Pages

lundi 23 juin 2008

l'Élysée lave plus blanc

Vous aimez la télévision et sa pub, alors vous allez adorer la campagne que le gouvernement lance pour nous vendre son échec dans l'amélioration du pouvoir d'achat. Elle me fait penser à ces montées au créneau précipitées des grandes entreprises nationales ou multinationales, au lendemain de couacs retentissants ayant terni leur image de marque. Comme une compagnie pétrolière qui vente ses mérites après une énorme marée noire… Vous voyez le genre ? Eh bien, M. Fillon et ses conseillers reprennent la recette à leur compte. Enfin, plutôt à notre compte, puisque l'argent de l'état sort forcément de nos poches, mais à vrai dire, ça ne me choque pas autant que cela choque M. Jack Lang. Je trouve compréhensible qu'un gouvernement essaie de remonter le moral des ménages dans une sale période, et comme une campagne publicitaire a un coût, il faut bien prendre l'argent quelque part. Si elle était survenue à l'approche d'élections, la démarche eut été condamnable, mais ce n'est pas encore le cas. Ceci dit, continuer à prêcher, entre autres, la conversion des français aux heures supplémentaires démontre un sacré aveuglement politique. Comment font-ils à l'Élysée et à Matignon pour ne pas voir que les salariés français ne veulent pas entendre parler d'heures supplémentaires ? Ils attendent que leur travail soit rémunéré convenablement, ce qui n'est plus le cas depuis des années, et non pas qu'on cherche à les exploiter davantage. Contrairement à une affirmation un peu trop répandue, les travailleurs de notre pays ne sont pas moins actifs que leurs voisins européens, loin de là, puisque selon certaines comparaisons, la durée hebdomadaire globale du temps de travail effectif est supérieure chez nous.

Durée moyenne du travail (tous emplois confondus) en France : 36,1 heures
Grande-Bretagne : 31,9 h
Pays-Bas : 29,9 h
Allemagne (en 2006) : 33,6 h
Danemark : 35,1 h
USA : 33,8 h

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires ANONYMES ne sont pas acceptés. Merci de prendre au moins un pseudonyme.