Frédéric Lefebvre, le porte-parole de l'UMP le plus doué de sa génération, de l'avis de tous les connaisseurs en portage de verbe officiel, Frédéric Lefebvre est revenu aujourd'hui sur le rejet de la loi Hadopi. L'étude approfondie de la cuisante défaite éprouvée à cette occasion par la majorité, l'amène à tirer la conclusion que l'absentéisme parlementaire n'a joué aucun rôle dans la bataille. La vérité, c'est qu'il «s'agit d'un mauvais coup préparé par les socialistes».
Comme à l'époque de la guerre en dentelles, c'est en effet la trahison de l'ennemi qu'il faut incriminer. Le champ de bataille était calme, le rapport des forces favorable —une poignée d'élus UMP contre une pincée d'opposants—, quand ces derniers reçurent soudain des renforts «entrés par surprise dans l'hémicycle»… On imagine la brève et violente attaque de commandos socialistes égorgeant les huissiers placés aux portes en sentinelles, sans que ces malheureux puisse jeter un cri! La suite est une tragédie française bien connue depuis Camerone: le nombre eut raison de la valeur de la petite troupe sarkoziste.
M. Lefebvre, lui même parlementaire, se déclare défavorable à l'adoption de futures sanctions financières contre les députés ponctuellement déserteurs. On dit pourtant que le gouvernement et l'Élysée y seraient assez enclins…
Alors, quelle solution retenir pour stimuler l'ardeur combattante du député moyen et, surtout, rendre impossible la répétition d'un tel drame à l'avenir?
Puisque le règlement de l'Assemblée est en cours de révision, deux dispositions pourraient être adoptées dans ce but: la première consisterait à interdire toute technique de combat non homologuée. L'opposition aurait ainsi l'obligation de ne jamais paraître dans l'hémicycle autrement qu'en état d'infériorité de nombre.
La seconde: la participation au vote de certains textes d'importance devrait être assortie d'une prime de présence conséquente, en aucun cas inférieure à 1000€ —sauf pour les députés de l'opposition, dont l'absence ou la présence, lors d'un scrutin «à la loyale», n'a d'autre intérêt qu'anecdotique.
Enfin, pour que le souvenir de la bataille héroïque d'Hadopi serve de leçon à tous les parlementaires des majorités à venir, une plaque de marbre devrait être apposée au mur, comme à Camerone:
Comme à l'époque de la guerre en dentelles, c'est en effet la trahison de l'ennemi qu'il faut incriminer. Le champ de bataille était calme, le rapport des forces favorable —une poignée d'élus UMP contre une pincée d'opposants—, quand ces derniers reçurent soudain des renforts «entrés par surprise dans l'hémicycle»… On imagine la brève et violente attaque de commandos socialistes égorgeant les huissiers placés aux portes en sentinelles, sans que ces malheureux puisse jeter un cri! La suite est une tragédie française bien connue depuis Camerone: le nombre eut raison de la valeur de la petite troupe sarkoziste.
M. Lefebvre, lui même parlementaire, se déclare défavorable à l'adoption de futures sanctions financières contre les députés ponctuellement déserteurs. On dit pourtant que le gouvernement et l'Élysée y seraient assez enclins…
Alors, quelle solution retenir pour stimuler l'ardeur combattante du député moyen et, surtout, rendre impossible la répétition d'un tel drame à l'avenir?
Puisque le règlement de l'Assemblée est en cours de révision, deux dispositions pourraient être adoptées dans ce but: la première consisterait à interdire toute technique de combat non homologuée. L'opposition aurait ainsi l'obligation de ne jamais paraître dans l'hémicycle autrement qu'en état d'infériorité de nombre.
La seconde: la participation au vote de certains textes d'importance devrait être assortie d'une prime de présence conséquente, en aucun cas inférieure à 1000€ —sauf pour les députés de l'opposition, dont l'absence ou la présence, lors d'un scrutin «à la loyale», n'a d'autre intérêt qu'anecdotique.
Enfin, pour que le souvenir de la bataille héroïque d'Hadopi serve de leçon à tous les parlementaires des majorités à venir, une plaque de marbre devrait être apposée au mur, comme à Camerone:
Ils furent ici à peine 15
Opposés à 25 coalisés.
La masse les écrasa.
Hadopi plutôt que le courage
Abandonna ces députés UMP
À l'Assemblée le 9 Avril 2009.
Opposés à 25 coalisés.
La masse les écrasa.
Hadopi plutôt que le courage
Abandonna ces députés UMP
À l'Assemblée le 9 Avril 2009.
PS. un billet à lire chez Ruminances sur la foire d'empoigne au gouvernement, avant le remaniement, et ici, les préparatifs d'une manifestation contre Hadopi le 25 Avril…
Quel souffle épique!
RépondreSupprimerWalk, tu vas me faire tousser! :-)
RépondreSupprimerFrance : les défaillances d'entreprises en hausse de 21,3 % au premier trimestre.
RépondreSupprimerL'Agroalimentaire résiste encore avec un recul des défaillances d’entreprises de 5 %. En revanche, l'Industrie hors agroalimentaire dérape avec une hausse de + 44 % des défaillances d’entreprises.
Parmi les activités les plus touchées ce trimestre :
- la filière caoutchouc-plastique (+ 183 % des défaillances d’entreprises),
- les activités de métallurgie-mécanique (+ 94 %),
- les activités de bois-matériaux de construction (+ 116, 59 %),
- les activités d'imprimerie (+ 98, 44 %).
La construction reste mal orientée (+ 27 % des défaillances d’entreprises), tout comme le bâtiment (+ 22 %), et l'Immobilier (+ 65 %).
Géographiquement parlant, l'Ile-de-France résiste remarquablement (+ 0,3 %). « Sans la performance francilienne, la tendance nationale aurait approché les + 30 % », prévient le cabinet Altares.
En revanche les autres régions, notamment les plus industrielles, sont fortement affectées. C'est le cas de Basse-Normandie et de Rhône-Alpes, où les défaillances d’entreprises augmentent de 40 % et plus.
http://www.lesechos.fr/pme/gestion/300343659-les-defaillances-d-entreprises-en-hausse-de-21-3-au-premier-trimestre.htm
Et dire que je croyais que le rejet d'Hadopi c'était la faute aux 35 heures...
RépondreSupprimerIls vont remettre l'assiette en plat réchauffé très bientôt!
RépondreSupprimerEt là, il y aura un peu plus de joutes verbales avec beaucoup moins d'absents!
Et ils iront manger ensemble comme toujours!
Comme si tout cela étaient "quoi de plus normal après tout"!
Raz le cul des Députés bien trop payés!
Sacré Fred ! Il faut quand même être doté d'un QI de minus habens pour se déclarer choqué par le refus d'un texte gouvernemental par l'opposition...
RépondreSupprimerJ'avais déjà remarqué qu'il se distinguait dans la défense de l'indéfendable avec une mauvaise foi qui laisse loin derrière Me Vergès, mais aller jusqu'à trouver scandaleux que l'opposition l'emporte quand les députés de la majorité sont absent, faut un culot de commissaire politique !
Magnifique prose :-)
RépondreSupprimerBA
RépondreSupprimerMerci des infos…
Ferocias, l'embuscade a réussi grâce aux RTT parlementaires, c'est exact. Les 35 heures portent donc une part de responsabilité!
Macao
Eh oui, ils revoteront, et le texte sera sans doute adopté… À moins que la pression de l'opinion n'intimide assez de députés?
le-gout-des-autres
La mauvaise foi, c'est son boulot, il faut dire…
Claudio,
heu, merci… :-)
Monsieur,
RépondreSupprimerConstatant vos absence répétées et systématiques aux séances constituant une partie essentielle du mandat que vous occupez et pour lequel vous vous êtes engagés publiquement et à maintes reprises devant vos électeurs, nous avons le regret, par la présente, de vous annoncer la suspension ad vitam de vos indemnités.
Vous devrez, pour en retrouver l'usage, faire amende honorable ainsi que vos collègues et assister en leur compagnie aux 45 prochaines séances prévues dans l'hémicycle.
Vous noterez que sans réaction de votre part en ce sens, nous nous verrons contraints et forcés de remettre en "jeu" votre mandat et de vous renvoyer face au voix du peuple.
Espérant ne pas avoir à user de telles méthodes, nous comptant sur votre compréhension afin de l'éviter.
:-))
Poireau, voilà qui est bien dit! Je serais ravi que tu m'ajoutes aux 44,49 millions d'électeurs signataires. :-)
RépondreSupprimerLe Coucou : ah si c'était vrai ! :-))
RépondreSupprimerOn peut y rêver… ;-)
RépondreSupprimer