Le Monde en ligne annonce un débat pour demain sur le thème: «Nicolas Sarkozy a-t-il repris la main?» S'il s'agit de donner son avis sur la qualité de sa prestation de ce soir, la question est curieuse. Que M. Sarkozy se montre à l'aise dans l'exercice ne garantira en aucune façon qu'il aura mis un terme à la crise qui ébranle son autorité. Rien n'aura changé demain de ce que l'on peut lui reprocher aujourd'hui comme hier, et comme chaque jour depuis sa prise de fonction. L'absolution de M. Woerth commandée à l'IGF pour donner un faux air de victoire à son intervention ne constitue en rien la preuve d'honnêteté attendue par l'opinion publique. Au contraire, ce rapport ne peut que renforcer les soupçons, puisque produit par un service aux ordres du pouvoir —qui plus est dans des conditions de précipitation qui sentaient à plein nez la manipulation.
Des faits, établis pour certains, probables pour d'autres, alimentent depuis le départ ce scandale d'état: un financement illicite de personnalités politiques dont faisait partie Nicolas Sarkozy; une fraude fiscale tolérée sinon encouragée; l'embauche de l'épouse de M. Woerth, à la demande de celui-ci, par une société gérant des fonds illégaux placés en Suisse; l'incroyable modestie de l'impôt acquitté par Mme Bettencourt grâce au bouclier fiscal…
Un autre fait établi, et sans doute le plus grave, c'est l'obstruction organisée par Nicolas Sarkozy à l'ouverture d'une enquête indépendante. Dans cette affaire, toutes les investigations sont menées et restent sous le contrôle d'un ami du président, le procureur Courroye. C'est peut-être là que se trouve la faute la plus grave de M. Sarkozy, car elle démontre à quel point il a fait main basse sur tous les pouvoirs de la république. Une république qui étouffe et ne pourra respirer qu'après son départ.
Nicolas Sarkozy parlera donc ce soir pour ne rien dire. Que peut-on espérer du verbe d'un homme dévalué jusqu'à la moelle? Qu'il annonce sa démission, bien sûr, mais ce n'est pas dans son tempérament: il est de ces autocrates qu'il faut pousser dehors pour les voir disparaître.
Des faits, établis pour certains, probables pour d'autres, alimentent depuis le départ ce scandale d'état: un financement illicite de personnalités politiques dont faisait partie Nicolas Sarkozy; une fraude fiscale tolérée sinon encouragée; l'embauche de l'épouse de M. Woerth, à la demande de celui-ci, par une société gérant des fonds illégaux placés en Suisse; l'incroyable modestie de l'impôt acquitté par Mme Bettencourt grâce au bouclier fiscal…
Un autre fait établi, et sans doute le plus grave, c'est l'obstruction organisée par Nicolas Sarkozy à l'ouverture d'une enquête indépendante. Dans cette affaire, toutes les investigations sont menées et restent sous le contrôle d'un ami du président, le procureur Courroye. C'est peut-être là que se trouve la faute la plus grave de M. Sarkozy, car elle démontre à quel point il a fait main basse sur tous les pouvoirs de la république. Une république qui étouffe et ne pourra respirer qu'après son départ.
Nicolas Sarkozy parlera donc ce soir pour ne rien dire. Que peut-on espérer du verbe d'un homme dévalué jusqu'à la moelle? Qu'il annonce sa démission, bien sûr, mais ce n'est pas dans son tempérament: il est de ces autocrates qu'il faut pousser dehors pour les voir disparaître.
Bonsoir M le Coucou,
RépondreSupprimerje n'ai pas regardé la "prestation" (je faisais du vélo) mais je me suis rattrapé en la subissant volontairement en streaming(il faut savoir de quoi on parle pour mieux le critiquer).
J'ai tenu 3 minutes, montre en main. Dès que j'ai entendu le petit président claironner que "M Woerth est blanchi par le rapport de l'IGS(texto)", et que j'ai constaté la combattivité de Pujadas (il est carrément passé à autre chose, comme si le rapport était partial et juste...il mérite bien sa laisse d'or celui-là!!), j'ai donc zappé de rage. Mais rien ne changera donc jamais chez ce type?
Comment lui faire entendre raison, si ce n'est en descendant massivement dans la rue? Je ne vois hélas aucune autre solution, et j'ai même peur qu'ils ne réussissent à pourrir l'affaire, en jouant la montre...
Tout à l'heure, j'entendais des personnes dans le bistrot du coin, elles disaient "mais puisque le rapport l'a blanchi, c'est fini...3
Le pire, c'est ça. C'est que leur monstrueuse intox fonctionne chez toute une partie du peuple qui n'en a absolument rien à tamponner, et qui préfère parler foot qu'intégrité politique..
Quel désespoir!
Bonsoir Toff,
RépondreSupprimerpour le moment, moi non plus je n'ai pas tout regardé. Je me suis contenté d'extraits radiophoniques… Je verrai demain si je peux supporter le monsieur. Quant à savoir l'effet produit par l'entretien, il nous faudra attendre les réactions de la presse, les jours prochains. Notamment si les questions embarrassantes sur l'affaire Bettencourt se prolongent…
Il ne m'est définitivement plus possible de le regarder ni de l'entendre.
RépondreSupprimerLe problème est que comme il est au plus bas, il ne peut que remonter...
RépondreSupprimerPourvu qu'il aille plus bas que terre, alors.
RépondreSupprimerNicolas, non, non ! Il peut encore creuser.
RépondreSupprimerHomer, voilà: un président mineur de fond.