C'est lundi que débuteront les votations citoyennes sur l'avenir de la Poste, partout dans le pays. Entre le 28 septembre et le 3 octobre, les Français soucieux de la privatisation rampante de ce service public, voulue par le gouvernement, auront la possibilité de faire savoir à celui-ci qu'ils la désapprouvent, ou au contraire la soutiennent…
Ce véritable «référendum d'initiative populaire», puisque organisé au nez et à la barbe du pouvoir sarkozyste sans l'aval de celui-ci, est dû à la volonté des syndicats et d'un collectif de partis d'opposition de faire obstacle à la privatisation. De nombreux Conseils municipaux ont décidé d'ouvrir leurs mairies pour faciliter la votation à travers le pays, mais le gouvernement tente de s'y opposer en faisant multiplier par ses préfets les référés contre ces dispositions locales. Il est évident que le gouvernement craint de se retrouver face au désaveux des Français, car si un tel scrutin n'a évidemment aucune base légale, son résultat, en cas de succès de participation, n'en exprimera pas moins la volonté populaire. Et le souverain, c'est le peuple.
À supposer que les actes du pouvoir sarkozyste aboutissent à interdire aux mairies de participer activement aux votations, il sera toujours possible aux citoyens de s'exprimer en d'autres lieux, en utilisant les urnes placées ailleurs par les syndicats. Ne nous laissons pas intimider par l'état et ses exécutants: c'est nous au contraire qui allons les intimider par nos votes, dès lundi. Défendons notre service public de la poste!
P-S. Abadinte dresse un inventaire désopilant d'indiscrétions politiques ; le dernier billet de Balmeyer évoque un petit métier mal connu ; Falconhill réfléchit sur la loyauté dans le débat politique, à travers la taxe des indemnités d'accident du travail ; Suzanne vous attendrira sans doute comme moi, avec les premiers pas de Guénolé…
Ce véritable «référendum d'initiative populaire», puisque organisé au nez et à la barbe du pouvoir sarkozyste sans l'aval de celui-ci, est dû à la volonté des syndicats et d'un collectif de partis d'opposition de faire obstacle à la privatisation. De nombreux Conseils municipaux ont décidé d'ouvrir leurs mairies pour faciliter la votation à travers le pays, mais le gouvernement tente de s'y opposer en faisant multiplier par ses préfets les référés contre ces dispositions locales. Il est évident que le gouvernement craint de se retrouver face au désaveux des Français, car si un tel scrutin n'a évidemment aucune base légale, son résultat, en cas de succès de participation, n'en exprimera pas moins la volonté populaire. Et le souverain, c'est le peuple.
À supposer que les actes du pouvoir sarkozyste aboutissent à interdire aux mairies de participer activement aux votations, il sera toujours possible aux citoyens de s'exprimer en d'autres lieux, en utilisant les urnes placées ailleurs par les syndicats. Ne nous laissons pas intimider par l'état et ses exécutants: c'est nous au contraire qui allons les intimider par nos votes, dès lundi. Défendons notre service public de la poste!
P-S. Abadinte dresse un inventaire désopilant d'indiscrétions politiques ; le dernier billet de Balmeyer évoque un petit métier mal connu ; Falconhill réfléchit sur la loyauté dans le débat politique, à travers la taxe des indemnités d'accident du travail ; Suzanne vous attendrira sans doute comme moi, avec les premiers pas de Guénolé…
Est-ce qu'on peut voter par courrier ?
RépondreSupprimer:-))
[J'espère que les français impatriés vont aller voter en masse contre ce projet ! :-)) ]
Tout comme vous (nous sommes deux vieux schnocks...), j'ai connu une Poste fonctionnant admirablement. Ce n'est plus le cas, c'est devenu à peu près n'importe quoi. Partant de là, qu'elle soit privatisée ou non, franchement...
RépondreSupprimerDidier goux est-il postier ?Sinon, qu'il se la ferme, ce timbré !
RépondreSupprimerIl est dommage qu'un Didier GOUX ait apporté une telle opinion négative. Si la Poste va si mal, c'est justement pour préparer le terrain à une privatisation. Du genre : grâce à une création d'actions, nous pourrons avoir plus de fonds pour moderniser notre réseau. On connaît : on a déjà donné. L'usager, c'est tout le monde. Les clients, ce sont toute une hiérarchie de sources de revenus plus ou moins juteux. On l'a vu dans les banques, je l'ai vécu de l'intérieur. Mais la SNCF, le système de santé, la distribution d'énergie, d'eau... sont dans la même logique.
RépondreSupprimerDésolé de le dire: totalement inutile. On fait bouger les gens pour rien. Non, qu'on se batte avec les armes que donne la constitution: référendum d'initiative populaire... et il y aura la crédibilité et la légitimité!
RépondreSupprimerPour le reste, ceux qui critiquent le service public de la poste, critiquent-ils avec la même véhémence leur banque où ils doivent faire la queue parfois plus logtemps et où sont souvent plus méprisés?
M. Poireau,
RépondreSupprimerheu, il doit falloir t'inscrire à l'ambassade… ça risque de coincer!
Didier,
eh oui! Autrefois la poste était rapide et sûre. Aujourd'hui: je suis parfois étonné, au détour de certaines lectures (par exemple dans la correspondance de Verlaine), de découvrir que le courrier pouvait être plus rapide au XIXe siècle, voire au XVIIIe.
Par contre, chaque fois que je mets les pieds à la poste de mon village, je constate que c'est un lieu essentiel pour quantité de petites gens. Aussi important que la boulangerie. Si l'échange de lettres est en voie d'extinction, le rôle de banque de proximité ne cesse de croître. Les préposé(e)s rendent également à la campagne bien des petits services que ne pourraient assurer des gens travaillant pour le privé. Exemple: dans une boîte de mon quartier éloigné, je peux déposer mon courrier, que la factrice relèvera à son passage. Et si je n'ai pas de timbre, il me suffira de lui laisser de la monnaie…
Gauche de combat,
le jeu de mot t'amusais, d'accord, mais un peu de courtoisie avec les contradicteurs ne fait pas de mal…
Babelouest,
tu as raison sur le fait que la dégradation du service postal a été organisée, dans le but de faire accepter plus facilement par la population sa privatisation. Là-dessus, s'il ne se trouvait personne parmi les Français pour voir cette privatisation avec sympathie, ou simplement indifférence, il est probable qu'aucun gouvernement ne se serait aventuré sur ce terrain. Par conséquent, il n'est pas illogique que Didier fasse entendre un son de cloche discordant…
Hermes,
eh non! L'arme dont tu parles n'existe pas. Elle n'est que théorique, car les décrets et autres fariboles réglementaires qui rendraient le référendum d'initiative PARLEMENTAIRE effectif, n'ont jamais été publiés. Donc, faire le coup d'un référendum d'initiative POPULAIRE, plus vrai qu'un vrai encadré par le pouvoir, c'est important.
c'est pareil à l'hosto: on décourage les gens de façon à ce qu'ils aillent se faire soigner dans des cliniques privées.
RépondreSupprimerDémanteler le service public, ça passe aussi par la com...
et moi aussi j'ai lu des correspondances (nancy mitford/evelyn waugh, par ex (ce que je suis chic)elle de paris , lui à londres, et ça marchait presque comme des twits. Ne pas oublier qu'il y avait bcp moins de courrier....
Martine,
RépondreSupprimerla même chose avec l'hôpital, en effet. A force de saboter l'hôpital public, "ils" finiront par mettre entre autres en péril la recherche médicale —ce n'est pas le privé qui s'en chargera… Ces abandons ont de multiples conséquences.
C'est vrai que l'augmentation du courrier peut expliquer l'alourdissement et la lenteur de la Poste, mais tout de même! Nos postiers disposent d'automobiles, de trains, d'avions, là où leurs ancêtres n'avaient que cheval et diligence!
Certaines mairies participeront à cette opération. Renseignez-vous auprès de la vôtre. Les communes rurales favoriseront probablement ce vote citoyen, car elles sont très attentives à la présence de la poste dans les zones non urbaines.
RépondreSupprimerLes préfets ne peuvent pas grand chose si ce sont les élus municipaux qui prennent en charge ce vote citoyen.
Hélas, Flèche ! J'habite maintenant dans une ville de 20 000 habitants, passée à droite il y a un certain temps, et déjà depuis un bon moment convertie au vote électronique. Je doute que le maire lève le petit doigt pour organiser une telle manifestation chez lui....
RépondreSupprimerIndice : une chanson des Tri Yann la célèbre, du temps où elle avait une municipalité de gauche : "La ville que j'ai tant aimée".
Non seulement on n'a que le droit de se taire mais il serait bien vu d'en abuser ?
RépondreSupprimerJe ne savais pas que la France avait adopté un système constitué d'un savant mélange de Chine, d'Arabie Saoudite et de Russie poutinesque...
@babelouest
RépondreSupprimerOn ne peut guère attendre d'une municipalité UMP qu'elle aille contre son camp, mais il est possible pour une municipalité de faire remonter les inconvénients majeurs.
L'intérêt de la territorialité devrait venir peser dans la balance plutôt que de se conformer à la ligne du parti.
Il n'y a pas que dans les mairies que le vote pourra se faire. Il pourra se dérouler dans les gares, sur les marchés.
Je ne sais pour ce qui concerne les bureaux de poste.
J'ai vu ça. C'est activement relayé sur facebook, notamment. Je n'ai pas de souvenir d'une telle initiative dans le passe. En tout cas, ell fait du bien à ma démocratie.
RépondreSupprimerFleche, Babelouest, le Gooût des autres, αяf, je m'absente, je répondrai plus tard, les commentaires seront modérés jusqu'à ce soir, pour cause de rébus…
RépondreSupprimerFleche,
RépondreSupprimerje vais me renseigner, bien entendu. Mais de toute façon, les lieux pour s'exprimer ne devraient pas manquer durant cette période…
Babelouest,
il restera les marchés, les lieux publics, la poste elle-même, qui sait!
Le-gout-des-autres,
cette "votation" peut s'assimiler à une pétition, et le droit de pétition n'est pas encore suspendu…
Fleche,
voilà, merci de tes précisions sur les lieux de vote possible.
αяf,
c'est en effet quelque chose de neuf, c'est pour cela qu'il faut assurer le succès de l'opération!