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mercredi 28 juillet 2010

Des vaches folles à la Commission Européenne

Chère Commission Européenne, comme elle veille maternellement sur nos petites santés! Après avoir autorisé le maïs de Monsanto en 1998, puis la culture des pommes de terre OGM au mois de mars dernier, et fait au début du mois des propositions visant à faciliter carrément la culture d'OGM en Europe, la voici qui se préoccupe encore de notre nourriture…

Il s'agit cette fois d'autoriser le retour des farines animales pour l'alimentation des poissons, porcs, et volailles. Nous avons encore des frissons dans le dos au souvenir de la vache folle et du spectre de la maladie de Creutzfeldt-Jakob planant sur nos assiettes, et voilà que l'on nous repasse le plat interdit! Si vous n'aviez que 10 ans lorsque la peur de la viande de bœuf a saisi les ménages, fait grimper en flèche le prix du poulet et du poisson, peut-être ne connaissez-vous pas l'origine de ce cauchemar?

Autour des années 90, en Angleterre suppose-t-on, des génies de l'élevage avaient eu l'idée de nourrir les vaches (et autres bestiaux), avec des farines tirée sde… la barbaque de vache. Comme il est inévitable que cela arrive dans le monde des marchands, quelqu'un trouva plus lucratif de moins chauffer la viande de bœuf au cours de la préparation de ces farines. Le prion responsable de la maladie dite: «encéphalite spongiforme bovine» en profita pour contaminer le bétail. Les vaches se mirent à crever par centaines de milliers, d'innombrables troupeaux furent sacrifiés par précaution. Et la viande vendue au cours des années précédentes contamina 200 et quelques personnes en Europe, atteintes de la forme humaine du mal, appelée maladie de Creutzfeldt-Jacob… Certes, l'hécatombe que certains prophétisaient ne s'est pas produite, mais il y a eu de nombreuses victimes un peu partout en Europe, et actuellement encore, une italienne de 42 ans souffrant de cette maladie se trouve dans le coma.

Les éleveurs réclament paraît-il le retour des farines animales, source commode de protéines, et la Commission envisage de les satisfaire, moyennant le respect de strictes mesures de précaution. On est d'avance rassurés, connaissant le sens inné du profit de tous ceux qui font métier de nous tondre comme des moutons.

P-S un peu d'auto-promotion: le 7e épisode des Poussegrain est en ligne dans la pièce à côté; Quant à CC, son feuilleton de l'été en est à la 3e livraison; Arf évoque son aïeul, l'ami Faucon pleure le sien; Constance salue en images la fin de la corrida en Catalogne…

6 commentaires:

  1. hummmm... sera-ce de la farine de vaches suisses?
    ok ok je sors

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  2. Toff,
    à priori, ni E. Woerth ni Mme Bettencourt ne sont éleveurs de bovins. Quant aux vaches suisses, tu sais ce qu'elle m'ont chargé de te dire? :-)

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  3. Ah les cons ! C'est pas vrai !
    J'ai une machine à pain à la maison, tu crois qu'on m'a refourgué de la farine de meunier dont les particules bougeraient encore (paske pas assez cuites) ?

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  4. Dis donc Coucou, depuis quand Nestlé serait un fleuron de l'industrie française ? A 2 jours de la fête nationale si tu nous prends un bout du drapeau Suisse, c'est la cata !
    Et puis, MERCI pour la promo
    Et aussi, j'trouve pas le blog de Toff, pourtant ça promet !
    Bisous enfarinés

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  5. J'avais oublié le coup des vaches cannibales!

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  6. Mike,
    à ta place, j'éviterai d'acheter ma farine dans une coopérative agricole ;-)

    Constance,
    ai-je dit une chose pareille? Jamais de la vie! Toff avait un peu mélangé les genres et les marques dans son commentaire au billet précédent, mais ici il n'est pas question de Nestlé.

    Romain,
    c'est sans doute ce que la Commission espère: que tout le monde ait oublié.

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