Déjà le 2 janvier… Il est temps d'entrer dans l'année, me disais-je sans conviction, il y a quelques instants. Pour sortir des brumes festives en douceur, le sujet confortable des statistiques de ce blog s'imposait. Un billet facile, et qui aurait eu le mérite d'une inhabituelle originalité, puisque peu de blogueurs ont sacrifié à cette coutume ces derniers jours. Seulement voilà…
Un coup d'œil à Google Analytics m'a montré que les chiffres de décembre sont en baisse: 4794 visites, 7650 pages vues, 2884 visiteurs uniques, trois minutes zéro huit (je tire à la ligne), en moyenne, passées chez moi. Pas de quoi faire semblant de pavoiser, alors j'ai hésité.
D'un autre côté, ce n'est pas très sympathique pour les blogueurs qui m'ont apporté des visites: Sarkofrance, Partageons son avis, le Merle moqueur (qui est une merlette), Hermes, Rébus, Rue89, Ruminances, Falconhil, Elmone, Seb Musset, Mtislav, Dazibaoueb, Betapolitique, Eag64, le Goût des autres, Bibi, Olympe, Céleste, Macao, Arf, Olivier, PMÂ, Wikio, Ladywaterloo, Yann, Jean-Luc Melenchon, M. Poireau… C'est pourquoi je les cite et remercie chaudement…
Donc, comme je n'avais pas envie d'entonner l'air des statistiques, je me suis rabattu sur le discours de Nicolas Sarkozy… Pour trouver ce thème aussi peu alléchant que le précédent. Une phrase m'a tout de même rendu songeur: «Je veux rendre un hommage particulier aux partenaires sociaux qui ont fait preuve d’un grand sens des responsabilités…»
Comment ne pas penser qu'il saluait ainsi la manière dont a été canalisé, puis dégonflé en douceur le mécontentement populaire exprimé lors des grandes manifestations de Mars, et du référendum d'octobre sur la Poste?
Du coup, j'ai accordé une toute autre attention à l'organisation en cours, un peu sauvage, d'un «No Sarkozy Day», qui jusqu'alors me semblait plutôt farfelu. Il s'agit de rassembler devant les préfectures et sous-préfectures, le 27 Mars 2010, tous ceux qui en ont marre de M. Sarkozy. Il est question d'exprimer ce jour là le raz-le-bol qu'il nous inspire et de réclamer sa démission…
On peut douter du réalisme de ce deuxième point, mais cela n'enlève rien à l'attrait d'une manifestation purement citoyenne, née en dehors des partis d'opposition. Il est facile d'objecter, avec raison, que sans la participation des organisations politiques, justement, l'événement est promis à un fiasco pour toutes sortes de raisons (quels services d'ordre aguerris veilleront à son bon déroulement, par exemple). C'est un fait, mais si la mobilisation en vue d'un «No Sarkozy day» prend de l'ampleur, on peut s'attendre à ce que les grandes figures politiques de la gauche s'y rallient. Sinon, à tout le moins, les remous et l'agitation suscités à cette occasion auront mis la sarkozie mal à l'aise momentanément, ce qui n'est déjà pas si mal.
Un coup d'œil à Google Analytics m'a montré que les chiffres de décembre sont en baisse: 4794 visites, 7650 pages vues, 2884 visiteurs uniques, trois minutes zéro huit (je tire à la ligne), en moyenne, passées chez moi. Pas de quoi faire semblant de pavoiser, alors j'ai hésité.
D'un autre côté, ce n'est pas très sympathique pour les blogueurs qui m'ont apporté des visites: Sarkofrance, Partageons son avis, le Merle moqueur (qui est une merlette), Hermes, Rébus, Rue89, Ruminances, Falconhil, Elmone, Seb Musset, Mtislav, Dazibaoueb, Betapolitique, Eag64, le Goût des autres, Bibi, Olympe, Céleste, Macao, Arf, Olivier, PMÂ, Wikio, Ladywaterloo, Yann, Jean-Luc Melenchon, M. Poireau… C'est pourquoi je les cite et remercie chaudement…
Donc, comme je n'avais pas envie d'entonner l'air des statistiques, je me suis rabattu sur le discours de Nicolas Sarkozy… Pour trouver ce thème aussi peu alléchant que le précédent. Une phrase m'a tout de même rendu songeur: «Je veux rendre un hommage particulier aux partenaires sociaux qui ont fait preuve d’un grand sens des responsabilités…»
Comment ne pas penser qu'il saluait ainsi la manière dont a été canalisé, puis dégonflé en douceur le mécontentement populaire exprimé lors des grandes manifestations de Mars, et du référendum d'octobre sur la Poste?
Du coup, j'ai accordé une toute autre attention à l'organisation en cours, un peu sauvage, d'un «No Sarkozy Day», qui jusqu'alors me semblait plutôt farfelu. Il s'agit de rassembler devant les préfectures et sous-préfectures, le 27 Mars 2010, tous ceux qui en ont marre de M. Sarkozy. Il est question d'exprimer ce jour là le raz-le-bol qu'il nous inspire et de réclamer sa démission…
On peut douter du réalisme de ce deuxième point, mais cela n'enlève rien à l'attrait d'une manifestation purement citoyenne, née en dehors des partis d'opposition. Il est facile d'objecter, avec raison, que sans la participation des organisations politiques, justement, l'événement est promis à un fiasco pour toutes sortes de raisons (quels services d'ordre aguerris veilleront à son bon déroulement, par exemple). C'est un fait, mais si la mobilisation en vue d'un «No Sarkozy day» prend de l'ampleur, on peut s'attendre à ce que les grandes figures politiques de la gauche s'y rallient. Sinon, à tout le moins, les remous et l'agitation suscités à cette occasion auront mis la sarkozie mal à l'aise momentanément, ce qui n'est déjà pas si mal.
Merci de ne pas dénigrer cette initiative, je pense qu'effectivement même sans sa démission, il sera toujours bon de rappeler à l'heure du bilan qu'on l'aura réclamée :)
RépondreSupprimer"Sinon, à tout le moins, les remous et l'agitation suscités à cette occasion auront mis la sarkozie mal à l'aise momentanément, ce qui n'est déjà pas si mal".
RépondreSupprimerC'est bien ma façon de penser !
Je ne pense rien du Non Sarko Day, juste qu'il ne faudrait pas commettre une enième gaffe avec des conneries qui ne servent à rien et enfonce Sarko en victime avec rien à proposer en face.
RépondreSupprimerJe n'ai pas fait mon bilan des visites, je suis un peu à la ramasse ces jours-ci (trop de congés !).
La manifestation ne sera pas purement citoyenne et les blogueurs ne sont pas un parti politique et ne doivent pas s'y substituer. Sinon, c'est le drame : le ridicule.
Le Coucou,
RépondreSupprimerJe suis en retard de lecture de blogs et je viens de me rendre que j'étais arrivé ici, non pas par ma lecture des copains, mais par celle de Betapolitique où tu as été repris, comme je l'ai été, dans la semaine. Ca m'agace.
ça doit être normal que les visites baissent en décembre. a partir du 20 les gens ont autres choses à faire
RépondreSupprimerJe rentre trop tard pour vous répondre… Ça sera pour demain, merci de vos commentaires!
RépondreSupprimerPour moi, c'est toujours bon de manifester et si c'est sans résultat immédit, ça joue dans le temps. Parfois, les colères du peuples sont un plat qui se mange froid !
RépondreSupprimer:-))
Sarkozy a dit : «Je veux rendre un hommage particulier aux partenaires sociaux qui ont fait preuve d’un grand sens des responsabilités…»
RépondreSupprimerHypothèse :
N'allons pas chercher plus loin les causes du très faible pourcentage de Français syndiqués.
Les Français ne veulent pas de syndicats qui reçoivent les remerciements de Sarkozy, d'Alain Minc, etc.
Les Français veulent des syndicats qui s'opposent à Sarkozy et à Alain Minc.
Stef,
RépondreSupprimerje trouve l'idée à la fois séduisante et périlleuse… Les arguments sont valables de chaque côté: ceux qui espèrent une réussite éclatante et ceux qui redoutent un échec préjudiciable à l'opposition. On pourra peut-être se faire une idée plus juste à la lumière de la mobilisation dans les toutes prochaines semaines?
Rimbus,
oui, démontrer l'hostilité que suscite de plus en plus Sarkozy serait une bonne chose. Une mobilisation loupée n'aurait guère d'importance, mais un mouvement empreint d'amateurisme conduisant à des débordements émeutiers, entraînerait un bilan catastrophique…
Nicolas,
il m'a fallu du temps pour adopter une opinion…
Si une telle manifestation a lieu, elle sera par essence citoyenne, puisque émanant de la population seule. J'estime pour ma part que les initiatives des citoyens sont la marque de la démocratie et que les partis politiques se doivent de les accompagner. Nous ne sommes pas à leurs ordres: c'est l'inverse.
Quant aux blogueurs, s'ils ne peuvent pas se prétendre représentatifs de la population —c'est une évidence—, ils n'en sont pas moins des citoyens parmi les autres…
PS, j'ai moi aussi un sacré retard de lectures, sans avoir tes capacités extraordinaires de rattrapage!
Olympe,
en effet, les fêtes et les vacances peuvent expliquer l'abandon d'internet, mais il me semble avoir relevé une baisse dès le début du mois…
M. Poireau,
d'accord avec toi, sauf dans le cas de grosses bourdes qui refroidissent la colère pour très longtemps…
BA,
RépondreSupprimeril doit y avoir un peu de vrai dans toutes les hypothèses…
Je ne pense rien du Non Sarko Day, juste qu'il ne faudrait pas commettre une enième gaffe avec des conneries qui ne servent à rien et enfonce Sarko en victime avec rien à proposer en face.
RépondreSupprimerJe n'ai pas fait mon bilan des visites, je suis un peu à la ramasse ces jours-ci (trop de congés !).
La manifestation ne sera pas purement citoyenne et les blogueurs ne sont pas un parti politique et ne doivent pas s'y substituer. Sinon, c'est le drame : le ridicule.
Excellente analyse : ce qui fait la force du président, c'est qu'en face ça conteste mais ça propose que dalle : une journée anti sarko ? Ca s'appelle le syndrome Besancenot. Le NPA est anticapitaliste, mais pro quoi ? Là encore que dalle. Ca geint de tous les côtés contre ceux qui ont les mains dans le cambouis, mais quand on tend la clé à mollette, y'a plus personne. Proposez une journée pro Untel, ce sera plus constructif. Lui (NS)il bosse, ses adversaires pleurent et glandent. Le coup du disque rayé des socialos contre ses voeux du 31 décembre par exemple, voilà un bel exemple de branlette qui mène à rien.
Les socialistes ont de suite riposté aux vœux du président pour 2010. « Le disque est rayé » raillent ils. Et le disque socialiste lui, comment est il ? C’est simple, ils ont tout simplement oublié de graver les sillons. C’est un disque qui tourne à vide depuis leur défaite aux présidentielles. Pas de programme, pas de leader, des alliances impossibles entre une extrême gauche infréquentable et un Modem trop à droite et à propos duquel son leader n’a pas le choix que de refuser les œillades de la présidente du Poitou tout en menaçant comme il vient de le faire tout membre de son parti d’excommunication s’il tentait une alliance pour les Régionales. Et toujours la même stratégie qui ne fait que mieux rejaillir leur situation d’incapacité absolue : aucun programme = on tape sur le président. Et le pire, c’est que ce disque sans sillon, ils vont nous le resservir pour 2012. Vous me direz, tant qu’il y a des cons qui achètent… Ce n’est pas moi qui le disais, c’est Coluche. Ce qui est plus grave, c’est quand les affres de l’incapacité poussent les leaders socialistes dans le connerie grossière, avec comme bouc émissaire favori leur ancien copain aujourd’hui ministre de l’intégration. Besson = Laval pour Huchon, Déat pour Cambadélis ou l’inverse, je ne sais plus. De toute façon, à un tel niveau d’immonde connerie, ça n’a plus d’importance. Et ce sont ces gens là qui osent nous dire qu’ils représentent l’alternative à N. Sarkozy… Pauvre France !!!
V.
http://jeanpierre2.canalblog.com
Sympa !
RépondreSupprimerVerthuit, je fais le même reproche à ton commentaire que celui que j'ai mis à la suite de ton billet, chez toi: si on retire les propos agressifs, il ne reste plus grand chose comme arguments…
RépondreSupprimerGilles,
merci.
P-S Verthuit, j'aurais dû vous vouvoyer, mais j'avais trop de réponses à faire d'un coup…
RépondreSupprimerOui, nous avons été sinon trahis par les syndicats, du moins abandonnés par les têtes de file qui ne regardent plus que leur propre intérêt. Alors TOUS au NO SARKÖZY DAY ! Pour faire mieux qu'en Mars de l'an passé. Montrons leurs que notre mécontentement et notre détermination grandissent et qu'ils peuvent faire trembler le pavé.
RépondreSupprimerhttp://www.lutopick.fr/blog/index.php/post/2009/12/29/NO-SARKOZY-DAY
Lutopick,
RépondreSupprimerce n'est pas de la trahison. Quand on se trouve à des postes de responsabilité dans une période de crise, avec des risques d'explosions de violence, on réfléchie plutôt deux fois qu'une avant de prendre une décision. Cela me paraît normal. Personnellement, je critique certains choix, comme les suites très insuffisantes données à la consultation sur le statut de la poste. Un mouvement émanant des citoyens eux-même attire ma sympathie, sans pour autant m'inciter à crier à la trahison des responsables syndicaux.