«Hue ma poule!» dit Léonard en quittant Vinci sur sa jument Joconde. Bah! ce n'est pas avec une entrée en matière aussi nulle que j'irai au bout d'un billet politique. Un instant, je me suis demandé ce que donnerait certain exercice d'écriture dont Mtislav parlait l'autre jour, qui consistait, en gros, à écrire ce qui vous passe par la tête, sans réfléchir. C'est comme ça que j'ai failli me retrouver en selle à Vinci. Je me demande bien pourquoi? Sans doute parce que j'aime la toscane, le raffinement de ses paysages. J'ai dû voir depuis hier sur internet trop d'images d'Haïti démantibulée et aspirer à la douceur d'ailleurs moins brutaux.
Pourtant, l'exercice n'était pas si vain: Mtislav dans le sien, en arrive à se demander combien de personnes sont mortes depuis sa naissance. Une telle issue aurait fait mon affaire, puisqu'elle m'aurait permis de dériver sur le nombre de vieillards militants retirés à l'UMP. Il doit y en avoir beaucoup, et avec le rude hiver que nous connaissons, à la place de Xavier Bertrand, je me ferais du souci pour l'avenir. Imaginez que ce parti, l'UMP, a perdu l'an dernier 8,5% de ses adhérents, soit 22000 militants… Vous pensez qu'il s'agissait de déçus du Sarkozysme ayant rendu leur carte? Vous vous trompez, Frédéric Lefebvre a vendu la mêche: si l'UMP déplore en 2009 autant de pertes, cela «tient à la vie», c'est à dire que ces personnes sont mortes. Or, nous n'avons pas connu de séisme politique, autant de gens qui disparaissent aussi rapidement, cela ne peut s'expliquer que par le grand âge. L'UMP doit être un parti de vieux…
Ceci dit et pour revenir à mon entrée en matière, la Joconde —la vraie, pas la jument—, aurait très bien pu me conduire à évoquer Alain Duhamel. Vous ne voyez pas le rapport? C'est que ce type est un monument de notre paysage national. La Joconde est au Louvres, lui il est à la télé, c'est la principale différence. Sinon, depuis que je m'intéresse à la politique, ou presque, chaque fois que j'allumais une télé, il était dedans. Une longévité exceptionnelle. Au début, dans les années 70, il me faisait davantage penser à Tintin qu'à la Joconde, avec sa face de lune et son sourire de boy-scout. Maintenant je ne regarde plus la télé depuis longtemps, mais je l'ai vu sur internet aujourd'hui, eh bien, il est presque le même, avec un vieux sourire. Comment il a fait pour garder son épanouissure accrochée sous le nez, c'est une énigme —comme chez la Joconde qui, elle aussi, souriait déjà au Louvres du temps de Pompidou, de Giscard, de Marchais, l'air ambigu…
Figurez-vous qu'Alain Duhamel a l'air de sourire même quand il est hors de lui. Tout le monde ne sera pas d'accord, mais pour moi c'était encore le cas dans l'extrait dont je parlais, du Grand Journal de Canal +. Face à Vincent Peillon qui expliquait pourquoi il avait délibérément saboté l'émission que l'on sait, A. Duhamel était tellement ulcéré que l'on ait manqué de respect à son église, la télé, qu'il souriait à outrance. Le sourire devient alors un masque furieux, ce qui est très éprouvant pour les zigomatiques. Par voie de conséquence, les petits rubanés des portugaises s'en trouvent étirés, et le tympan se fripe, selon un phénomène bien connu des oto-rhinos. Bref, Alain Duhamel était trop sourd pour entendre l'argument de Vincent Peillon selon lequel 90% des Français se fichent du débat sur l'identité nationale. Il ne voulait parler que de la bonne soupe télévisuelle gâchée par ce goujat de Peillon.
J'arrive au bout de l'exercice d'écriture, du moins dans les limites que je me suis fixées, sans avoir réussi à trouver l'autre différence entre Alain Duhamel et la Joconde, pourtant je sens qu'elle existe. Tant pis.
Pourtant, l'exercice n'était pas si vain: Mtislav dans le sien, en arrive à se demander combien de personnes sont mortes depuis sa naissance. Une telle issue aurait fait mon affaire, puisqu'elle m'aurait permis de dériver sur le nombre de vieillards militants retirés à l'UMP. Il doit y en avoir beaucoup, et avec le rude hiver que nous connaissons, à la place de Xavier Bertrand, je me ferais du souci pour l'avenir. Imaginez que ce parti, l'UMP, a perdu l'an dernier 8,5% de ses adhérents, soit 22000 militants… Vous pensez qu'il s'agissait de déçus du Sarkozysme ayant rendu leur carte? Vous vous trompez, Frédéric Lefebvre a vendu la mêche: si l'UMP déplore en 2009 autant de pertes, cela «tient à la vie», c'est à dire que ces personnes sont mortes. Or, nous n'avons pas connu de séisme politique, autant de gens qui disparaissent aussi rapidement, cela ne peut s'expliquer que par le grand âge. L'UMP doit être un parti de vieux…
Ceci dit et pour revenir à mon entrée en matière, la Joconde —la vraie, pas la jument—, aurait très bien pu me conduire à évoquer Alain Duhamel. Vous ne voyez pas le rapport? C'est que ce type est un monument de notre paysage national. La Joconde est au Louvres, lui il est à la télé, c'est la principale différence. Sinon, depuis que je m'intéresse à la politique, ou presque, chaque fois que j'allumais une télé, il était dedans. Une longévité exceptionnelle. Au début, dans les années 70, il me faisait davantage penser à Tintin qu'à la Joconde, avec sa face de lune et son sourire de boy-scout. Maintenant je ne regarde plus la télé depuis longtemps, mais je l'ai vu sur internet aujourd'hui, eh bien, il est presque le même, avec un vieux sourire. Comment il a fait pour garder son épanouissure accrochée sous le nez, c'est une énigme —comme chez la Joconde qui, elle aussi, souriait déjà au Louvres du temps de Pompidou, de Giscard, de Marchais, l'air ambigu…
Figurez-vous qu'Alain Duhamel a l'air de sourire même quand il est hors de lui. Tout le monde ne sera pas d'accord, mais pour moi c'était encore le cas dans l'extrait dont je parlais, du Grand Journal de Canal +. Face à Vincent Peillon qui expliquait pourquoi il avait délibérément saboté l'émission que l'on sait, A. Duhamel était tellement ulcéré que l'on ait manqué de respect à son église, la télé, qu'il souriait à outrance. Le sourire devient alors un masque furieux, ce qui est très éprouvant pour les zigomatiques. Par voie de conséquence, les petits rubanés des portugaises s'en trouvent étirés, et le tympan se fripe, selon un phénomène bien connu des oto-rhinos. Bref, Alain Duhamel était trop sourd pour entendre l'argument de Vincent Peillon selon lequel 90% des Français se fichent du débat sur l'identité nationale. Il ne voulait parler que de la bonne soupe télévisuelle gâchée par ce goujat de Peillon.
J'arrive au bout de l'exercice d'écriture, du moins dans les limites que je me suis fixées, sans avoir réussi à trouver l'autre différence entre Alain Duhamel et la Joconde, pourtant je sens qu'elle existe. Tant pis.
Bel article !
RépondreSupprimerAlain Duhamel commente la politique dans la télévision, à la radio et partout où on juge pertinent de le payer pour ça, Vincent Peillon fait de la politique en tant qu'élu de l'opposition. Ça fait une sacrée différence de valeurs à défendre !
:-))
Ah certes, certes, la douceur du ciel toscan. Une belle carte postale pour l'immaginaire. Vous ne trouverez cependant aucune "douceur", pas plus à Vinci qu'ailleurs en Toscane. Car la Toscane est dure, tranchante, impitoyable (mais juste). Vous ne trouverez qu'une affabilité non sans élégance qui avec un brin de nonchalence vous fera comprendre que vous etes le bienvenu, hospitalité oblige, mais que vous etes un "étranger", prié de vous comporter sur son sol avec un esprit "citoyen", sinon il pourrait vous en cuire, avec force machiavélisme.
RépondreSupprimerLa Joconde et ... qui ? Alain Duhamel ? (ne connais que par entendu dire): Il n'y a aucun rapport. S'il n'y a pas de rapport, je vois mal où peut se situer une quelconque différence... En toscan on dirait "come da Cristo al puzzo dei piedi".
Ah Vinci, jolie cette maison au sommet de la colline où est né BéBé Léonard !
RépondreSupprimerJoie de voir Peillon à 10 cm de Duhamel, en face à face, lui lâcher : "Vous êtes un menteur".... :-)
De la Joconde au sourire comme "un masque furieux"... j'ai eu du mal à vous suivre dans vos pérégrinations au début, mais j'ai beaucoup apprécié l'avant-dernier paragraphe.
RépondreSupprimerM. Poireau,
RépondreSupprimeren effet, je crois que l'indignation d'A. Duhamel était essentiellement suscitée par le mal fait à ses pourvoyeurs d'antenne. C'était probablement ce qu'il défendait inconsciemment, en se fichant du fond du débat auquel se référait V. Peillon.
Floréal,
que vous répondre? Je sens bien que vous en savez plus long que moi sur les réalités toscanes. Moi, je ne suis qu'un touriste, quand j'en ai les moyens, toujours ému par les splendeurs de cette région, aussi bien par ses paysages que ses trésors artistiques.
Pour la Joconde et A. Duhamel, ne vous fatiguez pas à chercher: il y a un très petit rapport dans mon esprit, qu'il aurait fallu creuser davantage, si j'avais eu le temps et l'envie…
Bibi,
n'est-ce pas mignon?
C'est le moment fort de l'affrontement, ce "vous mentez" dont il a su magistralement évacuer l'agressivité directe aussitôt après l'avoir lâché.
See Mee,
je devrais vous faire un peu la même réponse qu'à Floréal… Je voulais dire que M. Duhamel avait beau afficher une lune indignée face à M. Peillon, moi je voyais malgré tout son inamovible sourire. Par ailleurs, j'ai hésité un instant à titrer: "N'importe quoi !"…
J'aime bien quand cette promenade, ce sourire de Joconde plaqué sur le visage d'un animateur télé est très réussi.
RépondreSupprimerMtislav,
RépondreSupprimerje suis plongé dans les bravos et mercis du rébus, tu en prendras bien un morceau? ;-)
Tu aurais pu parler de sa coiffure.
RépondreSupprimerNicolas,
RépondreSupprimeril lui en reste une? Je n'ai pas fait attention…
Mona est contente....!
RépondreSupprimer:-)))
el papour,
RépondreSupprimerben, oui!