Parvin Ardalan est iranienne, féministe, journaliste et blogueuse. Féministe et iranienne, on imagine tout de suite que ce n'est pas le bonheur chaque jour… Iranienne, féministe, journaliste, et blogueuse: on voit que son cas est grave, presque désespéré. On pourrait la prendre pour un phénomène en son pays, une espèce de kamikaze unique. Mais ce n'est pas le cas, elles sont une vingtaine de femmes comme elle, pour animer le site Changement pour l'égalité (www.we-change.org, si vous lisez l'iranien)…
Ce site créé en 2006 s'efforce de mobiliser la population contre les lois discriminatoires visant les femmes. En quatre ans il est «devenu une source d'information et de référence sur le droit des femmes dans la société iranienne». On imagine à quelles embûches ces femmes et celles qu'elles accompagnent et soutiennent sont quotidiennement exposées. «À ce jour, plus de cinquante militantes ont été convoquées, arrêtées et emprisonnées depuis le lancement du site», nous dit le dossier de presse que j'ai consulté. Bref, il existe des pays où bloguer demande tout simplement du courage, un vrai courage.
C'est pour cela que dans le cadre de la Journée mondiale contre la cyber-censure de ce 12 mars, Reporters sans frontières —partenaire de Google pour l'occasion—, a décerné le premier Prix du Net-citoyen à ces femmes de Changement pour l'égalité, représentées par Parvin Ardalann.
source photo RSF/ tbwa-corporate.com
S'il existait un prix de l'opportunisme médiatique, en revanche, il y aurait pas mal de journalistes qui pourraient concourir en France. Ils font un boulot de moins en moins facile, certes. En témoigne le mépris avec lequel ils sont régulièrement traités par le pouvoir, comme les deux reporters de France 3 retenus en otages depuis 70 jours en Afghanistan.
Cela n'empêche pas certains de faire preuve à l'occasion d'un sacré culot. Ainsi Laurent Jaufrin qui affichait aujourd'hui une vertu de tartufe à propos de la rumeur récente visant le couple Sarkozy. Libération ne mange pas de ce pain là, dit-il en substance, pas de ragots sur la vie privée du président chez nous.
À la lettre, on l'approuve, cette infecte plaisanterie lancée sur internet n'aurait mérité que le silence, sans l'intérêt qu'elle avait suscité à l'étranger. Laurent Jaufrin se targue donc d'avoir refusé d'en parler, «la vie privée des hommes politiques n'est pas pour nous un objet d'investigation»… Mais que faut-il penser alors de l'article consacré le 6 février 2008 au SMS prétendument envoyé par Nicolas Sarkozy à son ex épouse Cécilia?
Ce site créé en 2006 s'efforce de mobiliser la population contre les lois discriminatoires visant les femmes. En quatre ans il est «devenu une source d'information et de référence sur le droit des femmes dans la société iranienne». On imagine à quelles embûches ces femmes et celles qu'elles accompagnent et soutiennent sont quotidiennement exposées. «À ce jour, plus de cinquante militantes ont été convoquées, arrêtées et emprisonnées depuis le lancement du site», nous dit le dossier de presse que j'ai consulté. Bref, il existe des pays où bloguer demande tout simplement du courage, un vrai courage.
C'est pour cela que dans le cadre de la Journée mondiale contre la cyber-censure de ce 12 mars, Reporters sans frontières —partenaire de Google pour l'occasion—, a décerné le premier Prix du Net-citoyen à ces femmes de Changement pour l'égalité, représentées par Parvin Ardalann.
source photo RSF/ tbwa-corporate.com
S'il existait un prix de l'opportunisme médiatique, en revanche, il y aurait pas mal de journalistes qui pourraient concourir en France. Ils font un boulot de moins en moins facile, certes. En témoigne le mépris avec lequel ils sont régulièrement traités par le pouvoir, comme les deux reporters de France 3 retenus en otages depuis 70 jours en Afghanistan.
Cela n'empêche pas certains de faire preuve à l'occasion d'un sacré culot. Ainsi Laurent Jaufrin qui affichait aujourd'hui une vertu de tartufe à propos de la rumeur récente visant le couple Sarkozy. Libération ne mange pas de ce pain là, dit-il en substance, pas de ragots sur la vie privée du président chez nous.
À la lettre, on l'approuve, cette infecte plaisanterie lancée sur internet n'aurait mérité que le silence, sans l'intérêt qu'elle avait suscité à l'étranger. Laurent Jaufrin se targue donc d'avoir refusé d'en parler, «la vie privée des hommes politiques n'est pas pour nous un objet d'investigation»… Mais que faut-il penser alors de l'article consacré le 6 février 2008 au SMS prétendument envoyé par Nicolas Sarkozy à son ex épouse Cécilia?
P-S M. Poireau nous parle aussi, entre autres, des femmes… Je viens de m'apercevoir que le billet de Nicolas parle aussi du Prix Net-citoyen, mais il n'a pas choisi la même photo, tout va bien!
ah, bravo pour cet article positif, monsieur le Coucou ! En Iran, la moitié des étudiants sont... des étudiantes ! Et on compte sur elles pour faire évoluer la société. Les journalistes sont toujours sur le fil du rasoir, et les femmes journalistes les premières cibles des islamistes. Je les admire.
RépondreSupprimer"...que faut-il penser de l'article..." Jaufrin se contredit. D'un coté refus de reproduire la rumeur "sauf si elle est dévoilée par les intéressés ou si elle a des conséquences claires sur le jeu politique".
RépondreSupprimerD'un autre coté, en 2008, le journal emploie le conditionnel pour parler du fameux SMS.
Pour ma part, j'ai employé l'humour dans un billet (humour, à peine remarqué d'ailleurs) et j'ai bien aimé l'article du "nouvel hermes" à ce sujet accouplé à ce "cher Aphatie".
...
Sinon, la 1er partie de ton billet est un plagiat ?!?, même si la photo diffère!!
;^))))
Moi aussi j'en parle de la journée contre la cyber-censure, et de "change for equality".
RépondreSupprimerC'est bien le moins, avec notre activité on est les premiers concernés. Merci Jean-Louis de participer à cette journée de résistance.
Suzanne,bravo pour ce commentaire positif! Je suis d'accord avec vous, les femmes iraniennes portent l'espoir de leur pays, je vous rejoins aussi dans l'admiration.
RépondreSupprimerGildan, en 2008, conditionnel ou pas, il prélève sa part de la rumeur pour attirer les lecteurs.
J'ai lu le billet d'Hermes hier soir, et comme j'étais à la bourre ce soir, je l'ai oublié…
(Ah, non, ça n'est pas du plagiat: chez moi, la dame est seule, j'insiste. Ça change tout! :-D )
Rimbus, oui, je viens à peine de m'en apercevoir, désolé! Mais comme je viens de le dire, je manquais particulièrement de temps.
Toujours très difficile d'être une femme dans certains coins de notre planète!
RépondreSupprimermerci le coucou de nous permettre de ne pas l'oublier!
Epamin', j'en parlais encore il y a un instant avec ma femme, justement. Existe-t-il de pires pays? En Iran, il semble possible malgré tout que les femmes revendiquent, luttent. Qu'en est-il en Arabie Saoudite, en Lybie? Et bien entendu la liste serait longue… (corrigé la lites)
RépondreSupprimerSi on parle de pays musulmans , on peut aussi citer une partie de l'Afrique.
RépondreSupprimerla condition des femmes y est particulièrement odieuse, puisqu'en plus de toutes les brimades qui seraient trop longues à citer ici, on y connait aussi les "joies" de l'excision et de l'infibulation (et qu'on ne vienne pas me dire que la circoncision est du même cru, je le sais de manière personnelle. L'excision est une vraie amputation, dans le but à peine caché de priver la femme de tout plaisir)
Pour revenir sur l'Iran, Suzanne, "En Iran, la moitié des étudiants sont... des étudiantes !", certes, et d'ailleurs tant mieux, mais pendant les manifestations à Téhéran, certains jeunes étudiants ont été courageusement aux côtés de leurs soeurs, et ont même dans certains cas subi des viols et violences (quand ils n'ont pas été abattus comme des chiens dans la rue par les bassidjis, on parle beaucoup de Neda, mais il y a eu une dizaine de tués parmi ces jeunes, garçons et filles),alors oui, "on compte sur elles pour faire évoluer la société", mais aussi sur eux, à leurs côtés.
Je pense que ce sont des jeunes bien, épris de justice sociale, je les admire pour les risques qu'il prennent, et je leur souhaite vraiment de faire évoluer leur société.
Bref, Suzanne, on est d'accord sur le fond, ce qu'elles font est extrêmement courageux et doit être encouragé car elles prennent des risques énormes.
Il est évident qu'avec un Massoud, une femme ne courait pas autant de risques qu'avec un Ahmadinejad.
Joli article, le Coucou, et tellement vrai.
Pour ce qui concerne d'autres pays comme l'Arabie Saoudite ou la Libye, la seule différence, cher ami, qui fait qu'on se pose la question sur la condition des femmes et qu'on en entend moins parler, ce sont les accords stratégiques et économiques que nous avons avec eux.
Quand un Kadhafi vient à Paris, on met tous les sdf au lit (de la Seine...).
Pour cela que parfois, je prends la défense de l'Iran, non par sympathie, loin de là, mais parce qu'ils devraient ne pas être les seuls à être montrés du doigt.
Bien trop de pays se font des courbettes entre eux internationalement, et fatalement, ceux qui coopèrent avec l'occident et font remplir les caisses, on les focalise moins, même si leurs femmes plient (ou meurent) sous le poids des traditions.
Il ne faut pas oublier que pas loin de nos contrées, au Maroc par exemple, des femmes sont arrêtées et traitées de manière odieuse par leurs geôliers, je crois que c'est toi, Coucou, qui en avait parlé, ou Mr Poireau, je ne sais plus.
Je ne parlerai pas d'Isräel où une femme doit payer une véritable fortune pour avoir le droit de divorcer, ni même de la France où la parité est une tartufferie, et où un nombre croissant de femmes meurent sous les coups de leurs maris.
On a du pain sur la planche !
Poison, merci de ton commentaire, c'est un billet à lui seul, mais je l'apprécie vraiment. Et bonne semaine à venir!
RépondreSupprimerPas lu les commentaires.
RépondreSupprimerJournalistes, c'est de moins en moins facile. Femme journaliste, on imagine que c'est plus compliqué. Le tout en Iran, ça laisse rêveur !
:-))
M. Poireau, comme souvent, on se retrouve. Ces femmes là accumulent les handicaps.
RépondreSupprimerMerci, bonne semaine à toi aussi (il va falloir que je trouve le temps de "recompétiter" à tes rébus.
RépondreSupprimer;)
poison, :-))
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