Sur sa page FaceBook, Frédéric Lefebvre chante les louanges de Nicolas Sarkozy, en honneur du troisième anniversaire de sa présidence. «3 ans essentiels pour la France qui ont révélés (sic) un grand Président! Un Président au rendez vous de l'histoire ; Nicolas Sarkozy dès le début de son mandat a imprimé sa marque en Europe, a marqué le retour de la France sur la scène internationale et avec la crise a montré la voie permettant à notre pays de s'en sortir mieux que les autres. Efficacité, humanité et vérité. La France retrouve ses couleurs !»
Un grand président: à peine installé dans ce qui n'était encore qu'un fauteuil présidentiel, mais destiné à se muer en trône d'autocrate, Nicolas Sarkozy hume l'air des temps. Avec un flair sans pareil, il pressent le prochain éclatement d'une crise financière (que certains Cassandre économistes annonçaient déjà) et il crée le paquet fiscal, vidant substantiellement les poches de l'état au bénéfice des Français les plus riches.
Un président au rendez-vous de l'histoire: 8 août 2008 Nicolas Sarkozy assiste à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin, après avoir annoncé sa participation par un communiqué honteux, publié en douce. Il s'asseyait ainsi sur la promesse de subordonner sa présence à la tenue de pourparlers sincères entre les dictateurs chinois et le Dalaï lama…
Un président qui dès le début a imprimé sa marque en Europe: aux lendemains de sa mémorable soirée au Fouquet's, ses prétentions, et son sans-gêne indisposent les dirigeants européens, avant de les faire rire.
Un président qui a marqué le retour de la France sur la scène internationale: quoi qu'il ait longtemps critiqué le président Obama, vexé du peu de cas que celui-ci faisait de lui, il a fini par obtenir à l'usure son invitation à la Maison Blanche. De même qu'ayant fourni assez de gages de servilité aux Chinois (refus de recevoir le Dalaï lama) il obtient de ceux-ci la grâce d'un séjour officiel touristique en signe de réconciliation.
Un président qui pendant la crise a montré la voie permettant à notre pays de s'en sortir mieux que les autres: après qu'il ait proclamé la mise sous contrôle de la finance, on constate que les seules mesures prises se résument à avoir légèrement égratigné quelques bonus de banquiers. Grâce aux mécanismes de protection sociale dont notre pays bénéficiait avant son élection, et qu'il n'avait pas encore eu le temps de détruire complètement, le choc de la crise a été un peu moins brutal chez nous qu'ailleurs. La France n'en est pas encore au point de la Grèce, mais Nicolas Sarkozy a bien compris le message des terroristes des marchés financiers: son gouvernement prépare la rigueur. À l'aune de ce qu'a été depuis le premier jour sa présidence, il est à prévoir que le poids en sera supporté par les couches moyennes et les gens modestes.
Efficacité: la diminution de la TVA pour les restaurateurs a permis une chute spectaculaire du chômage, chaque Français trouve désormais sa poule au pot du dimanche au restau.
Humanité: le président prend soin de sa famille, il a été très affecté de ne pouvoir faire élire son fils à la tête de l'EPAD, à cause des mauvaises langues.
Vérité: il n'a rien à cacher sur le Karachigate, qu'est-ce que vous voulez qu'il dise là-dessus?
Merci de tous ces bienfaits, M. le Président, ces trois ans inoubliables ont dû vous épuiser. Aussi, nous comprendrions parfaitement que vous nous annonciez ce soir votre démission immédiate, et nous pourrions changer de république tout de suite…
P-S Hermes lance un appel à ses amis blogueurs: pour aider une jeune femme à faire un reportage autour du monde en 80 jours, on vote pour elle ici…
P-P-S j'ai oublié de mettre en lien une intéressante consultation des lecteurs Nouvel Obs sur leurs choix pour la présidentielle de 2012…
Un grand président: à peine installé dans ce qui n'était encore qu'un fauteuil présidentiel, mais destiné à se muer en trône d'autocrate, Nicolas Sarkozy hume l'air des temps. Avec un flair sans pareil, il pressent le prochain éclatement d'une crise financière (que certains Cassandre économistes annonçaient déjà) et il crée le paquet fiscal, vidant substantiellement les poches de l'état au bénéfice des Français les plus riches.
Un président au rendez-vous de l'histoire: 8 août 2008 Nicolas Sarkozy assiste à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin, après avoir annoncé sa participation par un communiqué honteux, publié en douce. Il s'asseyait ainsi sur la promesse de subordonner sa présence à la tenue de pourparlers sincères entre les dictateurs chinois et le Dalaï lama…
Un président qui dès le début a imprimé sa marque en Europe: aux lendemains de sa mémorable soirée au Fouquet's, ses prétentions, et son sans-gêne indisposent les dirigeants européens, avant de les faire rire.
Un président qui a marqué le retour de la France sur la scène internationale: quoi qu'il ait longtemps critiqué le président Obama, vexé du peu de cas que celui-ci faisait de lui, il a fini par obtenir à l'usure son invitation à la Maison Blanche. De même qu'ayant fourni assez de gages de servilité aux Chinois (refus de recevoir le Dalaï lama) il obtient de ceux-ci la grâce d'un séjour officiel touristique en signe de réconciliation.
Un président qui pendant la crise a montré la voie permettant à notre pays de s'en sortir mieux que les autres: après qu'il ait proclamé la mise sous contrôle de la finance, on constate que les seules mesures prises se résument à avoir légèrement égratigné quelques bonus de banquiers. Grâce aux mécanismes de protection sociale dont notre pays bénéficiait avant son élection, et qu'il n'avait pas encore eu le temps de détruire complètement, le choc de la crise a été un peu moins brutal chez nous qu'ailleurs. La France n'en est pas encore au point de la Grèce, mais Nicolas Sarkozy a bien compris le message des terroristes des marchés financiers: son gouvernement prépare la rigueur. À l'aune de ce qu'a été depuis le premier jour sa présidence, il est à prévoir que le poids en sera supporté par les couches moyennes et les gens modestes.
Efficacité: la diminution de la TVA pour les restaurateurs a permis une chute spectaculaire du chômage, chaque Français trouve désormais sa poule au pot du dimanche au restau.
Humanité: le président prend soin de sa famille, il a été très affecté de ne pouvoir faire élire son fils à la tête de l'EPAD, à cause des mauvaises langues.
Vérité: il n'a rien à cacher sur le Karachigate, qu'est-ce que vous voulez qu'il dise là-dessus?
Merci de tous ces bienfaits, M. le Président, ces trois ans inoubliables ont dû vous épuiser. Aussi, nous comprendrions parfaitement que vous nous annonciez ce soir votre démission immédiate, et nous pourrions changer de république tout de suite…
P-S Hermes lance un appel à ses amis blogueurs: pour aider une jeune femme à faire un reportage autour du monde en 80 jours, on vote pour elle ici…
P-P-S j'ai oublié de mettre en lien une intéressante consultation des lecteurs Nouvel Obs sur leurs choix pour la présidentielle de 2012…
Je crois que "l'anniversaire" a été "fêté" devant le Fouquet's ce soir !
RépondreSupprimer;^)
Ce billet est parfait. Bravo.
RépondreSupprimerQue rajouter? Sinon que merci pour le lien!
RépondreSupprimereh bien il n'y a rien à ajouter :)
RépondreSupprimerGildan, drôle! Tu as des photos de la chose sur ton blog?
RépondreSupprimerHomer, heu, merci :-)
Hermes, n'ajoute rien, ça s'imposait, et j'espère que ce sera suivi d'effet ici aussi.
Melclalex, parfait! ;-)
Non, je n'ai pas de photos de "La Chose" ! Pas pu y être. Je viens juste de lire un petit reportage ici !
RépondreSupprimerIl y avait donc un pique nique et une pancarte « Je pense, donc je suis pour la démission de Sarkozy »
De la résistance ludique !
;^)
Gildan, merci et bonne journée.
RépondreSupprimerJ'aurais pu écrire ce billet. J'aurais aussi pu l'écrire si Royal avait été élu.
RépondreSupprimerSale anniversaire non, car les gens ont voté. Mais sale deuxieme tour oui, completement...
Et trois ans essentiels pour la France qui ont révélé un grand président ... et surtout un immense porte-parole en la personne de Frédéric Lefebvre.
RépondreSupprimerParaît que seule Morano a fêté dignement l'anniversaire. ( en organisant une danse des canards ? )
Bon. Je commente pas. Je linke.
RépondreSupprimerJe me permets de vous proposer ceci:
RépondreSupprimerhttp://lamauragne.blog.lemonde.fr/2010/05/07/martin-luther-king-avait-un-reve-moi-jai-un-cauchemar/
Bien cordialement,
jf.
Falcon, je crois que tu aurais pu l'écrire, en effet. Par contre, je ne vois pas comment tu peux l'étendre à Ségolène Royal. Tu ignores comment elle aurait gouverné, et moi je pense qu'elle aurait conduit une présidence totalement différente. :-)
RépondreSupprimerCaptainhaka, autour du génie de l'Élysée, c'est une pépinière d'immenses talents qui est apparue.
Nicolas, merci!
Jacques, merci de la lecture; comme je le dis chez vous, l'inconvénient de votre rêve serait double: une cohabitation avec N. Sarkozy en embuscade, et la gauche assumant le pouvoir sans être en capacité de gouverner pleinement. Donc recueillant surtout l'impopularité…
Est ce que c'est de ça dont parle Gildan :
RépondreSupprimerhttp://www.lepost.fr/article/2010/05/07/2064692_christophe-aleveque-fete-a-sa-maniere-les-3-ans-de-la-presidence-sarkozy.html
Drôle, en effet !
Je ne sais pas ce que prend Lefebvre mais ça a l'air efficace pour voir la vie en rose ! :-))
Poireau, je vais voir dès que j'ai fini de répondre aux commentaires…
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