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lundi 28 décembre 2009

Inquiétude au sommet

D'après Le Figaro, il semblerait que l'agression de S. Berlusconi par un cinglé ait impressionné Nicolas Sarkozy. Assez pour qu'il recommande à ses ministres de ne pas sortir sans leur nounou. Il est troublant que le président Français s'associe dans la crainte au pire polichinelle que l'Europe politique ait enfanté: se sentirait-il des points communs avec lui? D'un point de vue culturel et médiatique, de même que dans leur conception clanique du pouvoir, ils se ressemblent, c'est un fait.

Pour autant, à priori, on l'imagine mal exposé, ainsi que ses principaux collaborateurs, au péril d'une rencontre contondante avec une statuette ou une quelconque savate. Non pas que la population française compte moins de têtes dérangées que l'Italie, mais parce que chez nous, le bain de foule se prend dans un milieu aseptisé. On sait que le président ne rencontre plus que des échantillons de population triés sur le volet, autant que possible encartés à l'UMP, et dans un environnement où les forces de sécurité font de l'ombre à la forêt.

Bien sûr, la crise est passée par là, faisant monter la fièvre parmi les mécontents devenus légions. Il y a surtout que sous le règne de Nicolas Sarkozy, les motifs d'exaspération surpassent en nombre et en importance tout ce qui a pu exister au cours d'autres périodes troublées. Dans le passé, les crises avaient souvent donné naissance à des progrès sociaux, tandis que depuis son élection, et sa pratique du gouvernement semblable à un coup d'état rampant, c'est à une destruction méthodique de notre société que l'on assiste. Alors, on peut comprendre qu'il arrive à notre autocrate de se faire du souci.

Le droit, la raison, l'intelligence, le simple bon sens, enfin, dictent à tous les insatisfaits d'attendre la fin du mandat présidentiel pour renvoyer M. Sarkozy à son cabinet d'avocat. En attendant, parce qu'on ne sait jamais, recommandons nous aussi à la star élyséenne et à sa fine équipe, de ne jamais s'éloigner des 500 agents affectés à leur sécurité. La sagesse voudrait même que chacun accueille son officier de sécurité dans le lit matrimonial, et s'essaye à dormir enfin du sommeil du juste.

P-S. M.Poireau s'interroge sur le permis de conduire, Serge nous offre un andante de Mozart pour attendre 2010…

6 commentaires:

  1. J'ai l'impression qu'après avoir passé une vie à chercher le pouvoir, on passe la suite à tout faire pour le garder et se protéger des envieux !
    :-))

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  2. M.Poireau,
    tout juste! D'accord avec toi, c'est une particularité française aussi, avec les vieillards accrochés à leur mandat politique.

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  3. Salut coucou !
    je me dis que ce phénomène d'agression est le revers de la médaille du culte de la personnalité. Comme le Pape ou John Lennon...

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  4. Cela m'ennuierait beaucoup que certains personnages politiques se fassent assassiner: on serait ensuite obligé de parler d'eux comme de martyrs...

    J'avoue ici, puisque l'occasion se présente (merci le coucou!) que l'assassinat du roi Henri IV avait bouleversé la petite fille de 9 ans que j'étais quand je l'ai appris en cours d'histoire...

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  5. Rimbus,
    sans doute, il y a aussi tout de même le ressentiment qui se porte vers les personnes en poste de responsabilités…

    Epamin',
    ah, l'abominable Ravaillac! Il m'a fait frémir moi aussi quand j'étais écolier… Dire que, si ça se trouve, c'était simplement un défenseur des poules, scandalisé des hécatombes de volaille occasionnées par la prétention royale "à une poule au pot chaque dimanche pour tous les Français".

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