François Fillon est aujourd'hui un vieux bébé Premier ministre de trois ans. Dans vingt-six jours exactement, si Nicolas Sarkozy lui prête vie, il dépassera en longévité son ancêtre dans la fonction, Jean-Pierre Raffarin. Vous vous souvenez de M. Raffarin? Il fut ce Premier ministre célèbre pour ses raffarinades, aussi profondes que l'étaient en un autre temps les formules prêtées à M. de La Palisse. «Il est curieux de constater en France, que les veuves vivent plus longtemps que leurs maris» ou «Notre route est droite, mais la pente est forte», par exemple…
Au bout de la forte pente, juste après le petit Dominique de Villepin, allait tomber dans le berceau de la République François Fillon, dont on peut assurer qu'un quart d'heure avant d'être démissionné, il sera encore Premier ministre.
Quand François connaît son premier chagrin de Premier ministre, la France a glissé sur la pente. Elle est au fond du trou. Le Figaro nous rappelle qu'il s'écria au mois de septembre 2007: je suis «à la tête d'un état qui est en situation de faillite», «je suis à la tête d'un état en déficit chronique»…
On note pour commencer cette candeur enfantine qui lui permit de se croire «à la tête de l'état». Il faut bien apprendre la vie politique, et le Président Sarkozy, en bon père-fouettard, sut très vite l'éduquer aux réalités de l'autocratie.
La seconde réflexion qui vient à l'esprit, c'est que pour être un Premier de lait, comme ministre, M. Fillon n'en était pas moins doté d'un certain réalisme, et d'une belle prescience, puisqu'il disait cela un an avant l'explosion de la crise. Sans doute connaissait-il, outre le piètre état de la France, les avertissements que lançaient déjà certains économistes sur les risques courus par le monde bancaire international, le danger imminent que faisaient courir les subprimes?
Que firent François et papa Sarkozy? Ils firent la loi TEPA, ou Paquet fiscal de son petit nom. Ils diminuèrent la fiscalité du patrimoine en matière d'héritage, défiscalisèrent les heures supplémentaires, etc.
Pour plomber les ressources d'un état, on peut difficilement faire davantage. «Je suis à la tête d'un état qui n'a jamais voté un budget en équilibre depuis vingt-cinq-ans, ça ne peut pas durer», disait-il encore en 2007…
Enfin, réjouissons nous: si la mère République est mal en point, le bébé et son papa vont bien! C'est l'essentiel.
Au bout de la forte pente, juste après le petit Dominique de Villepin, allait tomber dans le berceau de la République François Fillon, dont on peut assurer qu'un quart d'heure avant d'être démissionné, il sera encore Premier ministre.
Quand François connaît son premier chagrin de Premier ministre, la France a glissé sur la pente. Elle est au fond du trou. Le Figaro nous rappelle qu'il s'écria au mois de septembre 2007: je suis «à la tête d'un état qui est en situation de faillite», «je suis à la tête d'un état en déficit chronique»…
On note pour commencer cette candeur enfantine qui lui permit de se croire «à la tête de l'état». Il faut bien apprendre la vie politique, et le Président Sarkozy, en bon père-fouettard, sut très vite l'éduquer aux réalités de l'autocratie.
La seconde réflexion qui vient à l'esprit, c'est que pour être un Premier de lait, comme ministre, M. Fillon n'en était pas moins doté d'un certain réalisme, et d'une belle prescience, puisqu'il disait cela un an avant l'explosion de la crise. Sans doute connaissait-il, outre le piètre état de la France, les avertissements que lançaient déjà certains économistes sur les risques courus par le monde bancaire international, le danger imminent que faisaient courir les subprimes?
Que firent François et papa Sarkozy? Ils firent la loi TEPA, ou Paquet fiscal de son petit nom. Ils diminuèrent la fiscalité du patrimoine en matière d'héritage, défiscalisèrent les heures supplémentaires, etc.
Pour plomber les ressources d'un état, on peut difficilement faire davantage. «Je suis à la tête d'un état qui n'a jamais voté un budget en équilibre depuis vingt-cinq-ans, ça ne peut pas durer», disait-il encore en 2007…
Enfin, réjouissons nous: si la mère République est mal en point, le bébé et son papa vont bien! C'est l'essentiel.
Bébé sait faire un bon café, bébé sait faire un bon....
RépondreSupprimerIl faudrait jeter le bébé mais pas l'eau du bain...
RépondreSupprimerareuh, areuh, et la gestation n'est pas terminée. Je suis sûr qu'on attend encore d'heureux évènements de la sorte...
RépondreSupprimerBravo!!!!belle analyse, et un grand merci à tous les blogueurs"concernés" de relayer les trop rares prestations de Frédéric Lordon !!!! (je suis naze en internet, je ne sais que cliquer et cliquer les liens!!!Bien a vous NANOUGK
RépondreSupprimerPeuples, moi aussi, et je ne suis pas premier ministre, c'est injuste !
RépondreSupprimerNicolas, oui, mais il faudrait quand même filtrer ensuite.
αяf, qui sait? On va peut-être nous le conserver jusqu'à sa puberté? Du jamais vu en république!
Anonyme, c'est indiqué: pas de commentaire anonyme, nom d'une pipe! Comme vous avez signé, exceptionnellement, je vais faire ce que vous auriez du faire…
Bravo!!!!belle analyse, et un grand merci à tous les blogueurs"concernés" de relayer les trop rares prestations de Frédéric Lordon !!!! (je suis naze en internet, je ne sais que cliquer et cliquer les liens!!!Bien a vous NANOUGK
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