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vendredi 11 juillet 2008

À propos de la mise à sac de l'appartement de Ségolène Royal

Un texte de l’équipe de Ségolène Royal, repris de son site : Désir d'avenir.

Quelques éléments factuels pour vous aider à mieux comprendre la récente « visite » de l’appartement de Ségolène Royal.

- La fouille de l'appartement de Ségolène Royal, situé à Boulogne, dans les Hauts-de-Seine, a eu lieu vendredi 27 juin, vers 22 heures. La veille précisément du jour où elle devait faire la présentation de sa contribution au congrès du Parti socialiste et alors que, dans l'après midi, une dépêche AFP avait donné les grandes lignes de cette contribution, en titrant sur la dénonciation de la « mainmise du clan Sarkozy sur la France ».

- C'est la troisième fois que l'appartement de Ségolène Royal est ainsi « visité ». La première fouille a eu lieu en août 2006, la veille de sa rentrée politique pendant la campagne interne de désignation du candidat socialiste à la présidentielle. La deuxième s’est produite en juillet 2007. Plusieurs membres de son équipe de campagne avaient également été victimes de cambriolages, pendant l’hiver 2007, et se sont faits notamment volé leurs ordinateurs.

- Le 27 juin dernier, les « visiteurs » ont mis à sac l'appartement. Il ne s’agit pas d'un cambriolage, car aucun objet n’a été dérobé. En revanche, toutes les pièces ont été minutieusement fouillées. Les « visiteurs » ont tenu à laisser des traces particulièrement symboliques. Des effets personnels des enfants ont été mis en évidence sur leurs lits. Encore plus clair : la main courante déposée lors de la précédente « visite » de son appartement a été extraite de ses dossiers et déchirée pour être déposée en évidence sur un meuble.

- Cette entrée par effraction dans son appartement supposait une surveillance étroite des allers et retours de Ségolène Royal et de sa famille. Il fallait à la fois savoir à quel moment précis ses enfants avaient quitté l'appartement pour le laisser vide et à quelle heure exacte elle quittait ses bureaux parisiens pour regagner son domicile.

- C'est en rentrant vers 23 heures avec ses fils qu’elle a constaté que sa porte avait été fracturée. Elle a immédiatement appelé la police et a attendu la présence des agents pour pénétrer dans son appartement.

- Tous ces faits ont été constatés dès le vendredi 27 juin au soir par la police et le Procureur de la République de Nanterre, qui s'est rendu sur place personnellement dans la nuit.

- Il va de soi que compte tenu de tous ces éléments, cette fouille de l'appartement de Ségolène Royal ne peut être comparée à un simple fait divers ou à un acte délictueux dont nous pouvons malheureusement tous être victimes. C’était bien le domicile de Ségolène Royal qui était visé. L'organisation de cette « visite » est professionnelle. La volonté d'intimidation est parfaitement transparente. Ségolène Royal n'est d'ailleurs pas la seule concernée par des faits de cette nature. Olivier Besancenot a porté plainte pour atteintes à sa vie privée ; il avait été surveillé par une officine de renseignement.

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