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mardi 21 décembre 2010

Reporters sans frontières hébergera aussi WikiLeaks

Il semble que François Fillon, la langue policée de Nicolas Sarkozy, étudie avec son équipe la possibilité d'interdire l'hébergement de WikiLeaks en France. On comprend qu'un gouvernement aussi accroché au secret d'état comme garant de la présomption d'innocence, souhaite étrangler un site qui révèle aux citoyens du monde certains dessous de la politique internationale.

Jusqu'à présent, la France n'a guère été concernée qu'à la marge par les révélations, mais cela n'empêche pas de se serrer les coudes entre gens de pouvoir. Ce serait une preuve supplémentaire qu'ils veulent limiter la liberté d'expression sur internet et contrôler étroitement ce que les citoyens ont le droit de savoir.

L'organisation Reporters sans frontières a annoncé aujourd'hui qu'elle va héberger un site miroir de WikiLeaks, comme Libération le fait déjà. «Nous apportons symboliquement notre soutien au droit de WikiLeaks à publier des informations et à ne pas être entravé dans cette démarche», dit notamment le communiqué de RSF.

Qu'arrivera-t-il si la Maison Sarkozy passe aux actes, avec une décision de François Fillon visant à interdire aux hébergeurs l'accueil du site menacé? On aimerait assister à un véritable brasier de désobéissance civile, avec une multiplication de sites miroirs dans tous les grands journaux Français, capables de tenir la dragée haute au gouvernement, et qui sait, de le faire reculer. Dans cette épreuve de force, d'ores et déjà engagée, entre ceux dont le rôle est d'éclairer le citoyen, et les politiques qui ne l'aiment jamais autant qu'aveugle, sourd, muet, et imbécile, essayons de ne pas rester impassibles à compter les points.

Il y a déjà la fameuse pétition de soutien à WikiLeaks d'Avaaz.org, qui a recueillie 694368 signatures à travers le monde. Avaaz, qui signifie «voix» dans certaines langues, est un mouvement mondial qui essaie de fédérer les citoyens à travers des campagnes de pétitions, et parfois, obtient des résultats… J'aime bien le mouvement Avaaz.

8 commentaires:

  1. Le prénom de Avaaz, c'est Line (désolé... je suis en vacances de blogage...)

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  2. Heu, je pense que tu t'es trompé : Avaaz c'est le prénom, et Line le nom (ou alors, tu prends la chose du côté administratif? Sans vaseline, quoi).

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  3. Je n'ai aucune sympathie ni antipathie pour Julian Assange mais c'est en passe d'évoluer. Si je n'adhère pas au principe du site Wikileaks, j'adhère encore moins à la façon dont les états gèrent l'histoire et censurent à tout va. c'est assez flippant.

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  4. Il est en vacances ou à la Comète Nicolas ?
    :)

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  5. merci pour cette information (cf.RSF) que j'ignorais... Cette affaire va si vite et si loin...

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  6. Vlad,
    j'ai de la sympathie pour tous ceux qui combattent le secret d'état (avec succès, en plus), et toute action qui vise à mettre aux politiques la laisse et la muselière qu'ils méritent.

    Gildan,
    à cette heure, ou il dort, ou il est à la plage…

    GdC,
    tout va vite en effet. Je ne comprends pas que le Monde, qui profite des infos, n'ait pas fait encore la même chose !

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  7. Je patauge et ne sais quoi penser !
    Je n'ose pas croire que la vérité soit si "simple" à diffuser et en même temps si combattue ... c'est mon côté alice au pays des bisounours.
    Je crois aussi que tout va trop vite pour moi, d'habitude je sais plus vite où est ma voie...
    C'est pourquoi je viens vous lire !!!

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  8. Solveig,
    ce n'est pas La Vérité que diffuse Wikileaks, mais les vérités ordinaires d'un monde auquel nous n'avons pas accès, bien que ce qui s'y passe nous regarde.

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