Tout le monde n'a pas retenu l'affirmation de Jean-François Copé, selon laquelle «le député Godillot n'existe plus», mais il se trouve que des citoyens l'ont pris au mot. Ils ont voulu savoir ce qu'il en était du travail parlementaire et ont suivi des séances de l'assemblée attentivement… Recoupant leurs notes personnelles avec les données officielles publiées sur le site de l'Assemblée nationale, ces observateurs ont ensuite établi des fiches sur des députés qualifiés par eux de godillots —c'est à dire ceux qui prêtent peu d'attention aux débats, interviennent rarement, et se livrent à des occupations personnelles en séance… Et surtout, ils ont mis leurs observations à la disposition de leurs concitoyens sur le site «DéputésGodillots.info».
Ils devaient s'y attendre, je suppose, mais leur initiative n'a pas été appréciée des parlementaires. On leur a interdit l'accès à la tribune de l'assemblée avec le «Trombinoscope», document permettant d'identifier les députés à partir de leur photo. Et pour mieux leur faire comprendre que les simples citoyens n'ont pas à se mêler du travail des politiques, une députée PRG du Tarn-et-Garonne, de l'opposition donc, vient de les mettre en demeure de retirer de «DéputésGodillots.info» la page la concernant. L'avocat de Madame la Députée, menace les responsables du site de «poursuites pouvant entraîner jusqu'à 100 000 euros d'amende».
Pourtant, les faits et gestes d'une députée de la république, relevés dans le cadre de ses fonctions, ne relèvent en aucune façon de la vie privée. Une députée, un député en séance de travail à l'assemblée nous représente. À travers elle ou lui, c'est Nous qui sommes en scène…
Comme on le voit, nous vivons des temps étonnants où de plus en plus de citoyens veulent savoir ce que fait leur personnel politique, et comment. Une démarche bien naturelle, puisque nous sommes sensés vivre en démocratie. En réaction, le monde politique s'insurge pourtant et cherche à intimider les audacieux de toutes les manières. Au pire ce sont des poursuites judiciaires, lutte du pot de fer terre contre le pot de terre, de la part d'élus bénéficiant souvent d'une assistance précieuse en matière pénale. Au mieux le politique sort l'accusation infamante de populisme, sensée écraser l'insolence sans appel. Il faudra pourtant bien un jour que soient respectés le droit de regard et de contrôle de tout citoyen sur la vie publique.
Ils devaient s'y attendre, je suppose, mais leur initiative n'a pas été appréciée des parlementaires. On leur a interdit l'accès à la tribune de l'assemblée avec le «Trombinoscope», document permettant d'identifier les députés à partir de leur photo. Et pour mieux leur faire comprendre que les simples citoyens n'ont pas à se mêler du travail des politiques, une députée PRG du Tarn-et-Garonne, de l'opposition donc, vient de les mettre en demeure de retirer de «DéputésGodillots.info» la page la concernant. L'avocat de Madame la Députée, menace les responsables du site de «poursuites pouvant entraîner jusqu'à 100 000 euros d'amende».
Pourtant, les faits et gestes d'une députée de la république, relevés dans le cadre de ses fonctions, ne relèvent en aucune façon de la vie privée. Une députée, un député en séance de travail à l'assemblée nous représente. À travers elle ou lui, c'est Nous qui sommes en scène…
Comme on le voit, nous vivons des temps étonnants où de plus en plus de citoyens veulent savoir ce que fait leur personnel politique, et comment. Une démarche bien naturelle, puisque nous sommes sensés vivre en démocratie. En réaction, le monde politique s'insurge pourtant et cherche à intimider les audacieux de toutes les manières. Au pire ce sont des poursuites judiciaires, lutte du pot de fer terre contre le pot de terre, de la part d'élus bénéficiant souvent d'une assistance précieuse en matière pénale. Au mieux le politique sort l'accusation infamante de populisme, sensée écraser l'insolence sans appel. Il faudra pourtant bien un jour que soient respectés le droit de regard et de contrôle de tout citoyen sur la vie publique.
C'est tout bonnement scandaleux ces menaces!!!Non j'avoue que "notre" France est sur la mauvaise pente!en tous cas la mienne!
RépondreSupprimerCes politiques l'ont bien cherché, quitte à réduire le salaire des fonctionnaires, commençons par ceux dont on voit à la télé qu'ils ne fichent pas grand chose !
RépondreSupprimerDésormais, la répression pèse sur le plus grand nombre: les citoyens doivent rester chez eux sinon, gare! Mais où vit-on, ma pauv' Lucette?
Macao, c'est destiné à décourager les citoyens de chercher à contrôler le travail de leurs élus.
RépondreSupprimerHomer,
il faut simplement qu'ils apprennent à vivre leur vie politique sous le regard vigilant de leurs électeurs.
Clap clap clap à ce billet. Etre député n'exonère pas de la critique. Et être député, c'est l'être d'un peuple, pas d'un parti.
RépondreSupprimerClap clap clap deux fois. Et bonne fin de semaine en prime (il fera beau dans le sud, youpi)
Falcon, merci! Je voulais faire un autre billet dans le prolongement de celui-ci (l'intimidation des internautes et surtout leur contrôle, avec Loppsi 2), mais je n'ai pas eu le temps —et trop beau temps aussi: le soleil n'encourage pas à bloguer.
RépondreSupprimerOn dirait que leur seul travail, du moins à leurs yeux, est de se faire élire. Après, c'est quelques années peinards, qu'on ne vienne surtout pas les ennuyer !
RépondreSupprimer:-))
[C'est quoi Loppsi 2 ?].
M Poireau, je n'avais pas mis de lien vers Loppsi 2? (J'en mets aujourd'hui sur le dernier billet, en tout cas). Loppsi est une loi en préparation qui complètera harmonieusement Hadopi… ;-)
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