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jeudi 29 octobre 2009

Président: défense de toucher!

En France, la justice est parfois décevante. Elle l'est même souvent, dès lors qu'il s'agit de toucher aux intérêts des gens puissants de ce monde. Je dis la justice, mais c'est pour simplifier, car en vérité, c'est à la partie de notre système judiciaire soumise à l'autorité du gouvernement que je pense surtout. Le fameux parquet qui reçoit des instructions du Ministère de la justice. On apprend parfois que telle plainte visant un personnage politique est rejetée, telle autre classée sans suite, ou au contraire qu'une mystérieuse affaire éclôt du jour au lendemain et se déploie dans le temps comme une liane vénéneuse…
Exemple: le parquet avait fait appel de la décision d'une juge autorisant d'enquêter sur l'origine des patrimoines de plusieurs chefs d'états Africains et de leur famille. On apprend aujourd'hui par la presse que la chambre d'instruction, examinant cet appel, vient de donner raison au parquet. Il n'y aura donc pas d'enquête, et l'on notera au passage qu'il ne suffit pas de charger les gens du Ministère public, soupçonnés d'être tenus en laisse par le gouvernement, pour comprendre une décision choquante, puisque celle-ci a été prise par une cour normale.
Il n'en reste pas moins qu'en rejetant la plainte de «Transparency International», ONG luttant contre la corruption dans le monde, on n'a vraiment pas l'impression que la justice s'est élevée au-dessus des intérêts particuliers. En l'occurrence ceux de dirigeants quasi-dictatoriaux accusés d'avoir détroussé leurs peuples pour amasser chez nous des patrimoines indécents, et surtout les intérêts français, auxquels les autorités Gabonaises ont menacé de s'en prendre. On ne peut pas dire que la moralisation du monde politique est en marche…

Autre nouvelle, moins éloignée qu'il n'y paraît de la justice: Robert Badinter et les sénateurs du PS proposent une loi organique destinée à rendre enfin applicable la nouvelle disposition constitutionnelle qui rendrait, en théorie, le «président de la République effectivement responsable»… Le vote de cette loi serait déjà une petite bonne chose, en attendant une autre bien meilleure: une Sixième république instaurant la démocratie.

P-S. L'identité nationale, attrape-électeurs d'E. Besson, continue à faire des remous dans la blogosphère: voir notamment chez Romain, Jean, Éric, sans oublier Nicolas! Il y a aussi Kafkonç', un billet de Marie-Georges non-identifié, parce que surréaliste… Gaël s'est lancé d'autre part dans l'élevage au blog, suivit par l'autre Éric qui fait dans le bio virtuel

7 commentaires:

  1. Je me sens un peu étranger avec toutes mes fictions précolombiennes d'un coup là. Heureusement que certaines fleurent bon le colonialisme d'antan.
    (ça comptera hein quand les rafles seront organisées, rassure-moi)

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  2. Le Relevé d'Identité Nationale s'obtient auprès du guichet de votre banque.

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  3. Ferocias,
    hum,faut bien dire qu'Aztèque, Toltèque, ça sonne pas vraiment comme Dupont, ou Dupond… Mais si tu peux fournir des antécédents colonialistes, on fermera peut-être les yeux.

    Mtislav
    exact, depuis l'adoption des mesures de simplifications administratives, et de plus, votre banque peut vous proposer des charters à prix cassés.

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  4. En SarkoFrance, il n'y a pas séparation de l'Egli... euh, de la justice et de l'Etat. Ces politiques intouchables, passent leur temps à magouiller en leur faveur, les copains échappent aux enquêtes, des dossiers sont classés à la volée. C'est frustrant, quand tu sais que tu ne peux échapper à un procès d'excès de vitesse.

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  5. Mais je ne vois pas pourquoi, môssieur, pour quelle raison les présidents africains auraient de l'argent plus sale que nos président à nous. C'est du racisme de le penser !
    :-))

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  6. Tiens ! Au cours des deux soirées de blogueurs que j'ai faites récemment, on a beaucoup parlé de la responsabilité du chef de l'état (mais tu m'apprends que le PS a déposé un truc).

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  7. Homer,
    et oui, le plus souvent les politiques échappent à toute sanction! On va voir si J. Chirac pourra s'en sortir?

    M. Poireau,
    ah, mince, mais tu as raison! Dans leur cas on devrait parler de "revenus de la différence", tirés de l'indifférence. :-))

    Nicolas,
    la responsabilité du président, ça serait une première mesure à prendre. Mais il ne faut pas rêver: cela s'appliquera certainement à des manquements rarissimes, et je parierais que les délits reprochés à J. Chirac aujourd'hui ne rentreront pas dans ce cadre.

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