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mercredi 22 décembre 2010

L'Arlésienne

C'est reparti : l'escroquerie du référendum d'initiative parlementaire a été tirée de la naphtaline où l'autocrate l'avait enfermée, dans l'espoir que sa mémoire s'éteigne doucement oubliée de tous. À vrai dire, il aurait été plus honnête de laisser crever d'inanition cet attrape-couillons qui L'Aest un outrage à la démocratie. Dans les jours à venir, des journalistes, des parlementaires, des hommes politiques, vont nous mentir effrontément en parlant de la mise en route du référendum d'initiative populaire: c'était déjà le cas ce matin à la radio.

Alors rabâchons : supposons que la chose est faite… Pour qu'un motif de référendum apparaisse, c'est à dire une proposition de loi, il faudra qu'un député convainque un cinquième des parlementaires de la soutenir, soit 184 parlementaires (577 députés + 343 sénateurs = 920 parlementaires). Après quoi, et après l'initiative de ces parlementaires seulement, on condescendra à rechercher le soutien de 4,5 millions de citoyens environ. Celui-ci obtenu, le Parlement aura un délai de douze mois pour débattre de la proposition de loi. S'il ne le fait pas, le président devra décider l'organisation du référendum —mais en réalité, le président gardera toute latitude de faire rejeter dans l'intervalle la loi en question par sa majorité (loi supposée présentée par l'opposition): exit le référendum.

Résumé : les parlementaires ont l'initiative, en fait, le pouvoir décide.
Dans une démocratie, un référendum d'initiative populaire est mis en œuvre à la demande d'un nombre significatif, mais non pas malhonnêtement élevé, de citoyens — et d'eux seuls.

Enfin, la loi qui rendra peut-être un jour effectif le référendum parlementaire n'est pas encore votée. Lorsque ce sera fait, il est évident que Nicolas Sarkozy prendra son temps pour sortir le décret d'application… Ce sera donc lors du prochain quinquennat, au mieux, que les politiques pourront jouer à nous prendre pour des cons.

P-S: «Les bonnes truffes de Grignan», c'est chez Rimbus… La foi en DSK, c'est tout Melclalex… La leçon d'équitation, c'est Lediazec… Le poème en prose des taxes, c'est Hermes

11 commentaires:

  1. La volonté de nos dirigeants de créer un vrai referendum, dans nos texte...

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  2. Mais oui ! Il finiront par le pondre, leur vrai faux référendum.

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  3. On peut quand même esquisser un sourire, c'est un début, le prochain gouvernement n'aura qu'à modifier un peu le texte pour que ça corresponde plus à nos attentes... enfin si le prochain gouv' c'est pas Sarkozy :D

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  4. Vallenain,
    ne rêvons pas : c'est le début de rien. Chez nous, les politiques, quel que soit leur bord, n'ont aucune sympathie pour la démocratie. Ils l'ont confisquée après la Révolution et ce n'est pas pour la rendre. C'est à nous de la reprendre et de rétablir la Constitution de l'An I, la seule respectable.

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  5. le ciel vous entende...tous à la Lanterne? HÉLAS c'est pas pour demain (bien que ça me démange de plus en plus, toutes ces mascarades me mettent en rogne)

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  6. Toff,
    si le Ciel a des oreilles, ce qui n'est pas prouvé, il n'aurait certainement pas envie d'entendre ça… J'en mettrais ma main au feu.

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  7. Meuh non, Coucou, on ne l'aura pas ce referendum (et heureusement).
    Notre énervé à talonnettes est un démagogue, pas un populiste.
    Il veut bien dire ce que le peuple veut entendre, mais certainement pas faire ce que souhaite le peuple.
    Surtout ces temps-ci où "le peuple" voudrait bien le voir tomber avec son Airbus à 176 millions d'€uros...

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  8. cher coucou, j'en ai les bras ballants moi aussi...comment un si petit personnage peut-il susciter autant de haine? Si seulement il mettait un peu la main à la pâte, au lieu de faire des ronds de jambe en permanence..tout ceci n'est que poudre aux yeux, je le répète il fait semblant mais ne prête aucune oreille à la colère du peuple, tout ceci finira mal, très mal. Si j'étais lui je prendrais mes jambes à mon cou

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  9. Le-goût,
    je me fiche de ce référendum (au passage: ce n'est pas Sarkozy qui en a eu l'idée, on la lui a imposée). S'il y avait un vrai référendum d'initiative populaire, j'applaudirais. Parler de populisme est une malhonnêteté. Ce serait simplement de la démocratie, enfin (et dans une démocratie on ne souhaiterait pas qu'un président malaimé "tombe d'avion", on le virerait de son poste, par un référendum de destitution, c'est tout).

    Toff,
    il met justement trop la main à la pâte… Pour le grand patronat… Tout devrait bien se terminer en 2012, par son échec. Mais il est vrai que s'il reste cinq ans de plus, les choses risquent de mal tourner…
    23 décembre 2010 20:19

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