Nicolas Sarkozy laboure son électorat, convaincu que rien n'est encore perdu pour accroître le rendement de suffrages à la prochaine présidentielle. Il fouille profond : l'identité nationale, l'insécurité, le débat sur l'islam et la laïcité, et puis hier, au Puy-en-Velay, le magnifique héritage de la chrétienté… Demain, quoi ?
Demain, ce pourrait-être sa présence aux cérémonies de béatification de Jean-Paul II, à Rome, nous dit Le Figaro. On n'a jamais vu de président de la République française laïque assister à une canonisation —le podium du paradis, vu d'ici bas… La participation de Sarkozy à cette sorte de qualification pour la finale que représente une béatification en paraîtrait d'autant plus incongrue.
Sans compter que le Vatican a prévu de faire de Jean-Paul II un bienheureux le 1er mai. Côté Église, il y a peut-être de la malice à avoir choisi cette date, mais le mois de mai est celui de Marie dont le défunt pape était dévot : cela reste dans sa logique. Côté, Élysée, par contre, s'afficher à Rome le jour de la fête du travail, symbole des revendications ouvrières, serait une provocation.
Si le projet de déplacement se concrétise, il faudra y voir un petit calcul électoral de plus dans la bravade. Sarkozy fera mieux que le Front National qui tiendra ce jour-là sa partie de patriotisme autour de la statue de Jeanne d'Arc. Il sera à Rome, lui, à se frotter au prestige de feu Karol Wojtyla, avec l'espoir de revenir en odeur de sainteté.
P-S : le classement politique Wikio de Mars est publié par CC —mon blog y regagne une place…
Demain, ce pourrait-être sa présence aux cérémonies de béatification de Jean-Paul II, à Rome, nous dit Le Figaro. On n'a jamais vu de président de la République française laïque assister à une canonisation —le podium du paradis, vu d'ici bas… La participation de Sarkozy à cette sorte de qualification pour la finale que représente une béatification en paraîtrait d'autant plus incongrue.
Sans compter que le Vatican a prévu de faire de Jean-Paul II un bienheureux le 1er mai. Côté Église, il y a peut-être de la malice à avoir choisi cette date, mais le mois de mai est celui de Marie dont le défunt pape était dévot : cela reste dans sa logique. Côté, Élysée, par contre, s'afficher à Rome le jour de la fête du travail, symbole des revendications ouvrières, serait une provocation.
Si le projet de déplacement se concrétise, il faudra y voir un petit calcul électoral de plus dans la bravade. Sarkozy fera mieux que le Front National qui tiendra ce jour-là sa partie de patriotisme autour de la statue de Jeanne d'Arc. Il sera à Rome, lui, à se frotter au prestige de feu Karol Wojtyla, avec l'espoir de revenir en odeur de sainteté.
P-S : le classement politique Wikio de Mars est publié par CC —mon blog y regagne une place…
Ah non ! Il n'oserait pas, quand même ? (bien que...)
RépondreSupprimerMike,
RépondreSupprimers'il trouve la chose utile, il osera, bien sûr.
Que ne faut-il pas faire pour chasser les voix des anciens démocrates chrétiens ! On rappelle Longuet en hommage à l'UDF et on va voir le pape. C'est beau.
RépondreSupprimerN'oublions pas qu'il est, de facto, chanoine du Latran ... !
RépondreSupprimeret voilà, le coucou (et les autres) épinglés comme il se doit par la gauche de combat...
RépondreSupprimerhttp://gauchedecombat.wordpress.com/2011/03/05/modeste-requisitoire-envers-un-certain-chanoine-dhonneur-de-larchibasilique-de-saint-jean-du-latran/
Nicolas,
RépondreSupprimeril irait voir Kadhafi, si cela pouvait lui rapporter des voix.
Solveig,
oui,ça explique tout :-)
GdeC,
j'ai lu ton billet, merci notamment du conseil de lecture.
Sarkozy ? Combien de divisions ?
RépondreSupprimer:-))
[cela dit JP2 a été un grand pape, très politique… :-) ].
M. Poireau,
RépondreSupprimertu fais ton Petit Poireau des Peuples ? (un grand pape pour l'histoire, sans doute, mais…)