Si j'ai bien compris ce qui se passe, mais je n'en suis pas sûr, tout le monde joue la partie de la réforme des retraites avec des arrières-pensées. Tout le monde, ce sont bien entendu les syndicats, l'opposition, le gouvernement, et le chef.
En revanche, les concernés de base, nous, ne savons pas grand-chose si ce n'est notre fort désir de ne pas nous faire plumer…
Nicolas Sarkozy a ordonné la réforme à marche forcée parce qu'il la jettera en pâture aux marchés financiers, comme un moyen commode de réduire les déficits en conservant l'approbation des agences de notation —vous savez, ces despotes internationaux qui vous coulent un pays d'un AAA transformé en BB+ ou pire… Il l'a ordonnée aussi parce qu'il est le chef d'une nation à mettre au pas, ce qui est paradoxal puisqu'il s'agit pour lui de nous faire marcher à l'américaine, c'est à dire chacun pour soi, comme on peut…
Les syndicats se disent qu'un type tel que Nicolas Sarkozy ne lâchera jamais sur l'essentiel: la retraite à 62 ans pour commencer, au lieu de 60. Ils espèrent simplement le faire reculer le plus possible sur certains points, avec l'espoir qu'ils pourront arracher des amendements significatifs. Ils ne croient pas vraiment au retrait de la réforme.
L'opposition, le PS en particulier, doit être peu ou prou sur la même ligne, avec apparemment le souci de ne pas casser la baraque. On reste plus proche de la guéguerre en dentelles que de la lutte à couteaux tirés, du genre : «Monsieur de Woerth, tirez le premier». Attaquer le ministre de front, proclamer au parlement qu'on ne peut discuter une réforme avec le ministre perdu de réputation d'un président déconsidéré, aurait signifié vouloir en finir avec un régime insupportable. Cela aurait engagé ceux qui espèrent chausser demain la Constitution telle quelle, encore chaude de M. Sarkozy, à nous promettre des lendemains démocratiques.
Pour éviter d'affronter avec la rudesse qui conviendrait l'ennemi du bien-public, on préfère prendre le pays à témoin plutôt que de porter des coups sérieux à l'adversaire de droite. Comme Benoît Hamon, invité au journal de France-Inter à commenter l'intransigeance de Sarkozy, on s'en tient à des: «c'est grave que dans ce pays, la démocratie sociale soit ainsi bafouée».
Quelle drôle d'idée que celle de saucissonner la démocratie ! On pourrait donc la détailler en plusieurs parties? Mais nous sommes goulus, cher monsieur, nous la voulons entière!
P-S: Au delà de Sakineh, qu'il faut sauver, Rimbus attire notre attention sur les exécutions de femmes en Chine… Chez Homer a quatre ans aujourd'hui, bon anniversaire ! Pendant ce temps Olivier vient de poster ses 4 premières lignes en deux mois…
En revanche, les concernés de base, nous, ne savons pas grand-chose si ce n'est notre fort désir de ne pas nous faire plumer…
Nicolas Sarkozy a ordonné la réforme à marche forcée parce qu'il la jettera en pâture aux marchés financiers, comme un moyen commode de réduire les déficits en conservant l'approbation des agences de notation —vous savez, ces despotes internationaux qui vous coulent un pays d'un AAA transformé en BB+ ou pire… Il l'a ordonnée aussi parce qu'il est le chef d'une nation à mettre au pas, ce qui est paradoxal puisqu'il s'agit pour lui de nous faire marcher à l'américaine, c'est à dire chacun pour soi, comme on peut…
Les syndicats se disent qu'un type tel que Nicolas Sarkozy ne lâchera jamais sur l'essentiel: la retraite à 62 ans pour commencer, au lieu de 60. Ils espèrent simplement le faire reculer le plus possible sur certains points, avec l'espoir qu'ils pourront arracher des amendements significatifs. Ils ne croient pas vraiment au retrait de la réforme.
L'opposition, le PS en particulier, doit être peu ou prou sur la même ligne, avec apparemment le souci de ne pas casser la baraque. On reste plus proche de la guéguerre en dentelles que de la lutte à couteaux tirés, du genre : «Monsieur de Woerth, tirez le premier». Attaquer le ministre de front, proclamer au parlement qu'on ne peut discuter une réforme avec le ministre perdu de réputation d'un président déconsidéré, aurait signifié vouloir en finir avec un régime insupportable. Cela aurait engagé ceux qui espèrent chausser demain la Constitution telle quelle, encore chaude de M. Sarkozy, à nous promettre des lendemains démocratiques.
Pour éviter d'affronter avec la rudesse qui conviendrait l'ennemi du bien-public, on préfère prendre le pays à témoin plutôt que de porter des coups sérieux à l'adversaire de droite. Comme Benoît Hamon, invité au journal de France-Inter à commenter l'intransigeance de Sarkozy, on s'en tient à des: «c'est grave que dans ce pays, la démocratie sociale soit ainsi bafouée».
Quelle drôle d'idée que celle de saucissonner la démocratie ! On pourrait donc la détailler en plusieurs parties? Mais nous sommes goulus, cher monsieur, nous la voulons entière!
P-S: Au delà de Sakineh, qu'il faut sauver, Rimbus attire notre attention sur les exécutions de femmes en Chine… Chez Homer a quatre ans aujourd'hui, bon anniversaire ! Pendant ce temps Olivier vient de poster ses 4 premières lignes en deux mois…
Oui nous sommes demandeurs de plus de démocratie en matière de justice sociale. Est-ce un vœux pieux ? J'aime à penser qu'une telle réforme (celle sur les retraites) ne pourrait idéalement se faire sans l'aval du petit peuple...
RépondreSupprimerMerci de m'avoir cité !
^^
il me semble avoir lu qu'une manif est prévue en octobre...je me marre...pour pas pleurer...en octobre pourquoi pas à pâques ou à la trinité pendant qu'on y est?
RépondreSupprimerNe parlez pas de saucissonner, malheureux ! vous allez vous récupérer tous les "identitaires"...
RépondreSupprimerStef,
RépondreSupprimerje suis plus gourmand, et demandeur de toute la démocratie en matière de démocratie :-))
Ton billet m'a intéressé, parce qu'il traite de la chose vu du point de vue syndical. Point de vue officiel, s'entend, parce que je ne crois pas qu'ils soient (ou pas tous) pour l'exigence du retrait.
Isabelle,
pour leur défense, il faut sans doute comprendre qu'une mobilisation de grande ampleur ne s'obtient pas sans une longue préparation. Et ce serait sans doute désastreux de répéter des manifs trop vite, si elles devaient être moins suivies…
Didier,
trop tard ! Enfin, il n'y a pas de pinard, je vais peut-être m'en tirer…
Bonjour cher coucou, belle analyse que j'agrée pratiquement totalement (pour une fois ^^ )
RépondreSupprimerMais ce que je ne comprends pas/plus, c'est que la prochaine "journée d'action/de mobilisation/de manifs" (je ne sais plus comment l'appeler) est prévue pour le 23 septembre, soit après le vote de la loi...
Enfin je crois que je ne le comprends que trop bien : c'est déjà plié, et, malgré nos inquiétudes, nous sommes déjà dans la nasse. Je soupçonne même le PS de ne pas trop bouger pour pouvoir récolter les futurs fruits électoraux de cette infâmie. Pour ma part, je ne me contenterai pas d'un candidat par défaut en 2012:ou bien nous avons un vrai projet de société, (avec pourquoi pas une nouvelle constitution), ou bien je voterai blanc. Avec tous les risques que cela comporte, comme beaucoup de français complètement désabusés comme moi, le savent dejà...
Manquerait plus qu'on écoute le peuple, non plus...
RépondreSupprimer@le coucou : eh oui, ton analyse est juste et rejoint la mienne et celle de beaucoup d 'autres...
RépondreSupprimerJ'aimerais, fou que je suis, que le peuple arrête de se laisser représenter par des gens qui en sont si éloignés pour prendre son destin en main, et réfléchir à des modes d'action un peu plus efficaces qu'une énième grève qui ne fera pas plier le ptit teigneux. je crois que beaucoup sous-estiment la dimension idéologique du combat. Face à nous il ya quelqun de très déterminé, et il le prouve, en ne lâchant que des miettes, dans l'histoire des retraites. Aussi, ce ne sont pas les vieux moyens qui le feront reculer. le laisserons nous encore logntemps nous enfumer, plumer, et b... (censuré). ???
Il est urgent d'inventer de nouveaux moyens d'action pour contrer ce dangereux individu qui ne joue pas dans la même cour que les autres, plus respectueux, autrefois, de leur fonction, et du jeu démocratique, malgré quelques errements. Là, il ya quelqun de très déterminé, soutenu par les plus grandes fortunes de France. il est bon de rappeler que les plus grandes fissures dans l'espace historique français ont été rendues possibles et ont été infiltrées par des révolutionnaires lorsque, précisément, il ya avait une trop forte collusion des intérêts politiques, financiers, et de pouvoir. Aujourd'hui, c'est manifestement le cas. Le système n'est plus du tout démocratique, et nous feignons de croire que l'on pourrait lutter avec des moyens qui le sont. C'est une connerie !
tu as raison pour la préparation, mais les gens sont chauds là, et ils refroidissent si vite...
RépondreSupprimerEn retard partout, et donc ici aussi… Excusez-moi !
RépondreSupprimerToff, bonne nouvelle, si nous sommes d'accord… J'aimerais mieux m'être trompé, note bien…
Nicolas, quel scandale ce serait !
GdeC, au bout de ton raisonnement, je ne vois qu'une chose possible sans déraison: une grève générale. Reste à savoir si les gens sont mûrs pour ça (il y en a plus de 30% qui ne souhaitent pas poursuivre le mouvement, il me semble).
Isabelle, je suis du même avis que toi, en fait. Mais comme je suis "irresponsable", il me semblait normal d'essayer d'imaginer les arguments des gens qui ont des responsabilités sur les épaules.
Tout tient dans le IL FAUT réformer. Plutôt que de corriger les raisons qui font que ça dérape (les niches fiscales, le glissement des richesses vers le marché mais pas les salaires, …), on en profite pour casser le reste.
RépondreSupprimerOn avait demandé ça, nous ?
Ah !
:-)
M Poireau,
RépondreSupprimersi N Sarkozy réformait les niches fiscales juteuses, le marché, etc, il ne serait plus lui-même !