— Miroir, mon brave miroir, dis-moi la vérité : est-ce que je suis le plus jeune ?
—Tu l'es, ô Empereur ! J'ai été fabriqué à Venise il y a 402 ans, cinq heures, et huit minutes.
— Je ne parlais pas de toi, connard ! Plus jeune que mes ennemis, j'veux dire.
— Ah ! Tu es jeune Mon Empereur, davantage que Gros Dodo, Tartine Dunord, Gaspard Lemanchon, et même Serpolène Yaya, mais Nono Montelà est bien plus jeune que toi encore…
—Tu l'es, ô Empereur ! J'ai été fabriqué à Venise il y a 402 ans, cinq heures, et huit minutes.
— Je ne parlais pas de toi, connard ! Plus jeune que mes ennemis, j'veux dire.
— Ah ! Tu es jeune Mon Empereur, davantage que Gros Dodo, Tartine Dunord, Gaspard Lemanchon, et même Serpolène Yaya, mais Nono Montelà est bien plus jeune que toi encore…
Alors, l'empereur entra dans une grande colère et appela le chef des gardes.
—Attrapez Nono Montelà et ramenez-moi son foie sur un croc de boucher !
— Oui, sire… Et que fait-on du reste ?
— Le reste ?
— Les autres viscères, majesté, et la carcasse…
— Réservez, on verra avec ma femme comment les accommoder pour le réveillon.
Puis l'empereur revint devant son miroir et questionna :
—Miroir, mon brave miroir, dis-moi la vérité : suis-je le plus beau ?
— Tu l'es, Ô Empereur, mais Serpolène Yaya est bien plus belle encore.
— Ça ne se peut pas ! Tu es sûr ?
— Hélas, oui, Mon Empereur : tu as l'air d'un teckel, avec des cernes sous les yeux, alors qu'elle a la peau lisse et les dents blanches…
Furieux, l'empereur ouvrit la fenêtre et appela le chef des gardes qui traversait la cour du palais :
— Attrapez aussi Serpolène Yaya et ramenez-moi son cœur sur le même croc de boucher, on fera des brochettes.
— Et pour le reste, majesté ?
— Réservez, mon ami, réservez ! Il y aura deux réveillons, hein !
L'empereur referma la fenêtre et retourna près du miroir magique.
— Miroir, mon brave miroir, dis-moi la vérité : suis-je aimé de mon bon peuple?
Comme le miroir restait silencieux et se couvrait même d'une légère buée, Nicolas 1er s'impatienta :
— Eh bien ! qu'est ce que tu attends pour répondre ?
— Cela fait beaucoup de Franchois, ô mon Empereur… J'essaie de distinguer ce qu'ils pensent, ce n'est pas aisé…
— Ils n'ont pas besoin de penser pour m'aimer ! Alors, ça vient ?
— Il y a quelques Franchois qui t'apprécient fort, mais les autres pour plupart, ne t'aiment pas.
Cette réponse causa un chagrin considérable à l'empereur, qui se laissa choir sur son trône de toilette en sanglotant. Il pleura de désespoir pendant plusieurs heures, et finalement, le manteau d'hermine et la chemise trempés de larmes, il retourna devant le miroir.
—Miroir, mon brave miroir magique, est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour qu'ils m'aiment ?
— Oui, Ô Empereur : tu peux abdiquer et partir habiter à l'autre bout de la terre.
On raconte que Nicolas 1er hésita entre faire embrocher tous ses sujets sur des crocs de boucher et briser le miroir magique. Le conte ne dit pas ce qu'il choisit, peut-être qu'il y réfléchit encore ,
P-S: Neverlands nous parle de la «Géographie de Sherlock Holmes» un beau livre à paraître en janvier, mais qui peut déjà se commander ici… Chez Wikio, l'aventure des e-blogs s'arrête, c'est bien dommage, merci à l'équipe les animait !
Qui réfléchit encore ?
RépondreSupprimerLe miroir ?
:)
C'est malin !
RépondreSupprimerNicolas 1er brisa son miroir et s'en alla quérir fortune dans la mers du sud. il se murmure que son esquif aurait été aperçu dans les mers australes à la poursuite d'un marlin dont l'impératrice Carlala raffole.
RépondreSupprimerNous en serons plus dans un prochain flash
A vous cognac-jay
Très bon, et j'aime bien la devise.
RépondreSupprimerJ'attends avec impatience les épisodes de cul featuring Benjamin Piolet ou si vous ne vous sentez pas d'humeur, je me contenrai d'une rubrique économique traitant de l'inflation avec Rachidada en guest star.
Melclalex,
RépondreSupprimermerci mon cher Léon, de nous avoir informés des dernières et tragiques suites de la révolution franchoise. Bien sûr, nous vous rendrons l'antenne si vous apprenez autre-chose.
Jazzman,
merci… Je me demande s'il n'y a pas déjà eu un épisode cul; en tout cas, je me souviens vaguement d'une chronique économique, mais qui ne traitait pas d'inflation… Quand à Rachidada, elle a au moins joué dans un rébus.
C'est vrai que l'inflation, vue par Rachida Dati, devrait inspirer bien des économistes ... avec TP à l'appui
RépondreSupprimerBravo pour le billet, on s'y croirait !
Qui se dévouera pour lui tendre la pomme empoisonnée, celle qui donne un tain
terreux ....?
Solveig,
RépondreSupprimerl'économie est tellement ardue ! Ce pourrait être un moyen de la rendre agréable.
Pour la pomme, en principe, il faudrait une femme…