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samedi 6 novembre 2010

1100 derniers Mohicans à Draguignan

On l'ignore parfois dans les collèges et les chaumières, mais Fenimore Cooper a été dans son roman «Le Dernier des Mohicans», d'une sacrée désinvolture avec la vérité historique. Le lecteur, surtout lorsqu'il est jeune —ce qui est le cas le plus fréquent—, referme le livre persuadé qu'avec Uncas s'éteignit le peuple Mohican. C'est faux ! Il y en a toujours, notamment dans le Wisconsin, et à Draguignan, Var, où avait lieu aujourd'hui la marche des irréductibles contre la réforme des retraites du chef visage pâle Sar-ko-zy.
J'ai la fierté d'en avoir été, mais il me faut avouer que j'étais plein d'appréhension en partant de chez moi sur le sentier de la guerre. Combien serions-nous de braves à défier Sar-ko-zy, le petit chef à la langue fourchue ? Eh bien ! je dois dire qu'en arrivant au point de rassemblement, mon cœur s'est élevé comme un faucon [merci à Peau de la Vieille Hutte et à Little Big Man], car nous étions bien 1100 Mohicans farouches. Si les sages du Grand Conseil, Cé-Gé-Té, Cé-Effe-Dété, Effo, Un-Sa, Effe-Esse-Hu…, avaient dit : «Ugh! à l'attaque !» c'est sûr que d'un seul élan on serait monté à Paris prendre Fort Élysée. Mais les sages n'ont rien dit de tel, il paraît même qu'ils n'ont pas encore terminé les palabres.
C'est pourquoi nous nous sommes contentés de marcher dans la ville, pour bien montrer que nous autres, Mohicans, nous serons là jusqu'au bout, prêts à scalper Sar-Ko-Zy.

6 commentaires:

  1. Mon cœur ne sait pas élevé comme un faucon mais ici à Paris, même sous la pluie, nous étions là en pensant à demain...

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  2. Alors que les dirigeants syndicaux baissent la tête, les bras et leur pantalon, le bon peuple de Dracénie continu le combat.
    C'est bien, j'suis fier de mon païs !

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  3. J'ai entendu le chiffre de 1,2 millions de personnes au niveau national, ce que la presse décrit comme étant un peu peu. J'ai pensé à la tristesse de chacune de ces 1,2 millions de personne d'être traitée ainsi par nos médias…
    :-)

    [Il va falloir inventer autre chose que les défilé dans la rue pour se faire entendre, je pense ! :-)) ].

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  4. Gildan
    si ton cœur ne sait pas voler, ce n'est pas grave ! Sous un parapluie ça ne se voit pas… ;-)

    Gwendal,
    il y a en effet plus de détermination à la base que chez les dirigeants… En tout cas, c'était réconfortant de voir que nous étions encore assez nombreux pour remplir les rues!

    M Poireau,
    j'ai entendu le même chiffre et constaté la même dépréciation par les médias… Exaspérant !
    (la balle est chez les syndicalistes: ils pourraient inventer de virer les têtes compromises avec le pouvoir? )

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  5. le combat continue... sous d'autres formes. Pas moins efficaces. Va y avoir des surprises, prochainement. Le politiquement correct n'est plus de mise. On voit trop où il nous a mené...

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  6. GdeC,
    ces autres formes de lutte me rendent perplexe… Les syndicats en parlent beaucoup, mais on n'en voit pas les contours!

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