Le Paraguay est un petit pays à côté de la France qui, elle-même, n'est pas bien grande ; superficies, populations, PIB surtout, les rendent difficilement comparables. Ah ! ces petits pays ! Il n'y a qu'eux pour inventer des singularités politiques comme celle dont je m'inspire aujourd'hui : l'annonce par Fernando Lugo, investi président du Paraguay, qu'il renonce à son salaire de 4000 $… Les pays ont beau être différents, cette information fait irrésistiblement penser à Nicolas Sarkosy, qui à peine installé dans le fauteuil de M. Chirac, s'est augmenté de 172 %, en portant son salaire mensuel à 19331€ —soit 28 481$.
Bon, M. Lugo était évêque avant de faire de la politique, M. Sarkosy y verra sans doute une explication, sinon une excuse au fait de gâcher le métier. M. Sarkosy, lui, était déjà dans la politique avant de faire président, et avocat tout au début : des états qui ne prédisposent pas à l'abnégation. Mais tout de même, ça me laisse songeur… On n'attend pas nécessairement du chef de l'état qu'il vive dans l'austérité, et même si le salaire présidentiel représente peu de chose, au bout du compte, dans le budget de l'état, il y a pourtant des symboles qui dérangent. M. Sarkosy aurait été mieux inspiré en laissant inchangé un montant que la majorité des français voudrait plutôt voir diminuer. D'autant plus qu'au fil des présidences, ce salaire est devenu ni plus ni moins que de l'argent de poche !
Si le général de Gaulle payait en effet lui-même ses dépenses à l'Élysée, comme ses repas non officiels, ou l'électricité de son appartement privé (vous voyez M. Sarkosy y faire installer un compteur, ainsi que le général le fit, parait-il ?), tous ceux qui lui succédèrent se dispensèrent de suivre son exemple. Je ne garde pas un souvenir ému de la république gaullienne constipée et glaciale, mais la sarkosienne gagnerait à un peu plus de pudeur et beaucoup moins d'arrogance. Vous me direz : renoncer à son salaire présidentiel, c'est possible dans un petit pays, parce que le président, surtout un ancien curé, a de petits besoins, mais un grand comme le nôtre !
Bon, M. Lugo était évêque avant de faire de la politique, M. Sarkosy y verra sans doute une explication, sinon une excuse au fait de gâcher le métier. M. Sarkosy, lui, était déjà dans la politique avant de faire président, et avocat tout au début : des états qui ne prédisposent pas à l'abnégation. Mais tout de même, ça me laisse songeur… On n'attend pas nécessairement du chef de l'état qu'il vive dans l'austérité, et même si le salaire présidentiel représente peu de chose, au bout du compte, dans le budget de l'état, il y a pourtant des symboles qui dérangent. M. Sarkosy aurait été mieux inspiré en laissant inchangé un montant que la majorité des français voudrait plutôt voir diminuer. D'autant plus qu'au fil des présidences, ce salaire est devenu ni plus ni moins que de l'argent de poche !
Si le général de Gaulle payait en effet lui-même ses dépenses à l'Élysée, comme ses repas non officiels, ou l'électricité de son appartement privé (vous voyez M. Sarkosy y faire installer un compteur, ainsi que le général le fit, parait-il ?), tous ceux qui lui succédèrent se dispensèrent de suivre son exemple. Je ne garde pas un souvenir ému de la république gaullienne constipée et glaciale, mais la sarkosienne gagnerait à un peu plus de pudeur et beaucoup moins d'arrogance. Vous me direz : renoncer à son salaire présidentiel, c'est possible dans un petit pays, parce que le président, surtout un ancien curé, a de petits besoins, mais un grand comme le nôtre !
Sources :
RFI
Libération
Nouvel Obs
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