C'est du ciel que m'est tombé l'inspiration du billet de ce soir, hosanna! Du ciel, via leParisien.fr, pour être précis, puisque c'est sur le site du second que j'ai appris l'histoire…
Ça s'est passé à Evry, où un jeune couple et ses enfants se rendaient à la cathédrale pour s'enquérir des formalités de baptême du petit dernier. Me mettant un instant à leur place, comme vous peut-être, j'imagine qu'ils s'attendaient à ce qu'une secrétaire baptismale —une religieuse aux joues roses derrière un guichet—, leur fixât un rendez-vous et voilà tout. Quelle naïveté!
Il me faut avouer que j'ai un peu perdu de vue la procédure depuis la lointaine époque où je fus baptisé. Je n'en garde d'ailleurs aucun souvenir, je devais être trop jeune. En tout cas, à Evry, il n'y avait apparemment pas de secrétariat, et c'est un prêtre qui leur posa quelques questions…
Pour en venir directement aux faits (les détails sont à lire dans l'article d'origine), il apparut que les parents, bien que catholiques, étaient de médiocres pratiquants. Leurs bambins plus âgés ne vont même pas au catéchisme! Bref, le père Emmanuel refusa de baptiser l'angelot. Il semblerait toutefois que sa décision ne soit pas sans appel: si les aînés étaient inscrits au catéchisme, par exemple, la situation pourrait évoluer…
Vous vous dites que c'est là une bête histoire d'inscription à un paradis virtuel, sans rapport avec le réel? Vous avez tort: les officiants de la vie publique gagneraient à s'en inspirer. Imaginez un maire de la majorité recevant un père qui vient déclarer la naissance d'un enfant…
«Je ne vous ai pas vu souventaux messes aux meetings de l'UMP…
—Heu, je ne suis paspratiquant militant, M. le maire.
—Ah! c'est fâcheux. Inscrire un nouveau né à l'état civil implique un engagement républicain de la famille, voyez-vous…
—Je vote à toutes les élections, M. le maire, ma femme aussi!
—Oui, mais personne n'entre avec vous dansle confessionnal l'isoloir, vous péchez votez peut-être pour l'opposition…
— Ça, jamais!
—Enfin, si vous aviez notre carte, ce serait plus simple… Réfléchissez, et revenez me voir: donner une identité nationale à son rejeton, ça se mérite!»
Là, le père a deux solutions: il prend sa carte de l'UMP, ou il déménage pour aller dans une autre commune, socialiste par exemple. En espérant que ce billet n'aura pas donné des idées au maire du coin.
P-S mon billet est déjà publié, mais j'ajoute en conseil de lecture le dernier article sur le théâtre de Martine, que je viens de découvrir…
Ça s'est passé à Evry, où un jeune couple et ses enfants se rendaient à la cathédrale pour s'enquérir des formalités de baptême du petit dernier. Me mettant un instant à leur place, comme vous peut-être, j'imagine qu'ils s'attendaient à ce qu'une secrétaire baptismale —une religieuse aux joues roses derrière un guichet—, leur fixât un rendez-vous et voilà tout. Quelle naïveté!
Il me faut avouer que j'ai un peu perdu de vue la procédure depuis la lointaine époque où je fus baptisé. Je n'en garde d'ailleurs aucun souvenir, je devais être trop jeune. En tout cas, à Evry, il n'y avait apparemment pas de secrétariat, et c'est un prêtre qui leur posa quelques questions…
Pour en venir directement aux faits (les détails sont à lire dans l'article d'origine), il apparut que les parents, bien que catholiques, étaient de médiocres pratiquants. Leurs bambins plus âgés ne vont même pas au catéchisme! Bref, le père Emmanuel refusa de baptiser l'angelot. Il semblerait toutefois que sa décision ne soit pas sans appel: si les aînés étaient inscrits au catéchisme, par exemple, la situation pourrait évoluer…
Vous vous dites que c'est là une bête histoire d'inscription à un paradis virtuel, sans rapport avec le réel? Vous avez tort: les officiants de la vie publique gagneraient à s'en inspirer. Imaginez un maire de la majorité recevant un père qui vient déclarer la naissance d'un enfant…
«Je ne vous ai pas vu souvent
—Heu, je ne suis pas
—Ah! c'est fâcheux. Inscrire un nouveau né à l'état civil implique un engagement républicain de la famille, voyez-vous…
—Je vote à toutes les élections, M. le maire, ma femme aussi!
—Oui, mais personne n'entre avec vous dans
— Ça, jamais!
—Enfin, si vous aviez notre carte, ce serait plus simple… Réfléchissez, et revenez me voir: donner une identité nationale à son rejeton, ça se mérite!»
Là, le père a deux solutions: il prend sa carte de l'UMP, ou il déménage pour aller dans une autre commune, socialiste par exemple. En espérant que ce billet n'aura pas donné des idées au maire du coin.
P-S mon billet est déjà publié, mais j'ajoute en conseil de lecture le dernier article sur le théâtre de Martine, que je viens de découvrir…
C'est assez bas comme procédé, pour des gens qui promettent le paradis pour plus tard…
RépondreSupprimer:-))
M. Poireau, je suppose que ça dépend de la personnalité du prêtre, et j'imagine que dans le temps, cela devait être courant…
RépondreSupprimerN’est-ce pas de cette pratique que s’inspira un jour une Madone poitevine et qu’elle nomma le gagnant-gagnant ? ;-)
RépondreSupprimerGwendal, vraiment? J'avoue que fasciné par la démocratie participative, je n'ai pas fait gaffe à ça…
RépondreSupprimerBah, tant que tout reste bien en ordre juste, c’est l’essentiel ! ;-)
RépondreSupprimerEst-ce que quelqu'un connaîtrait la procédure pour les 70 vierges ?
RépondreSupprimerCette histoire de baptême s'est produite chez des amis persos. Du coup, ils ont pas fait baptisé le gosse. Mais ce dernier doit-il être puni pour ça? Quand on va au caté à 10 ans, on peut exprimer un choix. Ce n'est pas le cas pour un baptême.
RépondreSupprimerDe plus, il est surprenant qu'en ces temps de crise religieuse, les catholiques envoient paitre leurs disciples dans des champs athées. Ca avait fait débat, en son temps: http://www.lepost.fr/article/2009/02/23/1433692_elle-ne-va-pas-au-catechisme-le-cure-refuse-de-baptiser-son-frere.html
Gwendal, voilà! :-D
RépondreSupprimerCatainhaka,
mais oui, elle est bien connue, tu dois pouvoir trouver ça sur internet…
Homer,
ça se produit en effet de temps à autre… Tout dépend de la personnalité du curé, comme je le disais plus haut. C'est surtout un désagrément pour les parents —quand ils tiennent au baptême…
Bernard-Henri Lévy en flagrant délire.
RépondreSupprimerCe devait être le grand retour philosophique de Bernard-Henri Lévy. Patatras ! L’opération semble compromise par une énorme bourde contenue dans « De la guerre en philosophie », livre à paraître le 10 février. Une boulette atomique qui soulève pas mal de questions sur les méthodes de travail béhachéliennes
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/culture/20100208.OBS6232/bernardhenri_levy_en_flagrant_delire.html
BA, ok, très drôle! Mais de là à qualifier la bourde "d'atomique"…
RépondreSupprimer(P-S. Merci à l'avenir de: 1-faire court, 2-soigneusement éviter toute citation qui sent la diffamation. )
Et l'Église se plaint de ne plus trouver de grenouilles de bénitier...Ce n'est pas comme ça qu'on fait naître les vocations et qu'on remplit les églises...Faudrait qu'ils s'inspirent des techniques plus agressives des sectes...Ou de l'UMP...Vendre des tongs sur les plages, par exemple !
RépondreSupprimerCC,
RépondreSupprimerc'est de l'intégrisme "soft", mine de rien…
Ils veulent former le dernier carré des pratiquants purs et durs!