Il ne faut plus parler de grippe porcine, ça fait de la peine aux éleveurs de cochons, parce que les ventes de viande de porc pourraient en souffrir, et par conséquent, les prix baisser.
Si, comme moi, vous vous réjouissez chaque fois que des prix baissent et que l'industrie agro-alimentaire, la distribution, prennent un mauvais coup, il faut oublier la terminologie commercialement correcte et continuer à parler de grippe porcine. Bien entendu, la grippe n'a rien voir avec la consommation de filet mignon, côtelettes, et autres rouelles, mais là n'est pas la question.
Les porchers voudraient qu'on parle de grippe mexicaine, les pays religieusement allergiques au cochon aussi, mais les Mexicains ne l'entendent pas de cette oreille. Ils trouvent blessant que leur pays soit associé à une maladie. Peut-être cela risquerait-il d'affecter longtemps la fréquentation touristique? L'influenza aurait-elle plus d'influence sur l'image de marque de leur pays que les records d'enlèvements et d'homicides battus ces dernières années?
En tout cas, comme j'ai de la famille au Mexique, et que je me réjouis chaque fois que les prix baissent, je partage le point de vue officiel de là-bas, et m'en tiens à la porcine —en espérant ne pas recevoir avant quelque temps une lettre mexicaine.
Les éleveurs de cochons font valoir que les anciennes pandémies étaient toujours baptisées du nom de leur région d'origine: grippe espagnole, asiatique, ou de Hong-Kong… À quoi rétorquent certains: les Chinois, qui ont enfanté la grippe aviaire, dont la menace plane toujours sur nos têtes, ont réussi à faire appeler celle-ci «grippe du poulet». Une sorte de principe de précaution en quelque sorte, leur permettant d'exorciser par avance le spectre d'une «grippe, ou d'une peste chinoise».
En fait, compte tenu des effets secondaires de cette dénomination, plus prompts à se répandre que la maladie elle même, chacun devrait lui attribuer le nom de son choix, en fonction de ses préoccupations. La grippe du chou-fleur, des asperges, des carottes…, s'il espère voir chuter enfin le prix des légumes. La grippe de la bière ou du whisky, s'il est soiffard… Il en résulterait une pagaille réjouissante favorable au pouvoir d'achat, sans compter que les plus militants et impertinents, pourraient désigner tous les futurs malades comme des victimes de la «grippe Sarkozy»…
Illustration: virus CH9N2 de la grippe du chou-fleur.
Si, comme moi, vous vous réjouissez chaque fois que des prix baissent et que l'industrie agro-alimentaire, la distribution, prennent un mauvais coup, il faut oublier la terminologie commercialement correcte et continuer à parler de grippe porcine. Bien entendu, la grippe n'a rien voir avec la consommation de filet mignon, côtelettes, et autres rouelles, mais là n'est pas la question.
Les porchers voudraient qu'on parle de grippe mexicaine, les pays religieusement allergiques au cochon aussi, mais les Mexicains ne l'entendent pas de cette oreille. Ils trouvent blessant que leur pays soit associé à une maladie. Peut-être cela risquerait-il d'affecter longtemps la fréquentation touristique? L'influenza aurait-elle plus d'influence sur l'image de marque de leur pays que les records d'enlèvements et d'homicides battus ces dernières années?
En tout cas, comme j'ai de la famille au Mexique, et que je me réjouis chaque fois que les prix baissent, je partage le point de vue officiel de là-bas, et m'en tiens à la porcine —en espérant ne pas recevoir avant quelque temps une lettre mexicaine.
Les éleveurs de cochons font valoir que les anciennes pandémies étaient toujours baptisées du nom de leur région d'origine: grippe espagnole, asiatique, ou de Hong-Kong… À quoi rétorquent certains: les Chinois, qui ont enfanté la grippe aviaire, dont la menace plane toujours sur nos têtes, ont réussi à faire appeler celle-ci «grippe du poulet». Une sorte de principe de précaution en quelque sorte, leur permettant d'exorciser par avance le spectre d'une «grippe, ou d'une peste chinoise».
En fait, compte tenu des effets secondaires de cette dénomination, plus prompts à se répandre que la maladie elle même, chacun devrait lui attribuer le nom de son choix, en fonction de ses préoccupations. La grippe du chou-fleur, des asperges, des carottes…, s'il espère voir chuter enfin le prix des légumes. La grippe de la bière ou du whisky, s'il est soiffard… Il en résulterait une pagaille réjouissante favorable au pouvoir d'achat, sans compter que les plus militants et impertinents, pourraient désigner tous les futurs malades comme des victimes de la «grippe Sarkozy»…
Illustration: virus CH9N2 de la grippe du chou-fleur.
bien vu cou² mais merde ! mon papier demain était sur la grippe S, je peux ?
RépondreSupprimerb.mode, quelle question! Évidemment que tu peux, il y a d'ailleurs déjà eu des billets sur le même sujet et ça ne m'a pas découragé ! ;-)
RépondreSupprimerIl y a quelques années, j'avais émis l'hypothèse que le jour ou un film policier mettrit en scène un plombier tueur en série, il se trouverait bien un syndicat de plombier portant plainte pour stigmatisation de la gent plombière-zingueuse...
RépondreSupprimerC'est le cas aujourd'hui, où le Mexique hurle à la lune que le monde le stigmatise à cause des cochons et de leur grippe...
Je me suis fait piqué un peu de ce que je projetais d'écrire mais c'est tant mieux! Mais je veux ajouter que le mot "grippe" vient opportunément faire écran au mot "crise" qui n'a que trop durer. La crise est là, mais plus elle sera là, moins il faudra la rendre visible. A suivre...
RépondreSupprimerD'ailleurs, il ne s'est pas baladé au Mexique, le Sarkozy, récemment ?
RépondreSupprimerLe premier qui parle de grippe du poireau, il sort !!!
RépondreSupprimer[Sais-tu cher Coucou, après cet excellent billet, qu'il ne faut plus dire "boucherie" pour désigner un champ de bataille sur lequel un étoilé aurait largement surestimé de ses capacités, par respect pour les gens de la profession viandière ? Ils ont maintes fois protesté en ce sens en tout cas ! :-)) ].
C'est moi qui devrais te linker éternellement pour m'avoir fait découvrir de Ronceraille. Désolé, la grippe du poireau m'a pris au cerveau et je suis obscur.
RépondreSupprimerAAAAAATTTCHOUM !!!
RépondreSupprimermoi, c'est sûr c'est la grippe sarkozy et elle est féroce...
Moi je suis grippé après mon voyage au Mexique alors j'ai gardé le secret afin d'être sur les déplacements du petit Bonaparte pour lui postillonner dessus!
RépondreSupprimerEt la grippe de la betterave ?
RépondreSupprimerAlors que plusieurs cas de grippe porcine ont été confirmés hier, aussi bien en Europe qu'aux États-Unis, le professeur Didier Raoult, chef du laboratoire de virologie à l'hôpital de la Timone, à Marseille, lance un cri d'alarme : "Nous n'avons pas les infrastructures nécessaires pour faire face à un phénomène d'ampleur" .
RépondreSupprimerLa Provence : - A-t-on des raisons d'être inquiets ?
Didier Raoult : - Cette épidémie est plus inquiétante que celle redoutée de grippe aviaire pour diverses raisons. D'abord, le passage des souches du porc à l'homme est très facile. Les épidémies humaines ont souvent commencé par des épidémies porcines. La transmission humaine est immédiate. Un des variants est résistant au Tamiflu. Enfin, les conditions d'une vaste propagation sont réunies. La grippe est survenue dans une mégapole, avec un aéroport qui dessert de très nombreuses destinations. Au bout de 4 heures de vol, 70 % des passagers sont contaminés par les virus respiratoires.
La Provence : - La ministre de la Santé assure que nous sommes prêts à faire face à une éventuelle pandémie.
Didier Raoult : - Tout en ayant un vaccin à disposition, on ne sait déjà pas gérer la grippe saisonnière en France ! Il y a chaque année plus de 2 millions de cas de grippe, et 5000 morts dans notre pays, alors imaginez ce qui peut se passer avec un nouveau variant et sans vaccin. On court à la catastrophe.
http://www.laprovence.com/articles/2009/04/28/801411-Region-Grippe-porcine-La-France-n-est-pas-prete-face-a-une-epidemie.php
le-gout-des-autres, hum, il me semble que tu inverses la situation: ce n'est pas le Mexique qui proteste contre la grippe porcine, mais la filière du cochon et des cochonnailles…
RépondreSupprimerHermes,
Comme pour b.mode, alors: ce n'est pas une raison pour céder à la flemme d'écrire ton billet ! :-))
Daud, eh oui! on devrait le mettre en quarantaine renforcée, cet homme!
M. Poireau, la grippe du poireau ! par respect pour ton excellent blog, je n'ai pas osé… :-)) [ Ça ne m'étonne pas des bouchers, mais j'imagine qu'ils râlent moins fort pour une victoire, que pour une défaite? ]
mtislav,
la vie de Ronceraille, et les effets inattendus de son œuvre sur la gent de lettres méritent l'intérêt.
Tulipe,
soigne-toi bien! Un bon défilé dès aujourd'hui, une pétition par jour à signer, pendant dix jours…
Macao,
hélas, je crains que tu n'ai aucune chance de l'approcher à portée d'éternuement!
Nicolas,
Oui, au fait: et la grippe de la betterave? Il faut s'en méfier de celle-là, elle risque de faire grimper le prix du sucre.
Ba,
qui se mouchera verra…
Oui, Coucou, changement d'appellation commerciale!
RépondreSupprimermince, tu m'as chipé un projet de titre !!
RépondreSupprimerEssaie avec "la chaude lance Sarkozy arrive".
RépondreSupprimerOu : "l'arriviste Sarkozy se grippe" ?
RépondreSupprimer:-))
Serge, aujourd'hui, nouveau changement, encore plus correct: grippe A!
RépondreSupprimerJuan, désolé! Ce billet aura décidément gêné beaucoup d'amis!
Nicolas, M. Poireau, voilà deux bons titres. :-D