytes vont cette fois ci trop loin, comme l'a dit mme Ndiaye (il est dommage qu'elle aie mis de l'eau dans son vin suite à son interview, à sa place, j'aurais enfoncé le clou, moi ! mais son mari l'a fait pour elle, et je comprends le message de cet homme, malgré la violence apparente de ses propos).
Oui, cet homme et sa politique sont immondes, et pour moi, il ne mérite pas le moindre respect.
Pour autant, si je devais le croiser, je ne refuserais pas de lui serrer la main, comme certains peuvent le faire.
Je trouve leur attitude bête, mais attention !
JE LA COMPRENDS.
Je sais que tu ne seras pas d'accord avec moi pour mettre le mot président entre guillemets, et je respecte ton point de vue (il a tout de même été élu et non pas imposé illégalement, malgré le peu de voix qu'il a reçues), puisqu'il est respectable, bien évidemment.
Pour autant, je soutiens mon point de vue, celui de Gwendal, de Martin, et d'autres, à condition bien sûr qu'on ne passe notre temps à ne manipuler que l'insulte et la moquerie, nous sommes bien d'accord.
Il faut aussi des arguments solides à opposer.
Pourquoi ce président là est il autant moqué et injurié ?
Je ne sais, probablement y sont pour beaucoup son indécence politique et sa manière de s'afficher dans le privé, mais je sais que dans l'absolu, il vaut mieux pour certains l'injurier que de faire pire, j'appelle cela de la catharsis.
Après, en ce qui concerne les blogs, chacun est maitre chez soi, à chacun de faire les salissures qu'il veut chez lui, mais pas chez les autres et leur attirer des ennuis, on est bien d'accord là dessus.
Poison,
RépondreSupprimermerci de cette contribution, somme toute mesurée.
Pour autant, je suis étonné du dialogue de sourds qu'a suscité par moments ce billet. Vous répétez inlassablement les mêmes choses qui n'ont qu'un lointain rapport avec ce que j'ai écrit. Aucune phrase de mon texte ne fustige l'irrespect que manifesteraient certains blogueurs à l'égard de N. Sarkozy. Ce n'était pas mon propos, et cela impliquerait d'ailleurs, un étonnant revirement de ma part, puisque je pense avoir parfois été beaucoup plus féroce que vous à son égard. Il ne s'agissait pas non plus de relativiser la nocivité de sa politique : je ne cesse pas moi-même de la dénoncer.
Ce qui peut se dire sur les blogs, la manière de le dire plus exactement, ne me choque pas outre mesure: je ne rougis pas comme une chaisière à la vue d'une injure. Par contre, si je tombe sur un texte nul, auquel l'auteur a cru donner du sens à l'aide de quelques qualificatifs avilissants, je passe mon chemin.
Encore une fois: attaquer un homme dans ce qu'il ne peut en aucune façon changer, son apparence, relève du plus bas instinct. Et comme le soulignait Suzanne justement, cela n'est pas en définitive le défaut d'une famille politique particulière, c'est simplement un défaut de primaire.
Viser en revanche ses actes de gouvernement, sa vanité, ses écarts de conduite divers eu égard à sa fonction —tout ce sur quoi il a prise et exerce des choix— est justifié.
J'ajoute que personnellement je m'autorise beaucoup de libertés dans le cadre de fictions satiriques, en contradiction apparente avec ce que j'ai dit ici, mais parce que j'espère déplacer la réalité dans un autre contexte, où l'outrance n'est qu'un élément du décor, en essayant de démontrer par l'absurde la nocivité de telle ou telle mesure.
Je rappelle aussi que mon billet et mon soutien à Nicolas ont eu pour origine un commentaire que j'ai dû supprimer. J'ignore si le fait de le laisser m'aurait réellement valu des poursuites, mais en théorie c'était possible. J'estime qu'un commentateur n'a qu'une obligation, mais impérieuse: c'est de ne pas écrire de propos engageant la responsabilité de son hôte. C'est valable par rapport aux autorités, et c'est valable aussi par rapport aux autres commentateurs.
Comme tu l'écris, chacun est maître chez soi, mais doit se retenir d'attirer des ennuis aux autres blogueurs lorsqu'il s'exprime chez eux.
Biens sûr, que tu es féroce, à ta façon, et tu es plus doué que certains d'entre nous pour le faire, même, tu as une grande aisance dans ton écriture.
RépondreSupprimerMoi , je me définis comme un énergumène jamais content, tout le temps le poing levé, c'est ce que je suis vraiment, un sale râleur (mais bien sympathique, d'après certains), donc parfois, avec un tel rejet de l'injustice, parfois, je déborde, et je tombe facilement dans la raillerie.
Ceci dit, mon blog est loin de n'être rempli que de ça, j'essaie de mon mieux d'argumenter en politique (dont je ne connais pas grand chose, c'est pour cela que les billets sont plus souvent épidermiques qu'argumentés de A à Z ).
Je pense être assez proche de GDC, mais en plus "soft".
De toute façon, pour combattre, il faut des gens de toutes sortes, des gens comme toi, comme moi, comme Poireau, comme Floréal, comme Jeffane, ou untel ou untelle.
On a tous besoin les uns des autres.
Ce sont nos différences d'écriture, d'opinion, de fond et de forme, de présenter les choses, qui peuvent faire notre force.
On a tous le même espoir, c'est le principal.
Mais je ne parlais que d'une façon générale, de ma façon à moi de voir les choses, à aucun moment, quand je fais un commentaire, ici ou ailleurs, je ne défie pas, en général, les idées des autres, je les respecte...(chacun a le droit de penser ce qu'il veut, de s'habiller comme il veut aussi) je croyais que vous l'aviez remarqué... vous ne me voyez pas souvent m'opposer aux autres, enfin je crois, justement en vertu de ce respect...
RépondreSupprimerJe suis désolée mais nous n'étions pas sur la même longueur d'ondes.... je ne parlais que de moi et de mon incapacité à faire un article sur le sujet... c'est tout...
je n'autocritique que moi voyez-vous... c'est ma façon d'être.... Quelquefois j'essaie (je dis bien j'essaie - je ne prends pas pour quelqu'un de spécialement intéressant dans le domaine de la politique) d'en faire un sujet amusant à priori, je crois que c'est raté...
Si je parle vraiment politique ce n'est que dans ma famille... quelques personnes y sont impliqués et j'admire leur façon de faire les choses dans les communes où ils sont élus et je comprends qu'ils restent en place assez longtemps) mais voyez-vous, là aussi, je n'ai même plus le plaisir d'aller les voir....
donc d'en discuter...
Je vous ai dit que j'aimais vous lire ... cela reste vrai... polémiquer n'est pas mon style, si vous le voyez ainsi, c'est que je m'exprime mal...
J'ai appris, dans ma vie professionnelle, à rester à ma place et à ne me moquer de personne... tout le monde peut être de l'autre côté de la barrière un jour ou l'autre... cette dernière phrase me servait de devise.
désolée...
Jeffanne,
RépondreSupprimerje vais vous dire la vérité: cette version de votre commentaire, je l'ai comprise à relecture, un ou deux jours plus tard. Sur le moment, et après encore, j'étais lassé d'une polémique sans fin qui tournait au dialogue de sourds: j'ai laissé parler mon agacement, pour en terminer. Mais croyez bien que je ne souhaitais pas vous blesser, au fond!
Rassurez-vous, je sais pertinemment que lorsque l'on répond en commentaire à un article politique, il faut s'attendre :
RépondreSupprimerquelquefois
- à voir sa pensée mal comprise,
- à voir celle-ci aussi mal interprétée.
Chacun peut donner un sens différent à ce qu'il lit et ce qu'il croit comprendre, et qui ne va pas dans son sens, le rend plus ou moins susceptible, voire agressif.
Quelquefois, même souvent, je me dis qu'il vaudrait mieux ne rien dire - Inutile de donner aux autres un fouet pour qu'il te battre quand il pense que tu le contredis...
J'ai toujours pensé qu'il valait mieux utiliser un vocabulaire hors du commun, parfois incompréhensible, pour se faire remarquer et être porté aux nues.... perso cela ne m'intéresse pas... pourquoi...
J'ai vu, dans ma vie professionnelle -je me répète, je sais - des pauvres gens perdre leur procès parce qu'ils ne comprenaient pas les mots inhérents à la profession... alors, partant de cela, je me suis dit que, dorénavant et je n'ai pas changé, qu'il me fallait utiliser des mots à leur portée, des mots qui leur disent quelque chose et qui les aident à s'exprimer... voilà une des raisons pour laquelle j'utilise les mots les plus courants possibles... mais bon, je le sais aussi, cela ne fait très riche intellectuellement.... cela ferait même un peu bébète (je l'ai ressenti quelquefois) mais au moins, avec mes petits moyens, j'ai aidé les gens du petit peuple....
Alors rassurez-vous... j'ai juste été un peu surprise que vous m'ayez comprise à l'envers...
Bonne soirée...