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vendredi 19 février 2010

De l'ail dans le berceau de Nicolas 1er

Je suis abonné au Journal pour plusieurs raisons… D'abord parce que c'est obligatoire, l'abonnement fait partie de la redevance médiatique sur ma feuille d'impôts. Ensuite, j'aime bien lire, c'est distrayant, et puis ça m'aide, vu que j'ai l'habitude de le faire aux toilettes, avant de partir au boulot. Quand je dis lire, bien sûr, je parle surtout de regarder les images, et pas de me taper les douze pages d'articles du Journaliste! C'est un canard copieux, dans les l20 pages, par là… C'est vous dire qu'il est bourré de pub, avec de la belle bagnole, des femmes extraordinaires, des photos de petits coins du paradis sur terre où je n'irai jamais… Bref, Le Journal, j'apprécie.

La deuxième raison de mon abonnement, c'est que je l'achèterais même si je n'y étais pas obligé. Vous vous demandez pourquoi? Eh bien! c'est mon côté rebelle, voyez-vous. Avec Le Journal, je peux m'informer tout seul, quand je veux, comme je veux, aux chiottes. Par contre, on est tous obligés de regarder les informations officielles de Télé-Nicolas à heure fixe, avec un soldat de l'empereur dans la salle à manger qui vous surveille. Pas question de baisser le son ou d'aller pisser un coup pendant la retransmission du discours quotidien du Bien Aimé! Ma femme et moi, on fait semblant d'être attentifs, mais en réalité, on pense à plein de trucs plus marrants. Je ne vous dirai pas lesquels.

Je suis abonné au Journal, et ce matin, en ouvrant le dernier numéro à droite (chez nous les WC, c'est la première porte à droite dans le couloir, qu'on sorte de la salle à manger ou de la chambre)… Donc, en ouvrant Le Journal, j'ai failli m'asseoir à côté de la cuvette: tous les articles du Journaliste étaient consacrés aux origines de l'empereur. Vous pensiez peut-être comme moi, que le Bien Aimé était un pur Franchois de père en fils depuis Vercingétozy, mais pas du tout!

Son grand-père Viktor était un immigré de Transylvanie, jeune et brillant diplômé en vampirologie. Amoureux de notre pays et plein d'ambition, il espérait bien se faire chez nous une place au clair de lune… Il demanda donc sa naturalisation franchoise, ainsi que l'autorisation d'exercer son art…

Ceux qui se plaignent aujourd'hui des difficultés qu'il y a pour un étranger à devenir sujet de l'empire, feraient bien de méditer sur son exemple. En effet, à cette époque, les vampirologues franchois étaient fort jaloux de leur spécialité, ainsi que d'une clientèle plutôt réduite, car le vampirisme était loin d'atteindre le niveau actuel. Leur lobby, très influent au parlement de la Gueuse, luttait contre l'installation de confrères venus de Transylvanie, dont ils redoutaient les talents.

La demande de Viktor fut donc rejetée à de nombreuses reprises. Il aurait probablement fini par se décourager, s'il n'avait rencontré un jour chez des amis la fille d'un gros producteur d'aïl de Basse-Gaule. Ce fut le coup de foudre, et ils se marièrent dans l'année… Je n'ai pas encore eu le temps de lire la suite, mais je la devine: la petite graine était dans son sillon, d'où rejaillirait un jour lointain notre génial Nicolas 1er!

Source lointaine: Le Nouvel Observateur n°2363

P-S. mes vœux de parfait rétablissement à Didier Goux! FalconHill part en guerre contre les radars…

6 commentaires:

  1. Tiens, tiens... De Sarkozy à Polansky, il y aurait donc ce lien: Le bal des vampires?
    Ca explique tout!

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  2. Hermes,
    heu… J'ai bien aimé le film, ne m'en dégoûte pas!

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  3. hi hi hi: le vampire moderne n'a plus soif de sang, mais de pouvoir !

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  4. Homer, très juste, et le vampirologue est devenu politologue, le marchand d'ail est devenu sondeur…

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  5. Heureusement que je lis les blogs en retard, j'avais loupé cette information !

    Ta manière de raconter ça me rappelle un billet que j'avais fait à propos du journal Vendredi. J'avais dit que c'était bien, on pouvait lire les billets des copains en faisant caca.

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  6. Nicolas,
    j'aurais d'ailleurs dû te citer dans mes sources, parce que je suis souvenu de ton billet, en écrivant ça!

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