François Mâchefer, le nouveau Directeur de l'Hôpital Nicolas 1er (anciennement dénommé Hospice Joseph Esculape), a pris hier ses fonctions, à l'issue d'une brève allocution au personnel. M. Mâchefer, qui présidait auparavant aux destinées d'une entreprise de récupération de métaux, n'est pas homme à perdre son temps ni celui des autres en vains discours. Ainsi, après avoir salué l'assistance, il présenta directement la petite équipe qui l'accompagnait de jeunes conducteurs de travaux, et annonça la nomination immédiate de ces derniers à la tête des services médicaux de l'établissement. Ce sont dorénavant ces jeunes gens pleins d'énergie et de dynamisme qui effectueront les visites du matin dans les chambres, en compagnie des infirmières, afin de sélectionner les patients dont l'état justifierait la consultation du praticien spécialisé. On voit d'emblée que cette réforme d'importance soulagera les médecins d'un fardeau superflu, leur permettant de passer davantage de temps au bloc opératoire, où se trouve leur vraie place. L'utilisation des blocs, et les méthodes d'interventions chirurgicales seront également réorganisées, nous a annoncé M. Mâchefer sans entrer dans les détails. D'après ce que nous avons pu apprendre de ses collaborateurs, il s'agira d'effectuer de préférence les gestes chirurgicaux durant la nuit, afin de bénéficier du tarif d'électricité en heures creuses. Une chaîne de production opératoire sera installée, équipée d'un tapis roulant, pour accélérer l'entrée et la sortie des patients, lesquels retourneront dans le service d'origine par civière pneumatique, dès que le réseau de tuyauteries nécessaire sera installé. On le comprend, ces dispositions permettront de copieuses économies de personnel et de frais généraux. Plusieurs autres projets de modernisation de l'établissement sont dans les dossiers de M. Mâchefer, n'en doutons pas, puisqu'il a remporté brillamment l'appel d'offre lancé par le gouvernement du Bien-Aimé Nicolas 1er pour la gestion de son hôpital. Et ne doutons pas non plus qu'il tiendra parole, lorsqu'il a annoncé, en conclusion de son petit speech, qu'il se faisait fort de rendre en trois ans l'Hôpital Nicolas 1er contributeur de la cassette impériale, grâce à un substantiel bénéfice.
PS. 25 professeurs des hôpitaux publics ont signé un texte contre le projet de réforme hospitalière de Mme Bachelot, que nous pouvons soutenir en apportant notre signature ici.
PS. 25 professeurs des hôpitaux publics ont signé un texte contre le projet de réforme hospitalière de Mme Bachelot, que nous pouvons soutenir en apportant notre signature ici.
Signé !
RépondreSupprimerBravo!
RépondreSupprimerFrançois Mâchefer s'occupera de l'hôpital, de l'école, de la médiathèque, de la voierie - et surtout de la démocratie à partir des médias et des instituts de sondages qu'il aura acquis.
RépondreSupprimerVive François Machefer, celui qui rejetera Sarkozy dans les ténèbres de l'Histoire: "Toi aussi mon fils!"
On soigne les bénéfices bien plus que les patients, ça devient un peu comme dans les entreprises pour l'inversion des valeurs : les malades sont un coût à gérer !
RépondreSupprimer:-))
Bachelot ministre de la santé, y'a rien à faire, je n'arrive jamais à m'y faire et de le voir écrit, à chaque fois, j'ai l'impression d'halluciner !
RépondreSupprimer:-))
[Et pourquoi pas un ancien gauchiste à l'identité nationale tant qu'on y est ? :-)) ].
Confier la santé à un pharmacien... pff...
RépondreSupprimerC'est comme confier la médecine à un fossoyeur.
L'intérêt du patient passant toujours après l'intérêt du pharmacien on voit le résultat.
Hermes,
RépondreSupprimerbien vu: nous assistons à l'envol d'un futur homme d'état et grand démocrate.
Poireau,
c'est en effet la même logique, une "marchandisation" de la santé, à l'américaine, qui se met en place…
Bachelot à la santé, c'est vrai que cela choque: pas étonnant qu'elle gère ça comme une officine privée familiale …
Le-gout-des-autres
Même réponse que ci-dessus… Sa place aurait plutôt été au ministère du commerce!