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samedi 20 novembre 2010

Fin de semaine au Karachigate

Quand même, ça m'embêterait de terminer cette semaine en passant à côté de cette porte ouverte. Presque tout le monde s'y est faufilé derrière les journalistes, alors… Il s'agit de la porte du Karachigate, vous l'avez deviné.

Comme l'a dit Nicolas Sarkozy dans le cadre du sommet de Lisbonne, «le minimum de dignité, c'est de respecter la douleur des familles ». Les proches des victimes de l'attentat de Karachi veulent avant tout comprendre l'enchaînement des responsabilités qui a pu conduire au drame. On ne peut que leur donner raison et reconnaître que nous serions dans les mêmes dispositions d'esprit à leur place.

Ce qui ne nous empêche pas de revenir à Nicolas Sarkozy qui, pour sa part, a fait preuve du maximum de dignité… En effet, il semble bien qu'il respecte par son silence la douleur des familles depuis avril 2008, ne les ayant plus reçues depuis lors, malgré ses promesses antérieures.

Dans cette affaire, les comportements dilatoires, les mensonges, et les blocages du pouvoir, appuyé sur sa majorité parlementaire, n'ont jamais cessé, comme en témoignent les blogs des familles de victimes ou de leurs soutiens sur le web.

L'inquiétude du personnel politique concerné de près ou de loin par l'affaire s'explique aisément et tend à crédibiliser l'hypothèse des rétro-commissions placées à la source de l'attentat. Sarkozy, ministre du budget de Balladur, ayant avalisé la création à l'étranger de la structure financière qui aurait permis de récupérer les commissions illégales, se retrouve mouillé jusqu'au cou. Sarkozy, directeur de campagne et porte-parole de Balladur, ne pouvait ignorer d'où provenait une partie des fonds de la caisse de campagne.

Président de la République et ordonnateur probable des difficultés rencontrées par la justice, il est celui qui aurait le plus à perdre d'une mise en cause confirmée. À ce titre, il mériterait de figurer aussi parmi les suspects d'homicide involontaire par ambition, rancune, et maladresse.

Bref, MM Sarkozy, Balladur, Chirac, et Villepin, pour ne s'en tenir qu'aux principaux protagonistes, sont dans de sales draps, une paire de plus pour chacun. Et comme ils se trouvent appartenir à la même famille politique, malgré leurs inimitiés, le refus des présidents de l'Assemblée Nationale et du Conseil constitutionnel d'aider à la manifestation de la vérité s'explique aisément.
Un jury populaire, comme les aime Sarkozy, se retrancherait sans doute dans son intime conviction pour les déclarer coupables. Sauf surprise, la prochaine session devrait être en 2012. (Prière de refermer la porte en sortant).

P-S: ce n'est pas vraiment en rapport avec ce billet, quoique…, mais on trouvera chez Epamin' une étude fouillée du «Dir'cab», ou directeur de cabinet…

2 commentaires:

  1. Bah ! On va revoir sortir "le tous pourris" et personne n'aura gagné...

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  2. c'est un risque, mais il sera plus fort encore si les protagonistes réussissent à étouffer l'affaire.

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