Denis, qui s'étripe virtuellement depuis hier avec Nicolas sur l'admission des blogs moribonds aux urgences de Wikio, ou de Google, préconise au blogueur de soigner son contenu pour survivre. Notez bien, que je ne suis pas certain d'avoir tout compris du débat: il se peut qu'en réalité Google et son compère soient en fait accusés d'euthanasie de la blogosphère? Je précise ça pour me garantir de reproches éventuels, parce que tout le monde ne partage pas mon envie d'en rire.
Quoi qu'il en soit, prenant la recommandation de Denis très au sérieux, je me suis gratté la tête en songeant à mon contenu de ce soir… Comment remplir ma page de substance originale que vous ne trouverez nulle part ailleurs que chez moi?
Voilà. Nos oliviers sont couverts de fleurs. Pour l'heure, ce sont de ravissants grapillons de petites billes vert tendre, pas plus grosses que des couilles de fétus.* Enfin, j'imagine: personne dans la famille ne nous a encore montré d'échographie significative. Disons que c'est une licence poétique et n'en parlons plus. En tout cas, les fleurs sont sur les arbres, il y aura des fruits, dont il restera encore une partie appréciable après le passage de la canicule, des coups de mistral, et des attaques de la mouche.
Ah! cette mouche! Il y aurait de quoi remplir dix contenants virtuels avec sa vie, son œuvre qui consiste essentiellement en des méfaits terribles. Mais pas aujourd'hui, je ne suis pas d'humeur encyclopédique. Je voulais simplement me livrer à une observation tellement originale que personne d'autre dans mon village ne pourrait la faire… Il y a bien deux ou trois ans que je n'ai plus taillé nos oliviers, et côté fructification, ils se portent beaucoup mieux depuis que je leur fiche la paix. Ils se pourrait donc qu'au printemps prochain nous puissions renouer avec des salades à l'huile de la maison, laquelle nous aura coûté cinq ou six fois le prix au litre d'une bouteille en grande surface.
Sinon, je pourrais aussi vous donner des nouvelles du ruisseau sec qui borde le pré: j'en ai tondu les ronces le mois dernier, mais tout semble à recommencer, c'est presque pire qu'avant! La vie est dure, allez! Je parle de la vie du blogueur en quête d'un contenu original, que les maisons Google et Wikio hisseront dès ce soir en tête des recherches sur «olive, mouche, ronces» pour le premier, et des buzz d'actualité essentielle pour le second.
Enfin, il me semble à la fois honnête et intéressant de signaler à mes lecteurs que le village de Claviers, à ma connaissance du moins, ne compte aucun aïeul dont la longévité pourrait éblouir les foules. Ce qui est par contre le cas de celle de Turinah… Elle a 157 ans, vit dans un village de Sumatra depuis 1857, en fumant ses cigarettes aux clous de girofle depuis toujours… Les autorités du coin ne doutent pas de son âge, même si elle n'a plus ses papiers d'identité: sa fille adoptive a 108 ans… Épatant, non? Si vous voulez en savoir davantage sur cette brave Turinah qui doit ruiner sa caisse de retraite, rendez-vous sur le site du NouvelObs.com où j'ai fait sa connaissance.
Notez pour terminer que je n'applique pas les conseils de Denis jusqu'au bout : je ne commente même pas le commentaire de l'Obs, et je mets un lien vers ma source.
fétus* il n'est pas interdit de comprendre fœtus —voir le commentaire de Suzanne
Quoi qu'il en soit, prenant la recommandation de Denis très au sérieux, je me suis gratté la tête en songeant à mon contenu de ce soir… Comment remplir ma page de substance originale que vous ne trouverez nulle part ailleurs que chez moi?
Voilà. Nos oliviers sont couverts de fleurs. Pour l'heure, ce sont de ravissants grapillons de petites billes vert tendre, pas plus grosses que des couilles de fétus.* Enfin, j'imagine: personne dans la famille ne nous a encore montré d'échographie significative. Disons que c'est une licence poétique et n'en parlons plus. En tout cas, les fleurs sont sur les arbres, il y aura des fruits, dont il restera encore une partie appréciable après le passage de la canicule, des coups de mistral, et des attaques de la mouche.
Ah! cette mouche! Il y aurait de quoi remplir dix contenants virtuels avec sa vie, son œuvre qui consiste essentiellement en des méfaits terribles. Mais pas aujourd'hui, je ne suis pas d'humeur encyclopédique. Je voulais simplement me livrer à une observation tellement originale que personne d'autre dans mon village ne pourrait la faire… Il y a bien deux ou trois ans que je n'ai plus taillé nos oliviers, et côté fructification, ils se portent beaucoup mieux depuis que je leur fiche la paix. Ils se pourrait donc qu'au printemps prochain nous puissions renouer avec des salades à l'huile de la maison, laquelle nous aura coûté cinq ou six fois le prix au litre d'une bouteille en grande surface.
Sinon, je pourrais aussi vous donner des nouvelles du ruisseau sec qui borde le pré: j'en ai tondu les ronces le mois dernier, mais tout semble à recommencer, c'est presque pire qu'avant! La vie est dure, allez! Je parle de la vie du blogueur en quête d'un contenu original, que les maisons Google et Wikio hisseront dès ce soir en tête des recherches sur «olive, mouche, ronces» pour le premier, et des buzz d'actualité essentielle pour le second.
Enfin, il me semble à la fois honnête et intéressant de signaler à mes lecteurs que le village de Claviers, à ma connaissance du moins, ne compte aucun aïeul dont la longévité pourrait éblouir les foules. Ce qui est par contre le cas de celle de Turinah… Elle a 157 ans, vit dans un village de Sumatra depuis 1857, en fumant ses cigarettes aux clous de girofle depuis toujours… Les autorités du coin ne doutent pas de son âge, même si elle n'a plus ses papiers d'identité: sa fille adoptive a 108 ans… Épatant, non? Si vous voulez en savoir davantage sur cette brave Turinah qui doit ruiner sa caisse de retraite, rendez-vous sur le site du NouvelObs.com où j'ai fait sa connaissance.
Notez pour terminer que je n'applique pas les conseils de Denis jusqu'au bout : je ne commente même pas le commentaire de l'Obs, et je mets un lien vers ma source.
fétus* il n'est pas interdit de comprendre fœtus —voir le commentaire de Suzanne
Samedi, j'étais chez des amis, ils avaient un cerisier ! Et sur le cerisier une dizaine de cerises ! C'est fou, non ! Des cerises sur un cerisier, à Paris !!!
RépondreSupprimerC'est y pas une substance originale, qu'on ne trouvera nulle part ailleurs que dans tes commentaires ça !!!
...
Turinah était déjà centenaire à ma naissance ! Je n'y crois pas !
:^)
Gildan, les vaches! Chez nous les orages ont fait tomber les fleurs… Presque rien n'est resté.
RépondreSupprimerTurinah… Je ne sais pas qu'en penser, c'est peut-être possible?
j'aime les histoires de mouche (voilà un commentaire qui va me faire monter au wikio des commentaires)
RépondreSupprimer"Elle a 157 ans, vit dans un village de Sumatra depuis 1857"
RépondreSupprimereuh ... 1857 + 157 ans = 2014
Elle est en avance sur son temps!
Ferocias, ça doit être moi qui suis nul en calcul…
RépondreSupprimerMartine, une mouche par jour, alors! Bonne soirée! :-)
RépondreSupprimerExcellente idée de billet que je pompe sans la moindre tâche de vergogne.
RépondreSupprimerUne femme de 157 ans par ci, un fakir qui ne mange et ne boit plus depuis des années par là, ca trolle grave sur la plaque asie.
RépondreSupprimerExcellent bilet, monsieur du Coucou.
RépondreSupprimeret vous m'avez fait rire de bon coeur: "des couilles de fétus.". J'imagine les fétus de paille avec des toutes petites couilles de fétus de paille. Ne corrigez surtout pas l'erreur car elle est drôle et poétique. J'ai vu sur un blog, récemment " j'étais à labour" pour "j'étais en retard", et j'adore ces petits glissements de mots qui sont comme un vers de poème à la Queneau ou comme une histoire drôle. Le temps que j'écrive ce commentaire, les fétus se sont multipliés et se dandinent comme une armée de phasmes en marche, avec des milliers de petites couilles rondes comme des graines de poivre rose.
Je voudrais bien que les billets de blog soient plus souvent comme celui-ci. Tranche de vie, ou ce qu'on voit de sa fenêtre. C'est beaucoup plus intéressant, et finalement beaucoup plus politique.
et billet, pas bilet
RépondreSupprimerSuzanne, vous m'énervez, à passer systématiquement avant moi... et avec le même commentaire !
RépondreSupprimerDidier: le commentaire appartient à celui qui se lève tôt.
RépondreSupprimerles commentaires intéressants ayant été pillés, je passe mon tour.
RépondreSupprimer(Je ne sais pas trop quoi penser, ceci-dit, de cette soudaine résurgence du "contenu", après le règne sans partage du Classementosaurus Wikiois et le sous-genre du Lienkopton, je me demande si les changements de l'algorithme wikio, dont j'ai tant entendu parler, qui remettent un peu les vrais z'influents à leur place légitime (?) ne sont pas en train de changer la donne... à suivre...)
Suzanne, je reviendrai répondre plus tard. Non je ne corrige pas, c'est une vraie faute, mais tant pis… Je n'avais pas relu, et le plus bizarre c'est que je voulais écrire "embryon", mais le mot m'échappait, un trou, ça m'a énervé et j'ai fichu ce fétus en rageant, sans voir la faute!
RépondreSupprimerBalmeyer,
RépondreSupprimerElle n'est pas soudaine ! Il y aurait de quoi en faire un billet (mais l'autodérision n'est pas toujours ma spécialité...).
Je dis pas "soudaine" chez toi, qui (pardonne moi du compliment), fais quand même du contenu depuis longtemps, c'est une hypothèse, un truc à creuser ! :)
RépondreSupprimerNicolas, "la moindre tâche de vergogne" sur ta cravate? Toi et moi, nous avons fait dans le surréalisme de guinguette, on dirait :-)
RépondreSupprimerBDD, il est où ce fakir, chez toi?
Suzanne, j'étais à labour moizaussi, mais je le suis tous les jours, donc ce n'est pas vraiment une explication, sans doute la muse des foins qui m'a inspiré par le nez… Pour le contenu, l'embêtant c'est que le contenant est étiqueté "politique". J'espérais que le fait de commenter les commentaires de journalistes avisés juché sur mon dada directement démocratique, mettrait quelques aspérités à la redondance, mais bon…
Didier, ouf, Suzanne vous a coiffé au poteau, alors! Vous auriez eu la dent plus dure, je parie…
Balmeyer, pareil: je ne sais pas quoi en penser… De toute façon, depuis les débuts de ce blog, même en m'adressant au village, j'ai à peu près toujours appliqué la même règle: pas de règle, sinon celle de m'amuser un peu chaque fois que c'était possible. Le classement, c'est autre chose: un jeu qui se déroule en marge.
Nicolas, prête la pelle à Balmeyer et laisse-le creuser.
Elu local, j'étais à une réunion à propos des cimetières et de la crémation cet après-midi. Je crois que je vais tâcher d'en faire un billet. Je ne sais pas s'il sera original ;+)
RépondreSupprimerMerci pour le clin d'œil et l'humour que je n'ai pas toujours.
NB C'est plutôt calmé avec Nicolas, non ?
Denis,
RépondreSupprimerSi tu avais diffusé ça dans voix militante, ça n'aurait jamais chauffé !
@Nicolas
RépondreSupprimerJe te le répète. J'ai fourché avec Scribefire.
Ce qui est amusant, c'est que mon billet a fait réfléchir et avancer au final. J'en suis plutôt heureux.
je voudrais dire que des cerisiers il y en a tout plein à Paris... enfin un, que je photographie presque quotidiennement, habité par des merles et des corneilles. Sur le rebord de ma fenêtre, l'olivier est lui aussi en train de fleurir... et les jolis ovaires ont déjà donné de jolis ovules... qui seront bientôt, je l'espère, des "azeitonas" (photos à suivre).
RépondreSupprimerJ'avais moi aussi suivi la dispute entre Didier et Nicolas, (on ne savait pas qu'il s'agissait de Didier au départ), et il m'avait semblé qu'effectivement le propos de Didier était très pertinent.
Merci pour ce très beau billet, Monsieur Coucou, car la semence en a été très fertile.
Denis, la crémation c'est un excellent sujet (je ne résiste pas au plaisir de faire de temps en temps un billet sur les pompes funèbres). Comme toujours avec la mort, on peut verser aussi facilement dans l'humour que le macabre. Dans la crémation, le moment crucial, c'est quand on met le cercueil au four… S'il est fait d'une essence modeste, il s'enflamme d'un coup, comme si l'enfer l'avalait… J'ai failli tourner de l'œil un jour…
RépondreSupprimerPour le clin-d'œil, merci aussi à toi qui m'a fourni l'idée presque sur un plateau…
Nicolas, Denis : bonne soirée!
Lucia, Paris est bourré de surprises sympathiques… Votre commentaire en est une!
@au coucou
RépondreSupprimerNon ! le meilleur moment de la crémation n'est pas là. C'est lorsque la tondeuse aspire les cendres répandues dans le jardin du souvenir pour être jeté ensuite dans la déchetterie ou... quand les chats vont y faire leurs besoins !
NB J'espère dissuader les gens. ;+)
Denis, certes, mais quelle idée de les répandre dans un jardin du souvenir! C'est si bien dans un bois, ou un autre endroit libre de conventions (même légales)! Et il faut penser à l'embarras que représente une urne sur le manteau de la cheminée du salon. Au début c'est émouvant sans doute, mais au bout d'une dizaine d'années on doit en avoir un peu marre. Je crois que dans "Voyage avec ma tante" de G. Greene, il y a une histoire d'urne de ce genre, assez savoureuse.
RépondreSupprimerPar ailleurs, les croques-morts et marbriers ne goûtent pas la crémation qui leur ôte un peu le cadavre de la bouche, ou du moins les meilleurs morceaux… C'est aussi à prendre en considération… (j'espère que vous n'êtes pas croquemort?)
@au coucou
RépondreSupprimerDepuis décembre 2008, la législation autorise à épandre en "pleine nature". Du coup, on crée de fait des lieux de culte dans de très nombreux endroits de France. Les tribunaux devront bientôt statuer sur des servitudes... d'un nouveau genre.
Denis, je crois que tu t'es mal exprimé: la nouvelle législation n'autorise plus de répandre les cendres n'importe où, n'est-ce pas? Ce que je trouve inadmissible et à ranger dans les lois dont on se torche. Un cadavre —l'émotion et la douleur qu'il suscite mis à part—, pose des problèmes d'hygiène publique, les cendres d'un défunt, non.
RépondreSupprimerGrace à cet article d'une très grande pureté originale, tu es passé dans Goolg devant "la mouch, ma passion" et oléiculteur.com. Grande réussite !
RépondreSupprimerLe problème c'est que même sur Google, les ronces repoussent sans cesse et que tu vas devoir entretenir ton sujet "olive, mouche, ronces" durant les prochains mois ! :-)))
M. Poireau, tu as vu? C'était réussi, mon choix de mots clef. Pour l'avenir, j'ajouterai du sel sur les mots-clés "olives dans la culotte d'un zouave,
RépondreSupprimerune mouche sur la motte (de beurre)…) :-))