Demain donc, on manifestera dans toute la France, et probablement ce sera un succès de mobilisation. Rien toutefois ne permet d'espérer que cela permettra d'ébranler l'entêtement de Nicolas Sarkozy, obnubilé par sa vision politique. Celle-ci se résume comme partout en Europe à inverser le flux de ce que l'on appelle souvent l'État Providence: désormais au bénéfice des plus riches et au détriment du plus grand nombre, les gens modestes.
Pour le contraindre à reculer réellement, c'est une grève générale qu'il faudrait ! Ou alors, les syndicats et l'opposition devraient s'inspirer de la stratégie des défenseurs de l'enseignement privé, en 1984… Rappelez-vous: le PS avait caressé l'envie de nationaliser l'enseignement privé, une guérilla ponctuée de manifestations des deux camps plus ou moins réussies, durait depuis plusieurs années…
Finalement, soutenus par des sondages leur accordant un large appui de la population, les cathos organisèrent en Juin 84 une manifestation monstre aux Champs Élysées : 1 300 000 personnes.
Dans la foulée, Charles Pasqua déposa une motion qui demandait à François Mitterrand de consulter les Français par référendum…
Compte tenu du rapport des forces défavorable dans l'opinion publique, le président se serait pour le coup retrouvé avec une légitimité mise à mal, après un échec prévisible au référendum. Pas fou, il trouva une échappatoire et la loi Savary sur l'enseignement privé passa à la trappe…
Cela ressemble tout de même beaucoup au conflit sur la réforme des retraites, non?
Pour le contraindre à reculer réellement, c'est une grève générale qu'il faudrait ! Ou alors, les syndicats et l'opposition devraient s'inspirer de la stratégie des défenseurs de l'enseignement privé, en 1984… Rappelez-vous: le PS avait caressé l'envie de nationaliser l'enseignement privé, une guérilla ponctuée de manifestations des deux camps plus ou moins réussies, durait depuis plusieurs années…
Finalement, soutenus par des sondages leur accordant un large appui de la population, les cathos organisèrent en Juin 84 une manifestation monstre aux Champs Élysées : 1 300 000 personnes.
Dans la foulée, Charles Pasqua déposa une motion qui demandait à François Mitterrand de consulter les Français par référendum…
Compte tenu du rapport des forces défavorable dans l'opinion publique, le président se serait pour le coup retrouvé avec une légitimité mise à mal, après un échec prévisible au référendum. Pas fou, il trouva une échappatoire et la loi Savary sur l'enseignement privé passa à la trappe…
Cela ressemble tout de même beaucoup au conflit sur la réforme des retraites, non?
Bien d'accord avec toi sur l'Etat providence.
RépondreSupprimerEffectivement, il fallait faire une grève générale.
Sinon, pour la comparaison avec 1984, je ne sais pas ...
je n'irai pas manifester demain (bien que syndiqué)
RépondreSupprimerCeux d'en haut nous prennent pour des c**s, ils marchent main dans la main avec le pouvoir.
Seule une grêve générale illimitée pourrait les faire plier. Mais on en est loin, mais alors tellement loin (les gens ont un ipad à acheter merde!)
Je préfère les manifestations de 1994, quand le peuple de gauche est descendu dans la rue contre la loi Bayrou sur l'enseignement...
RépondreSupprimerElmone,
RépondreSupprimeril faudrait faire une grève générale: il est encore temps.
Toff,
chacun ses choix, mais je pense que tu as eu tort de ne pas te joindre à nous. Si tous les gens, SANS EXCEPTION, qui ne veulent pas de cette réforme étaient sortis dans la rue dès le début, la question serait déjà réglée: Sarkozy tout arrogant qu'il soit aurait plié. C'est une certitude.
Nicolas,
moi aussi, je préfère celles de 94 ! Mais l'énormité du rassemblement des cathos valait en efficacité une grève générale, je crois.