Je vais terminer la journée comme je l'ai commencée, en revenant sur la montée du Front National. Hier, Yann Savidan avait lancé une chaîne avec son billet «Est-ce que tu iras éteindre le feu ?». Il m'avait demandé, ainsi qu'à quelques autres, ce que je ferais dans le cas d'un face à face M. Le Pen - N. Sarkozy au second tour de la présidentielle. Le réveil maussade, j'avais laissé entendre dans ma réponse que je voterais pour éliminer Sarkozy. Depuis, j'ai eu le temps de réfléchir et de conclure définitivement que je m'abstiendrais.
Un duel entre la peste et le choléra ne me concerne pas. Il serait coupable de donner au gagnant d'un tel scrutin l'illusion d'en retirer une autre légitimité que celle de la loi électorale prise à la lettre. Avec la moitié ou plus des citoyens et citoyennes boudant les urnes, il (elle) ne disposerait que d'une fiction de pouvoir destiné à s'effriter plus ou moins vite au contact du pays réel.
En tout cas, les gens de gauche se trouveraient face à une situation radicalement différente de celle d'avril 2002. Il était alors envisageable de départager la droite honorable représentée par Chirac, de celle de Le Pen —à la fois le qualificatif et le héros de la seconde. Tel ne serait plus le cas demain : entre sarkozysme et lepenisme je ne choisirais pas. De toute façon, nous sommes là en pleine fiction, une réalité plus pressante nous attend le 20 mars avec le premier tour des cantonales.
Un duel entre la peste et le choléra ne me concerne pas. Il serait coupable de donner au gagnant d'un tel scrutin l'illusion d'en retirer une autre légitimité que celle de la loi électorale prise à la lettre. Avec la moitié ou plus des citoyens et citoyennes boudant les urnes, il (elle) ne disposerait que d'une fiction de pouvoir destiné à s'effriter plus ou moins vite au contact du pays réel.
En tout cas, les gens de gauche se trouveraient face à une situation radicalement différente de celle d'avril 2002. Il était alors envisageable de départager la droite honorable représentée par Chirac, de celle de Le Pen —à la fois le qualificatif et le héros de la seconde. Tel ne serait plus le cas demain : entre sarkozysme et lepenisme je ne choisirais pas. De toute façon, nous sommes là en pleine fiction, une réalité plus pressante nous attend le 20 mars avec le premier tour des cantonales.
Y a plus qu'un billet accessible (celui-ci) sur ce blog ! C'est normal ?
RépondreSupprimerAh, ça y est, c'est revenu !
RépondreSupprimerAh ! Moi aussi, je n'arrivais plus à charger le blog…
RépondreSupprimerc'est vrai que chaque chose en son temps...
RépondreSupprimerTu "Arlettise" !
RépondreSupprimer:)
...
C'est de la fiction...c'est de la fiction...c'est de la fiction...c'est de... (cf Coué)
Ouf, je suis rassuré que vous ne mainteniez pas votre décision de voter pour la pen
RépondreSupprimerChez moi, à Lorgues, l'UMP est pire que le Pen! C'est ce que je viens d'écrire tant je suis révolté!J'aimerais que cette droite qui se veut honorable lise ceci:
RépondreSupprimerhttp://nouvelhermes.blogspot.com/2011/03/lump-pire-que-le-front-national.html
Des cantonales ? T'as vu ça dans la presse ?
RépondreSupprimerIsabelle,
RépondreSupprimervoilà, commençons par gagner les cantonales.
Gildan,
heu, oui, il y a de ça…
Fidel,
la politique du pire salit ceux qui y touchent, je crois.
Hermes,
je viens de lire, quelle horreur ce type ! Ce n'est pas un transfuge du Front National ?
Nicolas,
RépondreSupprimeroui, dans la presse et sur le marché de samedi : il y a des candidats de droite qui se remuent. On n'a pourtant pas beaucoup d'élus de gauche dans le Var. Qu'est-ce qu'ils croient : qu'on va laisser tomber le nôtre ?
Merci pour la conclusion.
RépondreSupprimerLes présidentielles sont dans 15 mois, et les cantonales demain. Commençons par là on verra après.
Et pour moi aussi le choix entre Le Pen et Sarkozy sera rapide : Apéro-Sieste le jour de l'élection.
Je préfère ça à ton commentaire chez Yann. On ne peut pas rêver d'une révolution de cette façon là. Surtout que la frontière actuelle entre UMP et FN est mince. Il suffit de voir la récente déclaration de Chantal Brunel...
RépondreSupprimerDavid,
RépondreSupprimerles cantonales d'abord, oui, d'autant qu'elles auront un retentissement sur la présidentielle, du moins son approche.
Homer,
c'est le résultat de ma réflexion. Par contre, je ne voterai jamais en faveur de Sarkozy, c'est plus ou moins ce qu'il espère, voir les électeurs de gauche rééditer l'espèce de plébiscite de Chirac…
@le coucou : il serait intéressant et utile compte-tenu du contexte qu'enfin le vote blanc soit reconnu. Cela permettrait de prendre en compte un vote contestataire, mais cette fois utile à la démocratie. imaginons qu'au dela d'un certain pourcentage de vote blanc, les autres candidats soient obligés de revoir leur copie ? Cela changerait tout, et rendrait le climat un peu plus respirable. Car tomber de Charybde en Scylla, tu as raison, c'est invivable.
RépondreSupprimerGdC,
RépondreSupprimerLa notion de "copie" n'existe pas dans notre système électoral (hors referendum). C'est bien une personne (ou une liste) qui est élue.
Le vote blanc est ainsi une stricte notion d'intellos divers mais n'a aucune possibilité d'avoir la moindre valeur puisqu'il "faut bien" élire des gens...
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RépondreSupprimerGdeC, Nicolas,
RépondreSupprimeril n'y a que le niveau de l'abstention, qui en effet mélange les électeurs animés par une intention politique, et ceux qui s'en fichent… C'est regrettable, mais je crois que Nicolas a raison, cela durera autant que cette république. D'autre part, l'élection vise à donner un gouvernement au pays, à la limite même minoritaire de fait : on peut difficilement imaginer que le refus de choisir puisse entraîner de droit la paralysie…
Bonsoir,
RépondreSupprimerque choisir entre Sarko et Le Pen...? Voilà une mauvaise question avant d'aller se coucher... !!! Néanmoins je persiste à croire que le problème de la gauche est un problème de rhétorique... Le monde ouvrier n'entend plus la réalité: la droite est pour les patrons, la gauche pour les ouvriers... c'est quand même simple non !!???
Olivier,
RépondreSupprimerc'est tout simple en effet. Pourquoi diable la gauche n'arrive-t-elle pas à faire entendre cette évidence !
L'abstention n'a aucune prise sur le scrutin, en cas de second tour Marine Le Pen vs Nicolas Sarkozy, je voterai pour le FN. Les choses ainsi clarifiées sur l'éventualité de l'espoir d'une bonne décision pour le pays, nous pourrons réellement passer à la sixième république. Cela risque d'être un peu violent…
RépondreSupprimer:-)
M Poireau,
RépondreSupprimertelle a été aussi mon intention, au lendemain des sondages, mais j'ai changé d'avis. De toute façon dans le cas d'un tel duel, il ne pourrait en sortir qu'une situation explosive, inutile de se salir la main…