Donc, Nicolas Sarkozy devrait remanier son gouvernement, c'est ce que tout le monde attend, surtout ceux qui piaffent d'impatience d'arracher un ministère. MAM est réputée sortante, ce qui est la moindre des choses puisque c'est par sa personne que le scandale est arrivé. Certains de mes amis blogueurs regrettent presque son départ, ce n'est pas mon cas. Qu'elle soit post-gaulliste, ou chiraco-gaulliste, ou gaullosarkozyste de raison, me laisse totalement indifférent.
Elle est un parfait exemple de ce personnel politique qui se comporte comme s'il appartenait à une caste à laquelle tout serait permis. Comme nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus supporter cet état de chose, chaque désillusion infligée à cette gent arrogante est une occasion d'applaudir. On peut simplement regretter que le remaniement majeur, celui qui verrait Sarkozy se congédier lui-même, soit une chimère. Il reviendra peut-être aux Français de le faire en 2012, ce qui est bien loin pour une république aussi malade que la nôtre.
Il est aussi à noter, hélas, que ceux qui rêvent de la remettre sur pied proposent simplement de combattre les symptômes du mal chronique qui la ronge depuis trop longtemps. Un monarque électif compétent, bien éduqué, à l'écoute du peuple, en un mot : présentable… Cela ne modifiera rien, ou si peu !
Combien sont-ils dans l'opposition, parmi les candidats ou candidates crédibles, à proposer de changer de république, ou du moins de remanier profondément la Constitution —cantonner le président à son rôle d'arbitre, séparer les pouvoirs, instituer un référendum d'initiative purement populaire ? Dans notre pays, les changements ne se font que dans les crises, puisqu'il faut les arracher à un personnel politique terriblement attaché à la stabilité de ses intérêts particuliers. On se prend à rêver que tous les Français découvrent que le sarkozysme est une crise.
Source de «La république nourrit ses enfants et les instruit» tableau de Daumier. (Ici, en illustration de la séparation des pouvoirs).
Elle est un parfait exemple de ce personnel politique qui se comporte comme s'il appartenait à une caste à laquelle tout serait permis. Comme nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus supporter cet état de chose, chaque désillusion infligée à cette gent arrogante est une occasion d'applaudir. On peut simplement regretter que le remaniement majeur, celui qui verrait Sarkozy se congédier lui-même, soit une chimère. Il reviendra peut-être aux Français de le faire en 2012, ce qui est bien loin pour une république aussi malade que la nôtre.
Il est aussi à noter, hélas, que ceux qui rêvent de la remettre sur pied proposent simplement de combattre les symptômes du mal chronique qui la ronge depuis trop longtemps. Un monarque électif compétent, bien éduqué, à l'écoute du peuple, en un mot : présentable… Cela ne modifiera rien, ou si peu !
Combien sont-ils dans l'opposition, parmi les candidats ou candidates crédibles, à proposer de changer de république, ou du moins de remanier profondément la Constitution —cantonner le président à son rôle d'arbitre, séparer les pouvoirs, instituer un référendum d'initiative purement populaire ? Dans notre pays, les changements ne se font que dans les crises, puisqu'il faut les arracher à un personnel politique terriblement attaché à la stabilité de ses intérêts particuliers. On se prend à rêver que tous les Français découvrent que le sarkozysme est une crise.
Source de «La république nourrit ses enfants et les instruit» tableau de Daumier. (Ici, en illustration de la séparation des pouvoirs).
Rêver, rêver, ...
RépondreSupprimer(Je ne regrette pas et je ne me suis pas expliqué à propos du "post gaullisme" : je pense juste à tous mes copains de droite, dans les blogs ou pas, qui sont affligés par le comportement de la droite de Nicolas Sarkozy et qui, au final, n'auront plus qu'un choix : le même qu'en 2002).
Et c'est dommage que nos billets se soient croisés (même si je plaide coupable, j'ai publié le mien après le tien).
RépondreSupprimerchangement, remaniement....
RépondreSupprimerdes mots... rien que des mots.... dont la place ne semblerait, à l'heure actuelle, que dans le dictionnaire....
"Un monarque électif compétent, bien éduqué, à l'écoute du peuple " tu résumes si bien la situation...déprimant mais vrai !
RépondreSupprimerNicolas,
RépondreSupprimerje viens de relire ton 1er billet à propos de MAM et de lire le second… Une chose me frappe, en dehors du cas personnel de la ministre, dont on pense ce qu'on veut…, c'est la dégringolade des valeurs, à droite. Au RPF issu de la guerre ont succédé l'UNR, UDV —du vivant de de Gaulle—, puis UDR avec Pompidou, (la parenthèse UDF bâtarde de Giscard), le RPR, l'UMP enfin. À chaque étape, après la disparition de de Gaulle, cette famille de droite s'est davantage éloignée des principes gaullistes qui servaient la république pour de plus en plus se servir de celle-ci, sans dessein d'envergure, à la seule fin de conserver le pouvoir. Aujourd'hui, il n'y a plus la moindre trace de pinard gaulliste dans la bouteille, juste un bout d'étiquette : il ne reste que de la flotte. Il n'y a pas lieu de s'émouvoir du sort de quelques politiques qui singent le passé.
(Et je suis d'accord avec ton 2e billet, mis à part le fait que les blogs "gauchistes" sont pour rien dans l'éviction de la ministre des AE.)
Jeffanne,
des mots, certes, mais qui traduisent l'agitation et l'inquiétude du pouvoir. Ce n'est pas totalement vide de sens.
Isabelle,
et tout continuerait comme avant, avec juste un peu plus de délicatesse.
Le Coucou,
RépondreSupprimerC'est l'objet de mon billet de ce matin, la fin "des partis de droite" (à paraitre). Bien sûr, sinon, que les blogs gauchistes n'y sont pour rien... Pourquoi crient-ils à la victoire, alors ?
Que répondre à ce constat désolant ?
RépondreSupprimerNos enfants, ceux qui ont la quarantaine aujourd'hui, sont au mieux désabusés, au pire désespérés.
Ils ne croient même plus en une république qui les verrait tous égaux devant la loi.
Les uns font le dos rond, les autres, "les winners", piétinent les premiers.
Je ne suis pas un farouche partisan des révolutions pour avoir constaté qu'un révolutionnaire qui a gagné devient illico très conservateur et a une grosse tendance à l'élimination des opposants de même qu'au cours de ces révolutions, ce sont les plus honnêtes qui finissent devant un mur, éliminés par les plus avides de pouvoir.
Néanmoins j'applaudirai le jour (qui finira par arriver) où les fourches sortiront...
Nicolas,
RépondreSupprimerje reviens de chez toi… Sombre billet pour un dimanche ! Côté blogs gauchistes, crier victoire ne signifie pas forcément qu'on revendique avoir joué un rôle dans l'affaire, mais qu'on se félicite d'une petite défaite du pouvoir —enfin, il me semble du moins qu'on peut l'interpréter ainsi…
le-goût-des-autres,
RépondreSupprimerau fond, je partage ta méfiance des lendemains révolutionnaires. Il est désolant qu'on ne puisse apparemment pas concevoir, au PS,une alternative paisible pour faire évoluer la république. Par exemple un candidat qui s'engagerait en cas d'élection à faire modifier immédiatement la constitution par voie de référendum, donc par le peuple…
Le Coucou,
RépondreSupprimerTu as raison (et je fais un peu erreur, je confonds les blogs avec Twitter : c'est plus là que le sentiment de "victoire" est fort, tant pour ce qui concerne ce qui se passe dans les pays arabes qu'en France, les Twittos donnent l'impression d'avoir créé l'événement).
Nicolas, j'oublie régulièrement Twitter, que je ne suis que distraitement…
RépondreSupprimerOn papote, on papote, je m'en fous, mes commentaires ne sont pas modérés... Je suis aussi distraitement, c'est "le flux" qui crée une impression générale.
RépondreSupprimerDéliquescence…
RépondreSupprimerIls confondent le pouvoir et le but d ce pouvoir qu'ils oublient en route. ces gens nous représentent en théorie !
:-)
Nicolas,
RépondreSupprimereh oui ! Il aurait fallu que j'y pense hier soir, en même temps que je programmais la publication…
Pour le flux Twitter, je pense aussi qu'un nombre d'abonnements important favorise la perception des tendances.
M Poireau,
ils nous représentent à l'élection, après, ils se représentent entre eux.